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C'est quoi aujourd'hui ? Le topic des dates anniversaires

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Sujet de la discussion C'est quoi aujourd'hui ? Le topic des dates anniversaires

Je crois pas que ça existe sur AF, je me suis dit qu'entre la culture générale, les militants, les fans et compagnie, dois y avoir de quoi le nourrir. Se souvenir, transmettre, ne jamais oublier ou encore loler, postez vos dates anniversaires...

 

Bon, on commence par un truc pas très cool mais il y a 54 ans, jour pour jour, des dizaines d'algériens venus manifester pacifiquement à Paris, étaient noyés dans la Seine par la police française, sous la direction du préfet de police Maurice Papon.
Un Rassemblement est prévu tout au long de l'après-midi au Pont Saint-Michel. 

Le massacre du 17 Octobre 1961

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Il y a 22 ans, le 11 janvier 1994, le franc CFA est dévalué de 50 % plongeant ainsi de nombreux peuples africains dans la misère. Officiellement se sont quatorze chefs d’État d’Afrique francophones qui ont pris cette décision, dans les faits ces fantoches sont à la solde du néocolonialisme français. Cette dévaluation démontre le caractère néocolonial de cette monnaie à laquelle tient tant le gouvernement français. 

http://survie.org/francafrique/colonialisme/article/le-franc-cfa-un-outil-de-controle

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:bravo:
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Et avec l'histoire du CFA, une autre date :

Il y a 53 ans aujourd’hui, le 13 janvier 1963, le président togolais Sylvanus Olympio, était assassiné lors du coup d’Etat fomenté par l’agent de la Françafrique Gnassingbé Eyadema. Militant nationaliste depuis les années 40, Olympio est un défenseur de l’unité du Togo divisé entre les colonisateurs français et Allemand. Dirigeant du Comité pour l’Unité du Togo (C.U.T), un parti d’abord autonomiste puis indépendantiste, il est harcelé par le pouvoir colonial. On le fait muter à Paris par son employeur pour le couper de son peuple. On fomente une scission dans son parti. On lui retire ses droits civiques. A l’indépendance il est largement élu à la tête du pays par son peuple qui le considère comme le « père de l’indépendance ». Olympio est favorable à la sortie de la zone franc et l’annonce publiquement en janvier 1963. Il est assassiné pour cette raison car le franc CFA est un outil essentiel de néocolonialisme français. C’était le premier coup d’Etat depuis les indépendances africaines. Il sera suivi de nombreux autres. Coups d’Etats et assassinats des leaders progressistes deviennent les outils de Paris pour imposer ses sbires néocoloniaux.

 

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Un peu trash aujourd'hui :

Il y a 61 ans, le 13 janvier 1955, Claude Bourdet ancien membre du Conseil National de la Résistance publie dans le journal l’observateur un article intitulé « Votre Gestapo d’Algérie ». Il y dénonce la torture en écrivant : « Le supplice de la baignoire, le gonflage à l'eau par l'anus, le courant électrique sur les muqueuses, les aisselles ou la colonne vertébrale, sont les procédés préférés, car "bien appliqués" ils ne laissent pas de traces visibles. Le supplice de la faim est également constant. Mais l'empalement sur une bouteille ou un bâton, les coups de poing, de pied, de nerf de bœuf ne sont pas non plus épargnés. Tout ceci explique que les tortionnaires ne remettent les prisonniers au juge que cinq à dix jours après leur arrestation ...Une fois que les Gestapistes ont dicté et fait signer à leurs victimes à demi-mortes "l'aveu" qu'il leur plaît d'attribuer, le reste du séjour à la police sert à remettre le prisonnier en état, au besoin à le soigner (mais oui !) afin qu'il soit présentable lorsqu'on le mène au juge... » 
Le journaliste donne ensuite des cas concrets : « Un cas significatif est celui de Adad Ali, conseiller municipal d'Alger. Il fut arrêté le 27 décembre [1954]. Le 30, son avocat, Maître Pierre Stibbe, signala au procureur de la République qu'il n'avait pas réapparu et n'avait pas été déféré à un magistrat et requit ce procureur, conformément au code d'instruction criminelle, de le faire mettre immédiatement en liberté ou de le faire conduire devant un magistrat. Le procureur invoqua le « débordement et la fatigue des policiers » et refusa déférer à cette réquisition. Le 31 décembre Mdme Ada craignant pour la vie de son mari, de santé fragile, déposa une plainte en complicité de séquestration arbitraire contre le procureur. Quelques heures plus tard, Adad Ali était mené devant le juge d'instruction par cinq inspecteurs des R.G. Les journalistes, avocats, magistrats présents constatèrent qu’il était dans un état d’hébétude morale et de délabrement physique complet et portait de nombreuses traces de coups.

