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Dali EPICON 6
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  • Pucelle_DabidjanPucelle_Dabidjan

    On est toujours l'Epi-con de quelqu'un

    Dali EPICON 6Publié le 20/11/15 à 18:34
    En général, je n'aime pas la presse spécialisée. Tout y est toujours super, et j'ai vu des bides planétaires encensés par cette dernière, sans explication vraiment plausible. Alors, quand la presse allemande s'est déchaînée et a attribué récompense après récompense aux deux modèles Epicon (6&8) de Dali. J'ai d'abord jugé comme un con, et ne m'y suis pas intéressé d'avantages.

    Toutefois...

    ...après 2, 3 ans, je ne croise que rarement cette enceinte en vente d'occasion sur le net. Ce qui est normalement le cas des mauvais produits que la presse catapulte. On a d'abord un hype autour de ces derniers, avant que le soufflé ne retombe et que les acheteurs s'empressent de les revendre. Hors …
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    En général, je n'aime pas la presse spécialisée. Tout y est toujours super, et j'ai vu des bides planétaires encensés par cette dernière, sans explication vraiment plausible. Alors, quand la presse allemande s'est déchaînée et a attribué récompense après récompense aux deux modèles Epicon (6&8) de Dali. J'ai d'abord jugé comme un con, et ne m'y suis pas intéressé d'avantages.

    Toutefois...

    ...après 2, 3 ans, je ne croise que rarement cette enceinte en vente d'occasion sur le net. Ce qui est normalement le cas des mauvais produits que la presse catapulte. On a d'abord un hype autour de ces derniers, avant que le soufflé ne retombe et que les acheteurs s'empressent de les revendre. Hors ici, j'ai remarqué que les critiques que je pouvais lire des utilisateurs étaient, là aussi, très flatteuses et que tous les utilisateurs semblent satisfaits. Caramba !

    C'est donc avec ma collection de cd classique, toujours aussi peu étoffée, bien que certains compositeurs classiques y aient quand-même trouvé leur place (après 30 ans de désamour principalement engendré par une surdose paternelle administrée lors de mes jeunes années), que je me rend auprès d'un revendeur de la marque.

    L'auditorium était, ma fois très bien construit, d'une taille assez standard de 28m carrés ; il était flanqué de 6 panneaux accoustiques pour lutter contre les petits problèmes du médium-aigu, et de 2 bass traps d'angles ainsi que deux basstraps sur-mesure à plaque sur le fond de la pièce. De la dispersion était présente sur la majeur partie du plafond. Au niveau de l'électronique, je pouvais compter sur l'excellent Rega Elicit-R en amplification, et une platine Rega Saturn-R. Au niveau des câbles, on était devant des trucs assez étonnants, je crois bien avoir vu 3000 euros/m sur l'étiquette de prix, mais je ne me souviens pas du nom.

    L'enceinte en question jouit d'une finition très soignée. Les laquages sont beaux, les bois aussi et ils sont biens travaillés. Je note que l'enceinte possède beaucoup d'arrondis. On trouvera à l'arrière, des borniers de bonne qualité et on peut utiliser une solution en double câblage si on le souhaite. En revanche, le bas blesse au niveau des des finitions disponibles. Noir laqué, blanc laqué, noisetier et trucmachin exotique brun clair. De nouveau, peu de finitions bois classiques, on notera que Dali a même fait l'impasse sur le merisier et le chêne, pourtant très populaires en ce moment. Pas cool.

    Sachez aussi, avant de commencer, que chaque avis est toujours subjectif, et que les pièces d'écoutes dans lesquels nous faisons évoluer nos enceintes ont autant d'importance que la qualité de ces dernières. De ce fait, vous pouvez poser des Gamut dans une cave à vin, et avoir un son plus pourri qu'une dali blue à 1000 balles posées dans une pièce correcte avec un peu de traitement. De même, la subjectivité du testeur ne peut jamais être écartée. Pour ma part, j'aime les écoutes qui ont un "petit quelque-chose de studio", dans le sens où j'affectionne une écoute juste, et le plus vivant possible. Si ces deux points sont présents et que les musiques enregistrées sont bonnes, je passerai un bon moment. Mais d'autres peuvent apprécier des chaînes hifi avec un son moins précis, ou des enceintes qui réchaufferont artificiellement le son par un comportement plus cottonneux dans le grave, ect... tous les goûts sont dans la nature. Mais vous voilà fixés sur mes goûts, on va pouvoir commencer.



