Sujet Fermeture du Glazart à Paris
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Stage-Engine
Voilà un mail que je viens de recevoir....
Citation : L’équipe de Glaz’art est au regret de vous annoncer qu’après
12 années d’existence, elle est contrainte de stopper son activité
de programmation artistique (concerts - expos – art vidéo)
dans ses locaux au 1er janvier 2005.
Alors même que l’activité artistique du lieu n’a cessé de se
développer, cette pénible décision est liée à un contexte de plus
en plus hostile:
* -20% : Diminution de l’aide de la Ville pour l’action artistique
(entre 2002 et 2004. Elle ne représente plus que 2,7% de notre budget annuel)
* -20% : Diminution de l’aide de la Drac pour l’action artistique
(entre 2003 et 2004. Elle ne représente plus que 4,3% de notre budget annuel)
* +70% : Augmentation du loyer de notre bâtiment Préfabriqué
(entre 1996 et 2004. Il représente 4,2% de notre budget annuel)
* 12 années de précarité & 6 années de recherches de
relogement qui n’ont jamais abouti...
Glaz’art, salle de 300 places, a la particularité de faire 90%
de programmations à risque (Production, co-production,
co-réalisation) et 10% de locations; de proposer 200 jours
d’ouverture par an, d’accueillir dans des conditions
professionnelles 350 artistes et 45 000 spectateurs.
(chiffres 2004)
* + 800% : Augmentation du budget artistique
(entre 1997 et 2004 : de 33 000 euros à 260 000 euros destinés aux artistes)
* 600 cachets d'intermittents par an
* 21 salariés permanents
(cela représente 12 emplois équivalents temps plein)
* + 275% : Augmentation de Fréquentation du lieu
(entre 1997 et 2004 : de 16 500 à 45 300 spectateurs)
(les spectateurs des communes limitrophes représentent
50% des publics de Glaz’art)
Quel avenir pour les 3 500 demandes de programmation que
nous recevons chaque année de la part d’artistes, groupes,
producteurs et autres artistes franciliens, régionaux, nationaux
et internationaux?
Au-delà du seul problème de la fermeture de Glaz’art, se pose
celui de la production et de la diffusion des musiques actuelles
dans notre capitale.
De ce fait, et suite à la fermeture d’autres lieux du même type
au cours de ces dernières années (deuxième lieu cette année
après La flèche d’or), pouvons nous imaginer, pour les musiques
actuelles, une politique culturelle plus adaptée à Paris,
encourageant la prise de risque, la découverte de nouveaux
talents et la diversité culturelle ?
La problématique des lieux intermédiaires à Paris a-t-elle vraiment
été étudiée? Devons-nous rappeler systématiquement que sans les
lieux intermédiaires, il n’y aurait pas de grands artistes?
L'Etat par l'intermédiaire des DRAC a mis en place un réseau de
scènes de musiques actuelles. Pourquoi et sur quels critères se
retire-t-il des lieux parisiens ?
Si nous ne pouvons poursuivre nos activités comme précédemment,
nous ne resterons pas pour autant les bras croisés. Nous proposons
de faire à Glaz'art un espace de débat, de réflexion et de propositions
afin d'avancer des solutions concrètes. D'ores et déjà nous vous
y invitons.
L’équipe de Glaz’art
PS: un espace est ouvert pour vos réactions:
https://www.glazart.com/blog/
avec
Le tableau chiffré des 7 dernières années de fonctionnement de Glaz’art
La Revue de presse 2003/2004
La liste des artistes présentés à Glaz’art entre 1992 & 2004
Si vous voulez nous contacter par mail : debat@glazart.com
par courrier : Glaz'art - 7/15 av Porte de la Villette 75019 Paris
Pour plus d'infos vous pouvez joindre l'équipe (programmation -
production - communication - administration - technique - bar)
au : 01 40 36 55 65
Et vice la star'ac et les Pop Buziness....
yendou
Electro_Primate
Citation : le house of live ferme aussi ses portes
D'où tiens-tu cette info?!
