C'est quoi aujourd'hui ? Le topic des dates anniversaires
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Pictocube
Je crois pas que ça existe sur AF, je me suis dit qu'entre la culture générale, les militants, les fans et compagnie, dois y avoir de quoi le nourrir. Se souvenir, transmettre, ne jamais oublier ou encore loler, postez vos dates anniversaires...
Bon, on commence par un truc pas très cool mais il y a 54 ans, jour pour jour, des dizaines d'algériens venus manifester pacifiquement à Paris, étaient noyés dans la Seine par la police française, sous la direction du préfet de police Maurice Papon.
Un Rassemblement est prévu tout au long de l'après-midi au Pont Saint-Michel.
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Lola Tance
le 2 décembre 1995, une fusée emportait SoHO /Solar and Heliospheric Observatory/ destinée à l'observation de notre étoile.......
Pictocube
Il y a 32 ans, le 3 décembre 1983, la Marche pour l'égalité et contre le racisme arrive à Paris. Elle est une réponse à la multiplication des crimes racistes qui touchent les jeunes des quartiers populaires pendant toute l'année 1983 : ce sont plus de 20 personnes issues de l'immigration qui trouvent la mort cette année là. A cette époque, comme aujourd'hui, cette flambée des crimes racistes est le résultat de la parole raciste du monde politique. L'islamophobie commence ses premiers dégâts humains en France. Ainsi, en janvier 1983, le Premier ministre socialiste Pierre Mauroy, le ministre socialiste de l'Intérieur Gaston Defferre et le ministre socialiste du Travail Jean Auroux avaient accusés les grévistes CGT de Renault-Billancourt, en majorité des « travailleurs immigrés », d'être manipulés par des « intégristes ». Mauroy déclare ensuite au Monde du 11 février que les grévistes de Renault « sont agités par des groupes religieux et politiques qui se déterminent en fonction de critères ayant peu à voir avec les réalités sociales françaises ».
La marche part le 15 octobre du quartier de la Cayolle à Marseille qui a été récemment endeuillé par le crime raciste d'un enfant de 13 ans. Les marcheurs très isolés au départ mais très vite il apparaît que cette marche correspond aux attentes des jeunes issus de l'immigration. Elle ne cessera de grandir et ce sont 100 000 manifestants qui arrivent à Paris le 3 décembre. Affolé par la perspective d'un mouvement massif des jeunes des quartiers populaires, le parti socialiste crée de toute pièce à coup de millions et avec l'appui de tous les médias lourds SOS Racisme.
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Pictocube
Il y a 46 ans, le 4 décembre 1969, Fred Hampton, un des leaders du Black Panther Party, était assassiné par le FBI. Ce leader de panthères noires de l’Illinois était un des plus populaires et charismatiques dirigeants du parti. Il fut assassiné dans son appartement pendant son sommeil par un assaut conçu grâce aux renseignements fournis par un agent infiltré, O’Neil, qui avait réussi à se faire nommer garde du corps de Hampton. Avec lui meurtégalement Mark Clark un autre dirigeant du parti de l’Illinois. Les survivants de l’assaut (dont la compagne d’Hampton enceinte de huit mois) furent tous inculpés de « tentative de meurtre » sur les policiers, bien qu'aucune balle n'ait été tirée. Les survivants obtinrent réparation en 1982, un juge fédéral ayant jugé qu’il s’agissait d’une « conspiration pour exclure de leurs droits civiques les Black Panthers »
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Lola Tance
Pictocube
Il y a 54 ans, le 6 décembre 1961, Frantz fanon décédait sous le nom d’Ibrahim Omar Fanon. Psychiatre martiniquais, il fut un des théoriciens des luttes de libération nationale et plus largement des théories de l’émancipation. Engagé en 1943 dans l’armée française pour combattre le nazisme, il est confronté au racisme qui y sévit contre les noirs et les arabes. Poursuivant ensuite ses études, il est confronté de nouveau à ce racisme de la société française, cette fois-ci dans les milieux intellectuels. En 1953, il devient médecin-chef de l’hôpital de Blida et s’y oppose aux thèses culturalistes et racistes de l’école algérienne de psychiatrie. Un des « maître » de cette école, le professeur Porot, défend par exemple que « L’indigène nord-africain, dont le cortex cérébral est peu évolué, est un être primitif dont la vie essentiellement végétative et instinctive est surtout réglée par le diencéphale » ou que « L’Algérien n’a pas de cortex, ou, pour être plus précis, il est dominé, comme chez les vertébrés inférieurs, par l’activité du diencéphale ». Rapidement, il se rend compte qu’il est vain de soigner des malades alors que la colonisation en dépersonnalisant tout un peuple en produit par milliers. Il décide alors de s’engager auprès de la résistance algérienne, d’abord en soignant clandestinement des résistants puis en démissionnant de son poste pour rejoindre le FLN. Il rompt alors avec sa nationalité française et se définit comme résistant algérien. Il collabore au journal El Moudjahid et est nommé ambassadeur du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne au Ghana. Il participe aux différentes rencontres anticolonialistes panafricaine de la période. Il échappe à plusieurs attentats pendant cette période au Maroc et en Italie. Sur le plan théorique, il est l’auteur de plusieurs ouvrages qui marquent encore aujourd’hui la lutte contre les dominations : Peau Noire, masques blancs, l’an V de la révolution algérienne, les damnés de la terre, etc. Son dernier livre, les damnés de la terre, est devenu une référence pour de nombreux révolutionnaires du tiers-monde, des Black Panther aux résistants palestiniens. Il est considéré comme un des fondateurs de la critique post-coloniale. Atteint d’une leucémie, il demande à être enterré en Algérie.
