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Sujet Une opération commando sabote le Festival des Collines à Mazaugues! (Var)

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Sujet de la discussion Une opération commando sabote le Festival des Collines à Mazaugues! (Var)
Bonjour, je relaie cette info affligeante reçue par mail:

Le Festival des Collines existe depuis sept ans. Il est organisé par l’association Contact Sud Musique(CSM).
Depuis 7 ans, sans aucun incident, il a fait le choix d’une programmation éclectique et a permis la découverte de groupes débutants dont certains sont devenus depuis des têtes d’affiche.
Il a respecté, imaginé et mis en place des mesures si efficaces qu’aucun accident n’a jamais été déploré.
Il s’est efforcé de protéger l’environnement et d’initier son public à cette protection.
Le sérieux de son travail, la qualité de sa programmation et de son accueil, la modicité de ses prix ont fait que son public est passé en six éditions de quelques centaines de personnes à 4 500 festivaliers et que 150 bénévoles reviennent chaque année pour le seconder.

A l'occasion de la 6ème édition du festival les 10 11 et 12 août dernier, la gendarmerie, sur ordre inconnu, a imposé un dispositif hors de proportion :
- un hélicoptère
- au moins 70 agents
- au moins 2 motos tout terrain
- des chiens anti-stupéfiants et anti-émeutes
- 3 gendarmes en civil à l’intérieur du site.
Des douaniers accompagnés de chiens complétaient ce dispositif.

- toutes les routes permettant l’accès au festival ont été fermées par des barrages lourds y compris à la sortie d’autoroute d’Aubagne
- tous les véhicules ont été systématiquement arrêtés controlés et fouillés
- cela a eu pour effet de paralyser la circulation au lieu de la faciliter
- les festivaliers ont attendu jusqu’à plus d’une heure aux barrages
- certains ont été accueillis armes à la main
- les personnes ont été fouillées à corps et certaines à nu
- les fouilles à nu n’ont pas été faites à l’intérieur des camions de gendarmerie mais à l’extérieur et parfois publiquement
- certains festivaliers sont arrivés manifestement choqués et tremblant de peur et d’émotion aux caisses
- les gendarmes ont proféré des insultes sexistes et homophobes,
- ils ont eu systématiquement des attitudes de mépris et de provocation comme doigts d’honneur, ricanements et sarcasmes
- ils ont procédé à des perquisitions dans les véhicules avec des chiens
- l’un d’entre eux a menacé « de faire défoncer » la voiture d’un festivalier par son chien
- une « boulette » de haschich est miraculeusement apparue au sol près d’un jeune homme qui ne possédait rien et dans la voiture duquel les chiens n’avaient rien trouvé; les gendarmes ont essayé (en vain) d’intimider ce jeune homme pour lui faire avouer que la boulette lui appartenait
- les instruments (des claves) de musiciens programmés au festival ont été saisis en tant que « armes contendantes »
- une personne arrêtée vers deux heures du matin, en voiture, à un barrage, amenée dans un véhicule de gendarmerie à deux kilomètres de là pour un alcotest qui s’est avéré négatif (0,22), s’est vue « invitée » à retourner à pied à son véhicule
- des personnes ont été verbalisées pour défaut de ceinture et autres infractions mineures au code de la route
- l’état des véhicules a été systématiquement contrôlé
- le staff a été menacé de fouille sur le site
- des gendarmes ont été surpris effectuant des rondes à plusieurs reprises sur le camping réservé au staff.

Des faits particulièrement graves ont été relevés et peuvent faire l’objet de plusieurs témoignages :
Lorsque les trois gendarmes en civil qui avaient été imposés sur le site, se sont présentés aux entrées, il s’est avéré que l’un d’eux était armé.

En résumé, l’action des gendarmes, a ressemblé indéniablement à une action de répression systématique ayant pour but de décourager les festivaliers et de saboter la manifestation.
C’est effectivement le résultat obtenu :
- le jeudi soir le festival a accueilli moins de 500 personnes au lieu des 800 attendues et habituellement accueillies,
- le vendredi soir, 550 au lieu des 1800 attendues et également habituellement accueillies.

Le vendredi soir le déficit pouvait être estimé aux alentours des 112 000 €.

Comme il apparaissait :
- que les festivaliers s’informaient de la situation par portable et renonçaient à venir au festival, notamment en raison de l’atmosphère de tension et de peur créée par les gendarmes et parce que l’attente aux barrages les empêchait d’arriver à temps pour les premiers concerts et
les deux premiers tiers de la manifestation,
- que le maintien de la manifestation le samedi soir aller encore creuser le déficit,
les organisateurs ont décidé d’annuler le festival « in », sur le site.
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Pour signer la pétition: http://www.delacolline.org/
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Et pour finir, des témoignages de festivaliers:

M.Christophe M.

« N’ayant rien à me reprocher, j’ai subi une fouille intégrale de mon véhicule … (une amie l’accompagnait et le gendarme a déclaré que) s’il fouillait c’était avant tout « parce qu’il n’avait pas confiance dans les filles » et je cite : « que les filles c’était comme les chiens, il fallait les éduquer quand elles étaient petites » Puis … je cite : « De toutes façons y a que les pédés qui vont dans ce festival » … nous avons dû attendre plus d’une heure avant de pouvoir repartir … le second jour le dispositif policier était encore plus important … totalement incompréhensible et anormal, il s’agissait plus d’une atteinte aux libertés qu(e d)’une protection des citoyens. »

Mme Sylvaine L.
Qui tient un stand de crêpes depuis plusieurs années sur le Festival « … des femmes nous ont fouillées au corps et ont regardé dans nos soutiens-gorge … c’était la première fois que cela m’arrivait … d’autres (gendarmes) avec des chiens fouillaient la voiture. Je ne possédais rien d’illicite, je ne suis pas fumeuse ! Le contrôle a duré une bonne vingtaine de minutes. Ils arrêtaient toutes les voitures. C’était impressionnant.
Ce soir-là et le soir qui a suivi le festival a été déserté. Nous avons vendu le quart de ce que nous vendions les autres années. Depuis que le festival existe je donne un coup de main et je n’ai jamais vu une chose pareille et je ne comprends pas … »

M. Benoît Q.
« les gendarmes non contents de ne pas avoir trouvé de produits sur moi, m’ont obligé à me mettre à nu … derrière le camion dehors … après avoir constaté que je ne possédais rien, ils m’ont accusé d’avoir jeté une « boulette de haschich ». Après de multiples intimidations pour me faire avouer que cette « boulette » était à moi, ils ont fini par me relâcher »

M. Florian H.
« A quelques kilomètres de Mazaugues, un véritable barrage routier était installé. Toutes les voitures étaient arrêtées !!!! Une voiture a d’ailleurs failli créer un carambolage parce qu’une autre s’était arrêtée trop tôt sur la route … Après quelques quinze minutes d’attente un agent cynophile s’approche de nous : « Sortez de la voiture ! Laissez votre sac !! Bougez pas monsieur !!! … ». Son chien était surexcité et agressif … Il a fini par le tirer dans la voiture et un homme m’a fouillé. Je n’avais aucune forme de drogue … le chien a abîmé la banquette de notre conducteur et (l’agent cynophile) en partant a lancé : « Vous avez de la chance mais on vous aura » … arrivés sur place, une véritable armada, une haie d’honneur composée de gendarmes … paradoxalement nous avons eu l’étrange sensation d’être en insécurité alors que nous étions tous en règle. Le parking était pratiquement vide tout comme le Festival « intra muros ». Ces hommes (les gendarmes) ont clairement reçu l’ordre de dégoûter tout festivalier de revenir dans le but inavouable de casser ce festival …