L’article oblige le ministre de l’intérieur François Mitterand à demander une enquête qui conclut que ces pratiques ont bien été utilisées mais qu’elles sont anciennes et qu’elles n’existent plus. Cette hypocrisie d’Etat aura comme effet la poursuite de la torture de masse jusqu’en 1962.

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28/02/1991 : Annonce par le ministère de l'Agriculture de la première apparition en France d'un cas d'encéphalite spongiforme bovine

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Il y a 76 ans, le 23 mai 1940, le philosophe engagé Paul Nizan décédait. Il s’engage au parti communiste dans les années 30. Il exprime dans son œuvre la colère radicale d’une jeunesse qui a soif d’égalité. Une de ses phrases introductive à son roman Aden Arabie, « J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie », devint un des principaux slogans des étudiants en Mai 68. Il publie en 1932 Les Chiens de garde, qui reste jusqu’à aujourd’hui la meilleure critique des intellectuels organiques de la bourgeoisie. En 1933, il publie un livre sur la trahison de classe : « Antoine Bloyé ». Il y décrit la psychologie d’un enfant d’ouvrier trahissant sa classe pour gravir l’échelle sociale. Il participe au lancement de la revue « Commune » au côté d’Henri Barbusse, André Gide, Romain Rolland, Paul Vaillant-Couturier et Louis Aragon. Il meurt au début de la Seconde Guerre mondiale lors de l’offensive allemande contre Dunkerque. Il reste une figure de l’intellectuel engagé considérant que toute littérature servant les opprimés est bonne et que toute celle servant les oppresseurs est mauvaise. De manière logique, Serge Halimi intitule son livre dénonçant les journalistes au service de la bourgeoisie : « les nouveaux chiens de garde ».

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Aujourd'hui il y a le choix :

Anniversaire de la Mort de Jean Yanne ou l'assassinat par la police de Bonny and Clyde, mais je retiendrai l'attentat qui couta la vie au juge Falcone (et à sa femme ainsi que ses gardes du corps).

En 1979, après l'assassinat du juge Cesare Terranova, qui avait mené sans succès un procès contre certains dirigeants mafieux dans lequel tous furent acquittés, Falcone rentre alors au sein du « pool » antimafia du parquet de Palerme. Le juge Rocco Chinnici, un magistrat déterminé et courageux décida de créer une cellule composée de juges qui seraient spécialisés dans les enquêtes complexes liées à la mafia. Il fut assassiné dans un attentat à la voiture piégée le 29 juillet 1983 aux premières heures de la matinée, en plein centre de Palerme. Ce fut d'ailleurs la première fois que Cosa nostra utilisait cette méthode pour atteindre un magistrat. Les deux carabiniers chargés de son escorte et le concierge de l'immeuble furent tués eux aussi. Le juge Rocco Chinnici fut remplacé par le juge Antonino Caponnetto qui poursuivit ce que son homologue avait démarré et constitua formellement le « pool antimafia » qui devint rapidement extrêmement efficace.

