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C'est quoi aujourd'hui ? Le topic des dates anniversaires

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Sujet de la discussion C'est quoi aujourd'hui ? Le topic des dates anniversaires

Je crois pas que ça existe sur AF, je me suis dit qu'entre la culture générale, les militants, les fans et compagnie, dois y avoir de quoi le nourrir. Se souvenir, transmettre, ne jamais oublier ou encore loler, postez vos dates anniversaires...

 

Bon, on commence par un truc pas très cool mais il y a 54 ans, jour pour jour, des dizaines d'algériens venus manifester pacifiquement à Paris, étaient noyés dans la Seine par la police française, sous la direction du préfet de police Maurice Papon.
Un Rassemblement est prévu tout au long de l'après-midi au Pont Saint-Michel. 

Le massacre du 17 Octobre 1961

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Il y a 76 ans, le 23 mai 1940, le philosophe engagé Paul Nizan décédait. Il s’engage au parti communiste dans les années 30. Il exprime dans son œuvre la colère radicale d’une jeunesse qui a soif d’égalité. Une de ses phrases introductive à son roman Aden Arabie, « J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie », devint un des principaux slogans des étudiants en Mai 68. Il publie en 1932 Les Chiens de garde, qui reste jusqu’à aujourd’hui la meilleure critique des intellectuels organiques de la bourgeoisie. En 1933, il publie un livre sur la trahison de classe : « Antoine Bloyé ». Il y décrit la psychologie d’un enfant d’ouvrier trahissant sa classe pour gravir l’échelle sociale. Il participe au lancement de la revue « Commune » au côté d’Henri Barbusse, André Gide, Romain Rolland, Paul Vaillant-Couturier et Louis Aragon. Il meurt au début de la Seconde Guerre mondiale lors de l’offensive allemande contre Dunkerque. Il reste une figure de l’intellectuel engagé considérant que toute littérature servant les opprimés est bonne et que toute celle servant les oppresseurs est mauvaise. De manière logique, Serge Halimi intitule son livre dénonçant les journalistes au service de la bourgeoisie : « les nouveaux chiens de garde ».

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Aujourd'hui il y a le choix :

Anniversaire de la Mort de Jean Yanne ou l'assassinat par la police de Bonny and Clyde, mais je retiendrai l'attentat qui couta la vie au juge Falcone (et à sa femme ainsi que ses gardes du corps).

En 1979, après l'assassinat du juge Cesare Terranova, qui avait mené sans succès un procès contre certains dirigeants mafieux dans lequel tous furent acquittés, Falcone rentre alors au sein du « pool » antimafia du parquet de Palerme. Le juge Rocco Chinnici, un magistrat déterminé et courageux décida de créer une cellule composée de juges qui seraient spécialisés dans les enquêtes complexes liées à la mafia. Il fut assassiné dans un attentat à la voiture piégée le 29 juillet 1983 aux premières heures de la matinée, en plein centre de Palerme. Ce fut d'ailleurs la première fois que Cosa nostra utilisait cette méthode pour atteindre un magistrat. Les deux carabiniers chargés de son escorte et le concierge de l'immeuble furent tués eux aussi. Le juge Rocco Chinnici fut remplacé par le juge Antonino Caponnetto qui poursuivit ce que son homologue avait démarré et constitua formellement le « pool antimafia » qui devint rapidement extrêmement efficace.

Le « pool » obtient un succès important et inespéré en 1984 en recueillant le témoignage de l'un des plus importants repentis de Cosa nostra, Tommaso Buscetta dit « Don Masino » ou « le boss des deux mondes ». Sur la base de son témoignage, Giovanni Falcone ouvre en 1986 le « maxi-procès » de Palerme dont il est l'instigateur avec son ami le juge Paolo Borsellino (qui sera également assassiné, quelques mois après Falcone). Le procès doit faire comparaître 475 accusés (la majorité présents mais 119 en cavale) dont le « parrain des parrains », Toto Riina si bien que la cour pénale de Palerme n'étant pas assez grande, on a créé ce qui fut appelé une « aula-bunker » (salle d'audience-bunker).

Le 16 décembre 1987 restera comme la date de la fin du Maxi-Procès et formalise l'existence de l’association de malfaiteurs de type mafieux en Italie. À l'issue du procès on compte :

474 accusés (le mafieux Nino Salvo, déjà gravement malade, est décédé avant le jugement) ;
360 condamnations, dont 19 peines à perpétuité ;
114 acquittements ;
2665 années de prison cumulées par les condamnés.

