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leibniz
Publié le 10/11/07 à 01:04
J'ai eu la chance de pouvoir tester un Dotcom P44, celui de mon ami Belempa. Quelle ne fut pas ma surprise au moment où je découvrai l'instrument ! Il a une taille de Titan, 2 colosses, fières, frontaux, affichant leurs étalages de modules, comme un rempart de sons, le mur du son ! Et des promesses d'heures de patching en vue, un horizon de recherche qui s'étendait à perte d'ouïe. Le synthé est esthétiquement beau, il a de la gueule. Il a de la personnalité. Ce n'est pas une boîte de conserve, une énième boîte à rom farcie d'échantillons fades. C'est un véritable synthétiseur qui prend les dimensions qu'il faut pour installer une présence à la fois physique et sonore.
Avec le P44, on commence à compter un certain nombre de modules; ce n'est plus un village, c'est déjà une ville : 6 oscillos, 4 VCA, 4 enveloppes, noise, sample/hold, 2 multiples, le multimode filter (+ le moog ladder que Belempa a ajouté), 1 clipper rectifier, 1 slew limiter, 1 signal processor, 1 mixer 8 channels (ou 2*4), pan/fade, ring modulator, standard, connector interface, pédale interface, etc... je dois en oublier. A vous de dessiner librement le chemin, la rue, l'allée qu'empruntera votre son.
Le plaisir d'abord de saisir les câbles de patch, et de dessiner petit à petit l'architecture d'un son, manuellement. L'aspect tactile change tout : c'est du corps à corps, pour ne pas dire une étreinte, comparé aux Workstation modernes qui sous leurs jupettes métalliques et restreintes ne recouvrent ni âme, ni vertu ... . Comment aimer un cadavre ? Comment est-ce possible ? Lisez donc Georges Bataille !
Le Dotcom vous promet des nuits torrides, une relation charnelle, ses boutons sont agréables, il ne demande qu'à être câbler. Il en redemande même, il vous happe. Méfiez-vous ! Posséder un Dotcom est dangereux pour le maintien de la santé mentale !
Entrons succinctement dans les entrailles de Vénus; pénétrons ses mystères ! Il faudrait analyser chaque module un par un pour produire un jugement adéquat. Parlons tout d'abord du son des oscillateurs : franc, direct, évident, limpide. La puissance du son analogique, l'éveil véritable du son électronique. Les modules comptent nombre d'entrées de modulations, un confort, un parking accueillant, ouvert, disponible. Pas besoin d'attenuator intermédiaire. Chaque oscillo peut chanter simultanément jusqu'à 5 formes d'ondes, autant de sirènes qui déclament leur poème inspiré par les dieux ! Possibilité de Hard sync, FM linéaire. En le réglant en très très basse fréquence, il se transforme en LFO. Pas de palier indésirables ou de saccades dans les courses des fréquences, c'est fluide; propre.
On a vite fait de mélanger des formes d'ondes dans le mixer, ou d'utiliser un modulateur en anneau, pour sortir des sons de cloches, ou des sons plus métalliques. Les filtres chatoyants viennent ensuite arrondir ces aubes de symphonies. Les enveloppes attaquent rapidement; elles sont vives, alertes. Les VCA, quelle merveille ! Indispensable pour moduler la modulation. On monte un étage, on accède au patch semi complexe. Le son se tord, le hasard apparaît. Le silence intermédiaire fait résonner l'écho de la surprise éteinte qui va ressurgir ! Oui, le son surprend. Il prend vie ! C'est un miracle ! Dieu s'est fait synthé !
Ave Dotcom !
Le reste n'est qu'histoire, balbutiement, charabia, galimatias, et baliverne ! Bien sûr, synthetizer.com n'est pas la seule et unique marque, mais elle produit des machines admirables, belles, solides, au son enchanteur. Câblez, et vous pénétrez dans les entrailles du son. Hélas, il est impossible de le tester, ou bien alors, c'est chose fort rare. Que mon ami Belempa reçoive ici mes remerciements pour cette étonnante rencontre qui a bouleversé ma vision du synthétiseur.
UTILISATION
+
SONORITÉS
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AVIS GLOBAL
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Avec le P44, on commence à compter un certain nombre de modules; ce n'est plus un village, c'est déjà une ville : 6 oscillos, 4 VCA, 4 enveloppes, noise, sample/hold, 2 multiples, le multimode filter (+ le moog ladder que Belempa a ajouté), 1 clipper rectifier, 1 slew limiter, 1 signal processor, 1 mixer 8 channels (ou 2*4), pan/fade, ring modulator, standard, connector interface, pédale interface, etc... je dois en oublier. A vous de dessiner librement le chemin, la rue, l'allée qu'empruntera votre son.
Le plaisir d'abord de saisir les câbles de patch, et de dessiner petit à petit l'architecture d'un son, manuellement. L'aspect tactile change tout : c'est du corps à corps, pour ne pas dire une étreinte, comparé aux Workstation modernes qui sous leurs jupettes métalliques et restreintes ne recouvrent ni âme, ni vertu ... . Comment aimer un cadavre ? Comment est-ce possible ? Lisez donc Georges Bataille !
Le Dotcom vous promet des nuits torrides, une relation charnelle, ses boutons sont agréables, il ne demande qu'à être câbler. Il en redemande même, il vous happe. Méfiez-vous ! Posséder un Dotcom est dangereux pour le maintien de la santé mentale !
Entrons succinctement dans les entrailles de Vénus; pénétrons ses mystères ! Il faudrait analyser chaque module un par un pour produire un jugement adéquat. Parlons tout d'abord du son des oscillateurs : franc, direct, évident, limpide. La puissance du son analogique, l'éveil véritable du son électronique. Les modules comptent nombre d'entrées de modulations, un confort, un parking accueillant, ouvert, disponible. Pas besoin d'attenuator intermédiaire. Chaque oscillo peut chanter simultanément jusqu'à 5 formes d'ondes, autant de sirènes qui déclament leur poème inspiré par les dieux ! Possibilité de Hard sync, FM linéaire. En le réglant en très très basse fréquence, il se transforme en LFO. Pas de palier indésirables ou de saccades dans les courses des fréquences, c'est fluide; propre.
On a vite fait de mélanger des formes d'ondes dans le mixer, ou d'utiliser un modulateur en anneau, pour sortir des sons de cloches, ou des sons plus métalliques. Les filtres chatoyants viennent ensuite arrondir ces aubes de symphonies. Les enveloppes attaquent rapidement; elles sont vives, alertes. Les VCA, quelle merveille ! Indispensable pour moduler la modulation. On monte un étage, on accède au patch semi complexe. Le son se tord, le hasard apparaît. Le silence intermédiaire fait résonner l'écho de la surprise éteinte qui va ressurgir ! Oui, le son surprend. Il prend vie ! C'est un miracle ! Dieu s'est fait synthé !
Ave Dotcom !
Le reste n'est qu'histoire, balbutiement, charabia, galimatias, et baliverne ! Bien sûr, synthetizer.com n'est pas la seule et unique marque, mais elle produit des machines admirables, belles, solides, au son enchanteur. Câblez, et vous pénétrez dans les entrailles du son. Hélas, il est impossible de le tester, ou bien alors, c'est chose fort rare. Que mon ami Belempa reçoive ici mes remerciements pour cette étonnante rencontre qui a bouleversé ma vision du synthétiseur.
UTILISATION
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SONORITÉS
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AVIS GLOBAL
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