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Avis des utilisateurs
  • Zuma Otto RiversZuma Otto Rivers

    Un synthé presque parfait...

    Fatar / Studiologic Sledge 2Publié le 26/06/22 à 17:58
    2 fichiers audio
    Acheté en 2018, et utilisé quotidiennement depuis dans mon home-studio, pour compléter mon piano numérique Dexibell Vivo S9 (sons de pianos acoustiques, Rhodes, Wurlys, et orgues en tout genre) avec de « vrais sons » synthétiques.
    Branché dans une carte-son Steinberg UR242 et enregistré dans Cubase, écouté via des enceintes Yamaha HS7.

    Je précise, c'est - pour l'instant ? - mon premier et mon seul vrai synthé hardware. C'est avec lui que j'ai appris à programmer des sons en synthèse soustractive.

    Le premier contact est plutôt bon. La couleur jaune (type stylo Bic orange vintage) ne laisse pas indifférent. Moi j'adore, mais j'admets aimer les trucs kitsch. Le design est clairement ins…
    Lire la suite
    Acheté en 2018, et utilisé quotidiennement depuis dans mon home-studio, pour compléter mon piano numérique Dexibell Vivo S9 (sons de pianos acoustiques, Rhodes, Wurlys, et orgues en tout genre) avec de « vrais sons » synthétiques.
    Branché dans une carte-son Steinberg UR242 et enregistré dans Cubase, écouté via des enceintes Yamaha HS7.

    Je précise, c'est - pour l'instant ? - mon premier et mon seul vrai synthé hardware. C'est avec lui que j'ai appris à programmer des sons en synthèse soustractive.

    Le premier contact est plutôt bon. La couleur jaune (type stylo Bic orange vintage) ne laisse pas indifférent. Moi j'adore, mais j'admets aimer les trucs kitsch. Le design est clairement inspiré des 70's, avec quelques encodeurs « chickenhead », une police d'écriture sci-fi vintage...
    Le clavier Fatar TP/9S avec aftertouch est un régal à jouer, ferme et précis, on sent qu'on en a sous les doigts. Vraiment un gros point fort.
    Le synthé paraît solide, même si tout plastique - la plaque du panneau de commande est, elle, métallique. Ce n'est pas cheap du tout. Made In Italy, comme mon Dexibell. Ça m’a amusé.

    Les branchements, pas compliqué, c’est le minimum - et ça me suffit : une sortie stéréo (double TS 6,35mm), une sortie casque stéréo TRS 6,35 mm, MIDI DIN In/Out (pas de Thru), une entrée pour une pédale de sustain, une autre pour une pédale d’expression, et un port USB B, pour les sauvegardes, transferts, et aussi le MIDI USB. L’alimentation est interne, la prise est à 2 broches (type radiocassette).

    Le panneau de commande, large et logiquement disposé, invite tout de suite à la programmation. Pour les débutants en synthèse, comme moi à l'époque, c'est parfait. L’inspiration provient clairement d’Oberheim (OB-Xa…).

    C’est un synthé numérique « analogique virtuel », dit « bitimbral » en version 2 d’OS (on peut superposer ou spitter deux programmes à la fois), mais il n’y a qu’un seul canal MIDI, à choisir dans les paramètres globaux de l’instrument. Autrement dit les deux programmes ne sont pas vraiment indépendants. Ça limite fortement l’usage, qui n’est pertinent que pour mélanger deux sons au sein d’un programme unique, surtout que l’on n'a qu’une seule sortie stéréo globale. C’est donc plutôt, pour moi, une monotimbralité « améliorée », à part en split, où on a deux sons qui se partagent le clavier.

    Les sons d’usine, j’y ai passé cinq minutes. Certains sont bien, d’autres beaucoup moins, suivant les goûts. De toute façon, avec un panneau de commande pareil, on n’a qu’une envie, c’est de faire ses propres sons…

    Et là, encore une fois, c’est un régal. Le compromis parfait entre possibilités sonores et simplicité d’utilisation.

