Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Slate Digital VIRTU
Photos
1/1

Test de neuf services de mastering en ligne

Suite logicielle de mastering de la marque Slate Digital

Écrire un avis ou Demander un avis
Comparatif
62 réactions
Master of Puppets

On a testé pour vous neuf services de mastering algorithmique en ligne, sur les deux mêmes morceaux (ou presque). Voici ce qu'on a entendu et vécu pendant ce petit périple, et - en toute subjectivité - ceux qu'on a préférés.

Test de neuf services de mastering en ligne : Master of Puppets
Accéder à un autre article de la série...

Le maste­ring, vaste sujet… Pour beau­coup de musi­ciens, voire de produc­teurs de musique ou de mixeurs, c’est un domaine mysté­rieux. On n’y comprend pas grand-chose, on a un peu peur de se faire avoir et de surpayer des diffé­rences qu’on entend à peine, un peu comme quand on va dépo­ser notre voiture chez le méca­ni­cien. Et pour­tant, ça peut être pour certaines œuvres un tour­nant, l’étape qui porte la chan­son jusqu’aux oreilles de son public, le facteur x d’un succès. Le maste­ring est souvent une somme de détails, et pour para­phra­ser des gens qui le pratiquent, il n’est pas toujours néces­saire de modi­fier de manière tangible le morceau, de chan­ger mani­fes­te­ment les équi­libres ou la dyna­mique. Surtout, c’est une science qui se pratique avec les oreilles avant tout. Aucune recette ne s’ap­plique à toutes les œuvres, et chaque piste ou album a ses besoins propres, iden­ti­fiés par l’au­di­tion experte du tech­ni­cien en charge de ce travail. Et néan­moins, ici, on va vous parler de masters effec­tués sans inter­ven­tion humaine, en quelques minutes, par des algo­rithmes.hip hop

Voici donc les neuf services testés : Virtu de Slate Digi­tal, Maste­ring Studio de Plugin Alliance, Waves Online Maste­ring, Band­Lab, Maxi­mal Sound, Maste­ring Box, eMas­te­red, iMusi­cian et enfin Landr.

Voici les liens vers les 9 tests : 

Slate Digi­tal VIRTU
Plugin Alliance Maste­ring.Studio
Waves Online Maste­ring
Band­Lab Maste­ring
Maxi­mal Sound
Maste­ring Box
eMas­te­red
iMusi­cian Maste­ring en ligne
Landr Online Maste­ring

Combien ça coûte ?

Les services de maste­ring en ligne vous proposent des prix qui vont, pour un titre, de gratuit (moyen­nant quelques stra­té­gies pour vous souti­rer de l’ar­gent au passage) à une dizaine d’eu­ros. Pour faire maste­ri­ser dans un studio à Paris, il vous en coûtera un peu plus de cent euros. Les tarifs des diffé­rents services que nous avons testés sont pour certains à l’unité, donc faciles à compa­rer, pour d’autres unique­ment sur abon­ne­ment, dont les formules sont assez variables, voire incluses dans des paquets de services en ligne qui vont large­ment au-delà du maste­ring, donc il est plus diffi­cile de les déter­mi­ner comme plus ou moins chers.

priceCommençons par envi­sa­ger de prendre un seul master. L’op­tion la moins onéreuse sera évidem­ment l’offre gratuite de Band­Lab, mais sans divul­gâ­cher notre test, on peut glis­ser dès ici que ce n’est pas le service que nous avons préféré. Plugin Alliance propose égale­ment un fichier gratuit en réso­lu­tion 16 bit/44.1 kHz, et à peine plus cher (3 $ HT) pour une réso­lu­tion 16/48, mais là aussi, ce n’est pas le plus perfor­mant des sites testés. Slate Audio vous offre depuis peu les deux premiers masters ! Inté­res­sant… Au final, la diffé­rence est minime entre les services, puisque le Virtu de Slate, Waves ou encore Maxi­mal Sound se situent autour de 6 € par titre, et les plus chers Maste­ring Box, iMusi­cian et Landr autour de 10 €. Fran­che­ment, ce n’est pas le prix qui fera la diffé­rence à ce stade, mais plutôt les possi­bi­li­tés et les perfor­mances de chaque site.