Le « pool » obtient un succès important et inespéré en 1984 en recueillant le témoignage de l'un des plus importants repentis de Cosa nostra, Tommaso Buscetta dit « Don Masino » ou « le boss des deux mondes ». Sur la base de son témoignage, Giovanni Falcone ouvre en 1986 le « maxi-procès » de Palerme dont il est l'instigateur avec son ami le juge Paolo Borsellino (qui sera également assassiné, quelques mois après Falcone). Le procès doit faire comparaître 475 accusés (la majorité présents mais 119 en cavale) dont le « parrain des parrains », Toto Riina si bien que la cour pénale de Palerme n'étant pas assez grande, on a créé ce qui fut appelé une « aula-bunker » (salle d'audience-bunker).

Le 16 décembre 1987 restera comme la date de la fin du Maxi-Procès et formalise l'existence de l’association de malfaiteurs de type mafieux en Italie. À l'issue du procès on compte :

474 accusés (le mafieux Nino Salvo, déjà gravement malade, est décédé avant le jugement) ;
360 condamnations, dont 19 peines à perpétuité ;
114 acquittements ;
2665 années de prison cumulées par les condamnés.

Il demande des moyens supplémentaires pour poursuivre la lutte anti-mafia mais les décisions se font attendre. En janvier 1988, le Conseil supérieur de la Magistrature nomme Antonino Meli (it) chef du bureau d'instruction au tribunal de Palerme. Il est farouchement opposé au « pool antimafia » créé en 1983 par le juge Antonino Caponnetto (it) et est un adversaire de Falcone que Caponnetto avait désigné comme son successeur. Le 30 juillet 1988, le juge expédie au Conseil supérieur de la Magistrature une lettre de quatre pages dans laquelle il se dit écœuré par le laxisme de la police et des pouvoirs politiques et demande sa mutation dans une autre région, comme huit autres de ses collègues. Giovanni Falcone devient un héros et un symbole célébré partout en Italie, malgré le fait que certains personnages de la classe politique de l'époque cherchent à le discréditer depuis 1989 et la triste « stagione dei veleni » (« période des venins », lorsque certains affirmèrent que Giovanni Falcone avait organisé lui-même un attentat contre sa personne pour se faire de la publicité). Il devient également l'ennemi numéro 1 de Cosa nostra qui fait de lui sa cible principale. Sous la forte menace d'attentat, et délaissé par une partie de la classe politique, Falcone est contraint de vivre 24 heures sur 24 accompagné d'une escorte importante. Lors du « maxi-procès », ce ne sont pas moins de 70 hommes qui sont chargés d'assurer sa sécurité, il en choisit huit chaque jour, qu'il désigne au dernier moment.

Le dispositif d'escorte n'est pas suffisant pour protéger Giovanni Falcone et le 23 mai 1992, il est assassiné par la Cosa nostra dans ce qu'on appelle le « massacre de Capaci ». Les membres de Cosa Nostra placent dans un tunnel d'évacuation des eaux situé sous l'autoroute reliant l'aéroport de Punta Raisi à Palerme 600 kilos d'explosifs destinés à piéger Giovanni Falcone. Le juge se trouvant dans la voiture du milieu d'un cortège de trois Fiat Croma blindées, il meurt avec sa femme, Francesca Morvillo, elle-même juge, ainsi que les trois gardes du corps du premier véhicule, Vito Schifani, Rocco Di Cillo et Antonio Montinaro. Cet attentat est une réponse à la volonté de Giovanni Falcone de vouloir mettre sur pied une brigade antimafia (une sorte de F.B.I italien).

Ils nous en manque de nouveau beaucoup des comme lui.

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Jm'en souviens de cet attentat. Y avait un trou comme de météorite sur l'autoroute.

