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[NAMM] A l'Origin du synthétiseur

Arturia vient d'annoncer sur son site web la sortie prochaine d'un synthétiseur Hardware répondant au doux nom d'Origin et qui devrait beaucoup faire parler de lui...

Basé sur un système modu­laire, Origin est composé de diffé­rents modules extraits des meilleurs synthé­ti­seurs (Moog Modu­lar, ARP 2600, CS-80, mini­moog et Prophet VS) que l’on peut combi­ner à loisir grâce à son inter­face intui­tive.

Voici ses prin­ci­pales carac­té­ris­tiques :
  • Plus de 500 presets créés par des « spécia­listes »
  • Jusqu’à 32 voies de poly­pho­nie
  • Créa­tion de patch person­na­lisé en combi­nant les modules indé­pen­dants
  • Haute qualité audio (moteur TAE®, support 24 bits/96 kHz)
  • Utili­sable en connexion directe avec MAC ou PC en tant que plug-in AU ou VST, tous les calculs étant effec­tués par Origin
  • Connec­tions analo­giques : 2 audio in, 10 audio out ; connexion numé­rique SPDIF ; USB 2.0
  • Effets embarqués (Phaser, Chorus, Delay, FX Reverbs, Distor­tion, Param Eq, Compres­sor, Bitcru­sher)
  • 16/32 step sequen­cer
  • MIDI : In, Out, Thru ou USB 2.0
Depuis nos forums, Philippe Wicker, Lead Deve­lo­per pour Artu­ria, nous a apporté quelques préci­sions sur l’en­gin, toute en préci­sant que les infor­ma­tions qu’il livrait n’était pas contrac­tuelles :

« Qu’est ce que c’est au juste Origin?

D’abord ça n’est pas un host VST/AU. Càd qu’on ne charge pas un plugin comme dans Cubase ou Logic (ou d’au­tres…). C’est un synthé hard­ware modu­laire, càd que vous construi­sez votre synthé­ti­seur en cablant des modules entre eux. Vous pouvez  »cabler" jusqu’à 24 modules dans une voix. Le cablage et les para­mètres de synthèses sont sauvés dans un « Program ». Parmi ces 24 modules on peut « acti­ver » – entre autres modules – un maxi­mum de 9 oscil­la­teurs, 4 filtres et 4 VCA (qui repré­sentent les canaux de sortie de la voix).

Les oscil­la­teurs four­nissent les formes d’onde – anti-alia­sées – clas­siques des synthés analos + des wave­tables. Les filtres proposent diffé­rents niveaux de qualité qui permettent à chacun de trou­ver le bon compro­mis entre poly­pho­nie et qualité. Cette qualité joue sur la modé­li­sa­tion plus ou moins fidèle des filtres émulés et sur l’anti-alia­sing.

Les 4 VCA sont connec­tés à une matrice d’ef­fets (3 slots d’ef­fet) qui produit un signal stéréo. Les modules de la voix, la matrice d’ef­fet et les effets cablés dans les 3 slots peuvent être connec­tés à des sources de modu­la­tion (« Advan­ced Modu­la­tion Modes » dans notre jargon) dispo­nibles au niveau du « Program ». Cette struc­ture permet de réali­ser un genre de morphing – contro­lable par le joys­tick ou d’autres modu­la­tions – entre diffé­rentes sono­ri­tés.

On a voulu qu’Ori­gin puisse être utilisé connecté à un Mac/PC (USB + plugin VST/AU + GUI haute réso­lu­tion) ou en « stand alone » avec un confort satis­fai­sant, d’où l’uti­li­sa­tion d’un écran 320×240 et le déve­lop­pe­ment d’une « vraie » GUI qu’on ne retrouve pas sur d’autres synthés de prix équi­valent.

L’édi­tion du cablage des modules sur Origin se fait à l’écran assez simple­ment en qqs clics de switchs par un système de popup menu simi­laire à celui qui est utilisé sur la GUI du MMV.

L’en­semble des ces fonc­tions fait qu’à mon avis Origin est bien autre chose qu’une simple collec­tion de plugins exis­tants. Il se trouve – et ça n’est bien sûr pas un hasard – que la struc­ture de synthèse d’Ori­gin lui permet « d’ému­ler » un Mini­Moog, un CS80, etc… Il est possible de récu­pé­rer un preset écrit pour les plugins Artu­ria et de le conver­tir en preset Origin. Ces presets sont édités sur la machine dans une GUI simi­laire à celle du Mini­Moog, du MMV, etc… Sur un Mac/PC la GUI sera celles des plugins corres­pon­dants. Sur la machine, la GUI est bien sûr adapté à la réso­lu­tion de l’écran LCD.

Origin est aussi multi­tim­bral: on peut char­ger jusqu’à 4 « Programs » (4 synthés si vous prefe­rez). Dans ce cas là, 2 sorties analo­giques sont utili­sées pour router le mix, et les 4 autres paires pour router chaque Program tout seul.

L’évo­lu­ti­vité? elle est déja là parce que chacun peut construire son propre synthé. Ensuite, on peut upgra­der le logi­ciel des DSPs à charge pour Artu­ria de four­nir de nouveaux modules, des « templates » de synthés et des presets de son. "
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