formatPour celles et ceux qui veulent faire appel régu­liè­re­ment à l’un de ces maste­ring en ligne, les abon­ne­ments permettent de faire encore bais­ser le prix unitaire. Maste­ring Box, eMas­te­red et Landr proposent une offre illi­mi­tée autour de 19 € par mois. Comme souvent avec les abon­ne­ments, plus vous vous enga­gez pour long­temps et accep­tez de payer l’in­té­gra­lité de la facture dès le début, moins c’est cher. Atten­tion à vous assu­rer que l’offre vous convient : un an d’abon­ne­ment, ça commence à chif­frer ! Mais globa­le­ment, vous l’au­rez compris, ces services ne sont pas très chers et c’est plus sur les autres critères qu’on vous conseille de faire votre choix.

Les réso­lu­tions propo­sées sont assez variées, du MP3 à la HD 24 bit/96 kHz. Les MP3 gratuits ici et là, c’est toujours ça de pris ! Pour certains usages, cela peut suffire, mais si vous envi­sa­gez une sortie digi­tale il faudra un fichier « loss­less », et évidem­ment, pour pres­ser ou dupliquer un CD, le WAV 16 bit/44.1 kHz est incon­tour­nable. On n’ima­gine pas partir sur un master de ce type pour faire pres­ser un Vinyle, le travail est trop spéci­fique. Et puis, un pres­sage vinyle coûte telle­ment cher que pour ce type d’objec­tif, un master adapté doit être inté­gré au budget.

Options, genres, et autres réfé­rences

revisionCôté « expé­rience utili­sa­teur », il y a d’im­por­tants contrastes entre les diffé­rents services. Landr, Maste­ring Box, Waves ou encore Slate proposent des inter­faces bien conçues et agréables. Au contraire, on a rencon­tré d’im­por­tantes diffi­cul­tés de navi­ga­tion chez iMusi­cian, égale­ment à un moindre degré chez Maste­ring Studio, et on n’a pas trop appré­cié le côté « réseau social » de Band­Lab. Plus impor­tant encore, le nombre d’op­tions, de réglages pour orien­ter votre master est très variable, et cela peut faire une grande diffé­rence dans votre choix. La palme du nombre d’op­tions revien­dra à eMas­te­red, tandis qu’à l’op­posé Maxi­mal Sound n’en propose aucune ! Mais plus que le nombre, ce qui nous inté­resse, c’est la perti­nence des réglages propo­sés. De ce côté, on ira cher­cher du côté de Maste­ring Box : fait rare, on peut y choi­sir avec préci­sion le niveau (Loud­ness) et donc le trai­te­ment dyna­mique qui en découle, puis agir sur l’équi­libre fréquen­tiel avec un égali­seur trois bandes. Le plus souvent, les options ne sont pas mesu­rées ou décrites de manière tech­nique, mais se réfèrent à des genres musi­caux, des images ou des quali­fi­ca­tifs, voire des villes ! Le Virtu de Slate a la bonne idée de cumu­ler les deux : un premier réglage par style, puis dans le détail, on peut adap­ter un peu les graves et les aigus, la compres­sion et la largeur stéréo. Landr propose égale­ment un panel inté­res­sant de réglages, éton­nam­ment orga­ni­sés en deux étapes. Après quelques options à choi­sir lors du master initial, on a la possi­bi­lité de faire une révi­sion de celui-ci et c’est là qu’on accède à des para­mètres plus fins et plus détaillés : égali­sa­tion, contrôle sur la sibi­lance ou encore largeur stéréo.
master windowCertains de ces services, en l’oc­cur­rence Virtu, Waves, eMas­te­red et Landr, proposent d’uti­li­ser une réfé­rence. Pour des styles de musique dont les codes sont précis et un peu stéréo­ty­pés, cela peut être inté­res­sant, mais quand on a une voix avec ses carac­té­ris­tiques tonales propres, un arran­ge­ment un peu singu­lier, c’est plus dur de trou­ver une réfé­rence qui fonc­tionne. Sur notre exemple choisi, on n’a pas toujours obtenu des résul­tats très probants, mais c’est Landr qui s’en est le mieux sorti.