    --------- ECOUTE ----------


    Mumpford & Sons, "Sigh no more", sur l'album du même nom

    Je choisis souvent cet album comme album de commencement de mes essais. De un parce-qu'il est bien enregistré, et ensuite car il est simple dans sa construction technique. On peut facilement cerner comment l'ingénieur à travaillé, et chaque instrument, très bien enregistré, va entrer de manière progressive et à sa place. Ajoutons à ça quelques fréquences biens critiques, histoires de directement mettre l'enceinte avec du matériel exigeant.

    Je remarque immédiatement une très bonne séparation des artistes, qui sont à des places géographiques différentes sur une scène possédant un gauche droite assez large et une profondeur tout à fait honnête bien que n'atteignant pas mes écoutes de référence. Toutefois... est-ce qu'on aurait pu avoir mieux sur ce point dans une autre pièce ? Bien malin sera celui qui pourra me le dire. Toutefois, je n'ai pas jugé que ce point handicapait la restitution. Comme nous le verrons plus tard, il y a assez de profondeur de restitution pour nous envoyer des surprises inattendues.

    Je m'intéresse très rapidement au son de la contrebasse sur ce morceau, qui va très bas et dont on peut entendre certaines subtilités uniquement si l'enceinte tient la route. Je remarque que les craquements dans l'extrême grave ne sont pas retransmis, ce qui semble me montrer que l'extrême grave doit couper autour des 40 hz. Mais je remarque les subtilités du toucher du contrebassiste, qui sont souvent passées sous silence ou simplifiées selon les enceintes/électroniques. Ici, pas de compromis, ça sonne tout de suite comme ça a été posé dessus. Donc un très bon médium et aigu.

    Peu à peu, les autres instruments se sont rajoutés, et j'ai été déboussolé. Car j'ai entendu deux caractères distincts dans la même enceinte. Précision et musicalité. Ça ressemble à un grand écart de VanDamne, mais c'est très sérieux. D'un côté, aucun détail n'était passé à la trappe, en revanche, ils avaient un coulé, une structure, tout à fait particulière que je peux aussi considérer comme réaliste, mais légèrement sucrées et adoucies, le tout sans perte de dynamique...

    JE SAIS ! Tout çà veut presque dire son contraire et on dirait un test de Whathifi. Mais, sérieusement, on a des oppositions qui sont ici présentes. Je sais que certains aigus pourraient être juste un poil plus agressifs, mais ce poil est tellement peu audible, que je ne sais pas si ma mémoire auditive est troublée. Il me semble, je dis bien "IL ME SEMBLE" que les aigus sont un peu plus doux, mais ils ne sont pas amputés de leur verve ou de leur capacité à monter. La rythmique est juste et puissante, sans adoucissement

    Quand la musique a commencé à s'emballer, j'ai pu constater que les instruments restaient parfaitement stables sur leurs plans respectifs. Comme le dirait un de mes amis "tous les pupitres sont biens détourés", et on peut laisser vagabonder l'oreille sur l'un ou l'autre. Le son d'ensemble est lui-aussi cohérent et on n'a pas une succession de solistes rejetés dans leurs coins, mais on a bien un ensemble qui sonne dans toute sa puissance. Je remarque que TOUTES les finesses, même les plus subtiles, passent. J'ai d'ailleurs noté dans mon carnet de note : "Staccatto des cordes semble moins agressif ou pincé, mais malgré tout on l'accepte comme excellent" ; ainsi que "splendides voix". Oui, car la voix est là, évidente, avec tout son travail et son grain, parfaitement restituée. Une sacrée claque dès l'entrée.
    Je vous avoue avoir versé une larme sur ce morceau. C'était admirable et je n'ai rien à rajouter.

    Led Zeppelin, "Immigrant song", How the west was won
    Un album live qui pourrait être le prototype même de ce qu'est un album live. Des bruits, des fautes, des ambiances, et de super interprètes. Le tout avec un enregistrement soigné.
    D'entrée, la batterie est impressionnante. Non, elle n'est pas sur-gonflée ou sur-accentuée, mais elle est là ; comme ce n'est possible de faire qu'avec des enceintes très fidèles. Les jeux gauche/droite du batteur sont restitués avec une superbe précision. Toujours cette petite gentillesse en plus sur la pointe de cymbales, et malgré-tout, je les trouve fidèles et biens retranscrites.
    Vous vous souvenez de ma critique de la contrebasse de tout à l'heure. Ici, le bassiste est très bien détaillé et restitué. Il n'est pas noyé sous le reste ou grandement simplifié. Donc la descente en grave doit quand-même être conséquente, mais on ne part pas dans les extrêmes. On entend les subtiles erreurs de Page, sans que l'enceinte grossisse ces dernières, on sait juste qu'elles sont là.

