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moloko1
« Analogique multifonctions (sauf recherche sonore complexe) au son brut qui se détache dans le mix »
Publié le 23/03/23 à 13:50
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
J'ai acheté le jupiter 4 pour un home studio, afin d'avoir accès à un type de grain de son qui n'était pas disponible sur les machines neuves dans cette gamme de prix. Je l'ai eu pour 700 euros avec un problème de désaccord sur une des cartes et je l'ai fait remettre en état par un spécialiste qui m'a aussi installé un kit midi. C'était en 2015, donc juste avant la vague de revival de l'analogique à prix accessible chez Korg et surtout chez Behringer.
Faire de la scène avec est problématique: l'appareil pèse plus de vingt kilos, il est volumineux, et il faut lui laisser un temps de chauffage à l'allumage. Et il ne remplit évidemment pas toutes les fonctions d'un synthé plus versatile.
La machine est solidement batie et avec un look vintage très massif mais que je trouve élégant. Le clavier n'est pas du tout flatteur ou agréable au toucher. Ceux qui sont habitués aux claviers fatar ou ressemblants qui équipent les workstations, ou même aux petits claviers de facture récente sont généralement surpris pas le côté un peu mollasson et approximatif des claviers des machines des années soixante dix. On sent que ce sont des boutons poussoirs et on sent le ressort.
Pour l'ergonomie, c'est facile de comprendre les manipulations. Il y a un bouton par fonction, tout se déploie de gauche à droite en suivant le chemin du signal. Et il y a de plus un bandeau de commande en facade, sous le clavier, qui donne accès au différents modes de jeu (paraphonique, unisson, distributions des voies en fonction du nombre de notes appuyées), au chorus, à l'arpégiateur, et surtout aux 8 présets et 8 mémoires programmables.
Je ne vais épiloguer sur les 8 présets d'usine. Je pense qu'en raison de l'utilisation de composants électroniques discrets, le son de la machine est très massif, anguleux, ça a beaucoup de présence et ça prend beaucoup de place, même si ce n'est pas ce qu'on entend par le gros son. J'ai toujours l'impression que c'est plus primaire, pas dégrossi et que ça s'affirme plus que d'autres analogiques plus récents (je possède encore un korg minilogue et j'entends bien que l'oscillateur est mieux controlé et régulé mais il ne donne pas cette impression d'un truc qui dépasse de tous les côtés)
A l'emploi, ce que je peux dire, c'est que dans un mix, le jupiter ressort toujours, et il faut souvent le traiter pour qu'il s'intègre mieux au mix. La diversité des timbres est quand même limitée par le fait qu'on n'a qu'un oscillateur, mais le sub-oscillateur donne du corps au son, il y a deux lfos et pas mal de possibilités de modulation, un bruit blanc, et puis l'unisson. Mais ce n'est pas un "synthé de recherche", quoi que ça veuille dire.
Alors évidemment, tout ce que ce synthé avait d'attirant en 1978 (c'était le seul polyphonique dans cette gamme de prix, il avait des mémoires de scène, on pouvait arpéger, il était possible de passer de présets solo à des presets de basse et d'assurer des riffs polyphoniques et des nappes) est désuet par rapport aux possibilités des machines récentes, mais ce n'est de toute manière pas pour ces raisons que les musiciens l'achètent aujourd'hui. Je n'ai pas écouté le synthé à quatre voies inspiré du minimoog que Behringer propose mais j'imagine que ça couvre à peu près les mêmes bases.
Donc peut être qu'avec un encombrement moindre, ce serait une bonne alternative.
Faire de la scène avec est problématique: l'appareil pèse plus de vingt kilos, il est volumineux, et il faut lui laisser un temps de chauffage à l'allumage. Et il ne remplit évidemment pas toutes les fonctions d'un synthé plus versatile.
La machine est solidement batie et avec un look vintage très massif mais que je trouve élégant. Le clavier n'est pas du tout flatteur ou agréable au toucher. Ceux qui sont habitués aux claviers fatar ou ressemblants qui équipent les workstations, ou même aux petits claviers de facture récente sont généralement surpris pas le côté un peu mollasson et approximatif des claviers des machines des années soixante dix. On sent que ce sont des boutons poussoirs et on sent le ressort.
Pour l'ergonomie, c'est facile de comprendre les manipulations. Il y a un bouton par fonction, tout se déploie de gauche à droite en suivant le chemin du signal. Et il y a de plus un bandeau de commande en facade, sous le clavier, qui donne accès au différents modes de jeu (paraphonique, unisson, distributions des voies en fonction du nombre de notes appuyées), au chorus, à l'arpégiateur, et surtout aux 8 présets et 8 mémoires programmables.
Je ne vais épiloguer sur les 8 présets d'usine. Je pense qu'en raison de l'utilisation de composants électroniques discrets, le son de la machine est très massif, anguleux, ça a beaucoup de présence et ça prend beaucoup de place, même si ce n'est pas ce qu'on entend par le gros son. J'ai toujours l'impression que c'est plus primaire, pas dégrossi et que ça s'affirme plus que d'autres analogiques plus récents (je possède encore un korg minilogue et j'entends bien que l'oscillateur est mieux controlé et régulé mais il ne donne pas cette impression d'un truc qui dépasse de tous les côtés)
A l'emploi, ce que je peux dire, c'est que dans un mix, le jupiter ressort toujours, et il faut souvent le traiter pour qu'il s'intègre mieux au mix. La diversité des timbres est quand même limitée par le fait qu'on n'a qu'un oscillateur, mais le sub-oscillateur donne du corps au son, il y a deux lfos et pas mal de possibilités de modulation, un bruit blanc, et puis l'unisson. Mais ce n'est pas un "synthé de recherche", quoi que ça veuille dire.
Alors évidemment, tout ce que ce synthé avait d'attirant en 1978 (c'était le seul polyphonique dans cette gamme de prix, il avait des mémoires de scène, on pouvait arpéger, il était possible de passer de présets solo à des presets de basse et d'assurer des riffs polyphoniques et des nappes) est désuet par rapport aux possibilités des machines récentes, mais ce n'est de toute manière pas pour ces raisons que les musiciens l'achètent aujourd'hui. Je n'ai pas écouté le synthé à quatre voies inspiré du minimoog que Behringer propose mais j'imagine que ça couvre à peu près les mêmes bases.
Donc peut être qu'avec un encombrement moindre, ce serait une bonne alternative.