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Editorial du 22 juin 2024 : commentaires

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Sujet de la discussion Editorial du 22 juin 2024 : commentaires

Peut-être parce que la bêtise réelle est plus que jamais envahissante, l’intelligence artificielle n’en finit plus de gagner du terrain, et la musique n’échappe bien sûr pas au phénomène… En marge des studios de mastering se sont ainsi développés en ligne un bon nombre de services de mastering automatique visant à polir vos œuvres à grands coups d’algos pour des sommes dérisoires. Audiofanzine se devait de faire le point là-dessus et c’est chose faite cette semaine avec le comparatif de pas moins de neuf plateformes concurrentes…

Mais l’IA, on la trouve désormais aussi dans le démixage comme la restauration audio. La preuve en est donnée par la nouvelle version de Spectralayers qui repousse continuellement ce qu’on croyait possible en la matière, ouvrant de toutes nouvelles perspectives de traitement comme de design sonore.

FannyBref, les évolutions technologiques n’en finissent plus de redéfinir les lignes du virtuel, ce qui n’empêche pas l’immuabilité d’autres réalités beaucoup plus physiques qui motivent la fameuse transition écologique. Et comme il n’est pas évident de naviguer entre tout cela, entre les contraintes que cela induit, on n’est pas mécontent d’avoir une Fanny Reyre-Ménard qui, à la tête de la Chambre Syndicale de la Facture Instrumentale, bataille pour questionner comme informer sur l’avenir de nos instruments... Bref, une force vive de l'intelligence, bien réelle celle-ci, à rencontrer ici...

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos
From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Les musiciens qui tournent, qui jouent, qui créent n’ont rien à craindre des IA qui ne vont remplacer que des machines humaines.
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Il faut garder a l'esprit que Beethoven était tellement sourd que toute sa vie il a cru qu'il faisait de la peinture.:8O:
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Si on veut tourner en Amérique avec nos propres équipes, NOS roadies, Nos Teignos - ce qui est un droit et aussi un choix légitime - on les emploie MAIS, on paye en plus les roadies américains qu'on "empêche" de travailler ... chez eux ! Qu'ils travaillent ou pas, le but est de ne pas impacter l'économie fragile, sensible, "émotive" où l'on va, que l'on occupe, sans désoeuvrer l'hôte. Pour habiller Paul, on ne déshabille pas Jaques. Quelle magnifique vertu capitaliste ! Enfin ! louons cela puisque le tarif du billet est, en fin de compte, fixé en fonction des coûts. Le capitalisme équitable.

Quand on fait un djembé DANS la tradition africaine, la vraie, pas celle pour les touristes, on chante et on danse pour sélectionner l'arbre, pour le couper, pour le sectionner, pour le décorer, pour la chèvre, elle aussi sacrifiée dans les règles de l'art, en chantant et en dansant car l'instrument qui revient dans la tribu est UNE voix de plus, une valeur ajoutée au son, au jeu, au musicien, à la musique, à la cérémonie, à l'équilibre sociétal, biotopique devrait-on dire. Le djembé coute "cher" car il est "cher" à de nombreux membres de la tribu, en temps, en moyens, en énergie, bien plus que le prix "réduit" au final que débourse le djembéfola.

Pour avoir oeuvrer des décennies et des siècles dans l'anonymat total voire la condescendance à cause de l'ombre dans laquelle ils opèrent, alors qu'ils précédent les musiciens et les musiques, les facteurs "bénéficient" enfin d'un regard attentionné, qu'ils méritent, grâce à la crise environnementale ! Il était temps !

On parle de traçabilité pour un camembert et on note seulement la marque du piano lors d'un concerto. Mais le même pianiste ne bénéficie-t-il pas aussi de la qualité d'une clarinette en buis grâce un facteur d'exception ? Dans la civilisation de Gutenberg ET des encyclopédistes, à l'ère des instruments d'époque, nous pourrions rendre hommage aux arbres et aux contrées, parfois rares et uniques au monde, pour cette création quasi ex nihilo que Mère Nature a produit par hasard, par chance et par bonheur, les 3 facteurs associés sans aucune préméditation, sans intérêts, sans arrières pensées et d'une richesse à ce jour inestimable; surtout pour la marquer sur une page supplémentaire produite par le même arbre qui a permis la musique à tous les étages: voilà un commerce équitable que de renvoyer à l'envoyeur ses prestations précieuses. Pour un dollars de plus; pour une page de plus dans les méandres des consciences homo sapiens sapiensiennes.