Melle Lina B.
Je m’appelle Lina B. et suis bénévole dans une association de prévention santé, et j’étais présente à Mazaugues durant les trois jours du festival ou je tenais un stand de cette association, comme on le fait dans de nombreux concerts et festivals de la région.
Le premier soir, suite aux rumeurs sur un gros mouvement policier et à la vue du très faible nombre de festivaliers, je suis allée me promener autour du festival. La mobilisation était impressionnante et surréaliste. Je fréquente des concerts et petits festivals depuis plusieurs années, jamais je n’avais vu une telle organisation des forces de l’ordre. Les voitures étaient filtrées une par une, à l’entrée du festival les douaniers avaient installé un camion (très chaleureux comme accueil…) où ils procédaient à des contrôles anti-drogue une fois que les voitures avaient passé le barrage. De retour au stand, nombreuses personnes nous ont raconté qu’elles avaient été provoquées voire humiliées par les policiers.
Nous sommes rentrés vers 1heure dans la nuit, et les barrages policiers étaient encore présents ; ils n’ont pas jugé bon de fouiller notre voiture en apprenant que l’on faisait partie d’une association de prévention, mais nous ont quand même arrêté, comme toutes les autres voitures, que ce soit à l’aller ou au retour du festival.
Le lendemain les barrages policiers étaient encore présents si ce n’est renforcés, et les choses se déroulaient de la même manière. L’ambiance était lourde que ce soit du côté des organisateurs ou du peu de festivaliers courageux qui étaient présents. Malade, j’ai été finir la soirée dans la voiture, garée dans le parking des artistes ; à deux reprises j’ai vu un gendarme et un douanier munis de grosses lampes torches passer dans l’obscurité de ce parking (qui aboutissait aux tentes personnelles des
artistes).
Ce qui s ‘est passé est bien plus que scandaleux, le site était magnifique, l’organisation irréprochable, une multitude de petits stands et commerces chaleureux, bref tout était réuni pour créer une ambiance géniale et un très bon festival, à la hauteur de la réputation des Collines. Le village de Mazaugues semblait lui aussi se réjouir d’ailleurs puisqu’il était en fête et que les bars et restaurants ne désemplissaient pas. Plusieurs personnes nous ont cependant parlé d’une rave-party qui se déroulait dans le secteur, mais je ne sais pas ce qu’il en était réellement.

M. Adrien B.
Arrivés à ce lieu de contrôle on aurait dit être arrivé à une frontière placée sous haute surveillance. Il y avait entre 30 et 50 gendarmes (avec leurs chiens, motos, voitures et fourgons...)!
Je n'avais jamais vu ça! Tout véhicule sans exception était arrêté et contrôlé entièrement tout comme ceux qui s’y trouvaient. … (Le gendarme m’a demandé) si je n'avais rien d'illicite, à quoi je lui ai répondu que non. …il me demanda froidement de mettre les mains sur le toit et d'écarter les jambes. Là, il m'enroule ma jambe droite et commence à me tâter toute la partie droite a partir de la tête; je n'avais ni casquette ni cheveux, mais il a quand même insisté 20 bonnes secondes à me frotter la tête assez brutalement à me mettre les doigts derrière les oreilles, dans les oreilles...
Pendant ce temps une gendarmette s'occupait de ma copine …

Mme Gaby V.
C’est avec indignation que je veux témoigner de ce qui s’est passé lorsque j’ai voulu me rendre au festival des Collines à Mazaugues le vendredi 12 août 2006.
Depuis de nombreuses années de nombreux amis et moi-même sommes des habitués de ce festival … il y règne toujours une ambiance bon enfant, toutes les générations présentes y trouvent un vrai plaisir, de la bonne humeur et une belle harmonie.
Mes deux garçons … sont plutôt fiers de participer à un tel évènement qui au fil des années n’a cessé de s’améliorer en prestations, accueil, organisation. Les nombreux jeunes bénévoles sont entourés par les aînés du comité d’organisation qui par leur savoir-faire arrivent à créer une vraie dynamique de groupe ; c’est une excellente école de responsabilité, d’initiative, d’entre aide.
De ma vie, je n’ai vu un tel déploiement de forces de l’ordre … On m’a fait descendre de la voiture, et une femme m’a entièrement fouillée jusque dans le soutien-gorge. Un chien a reniflé l’intérieur de la voiture, mais surtout, à quelques mètres de moi un jeune homme avait le pantalon sur les chaussures
et se faisait fouiller aussi, j’ai senti un grand mal-être, de la détresse, révolte et incompréhension. Une femme a dû se plier vers l’avant pour être fouillée, ce que j’ai vu dépassait l’entendement on avait l’impression d’être de dangereux criminels.
Nous leurs parents nous avons assisté à cela en toute impuissance mais je peux témoigner que d’une femme paisible que j’étais cette expérience m’a profondément révoltée. Je me suis sentie harcelée sans raison et j’ai surtout eu peur pour la réaction de nos jeunes à qui on est censé donner confiance,
apprendre la tolérance.
Avec autant d’injustice, difficile de faire mieux pour développer de la révolte et de la haine chez des jeunes gens et jeunes filles qui étaient là en toute quiétude et confiance.
Il n’y a pas si longtemps, j’ai même pu penser que la police pouvait aider la société, j’ai perdu toute illusion en les voyant à l’oeuvre et j’ai surtout compris ce qui peut se passer dans la tête des jeunes qui subissent à répétitions de telles humiliations, monsieur les dirigeants votre façon de faire me terrorise.

