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Arturia DrumBrute
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Arturia DrumBrute

Boîte à rythmes de la marque Arturia

Prix public : 449 € TTC
8/10
berry036 berry036

« Originale et attachante »

Publié le 08/05/21 à 18:37
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Tout public
La Drumbrute est sortie en 2016 : sur un segment de prix qui n'est pas occupé à l'époque (400-500 euros), une machine ayant à peu près la même personnalité que le Minibrute, qui en reprend une partie du nom ("...brute"), ainsi que la sérigraphie. Ouvertement, la philosophie de cette boîte à rythmes est donc très semblable à celle du Minibrute (c'est un peu le pendant "boîte à rythme" de ce synthé).
La philosophie de cette boîte à rythme ne peut donc se concevoir sans connaître l'histoire du Minibrute : lorsque celui-ci est sorti en 2012, ce petit synthé a surpris beaucoup de monde, d'une part parce que Arturia était spécialisé dans les émulations logicielles et non pas les synthés hardwares, mais également parce qu'il s'agissait d'un petit analogique correspondant précisément aux attentes d'un public appréciant les vieilles bécanes analo, son concepteur appartenant justement à ce public : beaucoup de boutons, pas de mémoire, un joli filtre analo steiner-parker donnant de la personnalité à cette machine, un arpégiateur. Donc un synthé finalement ayant beaucoup de fonctions mais conservant un caractère spartiate, pour un prix très abordable, un synthé conçu pour créer des sons inattendus et peu standardisés (notamment parce que le filtre est très chatouilleux).

La Drumbrute reprend ces caractéristiques d'instrument fait pour les amateurs de vieilles bécanes : pas de mémoire, mais de nombreuses possibilités sonores offertes par les 17 instruments. Chaque son peut être modulé (notamment aux niveaux du pitch et du timbre). Chaque modification est rendue possible par un bouton (un bouton, une fonction, donc pas de sous-menus). On est rigoureusement dans l'analogique old-school (je reprends l'expression touvée dans un avis précédent). Le filtre steiner-parker renforce l'idée de proximité avec le Minibrute.

Certaines fonctions sont de véritables plus : le séquenceur très bien conçu, le mode polyrythm, le "step-repeat", le fait que les sons puissent être retravaillés séparément via des sorties externes (à ce propos, ne cherchez pas chez cette machine un audio via usb, cette fonction étant très marginale en 2016). Je ne reviendrai pas davantage sur l'ergonomie, cet aspect étant souvent abordé dans les avis et dans le test.

Les sons sont originaux et font de la Drumbrute une boîte à rythmes de caractère : le kik2 notamment est assez percutant, le kik1 est plus lourd, rond. Le clap ainsi que le snare sont des merveilles. Les hit-hat (ouvert et fermé) sont un peu brutaux. Il ne faut pas chercher dans cette machine des sons de boîtes analos à la mode telles que la tr808 (Behringer l'a très bien reproduite), ni ceux des Volca Beats, Tom Cat et Rythm Wolf, sortis à la même époque et pas sur le même segment de prix et qui ont leur personnalité propre. Comparer ce qui est comparable.

A propos des sons, une anecdote qui me permettra de conclure cet avis, et qui éclairera peut-être sur ses sonorités:
A bout de deux ans d'utilisation, j'ai observé une modification des sonorités, qui me semblaient désormais décevantes : moins de pêche, des sons avec beaucoup de medium. Cet été, certains pads sonnaient même comme des pots de yaourt, notamment le snare. En connectant la machine au logiciel d'Arturia, Midi Control Center, j'ai remarqué une alerte m'informant que ma Drumbrute appartenait à une série qui avait un défaut de fabrication : le générateur de bruit se dégrade progressivement, jusqu'à être out, et cela affecte un certain nombre de pads (le snare sonne mal, le tambourin est peu audible...). Je l'ai donc renvoyée à Arturia, et en moins de 10 jours elle m'est revenue réparée (générateur de bruit remplacé) avec ses superbes sons d'origine.