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Occitanie

ACFA multimédia

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Sujet de la discussion ACFA multimédia
J'aimerais avoir vos avis sur cette école, en particuliers sur le programme pour les metiers du son..

merci
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J'arrive 6 mois après la bataille...

Je suis actuellement en formation Sound Designer (qui, sauf erreur de ma part, est une toute nouvelle section de l'école). Après quasiment 4 mois passés à Acfa je peux dire que je ne suis pas déçu.
Les cours sont intéressants, les profs savent de quoi ils parlent (excepté un(e), mais ce n'est pas un cours sur le son à proprement dit alors bon...) et je fais confiance à l'équipe en place.

Peut être que je me plante, mais je ne pense pas. Je sais pas si les élèves qui se plaignent sur ce forum connaissent les nouveaux profs. On a des explications détaillées, les profs sont disponibles, ils nous laissent pas dans la m****. Certes tout n'est pas parfait mais rien de pénalisant. Je ne sais pas comment ça se passe avec les ingés son ou les BTS, mais chez nous il y a pas de soucis apparent (ou alors je perds la vue).

Maintenant je crois avoir lu plus tôt qu'un prof "dénonçait" le fait que seulement 3 élèves sur 10 se pointaient à l'heure en cours, et la je ne peux que lui donner raison, étant donné qu'on a quelques spécimens dans notre classe aussi. Je trouve déplorable, alors que l'équipe pédagogique s'investit pour nous, que des élèves se permettent de pas venir pendant une semaine ou deux, ou alors s'endorment à quasiment tous les cours....

Par rapport aux accusations dont l'école est sujette, à qui la faute? est-ce vraiment celle des profs?

Donc voilà c'était ma minute "je défends mon école, je fais le lèche C**", mais j'assume, je pense vraiment ce que je dis.

Tchou!!!

P.S: je pense t'avoir démasqué Heldon héhéhéhéhé.
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Ca peut s'arranger.
Pas la police.
Et puis ce hérisson était majeur quand.. enfin... hum.. bref.

La vie, c'est comme un train de montagne

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Parce que vous croyez que passer cette formation sa va vous donner un taf a la sortie?
alors quoi, papa et maman ont trop de blé et fiston s'ennuie. vos logiciels sont même pas utilisés dans les studios de musique, radio, télé ou production. C'est une arnaque pur et dur. Pas spécial à cette école, la formation est dans l'air du temps, c'est le biz des années 2000. Prendre du blé en promettant du boulot. vous allez apprendre des trucs, c'est sûr, mais quand (si) vous débarquerez dans le vrai monde on vous fera faire le café et les photocopies, et ce sera déjà pas mal. Bande de faigniasses, allez chercher du boulot directement, vos diplômes ne servent à rien, c'est reculer pour ne pas sauter.
les profs font ce qu'ils peuvent mais s'ils avaient un vrai job ils ne se casseraient pas le cul à perdre du temps avec vous. le son ça s'apprend sur le terrain avec des pros, sans filet, la mauvaise note c'est un client de perdu, le retard c'est du fric de perdu, on vous demandera pas d'être génial, juste de faire le taf comme on vous dit de le faire, même si ça vous fait chier.
bon courage quand même, comptez le temps qu'il vous reste pour vous retrouver au même point de départ sans diplôme quand on vous fera faire le café.
Ahhhh ça fait du bien de troller un post !
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Ce matin je suis d'humeur à vous pourrir le moral, alors je commence :

