Adamante
Publié le 11/08/07 à 14:51
Je vous présente l’essai de la Arnaud Quérey Aude Standard. Il s’agit du modèle personnel du luthier, qui m’a gracieusement permis de la jouer dans des conditions optimales. Je le remercie grandement, parce que j’ai pris un grand plaisir à la jouer ! J’insiste sur le fait que c’est son propre modèle, parce qu’en conséquence, il n’est pas à vendre. De plus, cette guitare n’est sans doute pas aussi belle esthétiquement que d’autres modèles, comme la Aude Deluxe, la Per Aude, la Per Aude Adamante, ou bien la Tellie Bigsby. Malgré tout, elle pourrait être dix fois moins belle encore que je mourrais toujours d’envie de la posséder, tant le son qu’elle rend est absolument merveilleux ! (Arnaud, si tu me lis… hé, hé, hé !)
Ainsi, je ne discuterai pas des choix esthétiques et personnels qui font que cette guitare est le modèle propre de Monsieur Quérey.
Cette guitare a été bien sûr fabriquée dans l'atelier d'Arnaud Quérey à Vernon, dans l'Eure.
Voici ses caractéristiques :
-Corps en acajou de Bolivie
-Table en érable légèrement ondé
-Manche collé en érable
-Touche 24 cases en ébène du Congo
-Sillet en Tusk Graphtech
-Micros Seymour Duncan SH4 et SH2
-Mécaniques Mini Grover avec boutons en palissandre
-Chevalet Schaller top load a fine tuners
-Un volume, une tonalité, et un 3-way miniswtich
UTILISATION
Comme toujours, le choix des matériaux fait l’objet d’une grande attention de la part du luthier. Tout est pris en compte pour obtenir le son voulu. Ainsi, la touche en ébène est particulièrement épaisse, ce qui rend sa présence particulièrement remarquable dans le résultat sonore. En conséquence, le dos du manche, en érable, est assez mince. Mais je développerai les conséquences plus tard.
Contrairement aux Aude 22 cases, la série à 24 cases possède une forme du corps différente, plus grosse. Je la trouve plus agréable à porter, et aussi à jouer, du fait que le bras repose mieux sur le corps. Par ailleurs, la différence de poids n’est pas flagrante par rapport à un modèle 22 cases. Aussi, elle est parfaitement équilibrée. Le premier contact avec l’instrument est très bon ; on se sent tout de suite à l’aise, comme toujours avec les guitares d’Arnaud Quérey. Le chevalet est agréable ; le repos de la main est bon, chose que je ne pensais pas obtenir avec ce type de chevalet. Là, dessus, rien à redire. On peut trouver curieux l’emploi d’un chevalet à fine tuners, du fait qu’il n’y a pas de sillet à blocage, mais bon… c’est un choix personnel qui ne se discute pas ; « j’ai voulu cela », m’a-t-il dit un jour. Bref, si on n’en veut pas, on prend autre chose, n’est-ce pas ?
Pour ce qui est de la jouabilité du manche, c'est parfait. La manche étant collé, l'accès aux notes les plus aigues se fait sans aucune difficulté.
SONORITÉS
Après un premier contact qui commence à être habituel avec les Aude, je me concentre sur le son qu’elle donne à vide, parce qu’on retrouve toujours dans le son amplifié ce qu’il y a dans le son à vide, quelque soit la manière dont on trafique le son pour tenter de l’améliorer. [N.B. : la Aude standard que je vous présente ici possède des caractéristiques très proches de celle de la Per Aude Adamante, que je connais très bien pour la posséder. Seule la touche est différente, parce que ce n’est pas le même ébène. Ainsi, je comparerai beaucoup ces deux guitares afin de faire ressortir les particularités de la Aude.]
