Hairball Audio Lola

QU'EST CE QUE C'EST?
Préampli micro avec entrée DI, conçu aux Etats-Unis, assemblé par mes soins.
A l'heure ou je tape ces lignes, il s'agit de l'ancien modèle, avec sa façade bleu/verte martelée
et une diode violette pour indiquer la saturation.
Le nouveau modèle, identique à l'ancien, sauf au niveau cosmétique est à voir ici.
Dans cet article rédigé en anglais, Lola est comparé au GML 2032.
La notice d'assemblage, claire et illustrée est rédigée dans la langue de Shakespeare.

SYNOPTIQUE
La DI passe par un buffer à FET avant d'entrer, fait rare, dans le transfo.
Ainsi, les instruments peuvent profiter de la couleur du transfo, parfois enviable, parfois pas!
Le signal micro arrive lui aussi aux bornes du EA-10468.
Ce transfo désymétrise le signal entrant et le resymétrise immédiatement avec ses deux enroulements secondaires.
C'est le secret de l'immunité aux perturbations électromagnétiques de Lola,
bien utile lorsque l'installation électrique du local d'enregistrement est de qualité... aléatoire.
Pour les signaux aux niveaux ligne, le transfo est utlisé toujours en desymétriseur/symétriseur mais à l'envers,
c'est à dire en atténuateur, ce qui est, là encore, rare et malin.
Par ce choix, pas de perte de marge avant saturation ni de dégradation du rapport signal/bruit.
Ensuite, ce sont deux ampli-ops (des 990C+ de John HARDY) en parallèles qui amplifient le signal, déjà amplifié (ou atténué) par le transfo d'entrée.
Cette topologie permet d'envoyer plus de courant au transfo de sortie et de moins solliciter chacun des deux amplis,
et donc d'obtenir un son plus pure que dans une autre topologie.
Enfin, le signal passe par un transfo de sortie (EA-1166-500), garant d'une bonne isolation galvanique, et par un atténuateur variable.
Le signal ne rencontre qu'un condensateur de grande capacité mais de qualité (NICHICON spécial audio),
ce qui est une bonne nouvelle pour garantir un son net et dynamique.

ERGONOMIE
Pourvu de deux potentiomètres, l'un en entrée, l'autre en sortie, il est possible de choisir le comportement de Lola.
Soit linéaire en ne surchargeant pas l'étage d'entrée, soit légèrement coloré dans le cas contraire.
Franchement, la difference est subtile et Lola ne sature pas facilement!
J'ai dû insérer des carrés de carton noir afin de réduire la diaphonie lumineuse entre les led pour gagner en lisibilité côté vu-mètre.
La led violette, peu visible, a été remplacée par une rouge dans le nouveau modèle, et c'est tant mieux!
Autrement, c'est un préampli solide et compatible avec toutes les lunchbox essayées:
LINDELL audio 506 power, Radial CUBE, RUPERT NEVE R6.
Lola, jamais à court de gain est agréable à manipuler.

LE SON
En une petite phrase? Neutre avec la coloration des transfos.
En un mot? Organique!
Les EA-10648 et EA-1166-500 sont des re-créations des composants implantés dans les tranches de consoles Neve 1073.
Quant aux DOA de John HARDY, ils sont d'une neutralité impressionnante, tels un fil avec du gain!
L'association de ces composants produit un bas-medium un peu gonflé, mais qui respire!
Le reste du spectre est neutre, calme. Rien est mis en avant. Le son restitué est réaliste, profond.
Jamais agressif, parfois mou, si le couple micro/préampli ne prends pas.
Les corrections à l'eq qui le suit sont rarement importantes. C'est pourquoi, c'est le Brat d'IC que j'utilise le plus souvent.
Toutes les infos de la scène sonore sont bien reproduites, sans efforts ni maquillage.

CONCLUSION
Vendu 436$ fin 2014, 395$ aujourd'hui (02/2017) avec 2 DOA 990 à chaque fois, ce préampli, facile à construire a de nombreuse qualités:
Solide, bonne ergonomie, lisible, insensible aux buzzs, plutôt neutre.
En revanche, il n'est pas universel, car ne donnera pas le meilleur de lui-même avec tous les micros.
C'est le préampli des instruments d'accompagnement qui portent les solistes!