    L’OS provient de chez Waldorf, c’est un Blofeld très simplifié. Cependant des bouts de code, associés à certaines fonctions non disponibles sur le panneau du Sledge, sont restés et les fonctions sont accessibles via CC MIDI envoyés de l’extérieur.

    Un petit rappel des caractéristiques :

    On a 3 oscillateurs - dont un (OSC1) qui peut en plus lire des tables d’ondes et des samples, qu’on peut en théorie importer via USB. Au programme pour les trois : dents de scie, onde carrée, triangulaire, sinusoïdale, impulsion variable. La FM, très simplifiée (porteuse pour les ondes sinus et triangle), est possible : OSC 2 modulé par OSC 1, OSC 3 modulé par OSC 2. Donc on peut avoir de la FM en cascade : OCS 3 modulé par OSC 2 modulé par OSC 1. Charge à vous de gérer le tout avec doigté…
    Synchro de l’OSC 2 par l’OSC 3 possible également.
    Accordage de 64 à 1 pied. Ce n’est pas documenté officiellement, mais la plage est extensible via envoi de CC MIDI : de 128 pieds (!) à 1/2.
    Unison disponible via CC MIDI, mais sans désaccordage (non documenté).
    Jeu mono ou polyphonique, avec redéclenchement ou non des enveloppes.
    Glide polyphonique, temps configurable.
    Bruit rose ou blanc, couleur modulable par CC MIDI (non documenté).
    1 filtre multimode : pente de 12 ou 24 dB, passe-bas, passe-haut, ou passe-bande. Ce n’est là encore pas documenté officiellement, mais d’autres types de filtrage sont possibles via envoi de CC MIDI : filtres en peigne, notch, filtre PPG. Il y a également un réglage de Drive (saturation du filtre), à la sonorité très métallique, et qui fait ressortir des bruits d'aliasing dès qu'on le pousse un peu. Donc, la couleur peut être intéressante, si l'on veut des sons qui "arrachent", mais il faut être subtil.
    3 LFO - dont un commun à la fois à la molette de modulation, la pédale d’expression et l’aftertouch. Onde en dents de scie, onde carrée, triangulaire, sinusoïdale, sample & hold, rampe (équivalent donc d'une enveloppe simplifiée).
    2 vraies enveloppes ADSR pré-assignées, l’une au cutoff du filtre (quantité réglable) et l’autre à l’ampli (assignation à la vélocité de jeu réglable).
    2 processeurs d’effets : un de modulation, un de delay/reverb.


    Ce n’est donc pas un synthé à matrice de modulation ultra-évoluée, mais plutôt un synthé assez direct dans la programmation. Là où il fait fort, c’est dans l’étendue des plages de valeurs disponibles pour les modulations : vitesse et profondeur des LFO (c’est trèèèès large), temps d’enveloppe (ça peut être hyper loooooong).
    Le chorus intégré est vraiment très bon, du très subtil au gros effet "detune" voire Leslie, c’est assez énorme. Le phaser est pas mal aussi, notamment sur les sons avec bruit rose ou blanc. Le delay et la réverbération sont très corrects je trouve, si on les dose bien.

    La variété sonore possible est bluffante : gros pads de type analogique, strings, leads 70’s, plucks, sons cristallins FM de cloches, pianos DX, textures évolutives à la PPG… Je ne me trouve jamais à court de possibilités (mais mon univers de programmation étant plutôt orienté prog 70’s à la Genesis, funk façon Prince et Minneapolis Sound ou aussi Vangelis, le synthé me correspond aussi tout-à fait).
    C’est un synthé vraiment destiné à être joué direct, à l’ancienne, comme un véritable instrument à clavier.