Une petite fonc­tion­na­lité qu’on appré­cie beau­coup, c’est d’avoir un « level (ou volume) match » au moment de la pré-écoute. Cela nous permet d’éva­luer les chan­ge­ments propo­sés par le master, sans être trom­pés par la diffé­rence de niveau. Virtu, Waves ou Landr proposent cette option.

Masters of War

Il est temps de se lancer dans une vaste écoute compa­ra­tive. Pour l’oc­ca­sion, nous allons nous concen­trer unique­ment sur les versions des masters par défaut quand cette option existe, ou alors la version la moins travaillée que les diffé­rents services ont pu nous propo­ser. En effet, il paraît plutôt judi­cieux de ne pas compa­rer une version dans laquelle nous sommes inter­ve­nus tant en termes de style, de balance tonale, de niveau de compres­sion, ou de largeur stéréo (comme la version la plus pous­sée de Slate), avec celle de Maxi­mal Sound, qui ne propose aucun réglage ni aucune direc­tion stylis­tique. De la même manière, nous allons nous baser sur les fichiers avec une fréquence d’échan­tillon­nage de 48 kHz et une réso­lu­tion de 24 bits, afin d’ho­mo­gé­néi­ser nos écoutes. Nous rappel­le­rons tout de même que suite à nos mésa­ven­tures avec iMusi­cian (voir le test spéci­fique de ce service), nous n’avons pas réussi à obte­nir de version maste­ri­sée du morceau de réfé­rence, et que nous nous sommes basés sur un autre morceau. L’écoute sera donc un peu biai­sée concer­nant iMusi­cian.

preview et optionsLa première chose qui nous frappe, c’est la diffé­rence flagrante de niveau inté­gré des diffé­rents fichiers qui nous sont propo­sés. Si certains semblent viser les niveaux auxquels les plate­formes de strea­ming vont norma­li­ser nos morceaux lors de la mise en ligne, comme Virtu ou Band­Lab par exemple, d’autres paraissent plus se soucier d’ob­te­nir un niveau inté­gré plutôt élevé, et ne pas parti­cu­liè­re­ment tendre vers la norma­li­sa­tion des plate­formes, comme Waves ou Maxi­mal Sound, qui atteignent des niveaux respec­tifs de –8,9 et –9,1 dB LUFS.

De la même manière, les niveaux de limi­teur instan­tané sont très diffé­rents et passent de –1,5 dB pour Maxi­mal Sound à 0 dB pour Band­Lab ou Maste­ring Box. En soi, c’est moins problé­ma­tique parce que nous pour­rons, d’un simple ajout ou retrait de niveau, expor­ter de nouveau notre fichier afin qu’il corres­ponde à l’uti­li­sa­tion que nous en aurons. On rappelle que Spotify, pour ne citer qu’eux, recom­mande une limi­ta­tion d’au moins –1 dB afin d’évi­ter un ajout de distor­sion harmo­nique sur les tran­si­toires les plus puis­santes lors de la norma­li­sa­tion des fichiers par leur algo­rithme. Si on prend l’exemple de Maxi­mal Sound dont le fichier est limité à –1,5 dB et qu’on le ramène au 0 dB de Band­Lab par exemple, on obtient un niveau inté­gré de –8,1 dB LUFS pour Maxi­mal Sound comparé aux –13,5 de Band­Lab. Soit une diffé­rence de niveau de 5,4 dB LUFS, ce qui est vrai­ment énorme en terme de la sensa­tion d’écoute.

vue du masterSur le plan des dyna­miques, on constate aussi de grandes diffé­rences, et certains masters ont subi une compres­sion bien gérée qui préserve le natu­rel des dyna­miques comme celui de Band­Lab ou de Waves. D’autres, comme ceux de eMas­te­red ou de Maxi­mal Sound sont très compres­sés et certains éléments et équi­libres en sont déna­tu­rés. Par ailleurs, certains masters ayant un faible niveau inté­gré sont fina­le­ment assez peu compres­sés, et en fonc­tion du morceau pour­raient même manquer d’ho­mo­gé­néité. Le deuxième aspect primor­dial du maste­ring est la balance tonale, et là aussi, on a eu droit à des résul­tats très diffé­rents. Certains ont tendance à aller cher­cher beau­coup de bas, quitte à écra­ser le reste des fréquences, comme Maxi­mal Sound ou Maste­ring Studio, bien que la bosse dans les graves ne soit pas au même endroit. D’autres vont avoir une tendance franche à donner de la présence comme Waves ou Maste­ring Box, ou encore à ouvrir large­ment le haut spectre pour aller cher­cher de l’air, comme c’est le cas pour Landr ou Band­lab. Parmi les autres para­mètres qui peuvent être assez déter­mi­nants lors du maste­ring, on va trou­ver la largeur stéréo. De ce point de vue, avec les para­mètres par défaut, on ne trouve pas de diffé­rences très signi­fi­ca­tives entre les services, même si ce que Waves propose nous a plutôt convain­cus sur ce point précis. On se rappelle pour­tant que certains services offrent un réglage sur cet aspect en parti­cu­lier, ce qui est le cas de Virtu, entre autres. En défi­ni­tive, il est très diffi­cile de compa­rer avec objec­ti­vité les masters les uns par rapport aux autres, tant la desti­na­tion de ceux-ci, les goûts et le style de musique du morceau en ques­tion, voire ses arran­ge­ments et son instru­men­ta­tion sont déter­mi­nants. On pourra tout de même donner un avis très subjec­tif corres­pon­dant au morceau que nous avons pris en réfé­rence. Les propo­si­tions par défaut de Maste­ring Box et de Waves nous paraissent les plus proches de ce que nous atten­dions pour ce morceau, alors que celles de Maxi­mal Sound et de eMas­te­red nous ont paru plutôt loin du compte, tant en terme pure­ment tech­nique que sur nos attentes artis­tiques. Les algo­rithmes, bien que très puis­sants et plutôt bien déve­lop­pés, ne rempla­ce­ront pas encore l’oreille avisée et l’ex­pé­rience d’un profes­sion­nel chevronné.

Band­lab Univer­sel-St
00:0000:45
box default-St
00:0000:45
Emas­te­red default-St
00:0000:45
LANDR Balan­ced Medium-St
00:0000:45
MAxi­mal Sound-St
00:0000:45
Slate Rock-St
00:0000:45
Studio London Edgy-St
00:0000:45
Waves Orga­nic-St
00:0000:45

 

Conclu­sion

En prenant en compte les diffé­rents para­mètres obser­vés, nous avons une préfé­rence pour Maste­ring Box, dont le master initial, mais aussi les possi­bi­li­tés de réglages nous ont plu. Viennent ensuite le Virtu de Slate, Waves Online Maste­ring et Landr. Chacun de ces services a ses atouts, et en fonc­tion du style musi­cal, ils s’ex­pri­me­ront plus ou moins bien. Pour un projet sans budget, ils sont inté­res­sants, mais le résul­tat reste incom­pa­rable avec celui obtenu par un tech­ni­cien spécia­liste du maste­ring.

Voici les liens vers les 9 tests : 

Slate Digi­tal VIRTU
Plugin Alliance Maste­ring.Studio
Waves Online Maste­ring
Band­Lab Maste­ring
Maxi­mal Sound
Maste­ring Box
eMas­te­red
iMusi­cian Maste­ring en ligne
Landr Online Maste­ring

← Article précédent dans la série :
Atterrissage maîtrisé
Auteur·rice de l’article Studios Megaphone

Les Studios Mégaphone, c'est un ensemble de studios de création, enregistrement et production musicale... situé à Aubervilliers juste au nord de Paris. Dimitri et Manuel sont les deux techniciens son et musiciens qui font tourner le studio principal.


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre
Auteur·rice de l’article Studios Megaphone

Les Studios Mégaphone, c'est un ensemble de studios de création, enregistrement et production musicale... situé à Aubervilliers juste au nord de Paris. Dimitri et Manuel sont les deux techniciens son et musiciens qui font tourner le studio principal.