Il demande des moyens supplémentaires pour poursuivre la lutte anti-mafia mais les décisions se font attendre. En janvier 1988, le Conseil supérieur de la Magistrature nomme Antonino Meli (it) chef du bureau d'instruction au tribunal de Palerme. Il est farouchement opposé au « pool antimafia » créé en 1983 par le juge Antonino Caponnetto (it) et est un adversaire de Falcone que Caponnetto avait désigné comme son successeur. Le 30 juillet 1988, le juge expédie au Conseil supérieur de la Magistrature une lettre de quatre pages dans laquelle il se dit écœuré par le laxisme de la police et des pouvoirs politiques et demande sa mutation dans une autre région, comme huit autres de ses collègues. Giovanni Falcone devient un héros et un symbole célébré partout en Italie, malgré le fait que certains personnages de la classe politique de l'époque cherchent à le discréditer depuis 1989 et la triste « stagione dei veleni » (« période des venins », lorsque certains affirmèrent que Giovanni Falcone avait organisé lui-même un attentat contre sa personne pour se faire de la publicité). Il devient également l'ennemi numéro 1 de Cosa nostra qui fait de lui sa cible principale. Sous la forte menace d'attentat, et délaissé par une partie de la classe politique, Falcone est contraint de vivre 24 heures sur 24 accompagné d'une escorte importante. Lors du « maxi-procès », ce ne sont pas moins de 70 hommes qui sont chargés d'assurer sa sécurité, il en choisit huit chaque jour, qu'il désigne au dernier moment.

Le dispositif d'escorte n'est pas suffisant pour protéger Giovanni Falcone et le 23 mai 1992, il est assassiné par la Cosa nostra dans ce qu'on appelle le « massacre de Capaci ». Les membres de Cosa Nostra placent dans un tunnel d'évacuation des eaux situé sous l'autoroute reliant l'aéroport de Punta Raisi à Palerme 600 kilos d'explosifs destinés à piéger Giovanni Falcone. Le juge se trouvant dans la voiture du milieu d'un cortège de trois Fiat Croma blindées, il meurt avec sa femme, Francesca Morvillo, elle-même juge, ainsi que les trois gardes du corps du premier véhicule, Vito Schifani, Rocco Di Cillo et Antonio Montinaro. Cet attentat est une réponse à la volonté de Giovanni Falcone de vouloir mettre sur pied une brigade antimafia (une sorte de F.B.I italien).

Ils nous en manque de nouveau beaucoup des comme lui.

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Jm'en souviens de cet attentat. Y avait un trou comme de météorite sur l'autoroute.

Dans le même temps, ça a été un véritable electrochoc dans la société italienne, et dès lors la mafia a commencé à avoir de moins en moins la main mise de l'économie du sud du pays.
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Il y a 214 ans aujourd’hui, le 25 mai 1802, Joseph Ignace se suicidait. Ouvrier charpentier esclave, il participe au grand soulèvement de Pointe-à-Pitre en 1792. Il organise ensuite une troupe de marrons pour continuer la lutte. Au moment de l’abolition de l’esclavage de 1794, il s’engage dans l'armée républicaine et devient capitaine en 1801 puis chef de bataillon en 1802. Il est à ce titre nommé commandant du fort de la Victoire situé à Pointe-à-Pitre. Il participera à tous les combats démocratiques de la période du renvoi des représentants de l'autorité française (1799), à la résistance contre le rétablissement de l'esclavage. Le 6 mai 1802, le général Richepance et ses 3740 soldats débarquent à Point-à-Pitre pour rétablir l’esclavage. Il décide immédiatement de remplacer les troupes noires dans les places fortes par ses propres hommes. Le capitaine Rougier occupe alors le fort de la Victoire. Joseph Ignace rejoint la résistance menée par Delgrès avec ses hommes. Il défend une ligne radicale en refusant non seulement le rétablissement de l’esclavage mais en exigeant également l’indépendance de la Guadeloupe. Le 25 mai, ses troupes sont assiégées par l’armée française supérieure en nombre et en armes. La résistance d’Ignace et de ses troupes est héroïque et se solde par 700 martyrs. Les 250 survivants seront exécutés le lendemain. Ignace refuse de se rendre. Il se suicide en respectant le serment qu'il avait fait de « Vivre libre ou mourir ».

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Bourdet (post 29), est mort...

Sinon :

Il y a 142 ans, le 8 juin 1874, le chef apache Cochise décédait. Il appartient aux Chokonen qui sont un groupe de la tribu Apache des Chiricahua. La tribu est semi-nomade sur un territoire qui s’étend de l’actuel Arizona au Nouveau Mexique. Il mena une guerre de résistance de près de dix ans contre les colons blancs et leur armée. Il devient rapidement le principal chef apache fédérant autour de lui de nombreuses tribus. Cochise pratique la guerre de guérilla sous la forme de raids contre les fermiers, les mines, les diligences et les soldats colons. En 1865, la guerre de Sécession étant terminée, de nouvelles forces militaires sont envoyées dans l'Ouest pour en finir avec la guérilla Apache. La troupe de Cochise, très mobile, se réfugiant dans les collines entre deux raids parvient à tenir l'armée en échec jusqu'en 1871. Le rapport des forces est cependant beaucoup trop inégal et surtout les troupes colonialistes possèdent une artillerie. Cochise est contraint de négocier. Un accord prévoit l’attribution de la réserve de Sulphur Springs dans laquelle Cochise finit ses jours en 1874. A partir de cette date, le gouvernement états-unien viole le traité de paix signé par Cochise et déporte les apaches vers le désert aride de l’Arizona.
En bon observateur de la nouvelle puissance états-unienne, il décrit comme suit le futur impérialisme états-unien : "Nous serons battus et nous mourrons, lentement si l'on réussit à nous enfermer dans des réserves, rapidement si l'on nous anéantit au cours d'une bataille. Puis ce sera votre tour. Après en avoir fini avec nous, vous vous tournerez vers d'autres peuples. Je suis certain que vous ne cesserez jamais de vous battre contre ces peuples qui sont sur des terres lointaines, de l'autre côté des océans et qui parlent des langues incompréhensibles".