Dans le même temps, ça a été un véritable electrochoc dans la société italienne, et dès lors la mafia a commencé à avoir de moins en moins la main mise de l'économie du sud du pays.
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Il y a 214 ans aujourd’hui, le 25 mai 1802, Joseph Ignace se suicidait. Ouvrier charpentier esclave, il participe au grand soulèvement de Pointe-à-Pitre en 1792. Il organise ensuite une troupe de marrons pour continuer la lutte. Au moment de l’abolition de l’esclavage de 1794, il s’engage dans l'armée républicaine et devient capitaine en 1801 puis chef de bataillon en 1802. Il est à ce titre nommé commandant du fort de la Victoire situé à Pointe-à-Pitre. Il participera à tous les combats démocratiques de la période du renvoi des représentants de l'autorité française (1799), à la résistance contre le rétablissement de l'esclavage. Le 6 mai 1802, le général Richepance et ses 3740 soldats débarquent à Point-à-Pitre pour rétablir l’esclavage. Il décide immédiatement de remplacer les troupes noires dans les places fortes par ses propres hommes. Le capitaine Rougier occupe alors le fort de la Victoire. Joseph Ignace rejoint la résistance menée par Delgrès avec ses hommes. Il défend une ligne radicale en refusant non seulement le rétablissement de l’esclavage mais en exigeant également l’indépendance de la Guadeloupe. Le 25 mai, ses troupes sont assiégées par l’armée française supérieure en nombre et en armes. La résistance d’Ignace et de ses troupes est héroïque et se solde par 700 martyrs. Les 250 survivants seront exécutés le lendemain. Ignace refuse de se rendre. Il se suicide en respectant le serment qu'il avait fait de « Vivre libre ou mourir ».

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Bourdet (post 29), est mort...

Sinon :

Il y a 142 ans, le 8 juin 1874, le chef apache Cochise décédait. Il appartient aux Chokonen qui sont un groupe de la tribu Apache des Chiricahua. La tribu est semi-nomade sur un territoire qui s’étend de l’actuel Arizona au Nouveau Mexique. Il mena une guerre de résistance de près de dix ans contre les colons blancs et leur armée. Il devient rapidement le principal chef apache fédérant autour de lui de nombreuses tribus. Cochise pratique la guerre de guérilla sous la forme de raids contre les fermiers, les mines, les diligences et les soldats colons. En 1865, la guerre de Sécession étant terminée, de nouvelles forces militaires sont envoyées dans l'Ouest pour en finir avec la guérilla Apache. La troupe de Cochise, très mobile, se réfugiant dans les collines entre deux raids parvient à tenir l'armée en échec jusqu'en 1871. Le rapport des forces est cependant beaucoup trop inégal et surtout les troupes colonialistes possèdent une artillerie. Cochise est contraint de négocier. Un accord prévoit l’attribution de la réserve de Sulphur Springs dans laquelle Cochise finit ses jours en 1874. A partir de cette date, le gouvernement états-unien viole le traité de paix signé par Cochise et déporte les apaches vers le désert aride de l’Arizona.
En bon observateur de la nouvelle puissance états-unienne, il décrit comme suit le futur impérialisme états-unien : "Nous serons battus et nous mourrons, lentement si l'on réussit à nous enfermer dans des réserves, rapidement si l'on nous anéantit au cours d'une bataille. Puis ce sera votre tour. Après en avoir fini avec nous, vous vous tournerez vers d'autres peuples. Je suis certain que vous ne cesserez jamais de vous battre contre ces peuples qui sont sur des terres lointaines, de l'autre côté des océans et qui parlent des langues incompréhensibles".