ou est passé le fric qui hier encore inondait les studios de projets, de maquettes, de réalisations ?
Qui peut se vanter de négocier ses réalisations en faisant des marges ? On est passé à l'heure du "encore moins cher". Le système perd 15 intermittents par jours, comprenez des pigistes qui n'ont pas leur 507 heures pour être indemnisés en complément. quand j'ai commencé nous étions 38 000 intermittents, 20 ans plus tard on est officiellement plus de 390 000. Pourquoi ? L'attrait d'un métier artistique, valorisant, prestigieux ? Créatif, aux horaires souples, sans costard formaté. L'eldorado des faignasses du dernier rang. L'informatique s'est pointée. Puis le tout numérique, le mini-disc, le DV, la MAO et, corolaire : le P2P. Tout le monde peut faire tout et n'importe quoi depuis son garage avec un core Duo et une pile de disques.
Mieux : les écoles de formation sont apparues, fin des années 90. Au début ça nous faisait un peu marrer, on acceptait volontiers les stagiaires, si sûrs d'eux-même et si confiants en nous. C'était même valorisant. Humainement. puis on s'est rendu compte d'un truc qui clochait : chaque année, des wagons de newbies débarquaient dans le milieu, télé, stud's, radios, scènes etc. Avec de moins en moins d'expérience, de plus en plus de gueule et un rien d'attitude condescendante du genre : et toi t'as eu quel diplôme ? Mon con, celui de la galère de la vie, de l'enfer des nuits blanches, du cauchemar de l'humeur du client, le diplôme du meilleur technicien méconnu au service des financiers tauliers de la boite qui daignera l'embaucher plus de trois jours.
On s'est donc méfié progressivement de cette main d'oeuvre "bon marché", non pas parcequ'elle ne valait pas grand-chose, à part qu'elle soit corvéable à merci, mais parce que ces nouveaux colons du son, de l'image sortant des fonderies d'écoles de formation ne restaient pas longtemps. Trop faibles, pas fiables, "si ça me gave, papa me trouvera un autre job". Vous vous dites que ça ne vous concerne pas parce que vous avez payé vous même votre côte part en marge de celle de l'Anpe ? Etes-vous vraiment fait pour ce métier ?
Alors on a commencé à s'ennerver de ces écoles ou "instituts" ou tout autre nom pompeux qui évoque une success-story à l'issue de ces formations bidons qui n'ont qu'un seul but : faire du fric, surfer sur la vague. Le miroir aux alouettes. Fabriquer des chômistes qui viendront s'empiler sur le tas de ceux qui se débattent dans l'indifférence.
Effondrement des couts, explosion de l'offre, banalisation de la diversité. Chaque jour apporte son lot de mise à jour, nouveautés version 11.0. On peut difficilement suivre, c'est l'anarchie des formats, des versions, des produits finis. La solution logicielle est un enfer sur terre pour les prestataires. Les ingé-son sont obligés d'acheter leur matos et de le déclarer en "mise à disposition de matériel". Ça c'était hier à peine, aujourd'hui c'est faire passer les H.F, perche mixette en note de frais. Les piles pour sa pomme. En stud' c'est enchainer les "demi-session", voire l'heure facturée par tranche de quart d'heure. Avec 18 % de remise commerciale en dessous de chaque tranche détaillée. Bilan en fin de mois : l'abysse profond du découvert financier.

quand en plus le téléphone se met à ne plus sonner. Pas parce qu'il déconne, non, c'est "le milieu" qui est bancal. Les clients sont froids. La crise, z'avez entendu ça aux infos depuis 3 mois ? Nous ça fait près de 2 ans qu'on voit venir la zone de danger. Normal, on est au bout de la branche : dés que ça remue dans l'économie, on est les premiers à morfler : pub, com', événementiels, spectacles, promos. Tout s'arrête : on repasse aux fondamentaux : l'économie on l'a inventé pour faire du blé, pas pour le partager. Jusqu'ici on arrivait à bouffer les miettes qui tombaient du gateau. certains s'en sont mieux sortis, par leur réseau. D'ailleurs, soyez bien convaincus d'une chose : ce ne sont ni votre supposé talent, ni votre travail qui donneront du boulot. Ce sera le réseau que vous avez ou que vous n'avez pas. En somme vous passerez plus de temps à essayer de vous vendre, qu'à bosser sur des projets rémunérateurs.
10 ans que les salaires baissent, les piges s'espacent, les galères en cascade. Pourtant avec le temps, l'expérience est plus forte, le métier encore mieux acquis, les solutions plus évidentes, le carnet d'adresse plus fourni. Mais merde : qu'est-ce qui déconne ? Est-ce moi ? C'est vrai que j'en ai plein le cul de bosser sur du formaté consensuel, le seul job autorisé. Que se passe-t-il ? Plus ça devient dur, plus la qualité se réduit, plus c'est fade et débile. Alors que l'intelligence devrait pousser à l'inverse. Diversité = création, originalité, séduction, innovation, opportunisme et provocation. Eh bé non mes chéris, on va vous demander de la merde en boite tout juste copiée sur celle qui a fait ses preuves, cautionnée par la campagne de pub d'à côté, elle-même pompée sur une idée trouvée aux States ou recyclée.

