Gretsch G6134 White Penguin

J'en rêvais…
J'ai déjà eu quelques Gretsch et j'ai beaucoup aimé les Duo Jet, moins une Brian Setzer qui ne tenait vraiment pas l'accord. J'ai même au une White Falcon, pas mal du tout, mais dont la largeur et le volume de la caisse ne me convenaient pas vraiment. Dommage…
Donc, la Penguin me semblait tout à fait indiquée pour atteindre un niveau de la Falcon avec un volume de corps mieux adapté. Et puis une beauté "plastique" qui (me) fait rêver.
Au final, la déception a été à la hauteur des espérances, terrible…
Après avoir enfin pu en avoir déniché une (en échange à hauteur de 2400/2500 euros en valeur), je l'ai très peu essayée chez mon "échangiste". Mais dès l'avoir prise en main, j'ai perçu cette déception spontanément. Pas grave me suis-je dit: c'est pas mon ampli, je suis un peu stressé de voir l'échange bien se passer et puis elle était si belle…
De retour, chez moi, patatras! Alors, je vais la faire courte pour résumer tout cela.
Oui, rien à redire sur la cosmétique et de la lutherie, c'est de la belle ouvrage, bien loin devant d'autres marques plus "courues". Mais pour le reste, snif.
Aucun mojo dans cette guitare, nada! Cela ne sonne pas mauvais en rien, mais ça ne sonne super en rien… Autant les manches des Duo Jet me plaisaient bien, autant celui de la Penguin m'a semblé désagréable au possible. Généralement, je me fais à beaucoup de profils et de types de manches différents, mais celui de la Penguin m'a paru vraiment désagréable.
Je l'ai essayé sur différents amplis (Fender, Marshall, Boogie, Matchless) et le son m'a semblé assez terne dans l'ensemble que cela soit en clair, crunh ou saturé. Je ne vois pas en quoi elle pourrait briller et vraiment en country ou rockabilly.
J'aurais dû l'essayer plus longuement. Bref, après 15 jours, elle est repartie chez son premier propriétaire qui était content de la récupérer, mais contre de l'autre matos (c'est un geek de l'échangisme). Il la garde pour sa collection (il a une bonne vingtaine de Gretsch USA et Japan), mais ne joue jamais avec.
Ce n'est que mon avis: cette Penguin a été la plus grosse déception de guitariste depuis 30 balais.
Ce n'est que mon avis, le modèle que j'ai eu n'était peut-être vraiment pas bon, mais c'est assez rage chez Gretsch Japon qui fournit généralement une belle continuité dans la qualité de fabrication et de rendu. Soit…
Méfiez-vous de la beauté plastique et si vous en voulez une, surtout à ce prix,, je conseille de l'essayer vraiment, longtemps, dans les conditions habituelle, sur son ou ses amplis. C'est ce qu'on devrait vraiment toujours faire en fait!

Voir site constructeur.

Pour ma part, je l'ai fait modifier par un luthier avec fixation du chevalet Melita à la manière des modèles Brian Setzer (pinned bridge), le remplacement des micros par un TV JONES Classic en chevalet et un T-Armond en manche et l'ajoût d'un vibrato Bigsby B11G.

UTILISATION

C'est une guitare qui sans être aussi lourde qu'une Les Paul pèse quand même son poids, mais qui reste agréable et bien équilibrée (plus facile sur scène qu'avec ma Falcon...).

Le manche est un régal, mais cela n'engage que moi, même si je pense qu'il est adapté à pas mal de morphologies de mains... Le fait que le manche soit verni est très agréable sous la main.

Les frettes sont très bien limées et polies. La touche en ébêne participe à la sensation de qualité et d'une guitare "nerveuse".

Les grover imperial tiennent bien l'accord et je n'ai pas jugé utile de les remplacer par des mécaniques à blocage.

La dispositions des controles de tonalités, volumes et switches pourra désorienter les guitaristes qui ne connaissent pas déjà la marque, mais à l'usage, je les trouve pratiques.



SONORITÉS

AMPLIS : Fender Bandmaster Reverb 1971 et Laboga Alligator Class A

J'ai acheté cette Penguin comme seconde guitare et pour éviter de prendre ma White Falcon TLDS en concert.

Elle n'a pas la profondeur et le groove de ma Falcon, mais a beaucoup plus de polyvalence et de nervosité et c'est ce que j'attendais de cet instrument.

Le son du micro manche est un délice. En rythmique, on obtient des sons pas agressifs du tout et très équilibrés en fréquences avec un seuil de saturation très élevé (il faut vraiment pousser l'ampli pour que le micro commence à saturer). Avec un léger crunch, on arrive à des sonorités flûtées de type Strat, vraiment idéal sur des solos ou rythmiques blues. Avec de la disto c'est très bon aussi, jamais brouillon, toujours bien défini.

Au niveau du micro chevalet, on a un son très funky et nerveux. Avec une overdrive ça devient "acidulé", ça pétille dans tous les sens. Avec une distorsion, les rythmiques et solos plus "couillus" ne lui font pas peur et ça reste très flatteur sans compresser des masses.