    Car on y vient, le point noir, déjà évoqué dans d’autres avis, c’est d’une part le manque de possibilités MIDI (canal MIDI uniquement global, pas de correspondance possible entre valeurs MIDI des paramètres de modulation (LFO) et tempo BPM), et l’instabilité MIDI et de l’OS en général (je n’en ai pas l’utilité donc je n’ai jamais essayé, mais la synchro d’horloge est paraît-il particulièrement capricieuse. Donc ceux qui font de la musique à partir de séquences MIDI, boîtes à rythmes, sur plusieurs canaux MIDI… À mon avis, on oublie). Du coup, le MIDI ne me sert qu’à envoyer et recevoir des Program Changes avec mon Dexibell. Là, ça fonctionne presque toujours, malgré toutefois quelques petits bugs de ci de là coté Sledge (le Dexibell étant lui irréprochable). Un coup de MIDI Panic (potard de volume remis à zéro) et c’est reparti. Mais la stabilité de l’OS est le point faible du synthé.

    Car oui, je suis obligé de le mentionner, ce Sledge est mon troisième exemplaire. Les deux premiers avaient un même problème de bug MIDI qui rendait l’instrument inutilisable, ce troisième exemplaire est lui aussi retourné en SAV quelque mois après son acquisition, suite à un bug USB lors d’un transfert de sons qui a grillé la carte-mère. Depuis, je n’utilise plus l’USB, seulement les prises DIN, et je me suis abstenu de faire une quelconque mise à jour et RAS, tout fonctionne. Je tenais à le faire savoir.

    Le support client est sympathique, mais étant donné que l’OS provient de chez Waldorf, Studiologic ne semble pas trop savoir quoi faire en cas de bug d’OS. En revanche, la partie hardware de Studiologic (clavier, panneau de commande) est exemplaire.

    Donc, malgré ces défauts, j’adore ce synthé. Il me procure un grand plaisir de jeu, il sonne excellemment bien et est très didactique, donc idéal comme premier synthé. Sa polyvalence sonore est également un gros atout, il peut être à l’aise dans plein de genres différents.

    Je le conseillerais à quelqu’un qui est vraiment pianiste/claviériste, voulant programmer des sons divers sans passer des heures dans les menus. Les résultats obtenus sont très gratifiants, vraiment, ça sonne bien. En live, dans ce cadre, ça peut le faire. Si par contre votre installation est à base de séquenceurs, à mon avis c’est risqué, et ça ne le fera probablement pas.

    Un conseil : n’utilisez pas le port USB. C’est trop dangereux. Alors oui, on fait l’impasse sur les sauvegardes et l’import de samples externes. Mais honnêtement, ce dernier point est anecdotique, ce n’est pas un sampleur ni un lecteur d’échantillons évolué. Les ressources internes (formes d’ondes de base et tables d’ondes) suffisent amplement, à mon humble avis.

    Ci-joint quelques exemples audio de sons que j’ai personnellement programmés. Enregistré dans Cubase avec ma carte son, c’est le son brut (avec les effets du synthé). Pas d’effets ou traitements externes a posteriori.

    Le premier fichier, ce sont des sons extraits de morceaux plus ou moins connus, que j’ai reproduits. J’ai commencé la synthèse par ça, ça m’a permis de me former l’oreille, de comprendre comment un son est fait :

    Genesis - The Colony of Slippermen - Three Sides Live - 1981 :
    https://www.youtube.com/watch?v=mR-2zfGX8Gw

    Genesis - Second Home By The Sea - Live at Wembley Stadium - 1987 :
    https://www.youtube.com/watch?v=0lTtrtIaiiM

    Genesis - Mama - 1983 :
    https://youtu.be/hqYYudHutsE?t=24

    Genesis - Squonk - Seconds Out - 1977 :
    https://youtu.be/sb-JYh93BcE?t=334

    Genesis - Down And Out - And Then They Were Three - 1978 :
    https://www.youtube.com/watch?v=BTiYyVknlaY

    Prince - 1999 - 1999 - 1982 :
    https://www.youtube.com/watch?v=rblt2EtFfC4

    Prince - Let’s Go Crazy - Purple Rain - 1984 :
    https://www.youtube.com/watch?v=eCM2dEWGf-o

    Prince - When Doves Cry - Purple Rain - 1984 :
    https://youtu.be/oTUSeac7IuQ?t=18

    Oui je sais, je suis probablement musicalement un peu monomaniaque… :facepalm: :mrg:

    Le deuxième, ce sont des sons personnels.
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  • rikko007rikko007

    super bécane

    Fatar / Studiologic Sledge 2Publié le 29/11/19 à 23:12
    dans sa gamme de prix y a pas meilleur, même s il est un peu déroutant au démarrage des que tu as dompte la bête, mais quel régale, il n y a rien a reprocher a la machine, juste le fait que les critiques ne racontes que des inepsies....rien d autre
  • petitsynthepetitsynthe

    The big yellow

    Fatar / Studiologic Sledge 2Publié le 15/02/19 à 15:57
    J’ai essayé ce synthé un peu par hasard dans un magasin après avoir revendu un P6, synthé pourtant réputé qui m'avais un peu déçu, même si je l’ai gardé deux ans !

    Je ne m’attendais à rien de particulier avec ce Sledge et contre toute attente, j’ai adoré !
    L’excellent toucher du clavier (avec de la résistance et un rebond rapide) l’ergonomie géniale et le très bon son ont fait que je me sentais parfaitement bien avec cette machine… et ça c’est une impression que j’ai eu très rarement !

    Il faut dire que le panneau est parfaitement agencé et tout confort, en contrepartie il prend beaucoup de place en profondeur.

    Avant de l’essayer, j’avais déjà vaguement entendu parler de ce synthé…
    Lire la suite
    J’ai essayé ce synthé un peu par hasard dans un magasin après avoir revendu un P6, synthé pourtant réputé qui m'avais un peu déçu, même si je l’ai gardé deux ans !

    Je ne m’attendais à rien de particulier avec ce Sledge et contre toute attente, j’ai adoré !
    L’excellent toucher du clavier (avec de la résistance et un rebond rapide) l’ergonomie géniale et le très bon son ont fait que je me sentais parfaitement bien avec cette machine… et ça c’est une impression que j’ai eu très rarement !

    Il faut dire que le panneau est parfaitement agencé et tout confort, en contrepartie il prend beaucoup de place en profondeur.

    Avant de l’essayer, j’avais déjà vaguement entendu parler de ce synthé mais il n’avait pas du tout attiré mon attention : il faut avouer que la marque, la couleur jaune et le coté plastique ne donnent pas franchement envie, sans compter que le fait que ce ne soit "qu'un V.A" semble le rendre un peu obsolète à une époque où l'analogique est bon marché...
    En fait j’ai su quelques temps plus tard que le synthé était le résultat de la collaboration entre le fameux fabricant de clavier italien Fatar et la non moins réputée marque allemande Waldorf (partie soft).

    Franchement convaincu par mon essai, je l’ai donc commandé, surtout qu’il était à ce moment-là à prix plus raisonnable (750€).

    Je l’ai maintenant depuis un an et avec le recul mes premières impressions se sont confirmées !

    Il est tellement ludique tout en étant capable de sortir des sons très variés que je ne m’en suis toujours pas lassé.

    C’est parfait pour moi: puissant et agréable à la fois, c’est rare... un signe qui ne trompe pas : à chaque fois que je bidouille un peu les potards, je tombe pratiquement toujours sur un son qui me plait... que je sauvegarde sans hésiter dans une des 999 places user !

    En lisant un peu plus tard le test qu’a fait Theo Bloderer du site greatsynthesizers, j’ai été amusé par le fait qu’il avait eu exactement le même ressenti que moi avant et après essai !

    Ce synthé peut sonner numérique grâce à ses échantillons, ses tables d’ondes et sa FM (très simplifiée). Mais attention, il ne faut pas espérer créer des sons très réalistes avec une seule couche modulée par la vélocité et le filtre. A ce niveau-là, le Sledge est plus dans l’esprit d’un vieux sampler Emu des années 80, d'autant plus que les échantillons sont assez colorés et peu transparents.
    Ce qui est super avec ces sons numériques c’est que l’on garde grâce aux nombreuses commandes l’ergonomie d’un analogique (comme le récent Prophet X voire de la prochaine version du Minilogue de Korg).

    Ce qui est encore mieux, c'est qu'il peut aussi imiter vraiment bien un analogique: certes c’est un V.A mais j’ai été bluffé par certains sons !
    On peut se dire qu’imiter quasi parfaitement un analogique ce n’est pas actuellement un exploit en soi mais on bénéficie vraiment avec le Sledge de tous les avantages du synthé hardware: on l’allume, et hop, on joue tout de suite sur un excellent clavier 5 octaves qui nous pousse à continuer à jouer plus longtemps que prévu... ensuite, bien sûr on ne peut s’empêcher de s’amuser avec les potards et on se rend compte que l’on crée à tous les coups un son qui à la fois sonne vraiment bien ET qui est utilisable.
    D'ailleurs, l’ergonomie est tellement bonne que si l’on a une idée d'un son avant de l’allumer, on le crée très rapidement sans avoir perdu l’idée en cours de route !

    J’en profite pour signaler que les potards offrent très peu de résistances : ça donne l’avantage de pouvoir créer des sons très rapidement en perdant un peu de précision mais finalement pas tant que ça car les potards sont particulièrement gros !

    J’ai particulièrement apprécié :
    - le détunage des oscillo qui est très précis et permet des effets de battements étonnants: on se croirait sur un véritable analo vintage !
    - les temps d’enveloppes qui sont très bien calibrés et les enveloppes étonnamment rapides quand c’est nécessaire.
    - le filtre multimode qui est très efficace tout en restant neutre, j’aime particulièrement le passe bande qui permet de faire des nappes hyper planantes.
    Par contre la résonance est à utiliser avec parcimonie car après mi-chemin elle devient désagréable (sifflement numérique). Elle fait cependant très bien son job à dose modérée.
    De même le LFO en mode audio donne des résultats incontrôlables, ce sont à mon avis les deux seules faiblesses de la machine au niveau sonore.
    - le contrôle de aftertouch du clavier qui est dosable finement et permet une excellente expressivité.

    Le Sledge possède 3 oscillo, malheureusement seul le premier bénéficie des tables d’onde et des échantillons mais c’est contournable en mode dual.
    Beaucoup de standards des sons analogiques et numériques sont très faciles à refaire et sonnent vraiment bien !
    Seuls les sons de basse analogique m’ont déçu, il manque quelque chose dans les basses fréquences (mais ce n'est pas un problème pour moi, j’ai d’autres mono analo qui font ça très bien).

    Le fait d’avoir des tables d’ondes et de pouvoir importer des échantillons permet au synthé d’être hyper polyvalent, c’est un des avantages des VA sur les vrai analogiques, souvent très typés dans certains registres : pour varier, il en faut en acheter plusieurs !
    l’autre avantage est la polyphonie de 24, chose impossible sur un analo.
    Le son de la partie v.a me fait un peu penser à l’AN1x que j’ai possédé il y très longtemps mais en mieux (et contrairement à ce dernier, le Sledge a lui une ergonomie parfaite…)

    Les effets :

    Les paramètres sont peu nombreux (2 !) et leur qualité est très variable : le chorus est très bon, le phaser pas mal sans plus et le flanger pas terrible.
    La reverbe est assez médiocre et rapidement trop envahissante par contre le délai est très utilisable.
    J’utilse donc parfois des petites pédales d’effet pour améliorer la qualité.
    Si vous ne souhaitez acheter qu’une seule pédale sans vous ruiner, je vous conseille le très bon multi-effet Zoom ms70cdr qui apportera énormément au synthé pour moins de100 € !

    Un défaut souvent cité qui n’en est pas pour moi est qu’il manque de possibilités de modulations, c’est vrai mais tout est relatif, il y a 3 LFO dont un transformable en enveloppe simplifiée (1 cycle).
    C’est aussi compensé par le fait que les formes d’ondes sont beaucoup plus nombreuses que sur un synthé analogique: sur le sledge, pour obtenir une bonne variété de sons, on a beaucoup de formes d’ondes au départ et "peu" de modulation au lieu de peu de formes d’ondes avec beaucoup de modulations comme sur pas mal d’analogiques récents.
    C’est certes moins aventureux mais c’est aussi beaucoup plus efficace car ça évite de se perdre dans trop de réglage.

    J’en viens enfin à la chose qui fâche sur les forums : les bugs très nombreux qui n’ont pas été corrigés depuis deux ans.
    En effet, le Sledge contient de très nombreux bugs, il faut le savoir.
    Pour ma part ceux que j'ai repéré sont les suivants :
    - freeze de la machine quand on tourne la molette de sélection des sons trop rapidement.
    - son bloqué (son infini) quand le synthé est séquencé et que le son est réglé sur certains canaux midi (il faut donc éviter certains canaux en Midi IN).
    …et il y aurait selon les forums pas mal d’autres bugs dont ceux-ci : en tant que contrôleur ça buggerai méchamment et certains on eut la machine complètement bloquée même après reboot après avoir transféré des échantillons.
    Vu que je l’utilise à 80 % en jeu direct et à 20 % séquencé (uniquement pour les notes sans variations de paramètres), c’est seulement un petit inconvénient pour moi qui est largement compensé par les autres qualités du synthé mais il faut savoir que pour certaines utilisations, avec un daw par exemple, ces bugs peuvent être rédhibitoires !

    J’imagine que ce que je viens d’écrire devrait en refroidir plus d’un et pourtant le Sledge est devenu mon poly préféré (après pourtant pas mal de V.A ou d'analogiques), c’est même le synthé que j’allume en premier et que j’utilise tout le temps !

    Pour écouter des démos convaincantes du Sledge, privilégiez les excellentes vidéos d'Adam Borseti ou de David Clements sur youtube, elles sont parfois bluffantes !

    Bref, le Sledge est un des synthé les plus sous estimé que je connaisse, l'étoile perdue de ma note étant uniquement due à la présence de nombreux bugs qui risquent de ne jamais être réglés (quel dommage !!!).

    Je finirai en citant Adam Borseti car il résume parfaitement l'intérêt du Sledge (traduction) :

    "Je pense que les synthétiseurs comme celui-ci sont souvent perdus dans la masse.
    Comme vous l'avez probablement vu, les 5 dernières années se sont déroulées comme une parade de synthétiseurs analogiques abordables, à la fois de nouveaux synthés originaux comme le Minilogue et un nombre toujours croissant de synthétiseurs classiques qui sont miraculeusement remis en production, comme le Prophet-5, Oberheim 2 voix et les différents clones de Behringer.

    Il est facile d'oublier un grand nombre de synthétiseurs vraiment innovants ou tout simplement géniaux, en particulier les synthés analogiques virtuels comme ici le Sledge.

    A cette époque de fabricants d'ordinateurs portables aux capacités suffisantes et d'analogiques abordables, il semble que l'aspect contre-culture / punk de l'utilisation de synthétiseurs analogiques s'épuise, alors que le marché devient inondé - ce qui était autrefois considéré comme «aller à contre-courant» est désormais la norme.

    J'ai possédé de nombreux synthés analogiques et numériques différents, et bien que les méthodes de synthèse sonore soient toutes différentes et utilisent des technologies différentes, une chose reste la même, et c'est le facteur le plus important de tous: le son.
    Si c'est un bon son, c'est un bon son! Et le Sledge sonne merveilleux à mes oreilles."

    Je ne saurais mieux dire...
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  • liviou2004liviou2004

    Un plaisir de (très) courte durée...mais retrouvé !!

    Fatar / Studiologic Sledge 2Publié le 02/04/18 à 07:25
    Mars 2018 : Avis posté deux jours après avoir reçu le synthé et une mise à jour du firmware :
    J'ai hésité longuement avant de poster cet avis, et surtout de mettre cette si mauvaise note (J'avais mis une seule étoile).
    J'ai reçu ce synthé d'occasion il y a moins de deux semaines. Après une excellente transaction. Le précédent propriétaire avait mis grand soin à l'emballage.
    Les premiers essais étaient très prometteurs. Le son très bon, un très bon complément à mon Korg Kronos. J'avais beaucoup apprécié les commandes directes sur le paneau.

    Tout allait pour le mieux. Malheureusement, j'ai eu cette idée totalement folle de vouloir mettre le firmware à jour. Le synthé était en ver…
    Lire la suite
    Mars 2018 : Avis posté deux jours après avoir reçu le synthé et une mise à jour du firmware :
    J'ai hésité longuement avant de poster cet avis, et surtout de mettre cette si mauvaise note (J'avais mis une seule étoile).
    J'ai reçu ce synthé d'occasion il y a moins de deux semaines. Après une excellente transaction. Le précédent propriétaire avait mis grand soin à l'emballage.
    Les premiers essais étaient très prometteurs. Le son très bon, un très bon complément à mon Korg Kronos. J'avais beaucoup apprécié les commandes directes sur le paneau.

    Tout allait pour le mieux. Malheureusement, j'ai eu cette idée totalement folle de vouloir mettre le firmware à jour. Le synthé était en version 2.1 et le site du constructeur propose la version 2.5.1 (et oui, le .1 fait suite au 2.5 pour corriger un bug....de la mise à jour. J'aurais dû me méfier, ce n'était pas bon signe !).
    Bref je suis la procédure indiquée ligne par ligne et....rien ne se passe. La technique consistant à utiliser un DAW pour jouer le MID file de mise à jour ne donnait rien. Là encore j'aurais dû me méfier et ceser les opérations.
    J'envoie un message au SAV qui me dit d'utiliser le logiciel Spectre qui est prévu pour charger les échantillons mais comporte une commande Upgrade. Ce que je fais.
    Et là ça semble fonctionner. Le firmware charge mais....ça ne s'arrête jamais ! Le synthé est en attente d'un signal de fin de mise à jour qui, visiblement a été oublié.
    J'éteins donc le synthé, le rallume, la bonne version du soft est affichée, je me dis donc que je suis sorti d'affaire.
    Et bien non : je m'aperçois que les sons sont bizarres, plats, sans reliefs et différents d'avant. En fait la mise à jour à fait bugger le filtre qui le répond plus qu'à la moitié du réglage de Cutoff (entre 127 et 64 rien ne se passe).

    Nouveau message au SAV qui m'envoie un firmware censé remettre à zéro, là encore rien ne se passe. Sauf qu'aujourd'hui le synthé est totalement bloqué, dès l'allumage, car il se met directement en attente de réception de message mais il ne reçoit plus rien.

    Nouveau message au SAV, mais là plus de réponse.

    En résumé, dix jours après réception, le synthé sert d'objet décoratif.

    J'estime que le constructeur est tout à fait responsable de cette situation mais ne semble pas vouloir améliorer les choses. Sans compter que j'ai découvert que lorsq'on achète un instrument d'occasion à un particulier, même si il est encore sous garantie, on ne peut pas en bénéficier car la garantie est nomminative.icon_facepalm.gif
    Je pense qu'à présent vous comprenez ma note ! J'espère que mon expérience permettra à certains de bien réfléchir avant cet achat.

    EDIT Juin 2018 :

    Après près de trois mois de galère et un synthé inutilisable tant le son était dégradé, grâce à notre cher et très compétent Synthwalker, une solution est apparue : en branchant une pédale d'expression ( et en fait n'importe quel jack) dans l'entrée pédale du Sledge, la commande de Cutoff reprend son fonctionnement normal.
    Puis l'ami Zuma (qui a eu lui aussi des soucis avec le sien.Vous pouvez suivre "l'aventure" sur le forum !) m'a proposé une astuce qui a permis de ne plus avoir besoin de connecter un jack dans l'entrée Pédale.
    Je retrouve donc le plaisir d'utiliser ce synthé et ses grandes possibilités de facilités d'édition de sons. Synthé qui se marie très bien en complément du Korg Kronos. Les possibilités d'envoi de codes Midi CC depuis le Kronos vers le Sledge, permettent d'accéder facilement et en live à des réglages qui ne sont pas prévus au départ dans le Sledge et qui enrichissent encore les possibilités.
    Bref, c'est du tout bon !
    J'ai donc remonté la note de 1 à 4 étoiles. Je n'ai pas mis 5 étoiles en raison du fait que le service technique de Studiologic, bien que très sympathique, était tout à fait dépassé par la situation et, au final, m'a renvoyé vers le SAV en France. Un changement de carte mère avait été envisagé, pour la somme de 175 € plus le port. Le SAV avait eu l’honnêteté de me prévenir qu'en aucune manière il pouvait me garantir une amélioration.
    Donc voilà une histoire que se finit bien. Si je le pouvais, ce serait 6 étoiles pour Audiofanzine !!