Je m’attendais à avoir une guitare très homogène bien sûr, mais avec moins de bas médiums que l’Adamante, à cause de la touche en ébène de Macassar. Là-dessus, pas d’étonnement. Le spectre est remarquablement plat : les bas médiums ne sont pas trop chargés, voire un poil légers (ce qui confirme l’idée que la Aude est moins basse que la Adamante). Mais attendez la suite, parce que ce n’est pas sans une conséquence très intéressante ! Etant moins chargés, les bas médiums jouissent aussi d’une dynamique remarquable, et vraiment très appréciable. Les plages des hauts médiums et des aigus sont très homogènes, mais là, il ne manque rien du tout. Bien au contraire, c’est bien là que l’on se rend compte de l’importance de la touche dans une guitare. A ceux qui pense qu’une touche n’a qu’un impacte limité sur le son d’une guitare, je pense vraiment qu’ils sont dans l’erreur, à tel point que je prendrais volontiers l’opinion opposée, en disant que c’est le dos du manche qui compte un peu moins que la touche, même si bien sûr, le dos est très important lui aussi. L’ébène du Congo, comme tous les ébènes noirs du centre de l’Afrique, est un bois très large bande et surtout au spectre très plat, ce qui rend son effet très audible à tous les niveaux du manche, y compris les bas médiums, par le petit creux qu’on y trouve. Le timbre est très clair, aéré ; toutes les notes sont belles parce qu’elles sont légères, lumineuses, et incitent à de longues balades mélo, des jeux en arpèges, seul le soir, lorsqu’il n’y a plus rien à faire que de se plonger dans des rêveries musicales… C’est une guitare qui invite à la poésie… Il manque juste un public féminin !
Malgré tout, je m’attendais à avoir un petit déficit en bas médiums une fois la guitare branchée dans l’ampli (un ENGL Savage SE, avec les égalisations à plat, à midi). Quelques notes m’ont permis de me remettre dans le droit chemin. Tel n’est pas le cas, le SH4 étant un micro qui paraît avoir été fabriqué pour cette guitare tant il lui convient bien. Je vais détailler cela après.
Commençons par le son clair… Pour faire court, c’est le meilleur que j’ai entendu. Le SH2 et le SH4 tout deux splités ensemble, rend ce que j’appellerai le son clair absolu, si tant est qu’il existe (la baffe que j’ai prise m’a fait réfléchir sur l’existence de ce son dont personne ne pense qu’il existe… mais là quand même c’est grand Arnaud !). Riche et doux, profond et cristallin, on trouve un timbre très subtil, où toutes les variations de jeu ressortent nettement ; le spectre est bien sûr toujours aussi homogène, et c’est bien ce qui rend le jeu sur cette guitare si agréable. Les micros non splités offrent un son clair beaucoup plus percutant, le gain faisant. Là, on obtient quelque chose de plus droit et net, et on perd le côté granuleux qui fait la richesse du son quand les micros sont splités. Malgré tout, je ne prétends pas qu’il soit moins bon ; étant plus nerveux, on retrouve la rondeur du SH4, avec sa belle bosse dans les bas médiums, et la rondeur non exagérée du SH2, c’est excellent. Avec un gain assez élevé au niveau de l’ampli, on obtient des crunch sensibles et très dynamiques.
Continuons par le son saturé… Là, c’est très, très, très fort aussi ! On peut bien évidemment passer par tous les types de saturations, des légers crunch aux saturations les plus lourdes. Ce qui manque à vide à la guitare dans le bas du registre est parfaitement compensé par le SH4, qui, comme je l’ai dit, à une bosse très bien placée dans son spectre pour renforcer cette plage de fréquence lorsqu’elle connaît un léger déficit inhérent à la guitare. Mais, contrairement à nombre de micros (beaucoup trop en fait), ici, la bosse est vraiment placée là où il faut, de telle sorte que on ne se retrouve pas avec les quelques notes les plus basses de la guitare surgonflées par rapport aux autres, ce qui a pour fâcheuse conséquence de produire une hypercompression très désagréable à fort volume… De surcroît, ce micro rend des harmoniques très riches qui conviennent à mon sens à tout type de musique. Les haut médiums sont très plats et très riches [je le précise peut-être un peu tard, mais vous l’aurez compris, quand je dis « plat », cela ne veut pas dire « sans relief, sans intérêt, sans beauté »… je parle du spectre de la guitare, qui est plat, donc une réponse très homogène !], et les aigus sont très bien rendu, pleins de puissance et avec un surcroît de nervosité, grâce une nouvelle fois à ce SH4, qui a une bosse vers 5kHz. Ce n’est pas pour rien que c’est l’un des micros les plus vendu ! Malgré tout, n’allez pas croire que la guitare n’a rien dans le coffre… Si elle n’avait rien, rien ne pourrait y changer. L’intérêt d’un micro est justement de ne pas dénaturer le son de l’instrument sur lequel il est monté, et d’agir sur les plages de fréquences sur lesquelles il est intéressant qu’il se focaliser.
J’ai été fortement surpris par la différence de spectre et de timbre entre la Per Aude Adamante et cette Aude Standard. Quoiqu’il n’y ait que la touche qui ne soit pas la même (un ébène du Congo pour la Aude et un ébène de Macassar pour la Adamante), on sent très nettement que le bas médium est beaucoup plus présent, et que l’ébène de Macassar produit une rondeur homogène jusqu’aux aigus, ce qui n’est pas le cas de l’ébène du Congo, qui lui à un timbre plus sec, et est davantage focalisé sur les haut médiums et les aigus (quoiqu’il soit très plat, mais il connaît une petite baisse de réponse dans les bas médiums, ce qu’on ne retrouve pas sur l’ébène de Macassar). Ainsi, la Aude est plus agressive sur les gros niveaux de gains que l’Adamante, qui par la rotondité de ses sonorités, est plus douce, et ce malgré les EMG, dont on prétend trop souvent qu’ils sont secs et froids, ce qui est totalement faux.
AVIS GLOBAL
Je crois vraiment que le grand intérêt de cette guitare réside dans sa touche à l’épaisseur très importante par rapport aux autres guitares dotées de ce type de touche. Cela la rend très intéressante pour son homogénéité sonore, et pour la finesse de son timbre. Le seul bémol que j’ai à donner, tient à un côté un peu brouillon sur les accords à 4, 5, 6 sons, où les notes aigues sont un peu noyées par des bas médiums très dynamiques. Le SH4 a beaucoup de grain, ce qui est très agréable, mais lui donne ce petit défaut ; mais c’est quand même du détail à côté de toutes les qualités de cet instrument, qui m'a donné entière satisfaction et m'a vraiment surpris par son efficacité quasi "universelle".
Voilà tout sur cette guitare… Ah si j’avais l’argent, elle serait déjà commandée… avec les mêmes cotes. Oh ! un jour je trouverai le moyen d’être déraisonnable…
Pour une lecture sur la lutherie de guitare électrique, le matériel du guitariste, et d'autres choses encore, sur un lieu d'échange, rendez-vous ici : https://lemondedelaguitareelectrique.blogspot.fr/
Ainsi, je ne discuterai pas des choix esthétiques et personnels qui font que cette guitare est le modèle propre de Monsieur Quérey.
Cette guitare a été bien sûr fabriquée dans l'atelier d'Arnaud Quérey à Vernon, dans l'Eure.
Voici ses caractéristiques :
-Corps en acajou de Bolivie
-Table en érable légèrement ondé
-Manche collé en érable
-Touche 24 cases en ébène du Congo
-Sillet en Tusk Graphtech
-Micros Seymour Duncan SH4 et SH2
-Mécaniques Mini Grover avec boutons en palissandre
-Chevalet Schaller top load a fine tuners
-Un volume, une tonalité, et un 3-way miniswtich
UTILISATION
Comme toujours, le choix des matériaux fait l’objet d’une grande attention de la part du luthier. Tout est pris en compte pour obtenir le son voulu. Ainsi, la touche en ébène est particulièrement épaisse, ce qui rend sa présence particulièrement remarquable dans le résultat sonore. En conséquence, le dos du manche, en érable, est assez mince. Mais je développerai les conséquences plus tard.
Contrairement aux Aude 22 cases, la série à 24 cases possède une forme du corps différente, plus grosse. Je la trouve plus agréable à porter, et aussi à jouer, du fait que le bras repose mieux sur le corps. Par ailleurs, la différence de poids n’est pas flagrante par rapport à un modèle 22 cases. Aussi, elle est parfaitement équilibrée. Le premier contact avec l’instrument est très bon ; on se sent tout de suite à l’aise, comme toujours avec les guitares d’Arnaud Quérey. Le chevalet est agréable ; le repos de la main est bon, chose que je ne pensais pas obtenir avec ce type de chevalet. Là, dessus, rien à redire. On peut trouver curieux l’emploi d’un chevalet à fine tuners, du fait qu’il n’y a pas de sillet à blocage, mais bon… c’est un choix personnel qui ne se discute pas ; « j’ai voulu cela », m’a-t-il dit un jour. Bref, si on n’en veut pas, on prend autre chose, n’est-ce pas ?
Pour ce qui est de la jouabilité du manche, c'est parfait. La manche étant collé, l'accès aux notes les plus aigues se fait sans aucune difficulté.
SONORITÉS
Après un premier contact qui commence à être habituel avec les Aude, je me concentre sur le son qu’elle donne à vide, parce qu’on retrouve toujours dans le son amplifié ce qu’il y a dans le son à vide, quelque soit la manière dont on trafique le son pour tenter de l’améliorer. [N.B. : la Aude standard que je vous présente ici possède des caractéristiques très proches de celle de la Per Aude Adamante, que je connais très bien pour la posséder. Seule la touche est différente, parce que ce n’est pas le même ébène. Ainsi, je comparerai beaucoup ces deux guitares afin de faire ressortir les particularités de la Aude.]
Je m’attendais à avoir une guitare très homogène bien sûr, mais avec moins de bas médiums que l’Adamante, à cause de la touche en ébène de Macassar. Là-dessus, pas d’étonnement. Le spectre est remarquablement plat : les bas médiums ne sont pas trop chargés, voire un poil légers (ce qui confirme l’idée que la Aude est moins basse que la Adamante). Mais attendez la suite, parce que ce n’est pas sans une conséquence très intéressante ! Etant moins chargés, les bas médiums jouissent aussi d’une dynamique remarquable, et vraiment très appréciable. Les plages des hauts médiums et des aigus sont très homogènes, mais là, il ne manque rien du tout. Bien au contraire, c’est bien là que l’on se rend compte de l’importance de la touche dans une guitare. A ceux qui pense qu’une touche n’a qu’un impacte limité sur le son d’une guitare, je pense vraiment qu’ils sont dans l’erreur, à tel point que je prendrais volontiers l’opinion opposée, en disant que c’est le dos du manche qui compte un peu moins que la touche, même si bien sûr, le dos est très important lui aussi. L’ébène du Congo, comme tous les ébènes noirs du centre de l’Afrique, est un bois très large bande et surtout au spectre très plat, ce qui rend son effet très audible à tous les niveaux du manche, y compris les bas médiums, par le petit creux qu’on y trouve. Le timbre est très clair, aéré ; toutes les notes sont belles parce qu’elles sont légères, lumineuses, et incitent à de longues balades mélo, des jeux en arpèges, seul le soir, lorsqu’il n’y a plus rien à faire que de se plonger dans des rêveries musicales… C’est une guitare qui invite à la poésie… Il manque juste un public féminin !
Malgré tout, je m’attendais à avoir un petit déficit en bas médiums une fois la guitare branchée dans l’ampli (un ENGL Savage SE, avec les égalisations à plat, à midi). Quelques notes m’ont permis de me remettre dans le droit chemin. Tel n’est pas le cas, le SH4 étant un micro qui paraît avoir été fabriqué pour cette guitare tant il lui convient bien. Je vais détailler cela après.
Commençons par le son clair… Pour faire court, c’est le meilleur que j’ai entendu. Le SH2 et le SH4 tout deux splités ensemble, rend ce que j’appellerai le son clair absolu, si tant est qu’il existe (la baffe que j’ai prise m’a fait réfléchir sur l’existence de ce son dont personne ne pense qu’il existe… mais là quand même c’est grand Arnaud !). Riche et doux, profond et cristallin, on trouve un timbre très subtil, où toutes les variations de jeu ressortent nettement ; le spectre est bien sûr toujours aussi homogène, et c’est bien ce qui rend le jeu sur cette guitare si agréable. Les micros non splités offrent un son clair beaucoup plus percutant, le gain faisant. Là, on obtient quelque chose de plus droit et net, et on perd le côté granuleux qui fait la richesse du son quand les micros sont splités. Malgré tout, je ne prétends pas qu’il soit moins bon ; étant plus nerveux, on retrouve la rondeur du SH4, avec sa belle bosse dans les bas médiums, et la rondeur non exagérée du SH2, c’est excellent. Avec un gain assez élevé au niveau de l’ampli, on obtient des crunch sensibles et très dynamiques.
Continuons par le son saturé… Là, c’est très, très, très fort aussi ! On peut bien évidemment passer par tous les types de saturations, des légers crunch aux saturations les plus lourdes. Ce qui manque à vide à la guitare dans le bas du registre est parfaitement compensé par le SH4, qui, comme je l’ai dit, à une bosse très bien placée dans son spectre pour renforcer cette plage de fréquence lorsqu’elle connaît un léger déficit inhérent à la guitare. Mais, contrairement à nombre de micros (beaucoup trop en fait), ici, la bosse est vraiment placée là où il faut, de telle sorte que on ne se retrouve pas avec les quelques notes les plus basses de la guitare surgonflées par rapport aux autres, ce qui a pour fâcheuse conséquence de produire une hypercompression très désagréable à fort volume… De surcroît, ce micro rend des harmoniques très riches qui conviennent à mon sens à tout type de musique. Les haut médiums sont très plats et très riches [je le précise peut-être un peu tard, mais vous l’aurez compris, quand je dis « plat », cela ne veut pas dire « sans relief, sans intérêt, sans beauté »… je parle du spectre de la guitare, qui est plat, donc une réponse très homogène !], et les aigus sont très bien rendu, pleins de puissance et avec un surcroît de nervosité, grâce une nouvelle fois à ce SH4, qui a une bosse vers 5kHz. Ce n’est pas pour rien que c’est l’un des micros les plus vendu ! Malgré tout, n’allez pas croire que la guitare n’a rien dans le coffre… Si elle n’avait rien, rien ne pourrait y changer. L’intérêt d’un micro est justement de ne pas dénaturer le son de l’instrument sur lequel il est monté, et d’agir sur les plages de fréquences sur lesquelles il est intéressant qu’il se focaliser.
J’ai été fortement surpris par la différence de spectre et de timbre entre la Per Aude Adamante et cette Aude Standard. Quoiqu’il n’y ait que la touche qui ne soit pas la même (un ébène du Congo pour la Aude et un ébène de Macassar pour la Adamante), on sent très nettement que le bas médium est beaucoup plus présent, et que l’ébène de Macassar produit une rondeur homogène jusqu’aux aigus, ce qui n’est pas le cas de l’ébène du Congo, qui lui à un timbre plus sec, et est davantage focalisé sur les haut médiums et les aigus (quoiqu’il soit très plat, mais il connaît une petite baisse de réponse dans les bas médiums, ce qu’on ne retrouve pas sur l’ébène de Macassar). Ainsi, la Aude est plus agressive sur les gros niveaux de gains que l’Adamante, qui par la rotondité de ses sonorités, est plus douce, et ce malgré les EMG, dont on prétend trop souvent qu’ils sont secs et froids, ce qui est totalement faux.
AVIS GLOBAL
Je crois vraiment que le grand intérêt de cette guitare réside dans sa touche à l’épaisseur très importante par rapport aux autres guitares dotées de ce type de touche. Cela la rend très intéressante pour son homogénéité sonore, et pour la finesse de son timbre. Le seul bémol que j’ai à donner, tient à un côté un peu brouillon sur les accords à 4, 5, 6 sons, où les notes aigues sont un peu noyées par des bas médiums très dynamiques. Le SH4 a beaucoup de grain, ce qui est très agréable, mais lui donne ce petit défaut ; mais c’est quand même du détail à côté de toutes les qualités de cet instrument, qui m'a donné entière satisfaction et m'a vraiment surpris par son efficacité quasi "universelle".
Voilà tout sur cette guitare… Ah si j’avais l’argent, elle serait déjà commandée… avec les mêmes cotes. Oh ! un jour je trouverai le moyen d’être déraisonnable…
Pour une lecture sur la lutherie de guitare électrique, le matériel du guitariste, et d'autres choses encore, sur un lieu d'échange, rendez-vous ici : https://lemondedelaguitareelectrique.blogspot.fr/