Linn Sondek
Publié le 08/06/13 à 12:03
Fabriqué aux USA, dans le Custom Shop de Bozeman, Montana.
Entièrement massive :
-Table épicéa de Sitka
-Dos et éclisse palissandre indien
-Manche acajou avec touche ébène
-Chevalet ébène
-Sillet en os
Cette beauté est équipée du haut de gamme des pré-amplis Fishman, l'Ellipse Aura.
La finition est hallucinante de perfection. Outre la qualité des bois utilisés, le magnifique épicéa de la table qui montre ses veines régulières et serrées, le travail de bending ne souffre aucune critique. Les incrustations de touche sont les plus belles que j'ai pu voir. La rosace bénéficie d'une magnifique décoration. Les différentes nacres brillent de mille feux à la lumière du soleil ou artificielle. Les frettes bénéficient d'une pose et d'un polissage là aussi parfaits.
Mon exemplaire bénéficie d'un superbe Sunburst.
UTILISATION
Le manche est un rêve. Je pensais avoir toucher au sublime avec celui de mon Ovation Custom Legend mais je me ravise : cette Songwriter possède le manche le plus confortable et facile de jeu que j'ai eu l'occasion de tenir en main. Le passage du pouce par dessus se fait on ne peut plus aisément et les doigts glissent sur la touche sans la moindre résistance. Guitare poids plume, elle bénéficie d'une excellente ergonomie. La caisse plutôt profonde n'occasionne aucune gêne en jeu assis. L'équilibre est simplement parfait. On fait corps avec la guitare. Sans pan coupé, l'accès aux aigus pose problème à partir de la 15 ième case mais cela ne me gêne en rien : je ne vais jamais plus loin sur une acoustique et j'ai préféré prendre ce modèle caisse entière, disposant déjà d'acoustique avec pan coupé.
SONORITÉS
Alors, les sonorités? Et bien dire que j'en suis satisfait est peu dire! Elle sonne fantastiquement. En acoustique, elle offre un volume conséquent et on la sent vibrer de toute sa table et de tout son dos lorsque l'on joue assis. Une sensation que j'avais pour ma part oubliée de longue date, ne jouant que sur Ovation. Ce rapport physique avec le dos de l'instrument comporte une magie indéfinissable mais que comprendront de nombreux guitaristes. La profondeur sonore ne le cède en rien à la projection : même si la guitare est neuve, la qualité des bois, les techniques propres à Gibson du barrage, tout cela fait qu'on obtient une sonorité pleine, majestueuse et un équilibre parfait des fréquences.
Un fois branché, voici venu le temps de se pencher sur le pré-ampli. L'ellipse Aura présente une particularité : il propose 4 "images" (ou pre-sets, si vous préférez) qui correspondent à un son donné de la guitare enregistrée avec des micros différents : Neumann M147, Neumann U87, Shure SM57 et Schoeps CMC64G. Un logiciel, téléchargeable sur le site Fishman, permet d'obtenir d'autres images et de les insérer dans les 4 mémoires du pré-amp par l'intermédiaire de la prise USB que ce dernier comporte. Ce qui est parfait avec ces images, c'est que le caractère sonore de la Songwriter reste intact tout en apportant une coloration différentes propres à chacune des images. Il est possible de mixer le son d'une image avec le son purement électro de la guitare, ce qui donne un nombre de combinaisons et de subtilités presqu'infini. En effet, le mixage se fait par l'intermédiaire d'un curseur se déplassant sur le plan horizontal, avec une course assez longue, ce qui autorise une multitude de positions. Ces 4 presets me conviennent et je les trouve vraiment réussis : à aucun moment on ne perd en naturel et jamais cela sonne digital. En position "normal" -curseur tout à gauche- seul le micro capte et on peut dire que l'on obtient, ni plus ni moins, l'amplification du son acoustique avec un respect digne d'éloges. Deux pre-shapes sont disponibles, appelés Natural I et Natural II : ils interviennent sur les fréquences basses afin de "lisser" le son. Au rendez-vous également : un switch phase, un anti feedback et, bien entendu, un volume.
