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Simon & Patrick 6 CW CEDAR
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Simon & Patrick 6 CW CEDAR
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Sonny Boy Havidson Sonny Boy Havidson
Publié le 20/05/06 à 00:04
- Date de fabrication : 1998 (premiers chiffres du numéro de série au verso de la tête)
- Origine : Canada, état du Québec, village de La Patrie
- 22 frettes, pan coupé, mécaniques à bain d'huile, sillets de tête et de chevalet en tusc (os artificiel)
- Bois : table en cèdre massif, caisse en merisier 3 plis, manche en acajou, touche et chevalet en noyer
- finition : satinée
- Filets de caisse : marron mat

Remarques :
- Le vernis satiné est très fin et protège peu la table. Celle-ci étant en cèdre - un bois très tendre contrairement à l'épicéa -, elle prend facilement des coups tend à se creuser à l'usure au niveau de la rosace. La plaque de protection - marron mat à l'époque de ma guitare et façon écaille maintenant - est donc très justifiée (un conseil : n'essayez surtout pas de la décoller pour en changer : les fibres de bois viennent avec).
- Les "taquounes" qui servent à retenir les cordes au niveau du chevalet (j'ai un trou de mémoire pour le nom exact) sont faites d'un très mauvais plastique.

UTILISATION

- Le manche : Les habitués des guitares électriques et des Ovations devront s'habituer : c'est un profil à l'ancienne et donc un peu conséquent mais pas inconfortable pour autant (de toutes façons, la guitare acoustique a son propre langage et ses techniques et il ne faut pas jouer comme sur une électrique sous peine d'être ridicule). La touche est suffisament large pour que les finger-pickers se sentent à l'aise. Toutes les techniques passent sans problèmes. L'action est un peu haute - comme sur toutes les guitares québéquoises - mais cela s'ajuste facilement par un luthier. A ceci s'ajoute la finition satinée qui en fait un manche qui ne freine pas la main dans ses déplacements (note : essuyez-le après usage pour éviter un contact gras au bout de plusieurs années).
- Intonation : Le sillet du chevalet est compensé et la justesse des notes est très bonne.
- Accès aux aigus : Le pan coupé est très efficace de ce point de vue.

SONORITÉS

Tout d'abord un rappel : une guitare neuve ne sonne pas. Il lui faut du temps pour que le son murrisse. Ceci étant dit, on peut deviner de quelle manière elle va vieillir. Celle-ci avais déjà un beau son quand je l'ai achetée.

- Polyvalence : Du finger-picking - raison de mon achat - au slide, tout passe. Que vous jouiez doucement ou fort, l'instrument suit. Un jeu puissant passe, un jeu subtil en nuance aussi.
- Type : Elle est médium et très boisée. Si l'on compare avec une Martin série 18, on constate une certaine ressemblance malgrès le caractère typé table en cèdre de la Simon et Patrick qui est également disponible avec une table en épicéa. Les notes sont chaudes, précises et peuvent se rendre brillantes suivant l'attaque, rien à voir avec les Takamines EN10 et leur son éparse et plat. Le son est puissant et équilibré même si l'on peut parfois regrêter que les aigus soient un peu mats. Je note également un légère compression (selon les cordes utilisées) quand on joue "forte", ce qui est très musical et très exploitable.

Remarques :
- Cette guitare a été conçue pour donner le meilleur son possible pour son prix. Le choix des essences, du vernis fin et satiné et du matériau des sillets vont en ce sens. J'ai acheté cette guitare neuve en décembre 2000 - soit il y a six ans - et sa construction irréprochage a permis à la sonorité de murrir et de s'améliorer.
- Cordes à utiliser : Evitez si possible les cordes Martin qui ferrailleront. Préferez-leur des cordes phosphore type D'Addario, Thomastic-Infeld ou Adamas (mon choix) surtout si vous jouez en électro (les cordes bronze normales passent mal avec le son d'un piezo) ou aussi les D'Addario de base.
- Vous aurez une sonorité différente suivant l'essence de la table. Le cèdre donne un son très chaud et moelleux et l'épicéa quelquechose de plus cristalin (ce bois murri moins vite). Je choisirais aujourd'hui une table en épicéa par goût personnel.
- L'ayant achetée pûrement acoustique, je l'ai longtemps utilisée avec divers micros magnétiques Shadow (les modèles à double bobinage sont à oublier) puis un piezo passif de la même marque (vite démonté car j'y perdais du son) pour enfin faire monter un piezo Fishman avec préampli Powerjack (donc sans égalisation). Cette dernière solution me donne pleine satisfaction : son aussi fidèle que peu l'être un bon piezo, peu d'égalisation sur l'ampli (Torque électro quasi inconnu mais très bon) et pas d'horrible égalisateur sur l'éclisse comme chez Cacamine. Une règle à respecter : toujours employer des cordes phosphore-bronze !

AVIS GLOBAL

- Temps d'utilisation : 6 ans.
- Ce que je préfère : L'adéquation entre l'esthétique et la sonorité toutes deux naturelles, la polyvalence et le volume sonore.
- J'ai essayé des guitares pendant 6 mois avant d'être conquis immédiatement par cette guitare : Takamine (EN10 comprise que j'ai vite reposée), Yamaha, Epiphone... Seules les autres marques québéquoises (elles appartiennent toutes au groupe Godin) pouvaient rivaliser : Seagull, Norman et Art & Lutherie (moins bon niveau pour cette dernière, mais aussi plus bas prix). Il faut dépenser beaucoup plus pour avoir une véritable concurrence. Je suis désormais un partisant farouche des guitares du groupe Godin (Simon et Patrick sont les deux fils de Robert Godin qui avait fait son apprentissage chez Norman : tout se rejoint !).
- Rapport qualité/prix : incomparable à l'époque. Les Guild made in Asia et les guitares Valley and Blues peuvent aujourd'hui leur faire l'ombre.