Voir les autres avis sur ce produit :
Oxalix
« Mon premier (regretté) synthé... »
Publié le 23/01/22 à 11:30
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Les utilisateurs avertis
En complément aux avis éclairés précédents (merci à leurs auteurs) qui résument très bien l'esprit du CS30 et juste pour l'anecdote...
Le CS30 a été mon premier synthé. Je dois avouer que je l'ai acheté avant tout pour son look qui correspondait pleinement à l'idée que je me faisais d'un synthé, un appareil électronique étrange et plein de potars (vraiment plein) qui laissait imaginer des océans de créations sonores et une source intarissable d'inspiration.
A l'époque, point de YouTube... Les seules possibilités de se faire une idée sur un synthé (encore peu répandus) se résument à avoir quelqu'un dans ses relations qui en possède un ou se rendre dans un magasin de musique qui en tient un en stock. Le mien, je l'ai trouvé en 1983 chez "feu" Coupleux et Milleville à Lille, le temple du synthé à l'époque. Heureusement que je savais que je repartirais avec, quoi qu'il arrive, car la démo du vendeur n'a vraiment pas été convaincante, d'autant qu'à
quelques mètres, un autre vendeur était en plein show (réussi celui là) sur un Jupiter 8 (instant rare qui reste mon plus gros shoot en matière d'instrument électronique !)...
Évidemment, si j'avais pu, c'est avec ce dernier que je serais reparti, mais je m'égare...
Pour un peu plus de 600 € de l'époque, je suis reparti avec l'engin sous le bras...
A la prise en main, il n'y pas eu les promesses tant espérées...
L'instrument est complexe à la première approche, surtout quand on n'a (dans ces années là) aucune connaissance sur les bases de la synthèse sonore, il suffit de regarder le panneau avant. Je ne vais pas revenir sur les caractéristiques qui sont déjà bien détaillées...
Je ne vais pas dire non plus que je n'y pas trouvé du plaisir, il y eu quelques combinaisons sonores merveilleuses qui ont été abouties. Lancer une boucle sur le séquenceur (8 notes) pendant que la main s’exécute sur le clavier pour un solo était un plaisir rare (peu de modèles accessibles financièrement avaient cette possibilité).
Mais il n'y avait pas de mémoire à l'époque... Alors, au plaisir succedait la frustration de devoir perdre ce son si précieux qu'on ne retrouverait sans doute pas de si tôt, même s'il y avait les fiches papier reproduisant le synoptique du panneau et sur lesquels ont pouvait noter les réglages mais tellement approximatifs... Et puis le chant des premiers polyphoniques abordables (à mémoires) se faisait entendre, comme le Juno 106 par exemple...
Alors je l'ai revendu en 1985 à la braderie de Lille et pour 150 € !!!
J'en pleure encore aujourd'hui...
Il y a quelques années, j'ai racheté son petit frère, le CS15. Je sais aujourd'hui combien le CS30 était un instrument puissant et versatile. L'enseignement qu'il faut en tirer est qu'il faut prendre ces instruments
pour ce qu'ils font et pas pour ce qu'on voudrait qu'ils fassent... En mode libre et créatif, ils sont inspirants et peuvent nous amener sur des chemins inattendus. Le CS15 n'a que 2 enveloppes et pas de séquenceur et ça se remarque... Mais je le garderais cette fois, sauf si je retrouve un CS30 a un prix acceptable...
Vous en croisez un et vous avez la somme en poche, pas d'hésitation (après vérification que tout est OK, bien sûr !)... Et puis comme cela a été dit, on prends le temps de faire le tour de ce bel objet, sinon à quoi bon...
Le CS30 a été mon premier synthé. Je dois avouer que je l'ai acheté avant tout pour son look qui correspondait pleinement à l'idée que je me faisais d'un synthé, un appareil électronique étrange et plein de potars (vraiment plein) qui laissait imaginer des océans de créations sonores et une source intarissable d'inspiration.
A l'époque, point de YouTube... Les seules possibilités de se faire une idée sur un synthé (encore peu répandus) se résument à avoir quelqu'un dans ses relations qui en possède un ou se rendre dans un magasin de musique qui en tient un en stock. Le mien, je l'ai trouvé en 1983 chez "feu" Coupleux et Milleville à Lille, le temple du synthé à l'époque. Heureusement que je savais que je repartirais avec, quoi qu'il arrive, car la démo du vendeur n'a vraiment pas été convaincante, d'autant qu'à
quelques mètres, un autre vendeur était en plein show (réussi celui là) sur un Jupiter 8 (instant rare qui reste mon plus gros shoot en matière d'instrument électronique !)...
Évidemment, si j'avais pu, c'est avec ce dernier que je serais reparti, mais je m'égare...
Pour un peu plus de 600 € de l'époque, je suis reparti avec l'engin sous le bras...
A la prise en main, il n'y pas eu les promesses tant espérées...
L'instrument est complexe à la première approche, surtout quand on n'a (dans ces années là) aucune connaissance sur les bases de la synthèse sonore, il suffit de regarder le panneau avant. Je ne vais pas revenir sur les caractéristiques qui sont déjà bien détaillées...
Je ne vais pas dire non plus que je n'y pas trouvé du plaisir, il y eu quelques combinaisons sonores merveilleuses qui ont été abouties. Lancer une boucle sur le séquenceur (8 notes) pendant que la main s’exécute sur le clavier pour un solo était un plaisir rare (peu de modèles accessibles financièrement avaient cette possibilité).
Mais il n'y avait pas de mémoire à l'époque... Alors, au plaisir succedait la frustration de devoir perdre ce son si précieux qu'on ne retrouverait sans doute pas de si tôt, même s'il y avait les fiches papier reproduisant le synoptique du panneau et sur lesquels ont pouvait noter les réglages mais tellement approximatifs... Et puis le chant des premiers polyphoniques abordables (à mémoires) se faisait entendre, comme le Juno 106 par exemple...
Alors je l'ai revendu en 1985 à la braderie de Lille et pour 150 € !!!
J'en pleure encore aujourd'hui...
Il y a quelques années, j'ai racheté son petit frère, le CS15. Je sais aujourd'hui combien le CS30 était un instrument puissant et versatile. L'enseignement qu'il faut en tirer est qu'il faut prendre ces instruments
pour ce qu'ils font et pas pour ce qu'on voudrait qu'ils fassent... En mode libre et créatif, ils sont inspirants et peuvent nous amener sur des chemins inattendus. Le CS15 n'a que 2 enveloppes et pas de séquenceur et ça se remarque... Mais je le garderais cette fois, sauf si je retrouve un CS30 a un prix acceptable...
Vous en croisez un et vous avez la somme en poche, pas d'hésitation (après vérification que tout est OK, bien sûr !)... Et puis comme cela a été dit, on prends le temps de faire le tour de ce bel objet, sinon à quoi bon...