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Pictocube
Il y a 22 ans, le 11 janvier 1994, le franc CFA est dévalué de 50 % plongeant ainsi de nombreux peuples africains dans la misère. Officiellement se sont quatorze chefs d’État d’Afrique francophones qui ont pris cette décision, dans les faits ces fantoches sont à la solde du néocolonialisme français. Cette dévaluation démontre le caractère néocolonial de cette monnaie à laquelle tient tant le gouvernement français.
http://survie.org/francafrique/colonialisme/article/le-franc-cfa-un-outil-de-controle
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Pictocube
Et avec l'histoire du CFA, une autre date :
Il y a 53 ans aujourd’hui, le 13 janvier 1963, le président togolais Sylvanus Olympio, était assassiné lors du coup d’Etat fomenté par l’agent de la Françafrique Gnassingbé Eyadema. Militant nationaliste depuis les années 40, Olympio est un défenseur de l’unité du Togo divisé entre les colonisateurs français et Allemand. Dirigeant du Comité pour l’Unité du Togo (C.U.T), un parti d’abord autonomiste puis indépendantiste, il est harcelé par le pouvoir colonial. On le fait muter à Paris par son employeur pour le couper de son peuple. On fomente une scission dans son parti. On lui retire ses droits civiques. A l’indépendance il est largement élu à la tête du pays par son peuple qui le considère comme le « père de l’indépendance ». Olympio est favorable à la sortie de la zone franc et l’annonce publiquement en janvier 1963. Il est assassiné pour cette raison car le franc CFA est un outil essentiel de néocolonialisme français. C’était le premier coup d’Etat depuis les indépendances africaines. Il sera suivi de nombreux autres. Coups d’Etats et assassinats des leaders progressistes deviennent les outils de Paris pour imposer ses sbires néocoloniaux.
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Pictocube
Un peu trash aujourd'hui :
Il y a 61 ans, le 13 janvier 1955, Claude Bourdet ancien membre du Conseil National de la Résistance publie dans le journal l’observateur un article intitulé « Votre Gestapo d’Algérie ». Il y dénonce la torture en écrivant : « Le supplice de la baignoire, le gonflage à l'eau par l'anus, le courant électrique sur les muqueuses, les aisselles ou la colonne vertébrale, sont les procédés préférés, car "bien appliqués" ils ne laissent pas de traces visibles. Le supplice de la faim est également constant. Mais l'empalement sur une bouteille ou un bâton, les coups de poing, de pied, de nerf de bœuf ne sont pas non plus épargnés. Tout ceci explique que les tortionnaires ne remettent les prisonniers au juge que cinq à dix jours après leur arrestation ...Une fois que les Gestapistes ont dicté et fait signer à leurs victimes à demi-mortes "l'aveu" qu'il leur plaît d'attribuer, le reste du séjour à la police sert à remettre le prisonnier en état, au besoin à le soigner (mais oui !) afin qu'il soit présentable lorsqu'on le mène au juge... »
Le journaliste donne ensuite des cas concrets : « Un cas significatif est celui de Adad Ali, conseiller municipal d'Alger. Il fut arrêté le 27 décembre [1954]. Le 30, son avocat, Maître Pierre Stibbe, signala au procureur de la République qu'il n'avait pas réapparu et n'avait pas été déféré à un magistrat et requit ce procureur, conformément au code d'instruction criminelle, de le faire mettre immédiatement en liberté ou de le faire conduire devant un magistrat. Le procureur invoqua le « débordement et la fatigue des policiers » et refusa déférer à cette réquisition. Le 31 décembre Mdme Ada craignant pour la vie de son mari, de santé fragile, déposa une plainte en complicité de séquestration arbitraire contre le procureur. Quelques heures plus tard, Adad Ali était mené devant le juge d'instruction par cinq inspecteurs des R.G. Les journalistes, avocats, magistrats présents constatèrent qu’il était dans un état d’hébétude morale et de délabrement physique complet et portait de nombreuses traces de coups.
L’article oblige le ministre de l’intérieur François Mitterand à demander une enquête qui conclut que ces pratiques ont bien été utilisées mais qu’elles sont anciennes et qu’elles n’existent plus. Cette hypocrisie d’Etat aura comme effet la poursuite de la torture de masse jusqu’en 1962.
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Pictocube
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