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Il y a 83 ans, le 20 juin 1933, Clara Zetkin nous quittait. Enseignante et journaliste, cette militante marxiste devint une figure du mouvement ouvrier et du mouvement féministe. Elle participe à la fondation de la deuxième internationale en défendant l'égalité complète des droits entre les sexes. Elle fonde en 1891 la revue des femmes socialistes. Elle devient en 1907 présidente du secrétariat de l'Internationale socialiste des femmes. C'est à ce titre qu'elle propose en août 1910, lors de la deuxième conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, la création de la « Journée internationale des femmes », une journée de manifestation annuelle afin de militer pour le droit de vote, l'égalité entre les sexes, et le socialisme. Proche de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, elle se mobilise avec la ligue spartakiste contre la guerre impérialiste. Elle est arrêtée à plusieurs reprise et emprisonnée. Elue députée du Parti communiste d'Allemagne (KPD) en 1920, elle le restera jusqu'à sa mort. Présidente du parlement en tant que doyenne, elle utilise cette tribune pour appeler à la lutte contre le nazisme.
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Hommage à elle.
Il y aurait des doutes sur les causes naturelles de son décès. Morte en exil à Moscou, alors qu'elle était à la fois une ennemie des nazis et une opposante à Staline.
Ça fait pas mal d'animosités possibles dans son entourage...

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

[ Dernière édition du message le 21/06/2016 à 06:46:12 ]

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Il y a 62 ans, le 13 juillet 1954, Magdalena Frida Carmen Kahlo Calderón décédait. Artiste peintre, mondialement connue, elle met son art au service des combats progressistes et plus particulièrement du combat féministe. Né à Coyoacán au Mexique dans une famille riche, elle est atteinte de poliomyélite à l’âge de six ans et en garde une atrophie de sa jambe droite. C’est de ce malheur que lui né le surnom de « Frida la coja » (Frida la boiteuse).

En 1922, elle intègre l’établissement le plus huppé de la capitale, réservé aux enfants de la classe dominante. La même année, âgée seulement de 16 ans, elle falsifie sa date de naissance et déclare être née le 7 juillet 1910, année du début de la révolution mexicaine. Elle est victime trois ans plus tard d’un grave accident de bus ayant comme conséquence de nombreuses interventions chirurgicales. C’est au cours de sa longue hospitalisation qu’elle se met à peindre en étant couché sur son lit d’hôpital. Son style emprunte dès cette période à la fois au réalisme et au symbolisme. Sensible aux inégalités sociales, elle se rapproche du parti communiste dès 1928. Elle se fait remarquer dans les discussions pour son engagement féministe en revendiquant « la liberté et le plaisir » pour les femmes. Elle rencontre à la même période, en 1929, l’artiste engagé Diego Rivera mondialement connu pour ses peintures murales.

L’avènement du nazisme renforce l’engagement politique de Frida. Elle s'identifie de plus en plus dans son œuvre avec des figures féminines légendaires ou historiques et explore des thèmes tels que le corps des femmes, la condition des femmes ou encore le patriarcat oppressif. Elle exprime également dans ses œuvres la souffrance des femmes lors de la perte d’un enfant par exemple, ainsi que les différentes sortes de blessures (celles du corps ou sentimentales). Elle puise dans sa vie personnelle pour briser de nombreux tabous imposés aux femmes sous la forme d'autoportraits. Elle est pour toutes ces raisons un symbole du combat féministe et une précurseur » du slogan des années 1970, "le privé est politique" ou "le personnel est politique".
Elle décède le 13 juillet 1954 des suites d’une embolie pulmonaire. Elle venait de peindre son dernier tableau sur lequel elle a écrit : « Viva la Vida ».

"J'aimerais que ma peinture et moi-même nous soyons dignes des gens auxquels j'appartiens et des idées qui me donnent de la force (...) J'aimerais que mon œuvre contribue à la lutte pour la paix et la liberté"

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:bave:
Pour moi, elle a accouché d'une œuvre qui se situe picturalement entre Gauguin, le Douanier Rousseau et Dali...
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Pas top fan de Frida Kahlo. Grande créativité mais son oeuvre ne me donne pas beaucoup d'émotion. icon_redface2.gif

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste