réactions à la news Les compos inspirées : saison 21
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Anonyme
Photo Fabrice Tourrel
Envie de créer un morceau inspiré par une image ? Parce qu'AF ne sert pas qu'à échanger autour des instruments...
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[ Dernière édition du message le 26/03/2018 à 14:56:39 ]
Anonyme
Excellent texte, arrangement nickel, prod de voix originale et parfaite interprétation.
Très réussi
patrick_g75
Ton morceau, D'jé FRANC, m'a plongé en pleine schizophrénie critique - je veux dire : une crise de schizophrénie de mon côté critique.
Le morceau dure 4'37, et je pourrais me repasser en boucle la première moitié, jusqu'à 2'37.
D'ailleurs, c'est ce que j'ai fait.
L'introduction, du pur 'sound design', en nappes expressives de la meilleure veine, jusqu'à 0'52 : parfait. La façon dont le piano s'immisce dans ce tissu : parfait. (Pas si évident de réussir ce mélange.)
La façon dont, à 1'54, est suspendu l'effet des nappes (de cette brume lumineuse), pour laisser place au seul piano : parfait. Et j'aime la façon dont il soliloque, tout en interrogations successives. C'est vraiment - c'est ce que j'y entends - complètement "vécu"... Chaque note posée comme nécessaire, intérieurement.
Et, mais... Ah ! Qu'entends-je débouler, à 2'37 ? Cette rythmique combien de fois usée ?
Non ! Alors tout, pour moi, en est tout d'un coup aplati...
Et, après ces deux minutes et demi où j'ai été porté comme par des vagues, toujours plus haut (ou plus profond ?)... comment que j'ai décroché ! En vrille !
Ça vient trop comme un palmier sur la banquise...
Et le final psalmodiant ne rattrapera rien...
Bref... me voilà embêté !
...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
patrick_g75
ma participation... triste et calme, comme l'arctique.
Je me suis fixé comme principe, ici, de ne jamais discuter de l'adéquation possible entre musique et image. Non pas que je ne peux pas en voir ; et d'ailleurs, mes propres exercices musicaux sont ici toujours intimement liés à la façon dont je reçois l'image proposée. Mais, justement, c'est affaire intime. Ce ne peut jamais être sujet à débat.
Donc, ce principe : ne jamais discuter du rapport entre musique et image.
Mais les principes sont faits pour être parfois reniés.
Et pourquoi tout ce préambule verbeux ? Parce que cette déclaration de Monsieur.O :
"triste et calme, comme l'arctique. "
...
Oui, je vois bien le ...
Cependant, mon écoute est restée comme parasitée par ce "triste et calme, comme l'arctique."
Ce n'est pas que la musique ne soit pas "triste et calme". Même si je dirais plutôt "nostalgique" que "triste"..., mais, assez de psychologie !
Ce qui me gêne est la présence de cette étiquette préalablement posée : "comme l'arctique".
Parce que, non, justement, le paysage que déploie cette musique (belle musique, beau paysage) n'est, pour moi, en aucun cas, celui découvert par cette photographie. Le paysage déployé par ce morceau de Monsieur.O est, pour moi, celui d'une contrée très habitable, douce, propice aux promenades d'un rêveur solitaire méditant sur le temps qui passe, si l'on veut. Un paysage qui m'évoque plutôt... dirais-je la campagne toscane, par une belle soirée d'été - ou peut-être d'automne ? Bref, toujours très loin de l'extrémisme du chaos arctique.
J'ai répété : 'pour moi'. Bien entendu, on me dira que tout ça est bien subjectif.
Mais, pas du tout subjectif s'il s'agit des caractéristiques du paysage : de quelque façon qu'on le prenne, les aspects de la campagne entre Florence et Sienne n'ont rien de commun avec ceux des abords d'un lac d'Islande pris dans les glaces.
Mais j'admets la subjectivité du ressenti devant l'objet musical.
...
A part ça : la musique est très belle de partout. La mélodie fondue dans l'harmonie juste, et développant ses volutes avec une allure toute naturelle... Oui, comme une promenade, triste peut-être, mais pas accablée par le malheur... L'instrumentation, les diverses mixtures de cordes, ou d'une harpe avec le piano, sont toutes dans le ton, bien en phase avec l'écriture.
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 12/04/2018 à 18:34:04 ]
patrick_g75
allez voici la mienne ...
Quoi, j'écoute, et je me dis : C'est de la vachement bonne musique, ça !
C'est aussi une chanson, avec des paroles ? Oui, c'est une chanson, avec des paroles.
Et, j'avoue, c'est une de mes tares, je ne suis pas du tout dans l'audiofanzinement correct : je ne peux mettre les "paroles" sur le même plan que la "musique". Aucun jugement de valeur ici ! La littérature n'est en rien inférieure ou supérieure à la musique. C'est seulement que ce n'est pas du même ordre, pour moi.
Mais, parfois, je n'entends pas les paroles.
("Entendre" est ici à prendre au sens de "comprendre".)
Les "paroles" (chantées) y font comme une musique... sans texte. Il y faut une certaine qualité vocale. C'est le cas ici. Je ne parviens à aucun moment à saisir un sens (textuel) des paroles. D'autant plus, sans doute, parce que l'instrumental se taille ici la part du lion ?
En tout cas, du chant, je ne reçois que les qualités musicales. Et comme, par ailleurs, elles s'accordent si aisément aux qualités musicales de l'instrumental... Qualités nombreuses, riches, et variées, et toujours, oserais-je dire : de bon goût ?
C'est un peu désuet, cette formulation : le bon goût. Pourtant, pris dans son sens culturellement attesté, elle dit exactement ce que je veux dire : cette musique est, musicalement, parfaitement profilée.
Sur l'écran noir de mes nuits blanches
Où je me fais du cinéma...aa...aa
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LaGuibole
Sur le rapport musique / texte, je me pose peu la question. Pour moi la chanson est un tout, il faut des tournures de phrase à la fois musicale et ... je n'oserai dire littéraire, mais au moins bien senti, n peu universelle dans leur portée (donc à la fois simple, mais pas tant que ça ...).
J'ai été élevé dans les chansons (Brassens, Renaud, Cabrel, ..., Otis Redding, Joe Cocker ou Aretha Franklin). Donc c'est un objet qui me parle.
Pour Nougaro, je me suis fais la même réflexion ... ayant un peu galéré pour poser le chant, j'ai du travailler un peu sur les chicanes en terme d'énonciation ... et l'esprit du roi toulousain a dû m'accompagner sur ce chemin.
Il se trouve que j'ai eu une rencontre physique avec claude Nougaro. quand je dis "physique", j'entends que nous nous sommes littéralement touché.
Il y a peut-être 20 ans de cela, rue des Pharaons (entre St Aubin et Esquierols pour ceux qui connaissent Toulouse) M. Nougaro revenait du "huit à huit" avec deux poches de courses. Petit de taille, les yeux fixés au sol et perdu dans ses pensées ... il traçait le Claudio ... Plus grand d'une bonne vingtaine de centimètres, les yeux rivés vers le ciel, en sens inverse je faisait de même accompagné d'un collègue ... Blam !!! Choc de corps, pochon "huit à huit" à terre ... Le petit bonhomme, sorti de ses rêveries mis à peu près 1/4 de seconde pour m’engueuler comme un putois ... ... Bien sûr nous avions reconnu l'animal dès les premiers mots ... donc nous étions au spectacle ... Il repris sa route aussi sec, et nous nous étions partis pour un fou rire carabiné. C'est pas tous les jours qu'on se fais pourrir par Nougaro ..
patrick_g75
Je comprends bien la problématique "chanson", genre hybride. (Hybride n'est pas un gros mot ! )
C'est d'ailleurs la même problématique dans l'opéra. Richard Strauss en a même fait le sujet d'une scène... d'un de ses opéras ! où le Poète et le Musicien se disputent :
- Doppo le parole !
- Primo la musica !
Bien entendu, l'opéra (ou la chanson), c'est la miraculeuse fusion de tout ça. Mais en quel lieu ? Dans la voix. Pas "dans la musique", ni dans "le texte", mais uniquement "dans un corps"... Je peux même oser la majuscule : le Corps. Car, si c'est une réalité du monde physique, c'est d'abord un concept.
La voix parle en chantant, comme elle chante en parlant. Pas besoin d'être Pavarotti ou la Callas. C'est un rapport érotique.
Et chacun sait que le désir n'a qu'un rapport très épisodique avec la beauté conventionnelle...
Ce n'est pas un problème avec les mots. Ce n'est pas un problème avec la musique. C'est que je suis incapable de "sortir la voix pour".
Bon, tout ça, c'est rien que pour causer...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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patrick_g75
En prime : mon anecdote sur Nougaro.
Une fois j'assiste à un de ses concerts au Palais des Congrès. Salle dont la jauge doit être dans les 2500 places je crois. Vous visionnez le volume ?
A un moment : plus d'alimentation électrique partout. Dans la salle : éclairage de sécurité en route immédiatement, mais pour la sono sur scène : nada !
Flottement. Expectative. Finalement : c'est panne de tout le secteur Porte Maillot. Et c'est prévu pour durer une demi heure au minimum.
Donc, le petit taureau de Toulouse, il fait quoi ?
Il s'adresse aux public (sans sono, 2500 personnes... vous suivez ?) pour annoncer que... il continue son récital. Sans sono.
Nature.
Et même dans les derniers rangs au fond de la salle on capte très bien. Nature. Corps à corps.
Un grand moment...
Le truc ? Ce n'est pas tant une question de puissance que de diction.
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[ Dernière édition du message le 12/04/2018 à 21:53:23 ]
patrick_g75
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 12/04/2018 à 21:54:30 ]
Anonyme
@ LaGuibole
Démarrage sur les chapeaux de roues...
Les parties Musicales sont Superbes et bien Dressées-> Grooving''
[ " et pourquoi on aimerait souffrir plus que de raison ??? " ]
à partir 2'27 : à part le (string) tout sonne très Pro !!!
Bravo.
@ patrick_g75
Je suis conscient que l'on ne pas plaire à tout le monde....
-> Désolé de t'avoir mis dans cette état.. @ patrick_g75 !!!
Il est aisé de comprendre que si tu est blasé même voir horripilé,
par ce genre de musique : à partir de 2'37 ......
qu'Il te soit Difficile d'apprécier... [ La preuve cela t'a même dégoûté du reste ]
Mais je n'en ferais pas une affaire d'état !!! -> : > Merci Beaucoup Pour ton commentaire, ceci dit, avant ces minutes absolument pénible pour toi, j'espères que tu te porte mieux ....
A+
Monsieur.O
Citation de Monsieur.O :
ma participation... triste et calme, comme l'arctique.
Je me suis fixé comme principe, ici, de ne jamais discuter de l'adéquation possible entre musique et image. Non pas que je ne peux pas en voir ; et d'ailleurs, mes propres exercices musicaux sont ici toujours intimement liés à la façon dont je reçois l'image proposée. Mais, justement, c'est affaire intime. Ce ne peut jamais être sujet à débat.
Donc, ce principe : ne jamais discuter du rapport entre musique et image.
Mais les principes sont faits pour être parfois reniés.
Et pourquoi tout ce préambule verbeux ? Parce que cette déclaration de Monsieur.O :
"triste et calme, comme l'arctique. "
...
Oui, je vois bien le ...
Cependant, mon écoute est restée comme parasitée par ce "triste et calme, comme l'arctique."
Ce n'est pas que la musique ne soit pas "triste et calme". Même si je dirais plutôt "nostalgique" que "triste"..., mais, assez de psychologie !
Ce qui me gêne est la présence de cette étiquette préalablement posée : "comme l'arctique".
Parce que, non, justement, le paysage que déploie cette musique (belle musique, beau paysage) n'est, pour moi, en aucun cas, celui découvert par cette photographie. Le paysage déployé par ce morceau de Monsieur.O est, pour moi, celui d'une contrée très habitable, douce, propice aux promenades d'un rêveur solitaire méditant sur le temps qui passe, si l'on veut. Un paysage qui m'évoque plutôt... dirais-je la campagne toscane, par une belle soirée d'été - ou peut-être d'automne ? Bref, toujours très loin de l'extrémisme du chaos arctique.
J'ai répété : 'pour moi'. Bien entendu, on me dira que tout ça est bien subjectif.
Mais, pas du tout subjectif s'il s'agit des caractéristiques du paysage : de quelque façon qu'on le prenne, les aspects de la campagne entre Florence et Sienne n'ont rien de commun avec ceux des abords d'un lac d'Islande pris dans les glaces.
Mais j'admets la subjectivité du ressenti devant l'objet musical.
...
A part ça : la musique est très belle de partout. La mélodie fondue dans l'harmonie juste, et développant ses volutes avec une allure toute naturelle... Oui, comme une promenade, triste peut-être, mais pas accablée par le malheur... L'instrumentation, les diverses mixtures de cordes, ou d'une harpe avec le piano, sont toutes dans le ton, bien en phase avec l'écriture.
Merci à toi patrick_g75 d'avoir pris du temps pour analyser mon morceau
La musique est en effet plus nostalgique que triste, tant qu'elle provoque une émotion chez l'auditeur mon objectif est atteint !
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