Cependant, si l'effet papillon est discutable sur une simple question d'échelle, les nuages que nous avons au-dessus de nos têtes sont gorgés de l'air du nouveau monde tout comme les rejets carboniques que nous semons tous cette fois par le haut; par le haut, par le bas et par tous les points cardinaux. Les économistes capitalistes, comptables stricts de toute la production de leurs produits, appellent cela : des externalités; Et ça se chiffre. IL faut le chiffrer, le compter, le comptabiliser. Enlever un trottoir et c'est tout un circuit qui se retrouve à devoir être créé pour acheminer un produit et chacune de ses parties en aval et en amont. Nos impôts participent à l'acheminement d'un hamburger même si on ne le mange pas. Autrement dit, au-delà des services publics, TOUT le monde privé profite des voiries et autres services alors même que le dit produit ne nous intéresse nullement, ni de près ni de loin à titre personnel. Mais c'est le principe pour la diversité des richesses humaines, elles aussi indispensables à celles qui m'intéressent directement.

J'ai donc déjà acheté une partie d'un burger que je n'ai pas acheté avant même qu'il soit devenu burger ! Et qu'il ne m'achète par son odeur "alléchante", ses publicités et autres pièges insoupçonnés qui m'ont guidé aveuglément vers ce monde ténébreux de l'Hadès aux senteurs d'oignons frits.

J'ai donc aussi acheté la salle de concert et les musiciens qui jouent un spectacle que je ne suis pas allé voir. Et quand je vais le voir, je dois encore acheter un billet.
Mieux: j'ai acheté la conception, la construction d'un musée, le fonctionnement du musée, les oeuvres du musée, l'expo temporaire et le billet pour aller voir cette expo achetée, ainsi que les assurances, les gardiens, les secrétaires, les techniciennes de surface, les produits d''entretiens, expo exposée dans des conditions parfois exécrables, par des commissaires qui se font bien plaisir, dans un réseau d'entre-soi. Jusqu'aux journalistes qui en font le reportage et leurs émissions à effet de ser-vices ou de sévices, j'avoue être perdu parfois.

Les retombées, comme on dit, sont énormes. Mais sans le fameux trottoir, niet comme dirait l'Autre...

Car, au bout du compte, combien coûte la création des espèces végétales et animales sur des centaines de millions d'années, gratuitement, pour nos besoins fortuits devenus si lucratifs et que nous dilapidons comme tout bon héritier bourgeois ? Si on ne le savait pas, leur disparition va nous envoyer l'addition vite fait bien fait quand il faudra bien créer leur ersatz.

Mes hommages Mme Fanny Reyre-Ménard.
Je salue votre science et votre conscience ainsi que cette chambre, oscura, des FACTEURS d'INSTRUMENTS dédiée à la création du coeur - on dit plus souvent l'âme, rien que cela - qui va animer l'onde acoustique inerte et désincarnée bien au-delà de son excitation. Ce serait trop simple. Car souffler n'est pas jouer, ne dit-on pas aussi.

Hé, PATRON ! l'addition s'il vous plaît.

Désolé pour l'assommoir.
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> Une luth-tuerie
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Musicien je suis mais ne me sens pas concerné par l’IA
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Malheureusement, on est tous concernés par l'IA et elle est en train d'envahir tous les secteurs, même celui de la musique et du milieu de la créativité tout entier. Ceci est en train de faire accélérer beaucoup d'enjeux associés au numérique, qui étaient déjà problématiques.
Si vous souhaitez en savoir plus, j'anime un atelier appelé "La Bataille de l'IA" par l'association Latitudes et je me ferai une joie de vous le présenter et peut-être, l'organiser dans votre contexte (pro ou non).
florian

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