La position du pré-ampli varie de ce celle à laquelle nous sommes habitués. Il ne se situe pas sur l'éclisse supérieure mais à l'entrée immédiate et supérieure de la rosace. On peut ainsi intervenir avec plus de rapidité sur un réglage car tout tombe sous le bout du doigt. Il faut bien sûr repérer correctement les différents curseurs et switch; mais une fois habitué, il devient un jeu d'enfant que e procéder à des ajustements ou des changements dans la banque des 4 images. L'ergonomie est plus que bien pensée.
La Songwriter Deluxe Custom sonne admirablement dans toutes les conditions. En acoustique, il s'agit d'un pur bonheur : sonorité ample, équilibrée, parfaitement définie, chaque note résonne avec intelligibilité. Dans un contexte amplifié, elle dispose de cinq sonorités de base (le son normal du micro et celui des 4 images) auxquelles viennent s'ajouter les nuances apportées par les différents réglages disponibles. Le pré-ampli Fishman Ellipse Aura est vraiment bluffant.
ALors, oui, il y a bien un son Gibson en acoustique comme il y a un son Gibson en élecrique, un son Les Paul plus particulièrement. Les grandes marques ont, pour la plupart, ce privilège d'offrir une identité sonore à la fois forte et unique. Gibson donne un son typé mais pourtant polyvalent : en cela on peut dire qu'il existe une magie Gibson. La Songwriter (et je dirai n'importe quel modèle de Songwriter) se caractérise par un grain particulier, fort en caractère et que je trouve sublime. Quelle expressivité! Quelle palette de nuances sous les doigts! Quelle réponse et quel équilibre! Il s'agit là de la guitare de tous les superlatifs. Et Gibson fait encore plus fort car la marque propose de magnifiques instruments, à l'esthétique réussi et superbe, là où d'autres se contentent, dans la même gamme de prix, de n'ofrir que des guitares à l'aspect des plus basiques. C'est certain : une Martin, cela sonne mais on a l'impression de tenir en main une guitare qui esthétiquement ne se différencie en rien d'un bas de gamme. Et dans cette gamme de prix, on est en droit d'exiger de l'exceptionnel à TOUS niveaux.
Tout devient possible avec cette guitare grâce à une jouabilité superlative, une sonorité acoustique d'une beauté sidérante et une versatilité totale en électro.
AVIS GLOBAL
Cela faisait quelque temps que j'envisageais l'achat d'une électro-acoustique haut de gamme. J'ai fait une multitude de magasins et essayé de nombreux modèles. Mais en restant toujours dans une US. Dans la gamme de prix de cette Gibson, les rivales sont toutes trouvées : Guild, Martin et Taylor. Ces marques sont excellentes mais il faut bien faire un choix! Les Martin ne m'ont pas enthousiasmé : leur aspect rustique et esthétiquement pauvre (on ne les remarquerait pas au milieu de guitares chinoises à 100€) n'est pas à la hauteur d'un instrument de ce prix; et sur trois modèles joués, l'action beaucoup trop haute ne facilitait pas, c'est le moins que l'on puisse dire, l'essai. La Guild D55 est excellente en acoustique et, cerise sur le gâteau, très belle mais son manche ne m'a pas convaincu pas plus que son électronique. En ce qui concerne Taylor, je n'ai pu tester des modèles dans la même gamme de prix, difficile donc d'être objectif (si tant est qu'on puisse l'être en matière sonore); néanmoins, je ferai le même constat que pour les Martin, voici des guitares de très bonnes qualités acoustiques mais que rien ne vient démarquer d'un point de vue esthétique, de modèle d'entrée de gamme. Et puis vint la Gibson Songwriter! La charme opéra immédiatement et pourtant je n'essayai que les modèles Studio et Deluxe (tout court). Je pris donc le risque (pas énorme, il faut quand même l'avouer) de commander la Custon et je ne suis pas déçu.
Pour terminer, je dirais qu'il s'agit là de la plus belle guitare de ma petite collection et de tout ce que j'ai possédé et vu. Je suis complètement fou de ce modèle exceptionnel sous tous les plans.