M. Romain A.
Président pendant 4 ans du Festival du Haut-Var (festival de musique classique), Président ensuite de« Théâtres en Dracénie », je sais les qualités requises pour (être) organisateur de spectacles. Ce travail professionnel, je l’ai reconnu au fil des différentes éditions du Festival des Collines. … sur la route de Mazaugues, j’ai vu se dresser un barrage d’uniformes … »Sortez ! mettez les mains sur le capot ! Ecartez les jambes ! » que répondre à ce mauvais scénario qui privilégie la force et
l’humiliation voire l’oubli du droit ? … ce déploiement de forces … aura tué en deux jours un Festival qui existait depuis 7 ans et la confiance de beaucoup de jeunes et de moins jeunes dans l’espace de vie et de liberté qu’il nous reste aujourd’hui.

Marion C.
Bénévole au Festival des Collines, j’occupais un poste de sécurité routière … je demande à (une voiture policière) de ralentir et le conducteur policier me répond en me faisant un doigt d’honneur

Thomas F.
Cela fait 5 années que l’on se réjouit de passer cet évènement culturel … et vendredi soir nous avons
été surpris par l’ampleur des contrôles de police … sommes-nous des terroristes pour la seule raison
de vouloir passer un week-end ensemble dans un rassemblement des plus sains ?


Patricia H.

Ils ont … fait rentrer leur chien dans le véhicule en précisant que … celui-ci allait nous « défoncer » le véhicule. Celui-ci n’a rien trouvé. Un deuxième chien a été appelé pour vérifier et n’a rien trouvé non plus. Lorsque nous sommes repartis un des agents nous a demandé si nous allions au « festival d’homosexuels ».

Mélanie B.
Les chiens s’en sont pris à mon sac à main … (Nous avons été) retenus 45 minutes.
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Up... même si tous les afiens s'en foutent... parce que c'est grave !

n'oublions pas que la musique c'est un truc qui se joue devant et avec des gens pour avoir du bonheur.

pas seulement un truc dont on parle, scotché tout seul devant un écran !
5
Up... même si tous les afiens s'en foutent... parce que c'est grave !

Citation : Mélanie B.
Les chiens s’en sont pris à mon sac à main …



OKay, je plaisante mais j'ai fait le tour du site et... c'est en effet assez épatant. :surpris:
6
:oo: :furieux: :furieux: :furieux:
Et en plus rien dans la presse nationale.Parce que une affaire comme ça...
Mais bon Sego Sarko c'est tellement plus vendeur.
7

J'ai signé, ça me fout la gerbe ce genre de trucs où t'as le droit de rien dire. Y'a pas moyen de demander des sanctions ? Il doit y avoir une bonne dizaine de lois baffouées, là.
8
C'est de pire en pire...

J'ai le même genre d'anecdote pour un festi ou j'étais régissuer vidéo en Vendée. Je prendrais un peu de temps pour relater les faits.

En tous cas on a un avant-goût de ce que sera la vie sous sarko.

Nous en Vendée c'est De Villiers qui fout la merde comme ça. :(
9
D'ailleurs, ça serait bien si un modo ou un admin passait par là pour savoir si on pourrait pas épingler ce sujet à la racine des fora, parce que ce genre de trucs, si ça ne fait pas de bruit, on va finir par avoir les boules dès qu'il sera question d'aller à un festival, et ça c'est bon pour personne, et certainement pas pour la communauté AFienne.
10
Pour ma part je vais faire suivre par mail la petition, peut-être que les organisateurs de festivals devraient se rassembler et organiser une manif ou entamer une action nationale, ça devient oppressant franchement. J'ai une réelle peur pour l'avenir de la culture en France...