réactions à la news Compos Inspirées saison 77
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LaGuibole

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patrick_g75

Coucou à tous !
compo perso dans le mythe de faust
https://soundcloud.com/norrinradd1978/the-red-godess-and-i
Il me semble, EransBroox78, que tu as déjà publié un morceau :
EransBroox78 : Faust's Gift
https://soundcloud.com/norrinradd1978/fausts-gift
C'est bien d'être très inspiré !

Cependant, la règle du jeu est la suivante pour ces saisons : UN seul titre par équipe participante.

Remarque bien que tu pourras choisir lequel de ces deux morceaux doit se retrouver dans la lutte... pardon ! dans la liste finale.

(J'imagine que c'est celui qui fait 8 minutes plutôt que celui qui en fait 3 ?)
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 05/05/2024 à 19:11:31 ]

patrick_g75

... ...
Pour en revenir à la musique, est-elle susceptible de raconter quelque chose?
Si ce n'était pas le cas, on voit mal pourquoi certains proposent des compotes depuis aussi longtemps!
A vrai dire, rien n'est vraiment sûr!
Je dirais même plus :
Que rien ne soit vraiment sûr, c'est bien la seule chose dont on peut être sûr.

Sinon, quant à savoir si la musique peut raconter quelque chose...
Que tant de personnes se donnent tant de mal pour en produire depuis tant de temps, oui, cela peut être une réalité à considérer...
À moins que l'on s'aperçoive qu'ainsi, c'est surtout beaucoup de plaisir qu'elles se donnent ?

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/

Panse-bête

Il me semble que l'on peut distinguer deux genres de "musique narrative".
Coucou,
Alors d'accord et pas d'accord :
C'est vrai que la musique de film est là pour "accompagner" le film. Mais elle est aussi une partie intégrante de la réalisation et offre un matériau sonore complémentaire. Elle a sa place place autant que l'image parfois. Elle peut même jouer le rôle d'un personnage tiers ( c'est vrai que la redondance vis à vis de l'image au sens de l'illustration formelle n'a que peu de sens en général bien que cela puisse aussi marcher). Mais ce qui la caractérise le mieux, c'est son évolutivité : sur ce dernier point, il y a des musiques ( de film) qui ne se prêtent pas à une écoute déconnectée du visuel tant les variations ou les parties musicales pourraient manquer à priori de cohérence entre elles et d'autres qui s'y prêtent à merveille. Cependant, je rectifie un peu ce que j'ai dit précédemment car toutes les musiques ont vocation a faire de la narration, à raconter quelque chose. Ce qui m'intéresse personnellement dans la musique de film, c'est ce lien très fort avec le visuel qui peut se transformer en un visuel "intérieur", une projection ( sans bobine) que l'on lance dans sa tête et qui peut du coup exister sans support visuel extérieur. Je sais pas si je suis clair


patrick_g75

Nous n'en n'avons pas fini avec elle !
Suite à un prochain numéro ?

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
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THOMAS charette


Celest1

La musique de film
101112

patrick_g75

La musique de film est soit un ornement soit un personnage en soi….
Elle est, dans les faits, statistiquement, le plus souvent, un simple ornement. En effet.
Quand la mise en scène se trouve incapable de proposer de l'image intéressante, alors, souvent, elle "meuble" avec de la musique. Ou bien quand l'image n'est pas assez expressive, une petite couche sonore correspondant au décor... le tour est joué.
Elle "ornemente", elle redonde.
Elle casse les oreilles, parfois...
Je ne sais pas s'il arrive qu'elle soit un "personnage" à proprement parler. Cela voudrait dire que, par elle-même, elle aurait une influence sur la situation dramatique, sur les comportements des autres personnages ? Hum...
Par contre, elle peut bien sûr influer, et puissamment, sur l'état des spectateurs !
Je n'ai jamais pensé que la musique soit identique au langage. Non : elle ne raconte pas d'histoire. Par contre, elle est très forte, souvent, la musique, pour faire en sorte que ses auditeurs s'en racontent, des histoires...
Et si, alors, les histoires que peuvent se raconter les spectateurs peuvent coïncider, d'une façon ou d'une autre, avec l'histoire racontée par le film, c'est tout bénef !
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 05/05/2024 à 23:47:46 ]

KaeRZed


KaeRZed

quand l'image n'est pas assez expressive, une petite couche sonore correspondant au décor... le tour est joué.
Elle "ornemente", elle redonde.
Je préfère penser qu'elle est complémentaire plutôt que redondante.
Voir même, dans certains cas, la musique a un réel rôle narratif, elle donne des clefs au spectateur : dans Star Wars, quand on peut entendre une variation de la marche impériale quand Anakin est en colère, cela a du sens...

[ Dernière édition du message le 06/05/2024 à 01:37:41 ]

MUSIC_MAKER_001

Ben, moi, j'entends assez clairement une clarinette basse.
Oui ? Non ?"
Pour précision, il s'agit bien d'une clarinette basse... One point for Patrick !


philrud


Mon soundcloud Good times !

patrick_g75

Je ne pense pas qu'une couche musicale puisse corriger un mauvais plan ou une mise en scène bancale... C'est comme penser qu'un bon traitement peut corriger une mauvaise prise : c'est utopique.
Je préfère penser qu'elle est complémentaire plutôt que redondante.
Bien sûr, que suis évidemment tout à fait d’accord avec toi quant à cette préférence :
« … complémentaire plutôt que redondante . »
De mon côté, je ne faisais que constater : dans les faits, dans certains ‘styles’ cinématographiques, la musique vient trop souvent souligner grossièrement ce que l’image dit assez bien par elle-même. Ce qui, de mon point de vue, a un effet contre-productif : le son (grossier) vient distraire mon attention de tout ce que je pourrais percevoir de subtil dans l’image. C’est, dans un autre ordre d’idées, comme lorsqu’une rythmique un peu trop surlignée, et convenue, me parasite mon entente des autres pistes…
Cela, c’est pour la redondance.
Et, tout aussi évidement, quand l’image est « faible », la musique sera toujours… en trop. Et aussi inutile, utopique en effet, qu’un « bon traitement pour corriger une mauvaise prise »
Mais, c’est en fait, non pas dans la vie rêvée du cinéphile mélomane mais dans son existence réelle : comme l’image est faible, incapable de faire passer le message, sinon insignifiante, on demande au musicien (« de film ») d’en remettre pour faire passer…
Cela, c’est pour l’ornement…
*
Lorsque j'ai composé les musiques pour 2 jeux video (il y a bien longtemps...), ma règle d'or était "faire une musique à être entendue sans être écoutée". Il ne faut pas "sortir" le joueur du jeu...
Voila qui pourrait servir de base à la discussion sur le thème des deux genres de "musique narrative" :
l’une composée pour être écoutée, pour ce qu’elle est par elle-même, et, avec elle, le « jeu » à suivre est celui qui se joue entre les éléments musicaux ;
l’autre produite pour être seulement entendue, comme les décors sont faits pour être vus, et surtout pas regardés.
… dans certains cas, la musique a un réel rôle narratif, elle donne des clefs au spectateur : dans Star Wars, quand on peut entendre une variation de la marche impériale quand Anakin est en colère, cela a du sens...
Excellente référence !!!

Je ne parle pas de Star Wars. En fin, je ne parle pas spécialement, de ça.
Comme presque toujours dans la culture pop, la vraie référence est à trouver dans des créations bien antérieures. Ici : Wagner. Et plus précisément : son invention du leitmotiv.
(Bon, en fait, ce concept découle de toute l’histoire de l’opéra occidental.
Mais on ne va pas remonter tant de siècles.)
Le leitmotiv, c’est : le ‘motif conducteur’. Et que conduit-il ? L’attention du spectateur !

Dans Le Crépuscule des Dieux, quand on peut entendre telle présentation de tel motif, cela a du sens pour le spectateur : Wotan va se fâcher…

Quand même, l’opéra, c’est LA musique narrative par excellence, non ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 06/05/2024 à 12:15:08 ]

patrick_g75

Citation de Patrick dans son commentaire sur mon morceau Phantasmagoric Vision : "À ce propos : Celestin nous parle d'un sax.
Ben, moi, j'entends assez clairement une clarinette basse.
Oui ? Non ?"
Pour précision, il s'agit bien d'une clarinette basse... One point for Patrick !

Oh... j'ai aucun mérite ! Vraiment.
Sinon à propos de saxo, cette anecdote : Adolphe Sax a inventé cette famille d'instrument à la demande des compositeurs de son époque, des symphonistes pur jus. Avec Berlioz au premier rang des demandeurs, je crois.
Alors, comment se fait-il que ces instruments n'aient jamais été régulièrement intégrés à la formation symphonique standard ?
second hors-sujet, mais toujours à propos des saxos : existe-il une banque de sons correcte les réunissant tous, du sax baryton au sax soprano ?
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suiteIl y a... longtemps, j'ai composé un trio - c'était une commande - pour baryton/alto/soprano.
L'un des musiciens s'étant trouvé durablement indisponible, je n'ai jamais entendu cette pièce...
Oui, c'était avant : quand on ne composait que sur du papier réglé, avec crayon et gomme.
Bref, j'aimerai bien voir à en réaliser une exécution "numérique". Mais, avec qui ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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patrick_g75


C'est là :
https://fr.audiofanzine.com/compos-inspirees/forums/t.814774,commentaires-sur-la-news-collection-trimestrielle-n-18,post.11857168.html
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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[ Dernière édition du message le 06/05/2024 à 14:08:06 ]

patrick_g75

Mais là, je me trouve devant une difficulté : ça me parle, et ça parle même beaucoup, me semble-t-il, mais, pourtant, je ne sais pas quoi en dire.
Ce n'est pas que je ne vois rien, c'est plutôt que je vois beaucoup de choses, mais des choses qui s'emmêlent tellement, que je ne trouve rien qui, pour moi, se dessine de façon nette, et claire.
Je dis bien : pour moi.
En effet, même si le morceau est composé très subtilement d'éléments très subtils, tous ces éléments se trouvent exposés de façon plutôt structurée, et cohérente. Cela m'apparaît même, à chaque écoute nouvelle, toujours plus structuré, élaboré de façon très délibérée.

Alors ?
C'est sans doute parce que chacun de ces éléments touche une zone distincte de ma sensibilité, mais toujours située... en dessous. En profondeur. Et donc, difficilement situable ?
Je comprends que ma façon de rendre compte de ce morceau peut sembler un peu décalée, sinon franchement inappropriée. Au lieu de parler de ses aspects formels, j'étale mes humeurs.
Cependant, je me dis que, peut-être, cette succession d'humeurs incertaines, volatiles, est assez bien en correspondance avec ce qu'il est, musicalement, ce morceau, Danse avec la Démone, de Myrrhiam :
https://soundcloud.com/myrrhiam/danse-avec-la-demone
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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Celest1

À ce propos : Célestin nous parle d'un sax.


101112

KaeRZed

Oui mais... Une clarinette basse à 4 ou à 5 cordes ?![]()

Shalako

Je préfère pour ma part parler de dramaturgie dans une composition, c'est-à-dire le déroulement des événements qui la composent. Au cinéma, la musique sert à souligner et à renforcer considérablement les séquences du film : séquence émotion, poursuite endiablée, suspens angoissant etc. Sans elle, on a des moments sans intensité pour la plupart. Pour arriver aux résultats exigés par le déroulement du film, le compositeur la plupart du temps doit faire appel à un certain conformisme issu de la culture communément partagée par le public pour arriver à l'émotion souhaitée.
Pour conclure, si on transforme l'image de départ, ou qu'on la change, c'est la voie naturelle des choses (quand on n'est pas dans un cadre professionnel) : adapter ce qui est imposé pour faire fleurir autre chose et s'approprier le sujet.

THOMAS charette


Panse-bête


Shalako

[ Dernière édition du message le 07/05/2024 à 13:01:44 ]

Shalako



KaeRZed

Je pense qu'une bonne BO apporte sa pierre à l'édifice de l'oeuvre finale, quitte à casser les codes.


Aeterna

Mon opus pour cette saison. Autant annoncer : C'est âpre et minimaliste. Mais conclure un contrat avec Faust ne peut être, en aucun cas, envisagé dans le feutré.

Doc Sticko

Un travail que son auteur caractérise de minimalisme!
Pas de tout, cher confrère, un amour, un travail d'amour du cinéma,
non pas signé par un tâcheron musical, mais par un tachiste sonore...

Merci M. Aeterna pour ces 8 mn et 5 sec de Labour of Love!

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