Tchik'Type
En tant que groupe peut-être, c'est vrai que le cachet réservé aux artistes n'était pas ridicule; mais en tant que client c'est une autre histoire. Le House of Live a hérité de ce qu'on détestait au Chesterfield Café. Consos au prix fort pour clientelle friquée, ambiance proprette et gorille type "boite de nuit". Pour m'être fait refouler à l'entrée plus d'une fois pour cause de tenue vestimentaire non appropriée, je me suis promis de ne jamais aller jouer là bas. Idem à la Scène Bastille, voilà un lieu qui ne risque pas de fermer, tant tout y a été conçu pour faire du fric. Vestiaire obligatoire, chaleur à crever et 5 euros le demi en gobelet plastique, sans parler du service d'ordre digne d'une compagnie républicaine de sécurité.
Au Glaz'art, tu te sentais chez toi, trop peut-être. Le fait de pouvoir entrer et sortir à volonté et l'immense parking permettait de venir avec son pack de bières et d'aller en siffler une de temps en temps. Alors ouais, on se sent cons maintenant, on se dit qu'on aurait dù aller griller notre paye sur leur zinc, c'est vrai, mais ça aurait changé quoi ? Le problème majeur vient du refus de la mairie de continuer à subventionner correctement ces salles. Qu'en sera-t'il du Point Ephemere qui vient d'ouvrir Quai de Valmy ? La Mairie leur a-t'elle donné le feu vert pour simuler une illusion de dynamique positive ?
Nous (Tchiki Boum) étions programmés pour jouer là-bas le 03 février prochain, dans le cadre du festival "Dans la série des Inaperçus". Je m'en faisais une vraie joie. Le festival sera certainement reporté, déplacé, mais shit, moi je voulais jouer au Glaz.
Grrrrrrr
Dom Janvier
Le House of Live j'ai trouvé ça très ringard la dernière fois.
slow_pulse_boy
Citation : Au fait le Black dog a fermé aussi il me semble ou non ?
J'avais entendu parler d'une fermeture pour travaux y a pas longtemps, mais là
mistouf
Citation : Le Glaz'art programme sa fin
La salle parisienne se saborde sur fond de polémique avec la Mairie de Paris.
Par Gilles RENAULT
mardi 23 novembre 2004 (Liberation - 06:00)
Une salle qui se résout (à compter du 1er janvier 2005) à stopper sa programmation artistique pour ne plus faire que de la location pour des soirées alors qu'elle est en bonne santé. Voilà le choix, en apparence paradoxal, que vient de formuler Glaz'art, agréable lieu du XIXe arrondissement de Paris, au terme de douze années passées à agiter le cocotier culturel, à travers quantité de concerts, festivals et expositions (www.glazart.com). Cette «pénible décision» a été justifiée dans un communiqué par une litanie de vilains chiffres : -20 % : diminution de l'aide de la Ville pour l'action artistique, -20 % : diminution de l'aide de la Drac pour l'action artistique, +70 % : augmentation du loyer...
Pourtant, Glaz'art revendique 21 salariés, 90 % de programmations «à risque» (production, coproduction, coréalisation), 200 jours d'ouverture annuelle et 45 300 spectateurs (en 2004). Commentaire polémique : «Au-delà du problème de la fermeture de Glaz'art, se pose celui de la production et de la diffusion des musiques actuelles dans notre capitale.»
«Mauvaise foi». Fort courroucé par ce qu'il considère comme un «coup de poignard dans le dos», Christophe Girard, adjoint au maire de Paris chargé de la Culture, fustige la «mauvaise foi de Stéphane Vatinel [responsable de Glaz'art], qui a su trouver le soutien immédiat de la Ville de Paris lorsqu'il a racheté, cette année, le Divan du Monde en recevant une subvention de 130 000 euros». «Ouvert à la discussion», l'élu ajoute : «Dès l'élection de Delanoë, les crédits pour les subventions aux musiques actuelles ont augmenté de 93 % entre 2000 et 2004. L'aide aux lieux de diffusion de musiques actuelles a, elle, progressé de 198 %.»
pistonpistache
Electro_Primate
Citation : En même temps, libé dire du mal d'un maire socialiste......
Quel propos plein de pertinence!
pistonpistache
bisnort
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