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Il y a 83 ans, le 20 juin 1933, Clara Zetkin nous quittait. Enseignante et journaliste, cette militante marxiste devint une figure du mouvement ouvrier et du mouvement féministe. Elle participe à la fondation de la deuxième internationale en défendant l'égalité complète des droits entre les sexes. Elle fonde en 1891 la revue des femmes socialistes. Elle devient en 1907 présidente du secrétariat de l'Internationale socialiste des femmes. C'est à ce titre qu'elle propose en août 1910, lors de la deuxième conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, la création de la « Journée internationale des femmes », une journée de manifestation annuelle afin de militer pour le droit de vote, l'égalité entre les sexes, et le socialisme. Proche de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, elle se mobilise avec la ligue spartakiste contre la guerre impérialiste. Elle est arrêtée à plusieurs reprise et emprisonnée. Elue députée du Parti communiste d'Allemagne (KPD) en 1920, elle le restera jusqu'à sa mort. Présidente du parlement en tant que doyenne, elle utilise cette tribune pour appeler à la lutte contre le nazisme.
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Hommage à elle.
Il y aurait des doutes sur les causes naturelles de son décès. Morte en exil à Moscou, alors qu'elle était à la fois une ennemie des nazis et une opposante à Staline.
Ça fait pas mal d'animosités possibles dans son entourage...

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

[ Dernière édition du message le 21/06/2016 à 06:46:12 ]

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Il y a 62 ans, le 13 juillet 1954, Magdalena Frida Carmen Kahlo Calderón décédait. Artiste peintre, mondialement connue, elle met son art au service des combats progressistes et plus particulièrement du combat féministe. Né à Coyoacán au Mexique dans une famille riche, elle est atteinte de poliomyélite à l’âge de six ans et en garde une atrophie de sa jambe droite. C’est de ce malheur que lui né le surnom de « Frida la coja » (Frida la boiteuse).

En 1922, elle intègre l’établissement le plus huppé de la capitale, réservé aux enfants de la classe dominante. La même année, âgée seulement de 16 ans, elle falsifie sa date de naissance et déclare être née le 7 juillet 1910, année du début de la révolution mexicaine. Elle est victime trois ans plus tard d’un grave accident de bus ayant comme conséquence de nombreuses interventions chirurgicales. C’est au cours de sa longue hospitalisation qu’elle se met à peindre en étant couché sur son lit d’hôpital. Son style emprunte dès cette période à la fois au réalisme et au symbolisme. Sensible aux inégalités sociales, elle se rapproche du parti communiste dès 1928. Elle se fait remarquer dans les discussions pour son engagement féministe en revendiquant « la liberté et le plaisir » pour les femmes. Elle rencontre à la même période, en 1929, l’artiste engagé Diego Rivera mondialement connu pour ses peintures murales.

L’avènement du nazisme renforce l’engagement politique de Frida. Elle s'identifie de plus en plus dans son œuvre avec des figures féminines légendaires ou historiques et explore des thèmes tels que le corps des femmes, la condition des femmes ou encore le patriarcat oppressif. Elle exprime également dans ses œuvres la souffrance des femmes lors de la perte d’un enfant par exemple, ainsi que les différentes sortes de blessures (celles du corps ou sentimentales). Elle puise dans sa vie personnelle pour briser de nombreux tabous imposés aux femmes sous la forme d'autoportraits. Elle est pour toutes ces raisons un symbole du combat féministe et une précurseur » du slogan des années 1970, "le privé est politique" ou "le personnel est politique".
Elle décède le 13 juillet 1954 des suites d’une embolie pulmonaire. Elle venait de peindre son dernier tableau sur lequel elle a écrit : « Viva la Vida ».

"J'aimerais que ma peinture et moi-même nous soyons dignes des gens auxquels j'appartiens et des idées qui me donnent de la force (...) J'aimerais que mon œuvre contribue à la lutte pour la paix et la liberté"

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:bave:
Pour moi, elle a accouché d'une œuvre qui se situe picturalement entre Gauguin, le Douanier Rousseau et Dali...
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Pas top fan de Frida Kahlo. Grande créativité mais son oeuvre ne me donne pas beaucoup d'émotion. icon_redface2.gif

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

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Son engagement politique m'intéresse plus que son engagement artistique

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Oui, certes icon_wink.gif

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Le 14 Juillet nous fait oublier l'un de ses plus tristes anniversaires : il y a 63 ans, le 14 juillet 1953, un massacre d’algériens se déroulait à Paris. Le scénario rappelle étrangement certaines méthodes vues récemment et fait lourdement échos aux propos de Mathieu Rigouste sur la police, sa violence et ses origines.

