réactions à la news Saison 53 des Compositions inspirées
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Ah ben voilà ! Ç'est ti que ça va être tout de ma faute maintenant ?
Matérialiste ?
Que nenni !
Je dirais plutôt, de mon point de vue (et si je ne n'avais pas peur des grands mots) : "essentialiste"...
Mais j'ai peur, justement, de ces grands mots.
Qui, cependant, ne sont pas des 'gros mots'...
Sous une forme ou sous une autre, explicite ou subliminale, cette apparente dichotomie, entre d'un côté ce qu'il semble convenu de nommer le son, et de l'autre ce que tu nommes ici idée (musicale), elle traverse beaucoup et souvent les échanges entre compositeurs. Et pas seulement dans les musiques dites "actuelles" ! Elle est aussi une des grandes questions de la musique dite "contemporaine".
Évidemment, un compositeur contemporain ne va pas opposer "son" et "idée" : quand un son est déterminé musicalement, c'est évidemment selon une "idée" (musicale). Mais bien sûr, ce n'est qu'une façon de parler, et d'ailleurs tu as pris soin de placer "idée" entre guillemets...
Je crois que, ce qui joue ici, comme confronté au son, c'est la note.
Le concept de "note", tel qu'il a été élaboré, et usé, si je peux dire, dans toute la musique occidentale depuis... un certain temps. Probablement depuis que l'on a commencé à disposer de ce système d'écriture de la musique, qui permet à un instrumentiste, en 2021 de comprendre, et interpréter, une composition datée de... 1470 - par exemple.
...
Cela nous entraîne trop loin...
Disons juste que, dans ce que l'on appellera 'note', est comprise l'idée de relation.
Une 'note', ce n'est pas un son, mais l'idée d'une relation, des relations entre tel son, et les sons autour, ceux venus avant, ou qui viendront après...
Je ne vois pas que tu penses la musique très différemment...
Tu pars "d'un son de base, que tu considères dans sa matérialité sonore, mais pour qu'il soit la base d'une construction". Alors, il faut bien pour cela qu'il soit mis en relation avec quelques autres sons... et selon une idée...
Simplement, ce n'est plus, comme "avant", au moyen de sa place dans un dispositif tonal (ou modal), qui ne retient des sons employés, principalement, que la fréquence de leur fondamentale !
Et alors ?
Qu'est-ce donc qui va être extrait de tel "matériau sonore lui-même pour occuper une place centrale dans le processus créatif", c'est-à-dire : pour être mis en relation avec tel autre extrait du même matériau sonore ?
...
Nous le saurons sûrement dans un prochain épisode !
Très impressionnant.
D’autant que les sons que tu fabriques sont souvent parfaits à l’écoute. Celui qui rythme la fin de ton dernier morceau pour cette saison est à encadrer.
patrick_g75
8820
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
Citation de Ose :
...Philrud. Pour la fin de la chanson, il faut se plaindre à Patrick qui a écrit il y a peu que terminer une pièce en « fade out » c'était pas classe. J’ai fait comme il a dit et voilà le travail.
Ah ben voilà ! Ç'est ti que ça va être tout de ma faute maintenant ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Anonyme
MUSIC_MAKER_001
252
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 3 ans
Rien d'indiscret dans ta question, Ose music.
Je suis un enfant de la génération synthé. J'ai commencé à bidouiller les sons au début des années 80 sur un synthé analogique monophonique (Roland SH-101). Je l'ai utilisé assez vite sur scène avec cette difficulté de taille qu'il fallait que je programme les sons en direct à la vitesse de l'éclair entre chaque morceau ! J'avais élaboré un système de fiches "codées " pour mieux m'y retrouver. À cette époque héroïque de l'analogique, on ne disposait d'aucune mémoire interne pour conserver les sons... Et pour répondre (enfin) à ta question, oui, je crée ou retravaille à ma sauce la majorité des sons que j'utilise dans mes compos. Et cela va même plus loin car le plus souvent, mes compos sont construites à partir d'un son de base et non à partir d'une "idée" musicale. Bref, le matériau sonore lui-même occupe une place centrale dans le processus créatif. Désolé pour cette approche quelque peu "matérialiste" de la musique... 
Je suis un enfant de la génération synthé. J'ai commencé à bidouiller les sons au début des années 80 sur un synthé analogique monophonique (Roland SH-101). Je l'ai utilisé assez vite sur scène avec cette difficulté de taille qu'il fallait que je programme les sons en direct à la vitesse de l'éclair entre chaque morceau ! J'avais élaboré un système de fiches "codées " pour mieux m'y retrouver. À cette époque héroïque de l'analogique, on ne disposait d'aucune mémoire interne pour conserver les sons... Et pour répondre (enfin) à ta question, oui, je crée ou retravaille à ma sauce la majorité des sons que j'utilise dans mes compos. Et cela va même plus loin car le plus souvent, mes compos sont construites à partir d'un son de base et non à partir d'une "idée" musicale. Bref, le matériau sonore lui-même occupe une place centrale dans le processus créatif. Désolé pour cette approche quelque peu "matérialiste" de la musique...
Celest1
4843
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 8 ans
Citation :
Roland SH-101
101112
MUSIC_MAKER_001
252
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 3 ans
Panse-bête
1019
AFicionado·a
Membre depuis 19 ans
Merci pour vos commentaires
Voici les miens :
-Spiritik : belle recherche sonore. L'automate c'est le geste robotique, répétitif et monotone. Je trouve que tu retranscris cette idée avec une mélodie lancinante, répétitive voire presque mélancolique. L'arrière plan va bien dans ce sens aussi. Très chouette !
-Celestin : une approche originale et différente de l'image. Il y a quelque chose d'énigmatique dans ta musique. C'est mon opinion personnelle, mais j'ai même ressenti une forme de frustration vis à vis de ces héros du quotidien que tu évoques. Peut-être qu'il y a de quoi avoir de l'amertume à trop oublier ces gens-là.
-Stef59 : j'accroche vraiment sur l'intro et le "marche,..." / " seul, ...". C'est un morceau schizophrénique à mon goût et qui irait parfaitement sur un film barré ou dans la lignée de Brazil dans un format plus contemporain. La guitare passe crème. Bref, pour moi c'est une réussite.
- Music Maker : Beaucoup de sensibilité dans ce morceau surtout sur les deux premières minutes. Le changement à 2 min50 est assez surprenant et contraste bien. Perso, j'aurais espéré que cette deuxième partie soit un peu plus développée et nous mène à quelque chose de plus conclusif. PS : je viens de lire à l'instant le commentaire de Spiritik et je rejoins complètement son avis.
- Ose music : très chouettes les guitares ! Un petit air qui reste bien en tête : ce qui n'est pas si évident à faire et qui pour moi constitue un élément très important de compréhension et de partage selon le contexte. Bravo
- Philrud : toujours un côté barré je trouve dans tes compos. C'est vrai qu'il se passe plein de choses dans ce tableau musical. Ce que je retiens, c'est l'énergie déployée et qui a son petit impact à l'écoute.
Voici les miens :
-Spiritik : belle recherche sonore. L'automate c'est le geste robotique, répétitif et monotone. Je trouve que tu retranscris cette idée avec une mélodie lancinante, répétitive voire presque mélancolique. L'arrière plan va bien dans ce sens aussi. Très chouette !
-Celestin : une approche originale et différente de l'image. Il y a quelque chose d'énigmatique dans ta musique. C'est mon opinion personnelle, mais j'ai même ressenti une forme de frustration vis à vis de ces héros du quotidien que tu évoques. Peut-être qu'il y a de quoi avoir de l'amertume à trop oublier ces gens-là.
-Stef59 : j'accroche vraiment sur l'intro et le "marche,..." / " seul, ...". C'est un morceau schizophrénique à mon goût et qui irait parfaitement sur un film barré ou dans la lignée de Brazil dans un format plus contemporain. La guitare passe crème. Bref, pour moi c'est une réussite.
- Music Maker : Beaucoup de sensibilité dans ce morceau surtout sur les deux premières minutes. Le changement à 2 min50 est assez surprenant et contraste bien. Perso, j'aurais espéré que cette deuxième partie soit un peu plus développée et nous mène à quelque chose de plus conclusif. PS : je viens de lire à l'instant le commentaire de Spiritik et je rejoins complètement son avis.
- Ose music : très chouettes les guitares ! Un petit air qui reste bien en tête : ce qui n'est pas si évident à faire et qui pour moi constitue un élément très important de compréhension et de partage selon le contexte. Bravo
- Philrud : toujours un côté barré je trouve dans tes compos. C'est vrai qu'il se passe plein de choses dans ce tableau musical. Ce que je retiens, c'est l'énergie déployée et qui a son petit impact à l'écoute.
