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Citation : L'HOSPITALET-DU-LARZAC (AFP) - Des habitants du Larzac, José Bové en tête, opposés à la tenue du technival du 15 août sur le site du rassemblement altermondialiste Larzac 2003 et excédés par la présence de groupes de jeunes sur le site, ont manifesté dans la nuit de dimanche à lundi, bloquant notamment durant 4 heures l'autoroute A75.

Selon la gendarmerie, une trentaine de personnes, à l'aide de voitures et d'un tracteur conduit par José Bové lui-même, se sont installés vers 23H00 sur les voies de l'A75 dans le sens nord-sud, occasionnant un bouchon de 4Km au niveau de l'Hospitalet-du-Larzac.

Le blocage s'est terminé vers 03H00 lundi mais une partie des manifestants, sans José Bové, s'est installée au niveau de la RN9, sur le rond-point permettant d'accéder site avec l'intention de rester sur place afin d'empêcher l'arrivée de nouveaux raveurs.

Depuis vendredi, plusieurs camions de sonorisation étaient arrivés sur le plateau du Larzac, au niveau du site, et avaient été dirigés vers les parkings, mêlés aux participants du rassemblement altermondialiste. Dans la nuit de dimanche à lundi, on pouvait déjà entendre plusieurs sonos fonctionnant sur le site.

Ces habitants du Larzac, vivement opposés à la décision de l'Etat de réquisitionner 120 hectares de terres pour organiser le traditionnel technival du 15 août sur le site où s'est déroulé Larzac 2003 de vendredi à dimanche, sont "excédés" par la présence, dimanche soir sur le site, de quelques groupes de jeunes raveurs, a précisé la gendarmerie.

Dimanche soir, le préfet d'Aveyron, Pierre Bayle, avait confirmé le choix du site du rassemblement altermondialiste Larzac 2003 pour la tenue du traditionnel technival du 15 août, indiquant qu'il allait "réquisitionner" une partie des terrains du site.

Contrairement au terrain du camp militaire, choisi dans un premier temps par les autorités, ce site, avait estimé le préfet, répond "à de nombreuses exigences de l'Etat et des organisateurs en matière d'accessibilité et de qualité générale du terrain".

Une décision qui a provoqué la colère du collectif organisateur de Larzac 2003 ainsi que des maires des communes concernées. A la fin du rassemblement, José Bové avait dénoncé "un coup fourré de l'Etat qui veut nuire à l'image du rassemblement qui a été exemplaire malgré l'affluence record".

"Le préfet de l'Aveyron a joué un double jeu en se fichant des élus locaux et des agriculteurs qui ont accepté de donner des terrains pour Larzac 2003, ce n'est pas acceptable", avait ajouté le leader de la Confédération paysanne.