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Akai Professional MPC500
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Akai Professional MPC500

Séquenceur Sampleur de la marque Akai Professional appartenant à la série MPC

Billybilly Billybilly

« R I G I D E »

Publié le 17/11/19 à 11:47
Rapport qualité/prix : Correct
Cible : Tout public
La MPC500, mon premier séquenceur/sampleur, ma troisième machine hardware après un Monotron (:facepalm:) et un Volca Keys. Achetée en 2016, plutôt dans l'idée de faire des sons abstract hip hop lo fi et aussi un peu de musique expérimentale.

Je vais être direct : ce n'était pas la bonne machine pour ma manière de travailler.

Je l'ai pourtant utilisée régulièrement pendant deux ans pour des compositions, aussi un peu pour du live. Le premier point qui m'a marqué avec cette machine, c'est son côté rigide et vraiment laborieux. Alors oui, la machine est "simple" dans le sens où elle permet de coucher rapidement ses idées (et encore...) et que son workflow est plutôt direct (ce n'est pas l'Octatrack par exemple où on doit naviguer entre les patterns, scènes et parts et qui peuvent vite rendre l'organisation d'un projet chaotique). Ici on a des banques de son, des séquences qui contiennent des pistes et roulez jeunesse. Quand je parle du côté laborieux, c'est vraiment au niveau de l'interface. Tout passe par des menus et des sous-menus dans lesquels on navigue à l'aide d'une grosse mollette en plastique qui n'inspire pas du tout confiance. Pour mettre un sample en reverse, il faut entrer dans le menu édition, faire dérouler jusqu'à reverse et le sélectionner. Vraiment, je trouve ça très tue-l'amour quand on compose. L'assignation des effets aussi est vraiment lourdingue, tout comme le réglage des effets en question. Vraiment, c'est pas marrant de naviguer de paramètre en paramètre avec des boutons de navigation durs et capricieux pour ensuite ajuster le paramètre avec cette fameuse mollette en plastique.

Autre exemple, la machine dispose d'un séquenceur pas à pas (si si) uniquement accessible via du menu, du sous-menu, etc... Je suis un peu de mauvaise foi, ce séquenceur pas à pas n'est pas destiné à programmer des séquences à partir de rien mais plutôt à corriger des performances (replacement temporel, correction de vélocité, etc...) joués en temps réel. Mais quand même, c'est vraiment le séquenceur pas à pas le plus laborieux (et de loin) que j'ai eu l'occasion de manipuler. Mais je suis conscient que pour ce cas précis, je choisis de voir le verre à moitié vide (il pourrait ne pas y avoir de mode pas à pas du tout).

Au niveau des contrôles directs de la machine, on a les 12 pads sensibles à la vélocité, perso j'aime pas du tout, jamais réussi à jouer à niveaux constants avec la réponse en vélocité activée mais ça je veux bien admettre que ça vienne de moi étant donné que je suis vraiment nul en finger drumming. On dispose aussi du fader Q link pour moduler des paramètres soit en temps réel soit pour écrire des automations sur des séquences. Et pour moi, ça a été la douche froide, je m'imaginais faire des envois de delay ou de reverb avec ce fader. En fait, il ne peut contrôler que 3 paramètres, volume du sample, pitch du sample (en pitch continu) et le filtre du sample. En pratique c'est très léger surtout que l'assignation de ce fader a un défaut, il va être automatiquement affecté au dernier pad frappé sans possibilité de désactiver ce comportement. Du coup, pas possible de lancer un son sur un pad et de le faire monter progressivement au fader tout en lançant des one shots en même temps.

Concernant les caractéristiques sonores et techniques de la machine, sur le papier, c'est sympa. 32 voix de polyphonies (d'après le site d'Akai), 2 effets qu'on peut chaîner (mais sur la totalité de la machine, pas par piste), des effets master (compression, eq). Dans la réalité, c'est moins ça. La polyphonie réelle dépend énormément des effets affectés (la reverb la fait vraiment chuter) et vraiment on oublie direct les 32 voix de polyphonie. En terme de son, j'avais une fréquence à 5kHz sur le master (j'alimentais la machine sur le secteur). Après renseignement sur le forum, il s'avère que je n'étais pas le seul à constater ça (et ça venait bien de la sortie physique, pas du moteur audio ou de mes samples, j'ai testé avec tous les cas de figure). Quant à la seule fois où j'ai voulu m'y mettre dans mon canapé, en l'alimentant sur piles, le premier coup de pad a fait reset la machine. J'ai jamais réessayé.

En conclusion, je trouve cette machine, en 2019, vraiment dépassée, avec son workflow terrifiant à base de sous-menus, ses boutons cheaps et sa qualité de fabrication douteuse. L'absence de LFO ou de paramètres aléatoires rend, à mon avis, très compliqué de rendre vivant ou organique ses sons. Je comprends tout à fait qu'à sa sortie en 2006, c'était une machine intéressante, qui répondait à un réel besoin. Mais maintenant, je pense qu'à moins d'être vraiment fan des MPC à l'ancienne, ça vaut plus vraiment le coup. Je comprends qu'on soit tenté de commencer par là (surtout que ça vaut vraiment plus rien en occasion) mais pour ma part, ça a failli me dégoûter du sampler hardware. Heureusement que j'ai persévéré avec d'autres machines aux conceptions très différentes (SP404 puis Octatrack).