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« Son excellence Ditto II »

Publié le 22/04/14 à 18:50
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Tout public
Se reporter aux caractéristiques détaillées sur le site TC Electronic.


UTILISATION

S’agissant d’un premier avis sur un appareil de nouveau type, je vais détailler et être précis, d’autant que le mode d’emploi, à télécharger sur le site de TC, n'est pas si clair qu'il n'y parait, car l'appareil n'est pas si simple qu'il n'y parait non plus !

Mode d'emploi compact personnel sous format PDF (Wesmontgo)avec une meilleure mise en page que le présent paragraphe : je l'ai édité à titre de mémo personnel utile, et le partage volontiers par ce lien où il est téléchargeable : https://drive.google.com/drive/folders/1vGUZbrOGpl5RSexIbCZXEHEqb_Ajm3fs?usp=sharing
Fonctions de base

C’est un peu subtil au départ, mais on ne réfléchit plus après un peu de pratique de la polka. En partant de rien, 2 Leds éteintes :
- un clic sur le pédiswitch gauche, libellé « Loop » : enregistre une première boucle, (-- Led rouge fixe)
- 2ième clic, : clôture la boucle qui continue d’être jouée, (-- Led verte fixe avec un clignotement en fin de boucle)
- 3ième clic : enregistre un overdub sur la boucle (-- Led rouge fixe)
- 4ième clic : clôture l’enregistrement de l’overdub, la boucle et l’overdub continuent d’être joués ensemble (-- Led verte fixe avec un clignotement en fin de boucle)
- 5ième clics et suivants : idem 3ième et 4ième clics pour avoir des overdubs supplémentaires.

Pour arrêter le son, manucontacteur droit en position « Stop » :
- un clic sur le pédiswitch droit, libellé « FX » (-- Led verte clignotante à gauche, signalant la présence d’un son enregistré prêt à jouer) ou bien 2 clics sur le pédiswitch « loop » mais c’est moins précis et laisse entendre le son entre 2, désagrément reproché à Ditto 1er.

Pour redémarrer le son :
- un clic à gauche sur pédiswitch « Loop », (-- Led verte fixe avec un clignotement en fin de boucle)
- clics 2, 3, etc...idem ci-dessus pour poursuivre les overdubs.

Pour effacer le dernier dernier "overdaube" (puisqu’il n’est pas bon), c’est le « Undo »,
- boucle en cours de lecture, un appui long sur le switch gauche effectue le « Undo » (-- La Led verte clignote vite pendant ½ seconde), et la boucle continue de tourner sans le dernier overdub (-- Led verte fixe avec un clignotement en fin de boucle)

Pour restaurer le dernier overdub (c’est le « Redo »)
- même manip que le Undo, appui long sur boucle toujours en cours de lecture (un appui court enregistre un nouvel overdub)
Cette fonctionnalité Undo-Redo s’avère très utile et pratique ; à noter que la boucle initiale reste la base de travail non modifiée en durée, sachant qu’on peut "overduber" en "punchant" in et out à n’importe quel endroit de ladite boucle.

Pour effacer toute la boucle et ses overdubs, 3 possibilités
- un appui long sur le pédiswitch droit « FX » loop en cours de lecture ou non,
- un clic court puis un appui long sur le pédiswitches gauche « loop » (c’est la manip de Ditto 1er),
- un appui long sur le manucontacteur « Store » , qui efface en même temps le play-back stocké en mémoire » B » (voir ci-après).

Il y a 2 espaces mémoires dans Ditto, lus simultanément :
- l'espace mémoire A "Loop" où sont enregistrées les boucles en direct,
- l'espace mémoire B "Backing Track" ou "piste d'accompagnement, qui sert également de dossier de transit pour transferts de fichiers musique entre le Ditto et un ordinateur ; les fichiers invariablement nommés «Track» sauvegardés dans cet espace peuvent être soit des fichiers Wave, Aif mp3 en provenance de l'ordinateur, soit Wave, Aif en provenance de l'espace "Loop".
Ditto conserve les 2 mémoires A et B après coupure de l’alimentation pile ou secteur.

Utilisation de la fonction "Backing Track"
Pour stocker dans la mémoire B une boucle déjà enregistrée en A, ce qui permet aussi de sauvegarder cette dernière,
- un appui court sur le manucontact « Store » (-- la Led verte à gauche clignote vite ½ seconde ) ; cette action écrase l’éventuel fichier « Track » présent en mémoire B, que ce soit une boucle ou un fichier musique importé depuis un ordinateur via USB.
Ditto jouera ensuite en même temps la boucle de l'espace A "loop" et le dernier fichier stocké dans l'espace B "Backing Track », sachant que le niveau sonore de chacun des 2 fichiers est réglable par le potar (en permanence pour la "loop" A, en appuyant sur le manucontacteur "Level" pour le "Backing Track" B).
Ne seront présents en mémoire A que les enregistrements faits selon les modalités décrites au début de ce post pour les fonctionnalités de base « Loop », parallèllement à la « Backing Track » qui constitue le morceau de référence, que l’on entendra jouée en boucle.
La « Backing Track » stockée en mémoire B n’est aucunement affectée par les pédiswitches « loop » ou « FX », et ne sera effacée que par un appui long sur le manucontacteur « Store ».

Les contacteurs manuels, situés de part et d'autre du potar :
- un appui bref sur le manucontacteur gauche stocke la boucle dans l'espace B, un appui long, on efface tout et on recommence, comme déjà dit.
- le manucontacteur droit positionné en haut ou au milieu affecte le pédiswitch droit « FX » à la fonction d'effets 1/2 speed (LED verte fixe) ou reverse (Led rouge fixe) ; positionné en bas, il affecte ce même pédiswitch au looping.

Les effets
Quand le manucontacteur « FX » est positionné sur un des 2 effets, l’activation du pédiswitch « FX » enclenche ou arrête ledit effet à l’arrêt de la boucle aussi bien qu’en cours de lecture ou d’enregistrement ; on peut overduber à l’endroit, à l’envers, à demi-ou à double vitesse, et la Led clignote alternativement en vert et rouge avec les 2 effets actifs, c'est Noêl...
Aucune limite aux amusements futiles !

La Stéréo
Tout est doublé, dont les 2 banques mémoires, on a 2 appareils avec une seule commande d’enregistrement et de reproduction.
Si on entre la guitare par l’entrée marquée « mono » sans appareil branché dans l’autre entrée (marquée »stéréo »), le signal enregistré sort identique sur les 2 sorties, y compris en bypass.
Si l’on rentre un instrument dans la seule entrée « stéréo », il sort par la seule sortie « stéréo ».
Si l’on branche 2 instruments séparément dans les 2 entrées, ils ressortent vivre leur vie chacun de leur côté, que ce soit en son direct bypass ou enregistré dans la boucle oeuf corse.
Un enregistrement stéréo stocké en banque B « Backing Track » sort fusionné en mono quand une seule voie de sortie est utilisée.
Si on veut s’amuser à faire des combinaisons, il y a de quoi faire...

La qualité de conception et du matériel
- les pédiswitches sont très souples et paraissent costauds ; ils sont très sensibles car le contact est activé après une course de 2 mm seulement, sans point dur bien évidemment, permettant une excellente précision de tir, dispensant d'écraser les switches comme un bourrin ; il ne faut pas porter des chaussures à semelles trop larges pour n'en contacter qu'un.
- l’activation des pédiswitches, comme souvent sur les boîtiers de pédales à pan non incliné, nécessite de lever la jambe entière, ce qui (s’agissant de l’activité purement guitaristique…), fatigue vite. Un petit bricolage peut s’avérer utile pour éviter les crampes au mollet et aussi améliorer la visibilité des leds et réglages de potars ; mon modèle de cale inclinée, à titre d’exemple, est visible en photos ici : https://flic.kr/s/aHsjXnEY6f , et une autre version pour un boîtier de Xotics RC Booster, un peu plus technique, là : https://flic.kr/s/aHsjPdJw2c .
- les manucontacteurs sont petits et compacts ; celui de gauche (contacteur ressort 3 positions à retour central) est un peu dur ; ils sont fixés sur la plaque de circuit électronique et non sur la tôle du boîtier, entorse bénigne et discrète à la qualité générale de conception de l’appareil, on ne va pas boîter, si je puis dire...
- le potar de niveau est génial : il est énorme, à forme d'empreintes de doigt, et son trait repère blanc courant du bas jusqu’en haut du bouton est bien lisible depuis 1,70 m au dessus ; dommage que le trait en bas du bouton ne serve à rien, puisqu’il n’y a pas de marques repères sur le boîtier…mais je pinaille, il n’y en a pas besoin.
- les prises de connexion sont rassemblées en haut du boîtier, ce qui est un excellent choix, évitant l’encombrement latéral par les fils souvent rencontré avec les jacks In et Out placés de part et d’autre des boîtiers d’effets.
- le boîtier est en aluminium moulé costaud, la peinture émaillée respire la qualité bagnole de luxe ; le bon goût du sobre gris métallisé ne se discute pas, d’ailleurs on s’en fout, c’est surtout la couleur sonore qui compte !


QUALITÉ SONORE

Conditions des essais

Essai 1 en mono : Solid body -- effets -- frontal ampli tout lampes, Ditto dans la boucle d’effets de l’ampli.
La logique est d'insérer Ditto dans la boucle d'effet de l'ampli guitare, en bout de chaîne, afin que le son de la boucle initialement enregistrée ne soit pas modifiée par les réglages ultérieurs des appareils en amont (guitare, effets, entrée Hi ou Lo de l’ampli, gain, Bright, tonalité du préampli) que l'on veut appliquer à son jeu en superposition ou aux overdubs enregistrés par Ditto.
Si on ne dispose pas de boucle d’effets, placer Ditto au plus près de l’entrée de l’ampli.

Essai 2 en mono : Hollow body -- Ditto -- Ampli électroacoustique

Essai 3 en stéréo : Solid body -- effets stéréo -- Ditto -- table de mixage -- ampli de studio Ditto restitue bien une boucle stéréo, c'est rassurant.

Le résultat

Que ce soit le true bypass ou la partie enregistrée, c'est toujours transparent, copie conforme du son initial, aucune coloration du spectre, pas d’ajout d’aigus ou de graves.
Aucune différence perceptible sur amplification studio stéréo (je rappelle que la boucle est aussi enregistrée sur le second canal que l’on aurait pu supposer être seulement un bypass).
Je n'ai donc aucune matière à développer cette partie, il n'y à rien à dire de plus que kif kif l’original.
J’ai même testé «le trou baille, passe !» à l’envers, en inversant les jacks in-out par erreur, il marche pareil dans les 2 sens !
C’est un régal de rajouter des riffs de cocotes graves ou aigûes en contrechants sur un anatole de bossa-nova par exemple ; il faut bien-sûr éviter de surcharger le mix, mais cet appareil peut très bien servir pour un enregistrement d’un morceau de musique complet.


AVIS GLOBAL

L’avantage de son excellence Ditto II par rapport à Ditto 1er, c’est l’arrêt de la boucle par un seul clic sur le second switch, et l’effacement de cette boucle par un appui long sur ce même switch, supprimant le petit passage audible de la boucle qui existait entre les 2 clics sur le seul switch du Ditto 1 (désagrément signalé par des utilisateurs du Ditto 1 en live).
La possibilité d’alimentation par piles est également un plus pour les réfractaires aux alims secteur, mais je n’ai pas testé la conso.

Les fonctionnalités "piste d'accompagnement" et chargement de fichiers externes peuvent être d'une certaine utilité (et non l'inverse) selon les besoins des utilisateurs, mais ça ne peut pas rivaliser avec les "backing tracks" (ou Aebersold en Jazz), joués sur platines CD, lecteurs mp3, ou guitar-trainers tels que le Tascam GTR1 (il dispose d’une fonction looping efficace), qui permettent de faire jouer instantanément un morceau choisi dans son stock personnel.
En effet, la manip de transfert de fichier avec un ordinateur branché n’est pas très rapide, et Ditto ne peut restituer qu’un seul morceau à la fois. Pour du simple play-back, on aura intérêt à exporter les meilleurs enregistrements du Ditto dans son ordinateur pour pouvoir les rejouer ensuite par d’autres appareils avec la versatilité nécessaire.

La fonction ½ speed peut servir pour produire des sons violoneux ou accélérés, mais moins utile qu'un taux de réduction paramétrable pour analyser et travailler un passage rapide.
La fonction reverse est d’un usage assez limité en ce qui me concerne, sinon pour faire rigoler les copains une fois ou deux ; une bête réverbe ou un métronome auraient peut être été plus utiles, toujours me concernant, mais c'est secondaire et tous les goûts sont dans la nature.

Les fonctionnalités accessoires peuvent intéresser certains musiciens, mais pour ma part, j’ai fait l'acquisition du Ditto essentiellement pour l’usage de base du looper avec guitare en mono. Je l’utilise ainsi avec bonheur en rock et jazz pour le travail solitaire ainsi qu’en groupe pour des phases de jeu ou analyser des passages dont la mise en place à plusieurs musiciens est difficile en répétition.

En résumé, je trouve cette machine intelligemment conçue, avec un excellent niveau de qualité matérielle et sonore. Que demande le peuple ?