Martin & Co HD28 reimagined

Je n’ai jamais entendu PERSONNE dire un jour qu’il a été déçu par une HD28.
Quand je suis allé l’essayer dans le magasin, j’espérais le meilleur bien sûr.
J’ai été carrément époustouflé par le côté « parfait » de mon expérience.
Tous les superlatifs que j’ai pu lire sur ce modèle sont bien vrais.


CE QUE J’AIME :

- La perfection des aigus : c’est perlé, brillant, mais « plein ». Absolument pas bright comme le sont par exemple les aigus de ma LL16D.

- La profondeur du grave + le côté enveloppant mais net. Ça sonne GROS quoi
Un caractère thumpy également.

- Capo en case 2 : le côté thumpy « à fleur de peau » ressort particulièrement.
J’entends vraiment la pureté et le côté boisé du son renvoyé par la table.

- La richesse du son : c’est bourré d’harmoniques de l’extrême grave au haut du spectre. Un Grand Piano.
Juste pour voir, j’ai essayé d’autres guitares dans le magasin , dont une autre bestiole à 5000 Eur : ça sonnait plat à côté de cette HD28 reimagined.

- Ça vibre de partout, ça résonne et ça gronde. Ça va très certainement se développer encore à mesure que la guitare va s’ouvrir.

- LE SON stéréotypé Martin palissandre qui sort tout de suite en flatpicking :
Neil Young, Norman Blake, Tony Rice, Éric Clapton…

Voilà, ça calme. Une sensation de haut de gamme.
J’ai d’autres belles guitares que j’adore, dont une J45 moderne que je trouve exceptionnelle. Mais quand je joue cette HD28 Reimagined je comprends pourquoi la D28 avec des barrages allégés porte l’étendard de la dreadnought de rêve.


Deux choses qui m’ont agréablement surpris :

… malgré  le palissandre sur le dos et les éclisses.
Oui, parce que j’avais toujours été acajou jusqu’à maintenant.

- Avant ma Yamaha LL16D, derrière la guitare, j’ai tjs trouvé que le palissandre a tendance à assombrir, voir fermer un peu le son. Sur ma HD28, cette sensation est complètement absente. Le son a une telle ouverture qu’hormis la profondeur du grave, le timbre et les harmoniques, j’ai l’impression de ne pas jouer sur une guitare en palissandre.

- À force de pratiquer, mes goûts ont évolué. Ajd je recherche moins le côté : gros grave, grosse projection.
J’aime toujours ça , mais pour moi une bonne guitare laisse respirer les médiums pour faire entendre le formant du son , celui des notes jouées. C’est ce qui donne le réel caractère d’une guitare, ce qui tranche/qui reste dans un mix. Par exemple, j’adore ma J45 pour son « cut » et son timbre.
Connaissant sa réputation un peu boomy , je craignais que le son de cette HD28 ne soit trop porté sur les graves au point de déséquilibrer le son. Pas du tout, le son est riche, opulent, mais l’articulation et la clarté sont excellents. Et çà garde « des dents » avec le bon médiator.


Quelques caractéristiques techniques :
- Mécaniques ouvertes Grover précises et stables ; ratio 1:18.
- Profil de manche appelée « Modified Low Oval ». Bonne prise en main, profil d’épaisseur moyenne.
- Repère de touche Abalone Diamond, binding herringbone.
- Touche en ébène « marbré ».
- barrages allégés et « forward shifted ».
- Table en épicéa sitka avec aged toner, palissandre Indien sur le dos et les éclisses.
- Sillets en os, chevilles en plastique (!)
- Cordes Martin tirant médium.
- Réglages / action au top sur la mienne (travail de l’usine ou du magasin ???)


BILAN :

Depuis le COVID, le matos Américain a dû prendre un bon 30%. C’est cher.
Mais trouvez le bon numéro de série (= une guitare acoustique ça s’essaye avant l’achat !) et c’est une expérience unique
Mon acoustique préférée à ce jour avec ma J45.