réactions à la news Rossignol Studio lance Barbariz II

ou bien purement digital.

C'est très intéressant en effet. Les orgues de barbarie, comme d'autres instruments de musique mécaniques, sont un jalon dans le séquençage de la musique. Plus aboutis sont les orchestrions (Weber) ou les Violina (de Hupfeld).

Pour l'orgue de barbarie toutefois, il reste le problème de la gestuelle et de la théâtralité, au final de l'expressivité : jouer de l'orgue de barbarie, c'est une communion avec un public, dans la rue, avec une mine, une gouaille, des mimiques, autant de choses que le virtuel ne connaît pas. Pour avoir joué du Bacigalupo, je peux vous dire que ça prend aux tripes.

L'orchestrion étant plutôt un jukebox disposant de vrais instruments, c'est un luxe de salon, invitant à la danse, mais ne posant pas cette problématique.

Un orgue de barbarie virtuel ne conserve pas la lignée avec le labeur que représentait le jeu de cet instrument (cela se transportait sur le dos); pas non plus la lignée avec le contact direct avec la "populasse" des marchés, foires, rues (cela se joue chez soi) ; mais on peut arguer du fait que la lignée avec un certain artisanat est préservée : il faut faire partie des artisans pour consacrer tout son savoir-faire à la confection d'un tel instrument, au final, qu'il soit de bois et de métal, ou bien purement digital.