Entièrement massive :
-Table épicéa de Sitka
-Dos et éclisse palissandre indien
-Manche acajou avec touche ébène
-Chevalet ébène
-Sillet en os
Cette beauté est équipée du haut de gamme des pré-amplis Fishman, l'Ellipse Aura.
La finition est hallucinante de perfection. Outre la qualité des bois utilisés, le magnifique épicéa de la table qui montre ses veines régulières et serrées, le travail de bending ne souffre aucune critique. Les incrustations de touche sont les plus belles que j'ai pu voir. La rosace bénéficie d'une magnifique décoration. Les différentes nacres brillent de mille feux à la lumière du soleil ou artificielle. Les frettes bénéficient d'une pose et d'un polissage là aussi parfaits.
Mon exemplaire bénéficie d'un superbe Sunburst.
UTILISATION
Le manche est un rêve. Je pensais avoir toucher au sublime avec celui de mon Ovation Custom Legend mais je me ravise : cette Songwriter possède le manche le plus confortable et facile de jeu que j'ai eu l'occasion de tenir en main. Le passage du pouce par dessus se fait on ne peut plus aisément et les doigts glissent sur la touche sans la moindre résistance. Guitare poids plume, elle bénéficie d'une excellente ergonomie. La caisse plutôt profonde n'occasionne aucune gêne en jeu assis. L'équilibre est simplement parfait. On fait corps avec la guitare. Sans pan coupé, l'accès aux aigus pose problème à partir de la 15 ième case mais cela ne me gêne en rien : je ne vais jamais plus loin sur une acoustique et j'ai préféré prendre ce modèle caisse entière, disposant déjà d'acoustique avec pan coupé.
SONORITÉS
Alors, les sonorités? Et bien dire que j'en suis satisfait est peu dire! Elle sonne fantastiquement. En acoustique, elle offre un volume conséquent et on la sent vibrer de toute sa table et de tout son dos lorsque l'on joue assis. Une sensation que j'avais pour ma part oubliée de longue date, ne jouant que sur Ovation. Ce rapport physique avec le dos de l'instrument comporte une magie indéfinissable mais que comprendront de nombreux guitaristes. La profondeur sonore ne le cède en rien à la projection : même si la guitare est neuve, la qualité des bois, les techniques propres à Gibson du barrage, tout cela fait qu'on obtient une sonorité pleine, majestueuse et un équilibre parfait des fréquences.
Un fois branché, voici venu le temps de se pencher sur le pré-ampli. L'ellipse Aura présente une particularité : il propose 4 "images" (ou pre-sets, si vous préférez) qui correspondent à un son donné de la guitare enregistrée avec des micros différents : Neumann M147, Neumann U87, Shure SM57 et Schoeps CMC64G. Un logiciel, téléchargeable sur le site Fishman, permet d'obtenir d'autres images et de les insérer dans les 4 mémoires du pré-amp par l'intermédiaire de la prise USB que ce dernier comporte. Ce qui est parfait avec ces images, c'est que le caractère sonore de la Songwriter reste intact tout en apportant une coloration différentes propres à chacune des images. Il est possible de mixer le son d'une image avec le son purement électro de la guitare, ce qui donne un nombre de combinaisons et de subtilités presqu'infini. En effet, le mixage se fait par l'intermédiaire d'un curseur se déplassant sur le plan horizontal, avec une course assez longue, ce qui autorise une multitude de positions. Ces 4 presets me conviennent et je les trouve vraiment réussis : à aucun moment on ne perd en naturel et jamais cela sonne digital. En position "normal" -curseur tout à gauche- seul le micro capte et on peut dire que l'on obtient, ni plus ni moins, l'amplification du son acoustique avec un respect digne d'éloges. Deux pre-shapes sont disponibles, appelés Natural I et Natural II : ils interviennent sur les fréquences basses afin de "lisser" le son. Au rendez-vous également : un switch phase, un anti feedback et, bien entendu, un volume.