A l’appel du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, les immigrés algériens manifestent pacifiquement pour exiger l’indépendance de leur pays. Depuis 1936 et le Front Populaire, les nationalistes algériens participent en effet aux grandes manifestations syndicales et ouvrières des 1er mai et 14 juillet. La période se caractérise par une forte mobilisation de l’immigration algérienne tant sur le plan syndical avec leurs camarades français que sur le plan politique pour revendiquer l’indépendance. La période est aussi celle d’une violence policière régulière contre les militants algériens. Ainsi le premier mai 1953 à Valenciennes dans le Nord, la police charge le cortège algérien faisant 60 blessés graves et 64 arrestations. Un peu partout en France des scènes similaires se déroulent. Ce 14 juillet, la manifestation suit le parcours habituel République-Nation. Des parachutistes français de retour d’Indochine pour une permission attaquent violemment les manifestants rue du faubourg Saint-Antoine mais ceux-ci se défendent. Ils sont contraints de fuir et on compte six parachutistes blessés. A plusieurs reprises, ces « bérets rouges » continuent de provoquer les manifestants sans que la police les interpelle. Ils sont même protégés et exfiltrés lorsque les manifestants ripostent. A la dispersion de la manif à Nation, les manifestants se dirigent vers l’avenue du Trône pour déposer les banderoles et pancartes aux camions de leur organisation.

C’est à ce moment que des centaines de policiers surgissent des rues adjacentes et les matraquent. Ils piétinent les pancartes et en particulier celle représentant le leader indépendantistes Messali Hadj. Les manifestants se défendent et la police tire intentionnellement et sans sommation. On connait l’heure exacte de la fusillade car une balle a atteint l’horloge monumentale de l’avenue du trône : 17h20.

Les manifestants utilisent les barrières pour affronter les policiers. Trois cars de police sont incendiés. On relève 7 morts : six algériens et un militant français de la CGT : Amar Tabjadi, 26 ans, décédé à l’hôpital Saint-Louis ; Abdallah Bacha, 25 ans, décédé à l’Hôtel-Dieu des suites d’une balle reçue dans la gorge ; Larbi Daoui, 27 ans, tué d’une balle dans le cœur ; Abdelkader Dranis, 31 ans, décédé à l’hôpital Saint-Louis ; Mohammed Isidore Illoul, 20 ans, décédé à l’hôpital Saint-Louis ; Medjen Tahar, blessé par deux balles, décédé à l’hôpital Tenon et enfin Maurice Lurot, 40 ans, mort à l’hôpital Saint-Louis d’une balle dans le cœur. On comptabilise également 63 blessés graves parmi les manifestants dont 40 par balles. Les blessures des 15 policiers sont, elles, liées à des projectiles.

Pour couvrir ses policiers l’État dépose plainte dès le 15 juillet pour « rébellion et violence envers une personne dépositaire de la force publique ». Les familles des victimes se constituent parties civiles. Le procès aboutit à un non-lieu le 22 octobre 1957, qui est confirmé en appel le 23 janvier 1958.