Vous avez intérêt à y croire si vous voulez gagner votre misère à la sortie de vos études inutiles ! Et surtout, aimez beaucoup vos parents, vous risquez d'avoir besoin de les appeler souvent. Ou alors, cassez-vous à l'étranger, loin. Très loin, là où tout reste à faire : les îles, l'afrique, L'Inde, la Coopération, les zones de guerre, les ONG, Greenpeace ou Amnesty. Nous on est trop vieux pour ça.
A vous de vous démerder. On a déjà tout tenté et on n'y arrive plus.

Ou alors : arrêtez tout de suite et rentrez à la DDE ou à la Poste. C'est chauffé, on peut faire la grêve pour se reposer. Pas de stress de l'emploi, on peut s'exploser le crédit et continuer à faire mumuse sur GarageBand ou Logic avec des loops tombés du camion. Si le dirlo vous félicite pour la soirée D.J que vous animerez en fin d'année, dites-lui juste que vous êtes un vrai artiste. un qui n'a pas besoin de vendre son âme à gagner de l'argent pour créer et survivre.

J'espère que vous aurez compris le but ce mes messages : faire en sorte que plus de la moitié d'entre vous abandonne, laisse tomber ces métiers pas faits pour eux. Ça fera de la place pour ceux qui y croient dur et qui sont des jusqu'auboutistes. Apprenez à regarder vos potes de classe sous un autre regard : celui-là a-t-il plus de chance que moi, est-il plus motivé ? Sera-t-il plus créatif et persévérant ? N'encouragez pas tout le monde à faire la même chose que vous, vous réduirez vos chance de vous en sortir.
si le paradis existait il serait rempli de cons qui y croient et en feraient l'enfer. C'est exactement ce qui se passe dans nos métiers. Soit vous êtes un guerrier prêt à tout, soit vous tiendrez 6 mois. Vous n'êtes ni géniaux, ni fondamentalement différent des autres car vous dépendez d'un système. Acceptez-le ou quittez-le. Ne tentez pas de le changer, il vous détruira. Conseil d'un ami.

Bonne fin du monde à vous, bande de faignasses.
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Bon, je ne reviendrai pas sur le pavé de chtoing. :roll:

Message de modération : A l'occasion d'un salon, j'ai eu l'occasion de discuter longuement avec le patron de cette école que j'avais déjà eu au téléphone.

Tout d'abord, le bonhomme m'a fait bonne impression. OK, ça ne veut rien dire : c'est parce que les faisans se parent de belles plumes qu'ils arrivent à arnaquer des gens. Mais après 20 ans d'expérience professionnelle dont une bonne partie dans les affaires, je crois pouvoir à peu près, sur une longue discussion, différencier un type passionné et dévoué d'un malandrin. Ce monsieur m'a personnellement paru appartenir à la première catégorie plutôt qu'à la seconde.

Ensuite, il m'a fait part des embêtements que lui causaient l'existence de ce thread. Le fait qu'il se retrouve ainsi à chaque rentrée face aux questions (légitimement) suspicieuses des parents.

Il reconnaît qu'il y a eu dans sa formation quelques cafouillages il y a quelques années. Uniquement d'après lui au niveau d'un cursus spécial de mise à niveau son (ou quelque chose dans ce goût là) qui était ouvert à tous (ce qui est probablement une erreur). Donc avec des élèves de niveaux très différents. Avec tous les problèmes que cela pose.
Il reconnaît aussi que certains professeurs d'alors n'étaient pas forcément au top. Bref, qu'il y a bien eu une année où c'était assez merdique pour une classe.

Il dit aussi que certains qui s'étaient fourvoyés ont été remboursés. Que certains aussi n'ont pas payé leur formation et on eu des comportement manquant singulièrement de sérieux. Ce qui ne les empêche pas d'être apparemment les premiers à taper de toutes leurs forces sur cette école.

La position d'Audiofanzine est claire : ce n'est pas à nous de trancher dans un débat parole contre parole. Je l'ai donc invité à venir poster son "droit de réponse" ou mise au point dans le forum, ce qu'il a préféré ne pas faire, craignant (sans doute à juste titre) que ça ne réveille encore plus ceux qui aiment tant lui taper dessus.

Contrairement à beaucoup de marques mises en cause dans nos forums, le patron d'ACFA n'a absolument pas demandé sa suppression et n'a aucunement cherché à faire quelque pression que ce soit pour ça. Il m'a invité à passer à l'école discuter avec les élèves et recueillir leurs avis. Ce que je ferai probablement un de ces jours.

Chacun pense donc ce qu'il veut de cette école. Rappelez-vous juste que ce n'est pas parce qu'ils "dénoncent une arnaque" que les propos de quelques anonymes sur un forum (surtout quand ils sont particulièrement acharnés) sont à prendre pour argent comptant ou reflètent toute la réalité.

