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Roland JW-50
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ultravortex ultravortex

« Faccia tutti »

Publié le 02/12/24 à 23:44
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Tout public
Unique représentant de sa lignée, le JW50 ou du coup plus simplement « JW » est une petite workstation sans prétention dotée d’un clavier correct avec vélocité et aftertouch, l’ensemble fait assez plastique, mais c’est du costaud car le dessous est en métal embouti ce qui confère une bonne rigidité à l’engin. J’aime bien son look avec ses commandes inclinés, de plus l’appareil est léger et facile à transporter.
L’écran est confortable, mais il n’est pas toujours aisé de différencier les champs éditables de ceux qui ne le sont pas. Toujours pour l’écran, le retro-éclairage n’est pas immortel, il se remplace mais c’est délicat. Attention donc à ce point.
Néanmoins sachez qu’il est strictement identique à celui du MV-30, et que l’on trouve facilement pour ce dernier des écrans neufs OLED, chers mais extrêmement lisibles.
Sous l’écran, 8 faders qui serviront dans le mode mixer et le mode block. À droite et à gauche de l’écran les différents modes de l’appareil (le mode par défaut étant le mode « séquenceur »). À droite sur le panneau de commande: la navigation dans les menus et la saisie des valeurs. À gauche le lecteur de disquette (un Chinon FZ-354 comme sur le MV30) et les touches de transports de l’enregistreur et bien sûr le levier Roland pitch bend et modulation.
À l’intérieur le module de sons du SC55 est « utilitaire », c’est plat et ça manque de personnalité, mais ça fait le boulot, disons que la qualité est bonne mais ça manque de punch, de relief et de fantaisie. On retrouve le système cher à Roland des « variations » pour obtenir d’autres sonorités que les 128 GM, c’est issue d’un cerveau torturé et c’est fastidieux à explorer. Il y a 128 presets propres au JW que l’on ne peux pas éditer ni sauvegarder dans l’un des 128 emplacements users. On ne peut éditer et sauvegarder que les sons (et leurs variations éventuelles - plus de 300) de la carte GS (voir photo), ces derniers ne sont pas écoutables autrement qu’en mode édition jusqu’à ce qu’on les enregistre dans une des 128 mémoires utilisateur.
Les possibilités d’édition sont faméliques, 2 pour le filtre, 3 pour le TVA, et 3 pour le vibrato. Le tout tient sur un seul écran.
Un seul écran ? 8 paramètres ? 8 faders sous l’écran ? Et bien non, raté, chez Roland ils n’ont pas vu.
Il n’y a pas de mémoire de « performance » c’est votre séquence qui contient la configuration multitimbrale de l’appareil (16 parties) et ça c’est bien, parce que c’est simple.
Donc il y a un séquenceur 16 pistes, chaque piste à un canal midi éponyme et peut-être routée vers la source sonore interne ou vers une source externe. La 10 étant réservée à la rythmique. Il y a une piste de tempo et une piste de signature rythmique. C’est très bien tout ça, sauf, qu’il n’y a pas de piste de pattern, et pas de pattern du tout d’ailleurs.
Il y a bien un curieux système de 10 « blocks » de 4 pistes (basse, batterie, mélodie 1 & 2) de 8 mesures chacun mais cela fait plus penser à une fonction d’arrangeur, d’ailleurs il y a 30 blocks presets couvrant un peu tous les styles musicaux. De plus on ne peux pas les « appeler » dans les pistes mais seulement les « enregistrer » dans une ou plusieurs pistes comme s’ils provenaient d’un séquenceur externe. Il y a aussi 50 mémoires d’accord que l’on peut appliquer aux fameux blocks précédemment décrit, les accords peuvent aussi être changés en temps réel à l’aide des 8 sliders sous l’écran. Amusant mais peu utile…
La fonction microscope est bien pratique pour moi qui ne suis pas un bon instrumentiste, l’écran permet de visualiser plusieurs événements d’un coup, cela simplifie la recherche, d’autant que lorsqu’on fait défiler la liste, les notes « sonnent »👍🏻. Mais pour déplacer un événement il faut appeler la page « move » 😕 C’était pas plus simple de modifier directement la position dans la liste des événements ?
Curieusement le contenu de la mémoire du séquenceur disparaît à l’extinction, mais pas la banque de sons User… du coup je m’interroge, pourquoi cette discrimination ?
Bref cette machine a plein de petits défauts, agaçants parce que petits justement.
Alors même si les sons ne sont pas très inspirants, l’appareil a son utilité, parce qu’en fait il est super mega-simple à utiliser et somme toute assez complet.
Au final un avis mitigé mais un instrument qui a son charme et que je vais conserver dans mon set, il remplacera mon petit PCR-300 en tant que clavier maître. Parce que sans rien démarrer, quand on a peu de temps, on peut pianoter et poser une idée vite fait. Et finalement s’il avait été équipé d’une paire de haut-parleur ça aurait été encore mieux… Mais pour moins de 200€, on ne va pas pinailler, il faut être magnanime et jouer sans se prendre la tête.

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