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Ca résonne un peu avec notre époque :

Il y a 89 ans, le 23 août 1927, Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti d’eux anarchistes états-uniens d’origine italienne étaient exécutés. Le contexte politique de l’époque est celui d’une multiplication des grèves ouvrières dans tout le pays. En 1919 on compte ainsi 4.1 millions de grévistes pour les salaires et la réduction du temps de travail. Dans de nombreuses villes comme à Boston les grèves se transforment en émeutes populaires. Des attentats anarchistes contre des élus, des chefs d’entreprise et des banques se développent. La banque Morgan de Wall Street explose et déclenche une répression féroce. Des militants qui n’ont rien à voir avec les attentats sont arrêtés par centaines pour contrer selon le gouvernement la « révolution bolchévique ». Les militants immigrés sont particulièrement visés en raison de leur fort investissement dans les syndicats et dans les grèves.

Sacco et Vanzetti sont accusés dans ce contexte de deux braquages ayant fait deux morts. Le premier procès débute le 22 juin 1920. Des « témoins » affirment reconnaître les deux militants alors que les avocats font la preuve que cela était impossible de l’endroit où ils étaient. Les témoins à décharge ne sont pas retenus car ils sont immigrés italiens comme les accusés. Ils apportent pourtant plusieurs preuves démontrant que les accusés étaient ailleurs au moment des braquages. Le 16 août seul Sacco est condamné à 15 ans de prison, Vanzetti ayant pu prouver qu’il avait point à l’usine le jour d’un des braquages.

Un second procès se déroule entre mai et juillet 1921. Les deux militants sont condamnés à la peine capitale pour crime malgré le manque de preuves. Les syndicats lancent immédiatement une campagne nationale et internationale de solidarité. En novembre 1925 un autre détenu Celestino Madeiros avoue de sa prison être l’auteur des braquages et des meurtres. Le juge Webster Thayer qui se définit lui-même comme un  "vieil Américain de souche blanche n'aimant ni les Italiens, ni les anarchistes" refuse de rouvrir le dossier.

Dans le monde entier des manifestations se déroulent pour la libération de Sacco et Vanzetti. Elles permettent le report de l’exécution pendant deux ans. Le 23 août les deux militants sont exécutés par chaise électrique à la prison de Charleston à Boston. 50 ans après le 23 août 1977 le gouverneur du Massachusetts Michael Dukakis reconnaît l’innocence des deux militants et les réhabilite officiellement. Ils sont devenus des symboles de l’injustice d’Etat.

Répondant au juge après l’annonce de la sentence Vanzetti déclare : « Si cette chose n'était pas arrivée, j'aurais passé toute ma vie à parler au coin des rues à des hommes méprisants. J'aurais pu mourir inconnu, ignoré : un raté. Ceci est notre carrière et notre triomphe. Jamais, dans toute notre vie, nous n'aurions pu espérer faire pour la tolérance, pour la justice, pour la compréhension mutuelle des hommes, ce que nous faisons aujourd’hui par hasard. Nos paroles, nos vies, nos souffrances ne sont rien. Mais qu’on nous prenne nos vies, vies d'un bon cordonnier et d'un pauvre vendeur de poissons, c'est cela qui est tout ! Ce dernier moment est le nôtre. Cette agonie est notre triomphe. »

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Il y a 47 ans, le 29 août 1969, la militante palestinienne du FPLP, Leïla Khaled détourne avec son camarade Salim Issaoui le vol 840 de la TWA assurant la liaison Los Angeles/Tel-Aviv. Elle devient par ce geste un symbole de l’implication des femmes dans la lutte de libération nationale palestinienne. Originaire d’Haïfa et ayant grandi à Tyr, Leïla s’engage comme de nombreux palestiniens dès son adolescence. Elle intègre ainsi à l’âge de 15 ans le Mouvement Nationaliste Arabe (MNA) Georges Habache où milite déjà son frère. Elle est contrainte d’abandonner ses études après son bac par manque d’argent et émigre au Koweït où elle occupe un poste d’enseignante. Lorsqu’en 1968 le MNA se transforme en Front Populaire de Libération de la Palestine, elle rejoint la nouvelle organisation. Elle quitte alors son poste au Koweït pour s’engager dans la lutte armée qu’initie son organisation. Elle suit ainsi un entraînement dans une base du FPLP en Jordanie pendant le premier semestre 1969.

