Allen & Heath CQ-18T

Bonjour à tous. Alors voilà je rejoint tout à fait l'avis précédent. Cette table est au top. Le seul regret que j'avais était l'absence de D.C.As. Jai' d'ailleurs faiilit l'échanger contre une QU16 pour cette raison. Heureusement la mise à jour est sortie au bon moment! Avec le nouveau firmware, tout y est D.C.As, Muté group, Custom layer plus d'autres options supplémentaires pour configurer les raccourcis sur les boutons. Et tous les tutoriels sont sur YouTube. Ce qui m'a le plus impressionné sur cette table c'est le réglage automatique du gain. On joue en sourdine sur l'instrument ou on chante et le bouton de gain monte tout seul jusqu'au niveau approprié. C'est magique tous les musicos du groupe étaient bluffé!!
Vraiment maintenant elle a tout d'une grande!!!

A une époque, c'était Presonus qui était le leader de la créativité. Ils se sont reposés sur leurs lauriers et faits supplantés par Allen & Heath. J'ai d'ailleurs acheté cette console pour remplacer une Presonus RM16AI.

Ceci est un premier avis, j'ai juste exploré l'engin, le premier concert avec est prévu dans 2 semaines.
La console n'est pour l'instant pas dispo en France, je l'ai achetée en Angleterre.

Premier contact : compacte, bien construite et écran tactile réactif.
L'OS est intuitif. Je n'ai pas encore ressenti le besoin de lire le manuel. Tout est rangé de manière plutôt logique et les appellations sont explicites. De ce côté là, c'est un bon point par rapport à Presonus qui a une philosophie un peu déroutante parfois.
Il faut cependant se rappeler les fonctionnalités rangées derrières les boutons Config et Home. Dans la section Home, on trouve du paramétrage qu'on aurait plutôt imaginé dans la Config. En fait, la section Config est majoritairement dédiée aux entrées/sorties. Sauf qu'on y trouve du paramétrage pour le wifi/USB/carte SD qui pour le coup pourrait très bien se trouver dans le Home. Bon, ce n'est pas trop grave, ce ne sont pas des fonctions auxquelles on fait appel dans les moments chauds.
Autre choix que je n'aurais pas forcément fait : mettre un coupe-bas à fréquence glissante sur la page de paramétrage de la tranche (qui a aussi le réglage de gain). C'est hérité des consoles analogiques où on avait souvent un coupe-bas (fixe) proche du potard de gain, mais on est plutôt habitué avec le numérique à avoir toutes les commandes d'EQ regroupées.

Toujours au sujet de la prise en main, les boutons rotatifs sont munis d'une led qui adopte une couleur en rapport avec les paramètres disponibles sur l'écran. Donc on ne risque pas de se mélanger les pinceaux, c'est bien foutu !
Sur le côté droit, 3 boutons auxquels on peut affecter des fonctions parmi une liste assez longue (j'ai choisi le démarrage de l'enregistrement multipiste, le centrage du panoramique et le mute/unmute d'un canal). Vu le nombre de possibilité, je n'aurais pas été contre 2 fois plus de boutons mais bon, on n'en a jamais assez !

Ce qui m'a fait choisir cette console ce sont les prestations proposées : nombre d'entrées/sorties, enregistrement multipiste, gains automatiques et réducteur de larsen. Tout ce qu'il faut pour qu'un groupe non professionnel se sonorise et enregistre le concert, le tout sans ingé son (on joue gratos, pas les moyens de s'en payer un).
Ce qui est fort c'est qu'il est possible d'affecter le retour de l'enregistreur multipiste aux entrées de la console. Ca permet de faire le mixage de façade entre les balances et le début du concert. Pour ce qui est du réglage des retours, chaque musicien peut le faire lui-même avec une appli sur smartphone. Bref, on peut vraiment se passer d'un ingé son sans perdre un temps de dingue. Bien sûr, il manquera toujours ses interventions sur le mix pendant la performance mais bon, c'est déjà pas mal.

Ils ont pensé à beaucoup de choses chez Allen & Heath. Le paramétrage est complet. On a par exemple une option qui permet d'activer une confirmation au moment du rappel d'une scène. Donc si vous êtes du genre à ne changer de scène qu'entre 2 groupes, il est habituel de mettre la confirmation. Par contre, si vous changer de scène entre les morceaux (ou même au sein d'un morceau), vous désactiverez certainement cette option pour une transition plus précise.

Les consoles concurrentes qui génèrent leur propre wifi (Midas, Mackie, Behringer...) ont souvent le reproche que le wifi n'est pas stable et qu'il faut passer par un routeur externe. Pour l'instant, je ne ressens pas ça avec la CQ18. A voir dans le temps, dans des situations variées.

En terme de son, rien à dire, c'est propre. Mais une fois de plus, je n'ai pas encore assez testé la bête. En tout cas, branchée à la place de la console du studio de répète, mes camarades de jeu on trouvé le son meilleur.
Les réverbes intégrées sont souvent le parent pauvre de ce genre de matériel. Là, j'ai trouvé qu'elle était de bonne qualité. Polyvalente et pas froide.


Au sujet des regrets :

J'aurais aimé avoir des XLR combo jack avant la 9e entrée. Ils ont sûrement pensé que les 8 premières tranches seraient dédiées à la batterie et qu'il n'y avait donc pas besoin de jack. Bon, pas dans mon cas car on sonorise/enregistre souvent la batterie avec 4 micro mais bon, ce n'est pas trop grave.

Aussi, quand on règle le panoramique, il est difficile de revenir à la position centrale. C'est dommage de devoir monopolyser une touche latérale de fonction pour ça. Si les potards avaient eu la faculté d'être cliquables, ça aurait été top. Bon, visuellement, on peut revenir à une position très proche du centre, c'est juste gênant pour les psychorigides dans mon genre.