La position du pré-ampli varie de ce celle à laquelle nous sommes habitués. Il ne se situe pas sur l'éclisse supérieure mais à l'entrée immédiate et supérieure de la rosace. On peut ainsi intervenir avec plus de rapidité sur un réglage car tout tombe sous le bout du doigt. Il faut bien sûr repérer correctement les différents curseurs et switch; mais une fois habitué, il devient un jeu d'enfant que e procéder à des ajustements ou des changements dans la banque des 4 images. L'ergonomie est plus que bien pensée.
La Songwriter Deluxe Custom sonne admirablement dans toutes les conditions. En acoustique, il s'agit d'un pur bonheur : sonorité ample, équilibrée, parfaitement définie, chaque note résonne avec intelligibilité. Dans un contexte amplifié, elle dispose de cinq sonorités de base (le son normal du micro et celui des 4 images) auxquelles viennent s'ajouter les nuances apportées par les différents réglages disponibles. Le pré-ampli Fishman Ellipse Aura est vraiment bluffant.
ALors, oui, il y a bien un son Gibson en acoustique comme il y a un son Gibson en élecrique, un son Les Paul plus particulièrement. Les grandes marques ont, pour la plupart, ce privilège d'offrir une identité sonore à la fois forte et unique. Gibson donne un son typé mais pourtant polyvalent : en cela on peut dire qu'il existe une magie Gibson. La Songwriter (et je dirai n'importe quel modèle de Songwriter) se caractérise par un grain particulier, fort en caractère et que je trouve sublime. Quelle expressivité! Quelle palette de nuances sous les doigts! Quelle réponse et quel équilibre! Il s'agit là de la guitare de tous les superlatifs. Et Gibson fait encore plus fort car la marque propose de magnifiques instruments, à l'esthétique réussi et superbe, là où d'autres se contentent, dans la même gamme de prix, de n'ofrir que des guitares à l'aspect des plus basiques. C'est certain : une Martin, cela sonne mais on a l'impression de tenir en main une guitare qui esthétiquement ne se différencie en rien d'un bas de gamme. Et dans cette gamme de prix, on est en droit d'exiger de l'exceptionnel à TOUS niveaux.
Tout devient possible avec cette guitare grâce à une jouabilité superlative, une sonorité acoustique d'une beauté sidérante et une versatilité totale en électro.
AVIS GLOBAL
Cela faisait quelque temps que j'envisageais l'achat d'une électro-acoustique haut de gamme. J'ai fait une multitude de magasins et essayé de nombreux modèles. Mais en restant toujours dans une US. Dans la gamme de prix de cette Gibson, les rivales sont toutes trouvées : Guild, Martin et Taylor. Ces marques sont excellentes mais il faut bien faire un choix! Les Martin ne m'ont pas enthousiasmé : leur aspect rustique et esthétiquement pauvre (on ne les remarquerait pas au milieu de guitares chinoises à 100€) n'est pas à la hauteur d'un instrument de ce prix; et sur trois modèles joués, l'action beaucoup trop haute ne facilitait pas, c'est le moins que l'on puisse dire, l'essai. La Guild D55 est excellente en acoustique et, cerise sur le gâteau, très belle mais son manche ne m'a pas convaincu pas plus que son électronique. En ce qui concerne Taylor, je n'ai pu tester des modèles dans la même gamme de prix, difficile donc d'être objectif (si tant est qu'on puisse l'être en matière sonore); néanmoins, je ferai le même constat que pour les Martin, voici des guitares de très bonnes qualités acoustiques mais que rien ne vient démarquer d'un point de vue esthétique, de modèle d'entrée de gamme. Et puis vint la Gibson Songwriter! La charme opéra immédiatement et pourtant je n'essayai que les modèles Studio et Deluxe (tout court). Je pris donc le risque (pas énorme, il faut quand même l'avouer) de commander la Custon et je ne suis pas déçu.
Pour terminer, je dirais qu'il s'agit là de la plus belle guitare de ma petite collection et de tout ce que j'ai possédé et vu. Je suis complètement fou de ce modèle exceptionnel sous tous les plans.