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Harley Benton EUB500
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Harley Benton EUB500
comemich comemich

« Contrebasse électrique »

Publié le 07/12/17 à 21:19
Rapport qualité/prix : Correct
Cible : Tout public
D'abord, une remarque sur Audiofanzine: la EUB 500 de Harley Benton est une contrebasse et non un violoncelle comme indiqué.
Pour ne plus déménager ma grand-mère acoustique dans les escaliers à chaque répétition, j’ai acheté une contrebasse électrique. C’est plus commode à trimbaler, même s’il faut se coltiner l’ampli qui va avec.
Montage : Pas de notice en français. Pour faire de la musique, il faut parler l’anglais, c’est bien connu : « Music is our passion ». Réglage du chevalet : Facile, mais même au mini c’est encore trop haut pour mon gout. Le sillet de tête, aussi, est trop haut, ce qui ne facilite pas le jeu. Un ajustement personnalisé chez un luthier est souhaitable mais ça coûte cher. Accordage : Quand on monte des cordes neuves, il faut toujours un certain temps pour qu’elles tiennent l’accordage. C’est normal, mais ici c’est particulièrement long. Les mécaniques d’accordage tenues par des vis minuscules, c’est inquiétant. Jusqu’ici, ça tient.
Utilisation : Le commutateur Marche/Arrêt (On/off) miniaturisé ne m’inspire pas confiance. L’électronique active est alimentée par un pile 9 volt. C’est une solution peu pratique. Non seulement on ne sait jamais si la pile va tenir jusqu’à la fin, mais quand ça tombe en panne c’est toujours au mauvais moment. Il faut penser à la changer régulièrement. Par économie, on pourrait être tenté d’éteindre l’instrument quand il ne sert pas, mais il ne faut surtout pas faire ça tant qu’il est branché sur la sono. Même avec le volume à zéro ça provoque un clash. Il n’aurait pas été techniquement très compliqué de prévoir une alimentation par le fantôme de la table de mixage et ça ne coûterait pas plus cher. Je suggère à monsieur Thomann cette petite amélioration qui faciliterait la vie du musicien et sécuriserait le fonctionnement.
Son : C’est différent d’une CB classique mais il est difficile de faire des comparaisons. En travaillant sur les réglages (équaliseur/effets) on peut obtenir un son de CB électrique très flatteur. C’est le sonorisateur qui a le dernier mot. Un contrebassiste joue rarement seul. L’important c’est de trouver un équilibre de sonorités entre tous les instruments du groupe. Finalement, cette Harley Benton s’avère bien meilleure que ce à quoi je m’attendais. Initialement prévue pour les répétitions, je vais sans doute l’utiliser aussi en public.
L’archet n’est pas fourni avec. Ce n’est pas important puisque j’en ai déjà un. Ce qui est plus embêtant, c’est que la courbure du chevalet n’est pas franchement adaptée. L’intervention d’un luthier me semble souhaitable si on n’est pas très bon bricoleur.
Esthétique : C’est moins séduisant qu’une CB classique mais c’est joli quand même. J’ai la version noire (black). La finition est assez soignée mais le cordier en fer forgé est carrément très laid, dommage ! Un cordier plus classique avec un lien souple eut été plus convenable, d’autant que ça ne coûterait pas forcément plus cher et que ça pourrait être mieux aussi en acoustique. L’attache cordier en tôle pliée tenue par 3 petites vis à bois, ça me semble fragile et pas beau.
L’électronique : Il me semble que le préampli n’est pas ce qu’il y a de meilleur. J’aurais bien aimé avoir la possibilité de shunter cette électronique de base pour me brancher directement sur un préampli de qualité. Une sortie non amplifiée (niveau micro) mais symétrique aurait été plus judicieuse. C’est une option qui pourrait intéresser les clients plus exigeants. Le réglage de tonalité grave/aigu est un atténuateur dont il vaudrait mieux se passer. C’est redondant. Toutes les tables de mixage offrent une égalisation paramétrique bien meilleure. Personnellement, je n’éprouve pas la nécessité de correction sur le spectre de fréquences. Il n’y a aucun repère sur les boutons ni de graduation, ce qui rend l’utilisation peu pratique et finalement aléatoire. C’est source d’erreur ou d’approximations dommageables. Plutôt que d’avoir de mauvais réglages, il vaut mieux ne pas avoir de réglage du tout. Le volume, c’est pareil : C’est bon pour faire tourner en bourrique le gars qui règle le gain à l’entrée de la table de mixage, sinon, c’est un bouton qu’il ne faut jamais toucher, donc inutile, voire nuisible en cas de changement inopiné !
La touche : Elle est moins large. En conséquence, l’écartement des cordes est réduit : 26 mm au lieu de 28. Mais ça ne me gêne pas. Il y a une barre de réglage (truss rod) dans le manche, comme sur une guitare basse, mais le réglage de cet accessoire est très délicat pour un novice. En mettant une règle, on voit bien que la touche n’est pas droite. Je ne sais pas si c’est normal.
L’écoute au casque : Je n’aime pas écouter de la musique dans un casque mais c’est une fonctionnalité qui peut servir à brancher un accordeur. A noter que lorsqu’on branche un casque, ça ne coupe pas la sortie vers l’ampli. Dommage.
Les + : Commodité d’utilisation, objectif atteint. Qualités musicales inespérées.
Les - : Quelques détails perfectibles (Le cordier et l’électronique)