    EDIT Février 2024 :. Je pense qu'une petite note après toutes ces années ne fera pas de mal. J'ai toujours le Sledge et n'ai aucun intention de m'en séparer. Je lui ai même adjoint son "grand frère" le Waldorf Blofeld !
    Pour moi, le Sledge conserve toute sa place au milieu du Kronos et du Montage !

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  • MakosMakos

    Sledge 2 : L'orangeade anti-VSTi

    Fatar / Studiologic Sledge 2Publié le 16/09/15 à 12:23
    Je ne détaillerai pas ici tout ce que peut offrir ce VA. L'essentiel et même plus a déjà été écrit ici. Lire les avis sur Sledge première mouture.

    Cette seconde version, en fait logiciel, corrige et apporte ce qui manquait à la première, avec en bonus la lecture de Samples. Moteur Waldorf oblige. Pour les possesseurs du premier Sledge la licence "lecteur d'échantillons" est facturée 99 euros. Par contre, ils pourront passer à la version 2.1 du firmware et profiter de tout ce qu'offre le Sledge 2 gratuitement (voir site de la marque).
    - Polyphonie accrue (24 voix à présent)
    - Split/Layer possible
    - Gestion des effets améliorée
    - Divers optimisations d'ergonomie (sur l'affichage LCD)
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    Je ne détaillerai pas ici tout ce que peut offrir ce VA. L'essentiel et même plus a déjà été écrit ici. Lire les avis sur Sledge première mouture.

    Cette seconde version, en fait logiciel, corrige et apporte ce qui manquait à la première, avec en bonus la lecture de Samples. Moteur Waldorf oblige. Pour les possesseurs du premier Sledge la licence "lecteur d'échantillons" est facturée 99 euros. Par contre, ils pourront passer à la version 2.1 du firmware et profiter de tout ce qu'offre le Sledge 2 gratuitement (voir site de la marque).
    - Polyphonie accrue (24 voix à présent)
    - Split/Layer possible
    - Gestion des effets améliorée
    - Divers optimisations d'ergonomie (sur l'affichage LCD)

    Voilà pour une présentation rapide de la V2 du Sledge.

    Maintenant, que ce soit la V1 ou la V2 de ce synthé, ce qui est à mon goût le fort de ce clavier, en plus de son moteur VA excellent, est son ergonomie physique. Le plastique orangé ne fera peut-être pas l'unanimité, par contre le grand panneau de contrôle est un réel plaisir. Tous est là. Sous les doigts, sous les yeux. De gros encodeurs, potars, poussoirs, bien espacés, un LCD simple mais efficace. L'antinomie des VSTi "riquiquesques" au milieu de l'écran de votre PC préféré. J'ai commencé la synthèse en utilisant des VSTi (guitariste à la base). Pratiques, ludiques mais souvent super-chiants quant aux contrôles des paramètres (Synthés émulés ou au design original d'ailleurs). De surcroit, quand on est un peu miro, ça fini par faire mal à la tête.
    Avec le Sledge tout est évident, clair, tranquille, efficace... et ça sonne !
    Rien ne vaut les travaux manuels ;-)
    Un très chouette synthé, assez solitaire dans son genre (VA équipé comme un analo), pas vraiment d'offre similaire dans cette gamme de qualité/ergonomie/prix. Mention spéciale également à son clavier Fatar TP9, avec aftertouch (évidemment). Touché/rendu supérieur à bien des fabrications asiatiques.
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