[ Dernière édition du message le 29/08/2021 à 13:45:15 ]
MUSIC_MAKER_001
252
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 3 ans
patrick_g75
8820
Je poste, donc je suis
Membre depuis 17 ans
Citation de MUSIC_MAKER_001 :
.......
le plus souvent, mes compos sont construites à partir d'un son de base et non à partir d'une "idée" musicale. Bref, le matériau sonore lui-même occupe une place centrale dans le processus créatif. Désolé pour cette approche quelque peu "matérialiste" de la musique...
Matérialiste ?
Que nenni !
Je dirais plutôt, de mon point de vue (et si je ne n'avais pas peur des grands mots) : "essentialiste"...
Mais j'ai peur, justement, de ces grands mots.
Qui, cependant, ne sont pas des 'gros mots'...
Sous une forme ou sous une autre, explicite ou subliminale, cette apparente dichotomie, entre d'un côté ce qu'il semble convenu de nommer le son, et de l'autre ce que tu nommes ici idée (musicale), elle traverse beaucoup et souvent les échanges entre compositeurs. Et pas seulement dans les musiques dites "actuelles" ! Elle est aussi une des grandes questions de la musique dite "contemporaine".
Évidemment, un compositeur contemporain ne va pas opposer "son" et "idée" : quand un son est déterminé musicalement, c'est évidemment selon une "idée" (musicale). Mais bien sûr, ce n'est qu'une façon de parler, et d'ailleurs tu as pris soin de placer "idée" entre guillemets...
Je crois que, ce qui joue ici, comme confronté au son, c'est la note.
Le concept de "note", tel qu'il a été élaboré, et usé, si je peux dire, dans toute la musique occidentale depuis... un certain temps. Probablement depuis que l'on a commencé à disposer de ce système d'écriture de la musique, qui permet à un instrumentiste, en 2021 de comprendre, et interpréter, une composition datée de... 1470 - par exemple.
...
Cela nous entraîne trop loin...
Disons juste que, dans ce que l'on appellera 'note', est comprise l'idée de relation.
Une 'note', ce n'est pas un son, mais l'idée d'une relation, des relations entre tel son, et les sons autour, ceux venus avant, ou qui viendront après...
Je ne vois pas que tu penses la musique très différemment...
Tu pars "d'un son de base, que tu considères dans sa matérialité sonore, mais pour qu'il soit la base d'une construction". Alors, il faut bien pour cela qu'il soit mis en relation avec quelques autres sons... et selon une idée...
Simplement, ce n'est plus, comme "avant", au moyen de sa place dans un dispositif tonal (ou modal), qui ne retient des sons employés, principalement, que la fréquence de leur fondamentale !
Et alors ?
Qu'est-ce donc qui va être extrait de tel "matériau sonore lui-même pour occuper une place centrale dans le processus créatif", c'est-à-dire : pour être mis en relation avec tel autre extrait du même matériau sonore ?
...
Nous le saurons sûrement dans un prochain épisode !
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Anonyme
Citation de MUSIC_MAKER_001 :
Rien d'indiscret dans ta question, Ose music.
Je suis un enfant de la génération synthé. J'ai commencé à bidouiller les sons au début des années 80 sur un synthé analogique monophonique (Roland SH-101). Je l'ai utilisé assez vite sur scène avec cette difficulté de taille qu'il fallait que je programme les sons en direct à la vitesse de l'éclair entre chaque morceau ! J'avais élaboré un système de fiches "codées " pour mieux m'y retrouver. À cette époque héroïque de l'analogique, on ne disposait d'aucune mémoire interne pour conserver les sons... Et pour répondre (enfin) à ta question, oui, je crée ou retravaille à ma sauce la majorité des sons que j'utilise dans mes compos. Et cela va même plus loin car le plus souvent, mes compos sont construites à partir d'un son de base et non à partir d'une "idée" musicale. Bref, le matériau sonore lui-même occupe une place centrale dans le processus créatif. Désolé pour cette approche quelque peu "matérialiste" de la musique...
Très impressionnant.
D’autant que les sons que tu fabriques sont souvent parfaits à l’écoute. Celui qui rythme la fin de ton dernier morceau pour cette saison est à encadrer.
MUSIC_MAKER_001
252
Posteur·euse AFfamé·e
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