Le 29 août de la même année, alors qu’elle n’a que 24 ans, elle monte à Rome avec son camarade Salim Issaoui dans l’avion Los-Angeles/Tel-Aviv. Peu après le décollage, ils prennent le contrôle de l’avion et contraignent le pilote à se rendre à Damas. Arrivés dans la capitale syrienne, ils débarquent les 116 passagers et font ensuite exploser l’appareil. Les détournements d’avion étaient un des éléments de la stratégie du FPLP visant à faire connaître internationalement la lutte du peuple palestinien tout en infligeant par les destruction des appareils des pertes importantes à l’Etat sioniste. A l’issue de l’opération de 1969 Leïla Khaled est repérée et recherchée. Elle subit alors une opération de chirurgie esthétique qui modifie entièrement son visage pour pouvoir reprendre le combat.

Le 6 septembre 1970 elle est de nouveau en action. Accompagnée d’un nicaraguayen Patrick Arguello, elle tente de détourner le vol 219 de la compagnie israélienne El Al desservant la ligne Amsterdam- New York. Deux autres complices sont arrêtés avant l’embarquement. Sous la menace des armes, ils ordonnent au pilote de changer de trajectoire. Celui-ci effectue une manœuvre visant à déstabiliser les deux assaillants. Leïla est maîtrisée par des passagers et arrêtée alors que Patrick est mortellement blessée par un agent de sécurité. Le pilote se dirige alors vers l’aéroport de Londres où Leïla est arrêtée par la police britannique.

Le FPLP propose alors l’échange de Leïla et des otages britanniques réalisés dans d’autres détournements d’avions. L’opération se déroule le 1er octobre 1970 et Leïla retrouve la liberté après trois semaines d’emprisonnements. Elle reprend immédiatement le combat. On la retrouve en particulier dans une action commando contre un pétrolier circulant sur la mer rouge en juin 1971. En 1973 elle s’engage au Liban dans la lutte contre l’armée libanaise qui intervenait dans les camps palestiniens pour désorganiser la résistance palestinienne. En 1975 elle reprend les armes contre l’armée israélienne qui avait envahi le Liban. Une grossesse l’oblige alors à cesser le combat.

Lors des négociations dite du « processus de paix », Leïla Khaled défend les positions de son parti c’est-à-dire appelle à continuer la lutte armée et à refuser le dit processus : « Ce n'est pas un processus de paix. C'est un processus politique où l'équilibre des forces est pour les Israéliens et pas pour nous. Ils ont toutes les cartes en mains et les Palestiniens n'ont rien ».

Depuis 1982 elle est membre du Conseil national palestinien (CNP) et animatrice de l'Union générale des femmes palestiniennes. Expliquant les raisons des détournements d’avion, elle précise : Nous voulions frapper fort pour obliger le monde à nous écouter. La communauté internationale nous aidait comme réfugiés, nécessiteux d’aide humanitaire, de repas, d’aliments. Personne ne nous voyait comme un peuple qui défendait une cause. Nous devions trouver quelque chose qui poussait le monde à se poser des questions sur qui sont les Palestiniens, et nous voulions aussi faire libérer les prisonniers aux mains des Israéliens. Tels étaient les objectifs que nous nous étions fixés. »

Cette vie de combats et d’engagements l’a fait mondialement connaître comme symbole de la participation active des femmes à la résistance palestinienne.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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C'est une héroine pour toi ? Pour moi c'est de la saloperie. C'est beau l'égalité hommes femmes, par la violence, le meurtre, le terrorisme.
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Un point de vue très facile à avoir...

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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YT, Lucie Aubrac était aussi une terroriste... pour les nazis.

Leila Khaled défend une cause : contre la spoliation des terres et des droits des palestiniens. Certes, la forme de cette lutte est terrible et c'est une saloperie.

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste