Tous les avis sur Peavey MiniMax

Je vais être un peu dur avec cette petite tête d'ampli même si elle fait le taf de manière assez honorable.
Peavey a marqué l'histoire de l'amplification de plusieurs manières. La marque a créé des amplis à lampes incontournables dans le hard mais également des amplis à transistors, notamment pour la basse, restés longtemps sous-côtés car destinés à des musiciens avec peu de moyens. Peavey a évidemment été rachetée et pillée après avoir longtemps gardé sa production aux Etats-Unis. Les usines ricaines sont actuellement vides et le reste de la production se fait en Chine.
Je possède plusieurs vieux amplis Peavey des 70's-80's et je suis tombé sur une petite annonce qui me donnait l'opportunité d'acquérir ce petit machin, Made in PRC, Class D, super léger. L'idée est de le brancher sur un 2x10 Peavey à la maison et de l'utiliser éventuellement pour les petits concerts sur un 2x15 Peavey dans des caves de squat. A noter que je l'utilise pour du Punk Hardcore, du Sludge, du Doom, du Grunge, et tout ce qui est compris entre ça et qui permet de bien meuler. Je l'utilise avec différents effets drive, Disto, fuzz et chorus (si, si) et des basses Ibanez ATK et une Lag Rockline de 86. Je me base sur les Peavey MarkIII Bass pour comparer qui sont sensés être moins puissant sur le papier.
Le préampli est très classique avec un gain, un volume, et une équalisation à 3 bandes. Le son tout à midi est bien équilibré, les réglages sont assez subtiles mais il faudra éviter de tenter les trucs trop extrêmes car ça ne suit pas. On part de midi et on ajuste avec doigté. Il y a ensuite plein de boutons poussoir cheap pour ajouter des filtres. Pas une bonne idée, c'est le truc qui se bloque rapidement et qui est irréparable. Dommage car des switch à bascule auraient donnés un côté plus classe et solide, d'autant plus que les switchs permettent vraiment d'avoir des son intéressant en agissants sur l'équalisation de base. C'est un gros plus sur le préampli même le nom est parfois obscure (TT Boost, Punch et l'improbable Psycho-acoustics Technology... qui ajoute des graves). Perso je mets le punch (haut médiums je pense), le bright (celui-ci est le moins abscons niveau dénomination) et le psycho-machin qui met une jolie profondeur dans les graves. Mais vraiment ils n'ont pas fait au plus simple. Le bouton pour allumer l'ampli est appelé "DDT".
Niveau son c'est vraiment la Class D avec ses avantages (léger, pas cher, sec, respectueux du signal) et ses inconvénients (stérile, son étroit, sonne comme tous les autres amplis Class D, pas méga fun).
L'ampli prend assez bien les effets de modulation mais c'est plus difficile pour le reste et il faut y aller mollo avec les drive/disto/fuzz. Le prépampli est vite aux fraises alors que sur les vieux amplis à transistors ça communique plus facilement.
Bon, au final ça sonne quand même un peu plat et stérile et vu qu'il ne prend pas si bien les effets que ça, il n'y aura pas de miracle au bout. La magie de la marque n'est pas au rendez-vous si je compare avec le matos que j'ai à dispo. MAIS il n'y pas à rougir du tout face aux autres amplis de même technologie Class D. D'ailleurs ça ne m'étonnerait pas que soit fait dans la même usine et qu'au blind test elle marave bien des trucs plus chers.