La combinaison des deux micros nous rapproche des positions intermédiaires d'une strat ou d'une telecaster, très creusées en médiums. Cette position n'est pas ma tasse de thé quelle que soit la guitare utilisée, mais les amateurs du genre ne seront pas déçus.


AVIS GLOBAL

J'utilise cette guitare depuis deux ans et elle a fait pas mal de concerts. Je l'ai choisie d'une part pour conserver le look de ma Falcon mais aussi pour avoir plus de polyvalence sur scène (et également pour éviter de risquer de me faire voler la Falcon en concerts...).

Je regrette que d'origine les micros Dynasonic ne soient pas du tout à la hauteur de la lutherie de l'instrument. En effet, dès qu'une disto un peu sauvage est enclenchée, les Dynasonic partent en larsen. Ce manque de polyvalence pourrait rebuter certains acheteurs et ne rend pas justice à un instrument de cette qualité. Néanmoins les Dynasonic d'origine sonnent vraiment bien en son clair.

Le changement de micros pour des TV Jones révèle complètement cette guitare et ce n'est pas pour rien que Gretsch équipe ses custom shop de TV Jones ou de S. Duncan...

L'esthétique est vraiment à prendre en compte dans l'achat de cet instrument. Pour moi, c'est la plus belle guitare au monde, mais c'est complètement subjectif bien sûr!

Bref, plus que pour tout autre instrument, l'achat d'une Penguin est une affaire de coup de coeur et une fois ses défauts corrigés c'est une véritable bombe.

Professional collection Japon
Corps en acajou
Table bombée en érable
Manche en acajou
Touche ébène
Rayon de la touche: 12"
22 frettes
Largeur au sillet: 43mm
Diapason: 625mm
2 micros DynaSonic
Accastillage plaqué or
Chevalet ébène
Cordier Gretsch "G" Cadillac
Mécaniques moulées sous pression Grover Imperial

UTILISATION

Les dynasonics un régal, action ultra basse sans frise. Rockabilly, blues jazz, funk , hard ultra polyvalente

SONORITÉS

Ampli à lampes Koch studiotone avec un délay memoryman



AVIS GLOBAL

Un peu chère mais la qualité et le son sont là.

Fabriquée au Japon, importée des USA en France, essayée à Central Guitars à Pigalle.
Quelques caractéristiques pour les gens pressés : table en érable laminé, corps semi hollow (ce qui ne l'empêche pas de peser un poids de Les Paul), manche en une pièce d'acajou, touche en ébène, <span style="font-family: Verdana,Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Verdana,Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Verdana,Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Verdana,Arial,Helvetica,sans-serif;">2 micros DynaSonicTM Single-Coil Pickups, un toggle switch 3 positions, un volume par micro, un volume général et un potentiomètre </span></span></span></span><span style="font-family: Verdana,Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Verdana,Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Verdana,Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Verdana,Arial,Helvetica,sans-serif;">général </span></span></span></span><span style="font-family: Verdana,Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Verdana,Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Verdana,Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Verdana,Arial,Helvetica,sans-serif;">de tonalité.

Finition vernis uréthane qui donne une sensation de plastique incomparable, accastillage plaqué or (pour le prix, ils auraient pu mettre vraiment de l'or. 22 frettes, chevalet fixe.

Manche ni trop gros ni trop fin, radius 12" (305 mm) qui donne une sensation de touche très plate, pas très vintage dans l'esprit.

Du beau linge, la classe dans la mesure où l'on aime les paillettes et un manque de sobriété assumé.
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UTILISATION

J'ai tout de suite trouvé le manche très raide et le radius trop plat. Côté équilibre, elle est lourde mais le manche ne pique pas trop du nez.

A vide, elle sonne un peu décharnée. Branchée ça donne quelque chose d'un peu raide.

SONORITÉS

Décrite comme le Saint Graal des guitares, je m'attendais à avoir le grand frisson. Je trouve que cette guitare porte bien son nom : White Penguin, elle est glaciale. C'est une beauté polaire. Ca ne sonne ni vraiment jazz, ni vraiment rockab, ni vraiment rock. Vaguement surf mais je lui trouve moins de personnalité qu'une strat (le micro grave de la WP aimerait bien sonner Fendérien mais peine en donnant une sensation de friser sur les frettes alors que les cordes étaient assez hautes), le micro aigu est décharné en son clair, un peu comme sur une petite Danelectro, excusez la violente comparaison.

En son crunch, ça a un minimum de sustain mais la raideur de la lutherie -que j'attribue plus au vernis très dur qu'aux bois- provoque un vrai inconfort.

Certains amateurs de nu jazz ou de free bien barré apprécieront peut-être cette guitare mais je n'arrive pas à la considérer comme un instrument principal tant les sons qu'elle produit sont impersonnels. Pour avoir déjà eu une G6120SSL entre les mains ou même des petites Gretsch Electromatic (une sur cinquante sonne correctement), j'ai eu plus le frisson avec ces guitares là.

AVIS GLOBAL

Une guitare de snob, très chère, très tape à l'oeil mais dont le rendu musical n'est pas à la hauteur de sa cosmétique criarde. Économisez 3500 euro ! Je suis peut être tombé sur un mauvais modèle mais dans la mesure où elles sont très difficiles à trouver je trouve assez inadmissible qu'un instrument pareil soit validé en sortie d'usine.