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Anonyme
Publié le 26/04/09 à 21:21
Cette Fuzz-Wah est sortie initialement en 1968. A l'époque la fuzz et la wah sont à l'honneur, avec notamment Jimi Hendrix. Mais cette wah n'a jamais eu beaucoup de succès. Elle est cependant restée au catalogue Fender, sous une forme ou une autre, jusqu'en 1984.
La mode "vintage" actuelle a amené Fender à rééditer cette pédale depuis 2008. Aura-t-elle plus de succès aujourd'hui ? Et d'ailleurs que vaut-elle ?
- entièrement analogique
- bascule classique pour la wah avec switch On/bypass sur le côté
- plateau pivotant latéralement sur le dessus de la bascule pour l'effet fuzz avec switch On/bypass sur le côté
- vrai bypass
- vis de réglage de volume de la fuzz sous la pédale
- switch de routage wah-fuzz ou fuzz-wah sous la pédale
- alimentation par pile 9V ou secteur (adaptateur non fourni, comme d'habitude)
- fournie avec housse en feutrine siglée Fender
Fabrication et finition de qualité. Il s'agit d'une pédale imposante et lourde. La finition chromée est superbe.
UTILISATION
La configuration est simple. Ici pas de réglages multiples.
La pédale est vraiment très grande par rapport à tous les modèles connus de wah : Vox, Morley, ... et la bascule présente de ce fait une inertie assez handicapante. Il faut du muscle pour bouger cette bascule et il est difficile de lui imprimer des mouvements rapides ou précis. Le plateau contrôlant le gain de la fuzz, placé sur la bascule, n'arrange pas le gabarit imposant et la jouabilité pénible. Les deux contrôleurs sont par contre sensibles et précis.
L'autre défaut est le switch d'activation de la wah : placé sur le côté et non sous la bascule. Pas pratique : il faut enclencher la wah puis poser le pied sur la bascule pour en jouer. Par contre cela permet de pré-régler la wah sur un "sweet spot" et de l'activer à tout moment sans avoir à le chercher de nouveau. Une fonction "stuck wah" assez rare (je connais seulement les wah Ibanez Weeping Demon, Morley George Lynch Dragon II et Danelectro Triple L proposant cette fonction, en dehors de quelques auto-wahs bien sûr).
Par contre le contrôle du gain de la fuzz via un plateau coulissant disposé sur la bascule est bien pensé. Cela permet de modifier le gain au pied à tout moment, et surtout en même temps que l'on joue de la wah : parfait pour les solos !! Une vraie bonne trouvaille.
Enfi la possibilité de router la wah vers la fuzz ou inversement permet également d'obtenir des sonorités et effets wahs assez différents : cette possibilité est bien connue mais inédite sur une wah avec disto intégrée (le routage étant le plus souvent wah vers disto), en dehors de certains multi-effets bien connus (le POD X3 de line 6 par exemple), mais c'est un domaine bien différent.
Malgré tout cette pédale est bien agréable à jouer grâce à ses possibilités multiples, si l'on se contente d'un effet wah modéré.
QUALITÉ SONORE
On s'y attend, le résultat sonore est vintage : années 60-70.
La wah est de qualité et la fuzz également. Le fait de pouvoir moduler le gain de la fuzz au pied tout en jouant de la wah apporte un vrai plus : très intéressant pour les solos notamment, un début clean et une fin fuzzy sale, tout est possible. On s'amuse ainsi à jouer de la wah et de la fuzz simultanément pour des résultats spectaculaires voire psychédéliques.
Soyons sincère : la wah est bonne, la fuzz est bonne, mais aucune n'est exceptionnelle. Par contre l'association des deux et la manière dont on peut en jouer ensemble est vraiment inédite et intéressante.
AVIS GLOBAL
Donc nous avons une pédale de la fin des années 60, dont le succès a été confidentiel, mais qui présente un intérêt réel. Est-ce suffisant pour qu'elle trouve enfin son public ? Pas sûr.
La wah isolée est de bonne qualité mais pas exceptionnelle. De plus son utilisation est peu pratique du fait de l'inertie de la bascule et du switch d'activation sur le côté.
L'intérêt de cette pédale vient donc de la fuzz. De qualité mais surtout dotée d'un contrôle du gain via un plateau pivotant et disposé sur la bascule de la wah. De quoi s'amuser sur les solos blues ou rocks. Beaucoup de possibilités de jeu, décuplées par la possibilité de router la wah vers la fuzz ou l'inverse.
