« Compile 5 saturations Boss 'classiques' des 80's »

Reprend donc des circuits de plusieurs pédales Boss :
OD I = OD-1 OverDrive
OD II = OD-2 Turno-Overdrive, mode Turbo "OFF"
OD III = OD-2 Turno-Overdrive, mode Turbo "ON"
DIST = DS-1 Distortion
Fuzz = comme la FZ-2 est sortie plus tard (et je ne sais pour la FZ-3 qui est + basique) et a des sonorités similaires. En fait, on est dans un circuit très très très inspiré de la bonne vieille Univox avec quelques rajouts à la sauce Boss et pour ceux désireux de ne pas se ruiner dans une FZ-2 don't le prix n'a pas arrêté de grimper, la Behringer SF300 Superfuzz en est un clone.

à celà, on ajoute un EQ 3 bandes avec medium paramétrique, donc de quoi déjà faire des intéressants changement à la couleur de chaque saturation.

On a donc 4 pédales de saturation Boss ajoutées à une qui fait EQ à médium paramétrique dans une seule boite rackable d'un temps où les armoires de rack étaient + à la mode que maintenant, c'est donc un engin plutôt sympa qu'on voit parfois proposé dans la tranche 50 à 100€. De mémoire, c'était vendu à environ 1000FF neuf au maximum...

Le point peut être le + regrettable : rien n'a été prévu pour télécommander le choix du mode de saturation. Certes, Boss ne proposait aucun système de switching à l'exception peut être des 2 jacks du GP-8 destinés à télécommander les changments de canaux des amplis, par contre, via quelques circuit C-MOS à bord, ça aurait pu être piloté par du Rockman Octopus. Il eut été préférable que l'EQ soit débrayable, et, sur la même époque étaient apparus des EQ 2x15 et 2x31 bandes (graphiques) programmables. Le GP-8, lui, disposait de versions programmables de la Turbo-Overdrive et de la DS-1.
ça n'ôte rien au qualités sonores mais c'est regrettable car Roland/Boss disposait déjà de technologies mieux qu'un bypass général pour tout le demi-rack.

Pour ce qui est de la question posée par Raise the Phenix dans son avis, càd "l'effet fuzz [...] comment on l'utilise a quoi ça sert?", hé bien, la fuzz étant dérivée de l'Univox, je suggère à notre ami de s'écouter un peu de Black Sabbath des débuts car Tony Iommi usait la fuzz Univox de manière intensive!
Mantenant, il y a nombre de Fuzz sur la marché : Jimmy Hendrix, c'était la Fuzz-Face, Jimmy Page s'est beacoup servi de la Tone Bender, David Gilmour de la Big-Muff (grosse touffe), quoi qu'icelle tient + d'une distorsion, etc etc etc.
Un superbe exemple de morceau fuzz : Iron Butterfly : "In a gadda da vida".
Il est certain que les fuzz ne sont pas très en affection chez ceux désireux d'utiliser de la disto/overdrive sur synthétiseur, ça reste un effet typique du son de guitare électrique, l'inverse est d'ailleurs vrai pour certains effets typiques des synthés : les Ring-Modulators restent très difficile à caser en guitare électrique : excepté de l'utilisation de surcroit limitée chez Frank Zappa ou King Crimson et autres "extrémistes", les "rings" sont rarement présents chez les guitaristes, il en va de même pour d'autres effets significatifs de la synthèse, je constate ça en appliquant la Moog FreqBox ou la mURf sur du son de gratte : ils sont très difficiles à caser alors qu'appliqués à de la synthèse, c'est que du bonheur.

Le ROD-10 est clairement destiné aux guitaristes avant toute chose, comme le reste de cette série de demi-racks ou les produits Boss en général, reste que des équipements guitare peuvent devenir fort intéressants pour les claviers, voir le Mini-Moog de Tony Carey passé au travers du Marshall de Ritchie Blackmore dans Rainbow ou Jon Lord se servant d'un combo Marshall de 30W à lampes pour son Hammond, d'ailleurs, au temps o j'avais le Roland GR-50, j'aimais à faire passer ses sons de D-110 à travers une auto-wah et une disto, ça donnait des sons lead vraiment organiques à ces banques GM ultra-limitées...