    Je profite de ce moment pour vous informer que les enceintes ont totalement disparu de la pièce d'écoute. On est dans une impression d'espace de très haut niveau.

    Je déballe les morceaux classiques,
    Arrangement pour piano, "Pavane pour une compagne défunte", de Maurice Ravel
    Rien à redire. Les qualités signalées plus haut sont aussi présentes ici. Le piano est grandiose, puissant, subtil. C'est un piano qui est posé quelque-part devant moi. Le froufrou du costume de l'interprète est parfois audible. La chair de poule s'installe définitivement.

    Sonate pour violon No. 9, "Der Kreuzer, premier mouvement", Ludwig Van Beethoven
    Le piano est toujours là, mais un violon est venu s'y ajouter. Les subtilités sont, de nouveau, parfaitement rendues. Le travail du violoniste est, là-aussi, parfaitement redonné, et on a sa puissance, sa hardiesse, qui vient se mêler au morceau. Sensuel et puissant, basculant d'émotion en émotion, l'écoute est saisissante. Sans faille devrais-je dire.

    Nirvana, "Smells like Teen spirit", Album Nevermind

    On ne le présente plus. Mais cet album à deux trois défauts d'enregistrement. Et je souhaite voir ce que cette enceinte va en faire.
    Je constate sur ce morceau que ce qui est mal enregistré est aussi mal restitué. Les pains et autres fautes d'exécutions de Kurt Cobain sont là. On a le travail de compresseur qui est audible, le charley pourri de Dave Grohl s'exprime toujours en contre fond avec tous ses défauts. Pourtant, l'entrain de l'ensemble fait oublier tous ces détails. Et, de nouveau, comme plus haut, on a l'impression que l'enceinte te montre ce détail, mais sans insister dessus, il s'envole aussi vite qu'il est arrivé. Elle le fait avec le plus grand brio que j'ai jamais pu constater pour une enceinte hifi. On n'est pas agressé par les fautes et problèmes et la musique peut prendre sa place. C'est MA définition d'une enceinte hifi musicale et fidèle.

    Buena vista social club
    Ici, je voulais un peu tester ce que peut donner cette enceinte sur de la musique du monde avec beaucoup de protagonistes.
    Est-ce que ça étonnera encore quelqu'un si je vous dit que cette enceinte était, là-aussi, dans son élément. Restituant tout le côté "analogique" des instruments, présentant l'ensemble sans oublier de dépeindre les individus. C'est, ici aussi, grandiose.

    Boards of Canada, Album Geogaddi
    Comme toujours chez Boards of Canada. Le groupe a semé sur son album des détails très perchés, presque impossibles à entendre sans matériel de pointe. Je découvre ici beaucoup de finesse dans la restitution de ces derniers, ainsi que des sacrés coups de tonnerre sur les percussions électroniques. C'est de l'IDM, et de la bonne, et l'enceinte me le redonne.

    Avant de clôturer ce test
    J'ai oublié de mentionner une chose importante. En effet, pendant presque tout ce compte-rendu, j'ai noté que je m'attardais sur mes cd's préférés bien plus longtemps que sur mes tests ordinaires. En lieu et place de suivre ma feuille de route, je me surprenais à rester sur tel ou tel album un peu plus longtemps. Un effet secondaire bien connu de moi quand je trouve une enceinte au rendu sonore de bonne qualité.



    -------Constat---------

    La Dali Epicon est une enceinte de pointe qui surclasse effectivement une grosse part du marché. Elle parvient à réunir, comme aucune autre enceinte, la musicalité et le soucis du détail dans un même produit. La musique est une passion et il est toujours possible de faire mieux dans une restitution, et je ne conteste pas qu'une grosse ATC ou Gamut puisse faire jouer son cubage en sa faveur et encore aller plus loin sur certaines choses infimes ; mais la facture s'alourdira alors en conséquence.

    Ajoutons à cela que la Epicon 6 est une enceinte "chair de poule", capable de répondre présent sur tous les genres de musiques. Ca commence à faire beaucoup.

    Le prix est assez lourd. Comptez dans les 8'000 euros pour une paire neuve. C'est élevé et il faudra vouloir payer une telle somme, mais la demoiselle les vaut. Son son s'inscrit complètement dans la catégorie "super enceinte" et les finitions sont en raccord avec le tarif. Elle a des concurrentes, mais est une enceinte assez unique pour être intéressante en soi.
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