Au final, une très bonne wah, différente, mais aussi assez exclusive du fait de ses deux gros défauts. C'est peut être justement ce manque de polyvalence qui l'a écartée du chemin du succès. Une fuzz-wah avant tout. Une wah ou une fuzz éventuellement.
La mode "vintage" actuelle a amené Fender à rééditer cette pédale depuis 2008. Aura-t-elle plus de succès aujourd'hui ? Et d'ailleurs que vaut-elle ?
- entièrement analogique
- bascule classique pour la wah avec switch On/bypass sur le côté
- plateau pivotant latéralement sur le dessus de la bascule pour l'effet fuzz avec switch On/bypass sur le côté
- vrai bypass
- vis de réglage de volume de la fuzz sous la pédale
- switch de routage wah-fuzz ou fuzz-wah sous la pédale
- alimentation par pile 9V ou secteur (adaptateur non fourni, comme d'habitude)
- fournie avec housse en feutrine siglée Fender
Fabrication et finition de qualité. Il s'agit d'une pédale imposante et lourde. La finition chromée est superbe.
UTILISATION
La configuration est simple. Ici pas de réglages multiples.
La pédale est vraiment très grande par rapport à tous les modèles connus de wah : Vox, Morley, ... et la bascule présente de ce fait une inertie assez handicapante. Il faut du muscle pour bouger cette bascule et il est difficile de lui imprimer des mouvements rapides ou précis. Le plateau contrôlant le gain de la fuzz, placé sur la bascule, n'arrange pas le gabarit imposant et la jouabilité pénible. Les deux contrôleurs sont par contre sensibles et précis.
L'autre défaut est le switch d'activation de la wah : placé sur le côté et non sous la bascule. Pas pratique : il faut enclencher la wah puis poser le pied sur la bascule pour en jouer. Par contre cela permet de pré-régler la wah sur un "sweet spot" et de l'activer à tout moment sans avoir à le chercher de nouveau. Une fonction "stuck wah" assez rare (je connais seulement les wah Ibanez Weeping Demon, Morley George Lynch Dragon II et Danelectro Triple L proposant cette fonction, en dehors de quelques auto-wahs bien sûr).
Par contre le contrôle du gain de la fuzz via un plateau coulissant disposé sur la bascule est bien pensé. Cela permet de modifier le gain au pied à tout moment, et surtout en même temps que l'on joue de la wah : parfait pour les solos !! Une vraie bonne trouvaille.
Enfi la possibilité de router la wah vers la fuzz ou inversement permet également d'obtenir des sonorités et effets wahs assez différents : cette possibilité est bien connue mais inédite sur une wah avec disto intégrée (le routage étant le plus souvent wah vers disto), en dehors de certains multi-effets bien connus (le POD X3 de line 6 par exemple), mais c'est un domaine bien différent.
Malgré tout cette pédale est bien agréable à jouer grâce à ses possibilités multiples, si l'on se contente d'un effet wah modéré.
QUALITÉ SONORE
On s'y attend, le résultat sonore est vintage : années 60-70.
La wah est de qualité et la fuzz également. Le fait de pouvoir moduler le gain de la fuzz au pied tout en jouant de la wah apporte un vrai plus : très intéressant pour les solos notamment, un début clean et une fin fuzzy sale, tout est possible. On s'amuse ainsi à jouer de la wah et de la fuzz simultanément pour des résultats spectaculaires voire psychédéliques.
Soyons sincère : la wah est bonne, la fuzz est bonne, mais aucune n'est exceptionnelle. Par contre l'association des deux et la manière dont on peut en jouer ensemble est vraiment inédite et intéressante.
AVIS GLOBAL
Donc nous avons une pédale de la fin des années 60, dont le succès a été confidentiel, mais qui présente un intérêt réel. Est-ce suffisant pour qu'elle trouve enfin son public ? Pas sûr.
La wah isolée est de bonne qualité mais pas exceptionnelle. De plus son utilisation est peu pratique du fait de l'inertie de la bascule et du switch d'activation sur le côté.
L'intérêt de cette pédale vient donc de la fuzz. De qualité mais surtout dotée d'un contrôle du gain via un plateau pivotant et disposé sur la bascule de la wah. De quoi s'amuser sur les solos blues ou rocks. Beaucoup de possibilités de jeu, décuplées par la possibilité de router la wah vers la fuzz ou l'inverse.
Au final, une très bonne wah, différente, mais aussi assez exclusive du fait de ses deux gros défauts. C'est peut être justement ce manque de polyvalence qui l'a écartée du chemin du succès. Une fuzz-wah avant tout. Une wah ou une fuzz éventuellement.