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Finalement je ne m'intéresse pas vraiment à l'arnaque que représentent ces écoles. C'est la réalité du marché de l'emploi qui invite à se poser des questions sur la viabilité de ces formations. Depuis des années je rencontre des stagiaires qui errent d'une boite à une autre, chanceux quand ils ont dégoté une bourse anpe leur permettant de se faire embaucher 2 mois pour faire le larbin à tirer des câbles. Le constat est toujours le même : qu'ils arrivent les mains dans les poches ou rincés aprés 3 ans d'écoles de formation : ils ne sont pas crédibles. On se méfie d'eux. Pourquoi ? Parce qu'ils sont jeunes, ont peu d'expérience et ne peuvent pas tout connaitre de la "philosophie de la boite" en trois jours. Ce qui n'est pas le cas d'un freelance aguerri qui a déjà bossé avec 250 clients, connu tous les cas de figure du job et est prêt à anticiper les problématiques et solutions, sans faire d'erreur de jugement ni de stratégie. On ne parle pas ici de qualités de connaissances, ni de savoir-faire en machines, logiciels ou qualité d'oreille : c'est le minimum requis de tout technicien ou réalisateur confirmé.
a quoi bon être jeune, alors ? A part se vieillir de 10 ans au contact de ses pères dans le métier, je ne vois pas d'alternative. Quand on débarque à 20 ans dans la vie pro sur les métiers de l'image ou du son, il faut se faire humble et se rendre utile en espérant apprendre vite au contact du réel et du marché.
Sortir d'une école n'apporte aucune crédibilité. On vous demandera systématiquement : avec qui t'as bossé ? Quel film ? Quel Album, quel réal', quelle boite ? Quelles responsabilités, fais voir ta démo. Le résultat peut être bluffant, la finalité ce sera toujours : qui s'est déjà porté caution (professionnellement) pour toi ? Quelles preuves as-tu faites dans la vraie vie. On n'a pas le temps de faire la moindre erreur, c'est une sanction économique immédiate, sans parler des conséquences sur la réputation. Tous les entrepreneurs ou prestataires vous le confirmeront.
En 2009, les jeunes ça sert à faire du fric sur leur dos. T'es stagiaire, tu vaux que dalle, juste bon a bosser la nuit pour avancer le boulot des mixeurs. tu vas te casser les yeux et saigner des feuilles à préparer les pistes, chercher les loops, nettoyer les pistes et si t'es aimable tu assisteras dans ton coin au mix. Mais surtout tu la ferme et tu apprends !

il y a des exceptions. En êtes vous ? Faites vos preuves avec acharnement, rendez-vous indispensable, utilisez ce système pour toucher aux bécanes, sans foutre en l'air les presets du mixeur ! Lisez les docs, posez vos questions à la machine à café. Ecoutez les complaintes des clients blasés, frimeurs et calculateurs. Apprenez donc sur le terrain. Rencontrez des gens qui ont plus d'expérience que vous, qui vous en apprendrons bien plus encore en 2 semaines de taf qu'en 6 mois d'école sur des cas bidons, sans enjeu, sans risque et sans finalité de diffusion autre qu'interne à l'école. Confrontez-vous à la réalité de la concurrence acharné de vos égaux, prêts à toutes les trahisons pour vous bouffer le job. Je vais tenter d'éviter le couplet "c'était mieux avant" mais oui, plus nombreux nous sommes, moins de place il y a. en conséquence de quoi il y 15 ans on pouvait recommander un pote pour répondre à une pige qu'on n'avait pâs le temps de faire. aujourd'hui, le temps de se retourner on a déjà un couteau planté dans le dos. C'est la nature humaine. Pas assez de place pour tout le monde, à chacun son sillon pour sauver sa peau.
alors oui, affirmez-vous, sondez-vous : avez-vous envie de cette vie de galère ? Je veux pas entendre le truc du genre "j'en veux". je souhaite bosser avec des gens qui savent qu'il faut vendre son âme pour survivre. Pas un an ou deux. Toute cette chienne de vie à faire du son, de l'image, de la 3D, de la musique, du bruitage, des films, bref, tout ce qui fait qu'on aura toujours besoin de technos, de mercenaires, d'aventuriers, de pionniers, de tacherons qui râlent pas et qui bossent.
plus vous passerez de temps avec des gens aussi nuls que vous autour de vous, plus ce sera long d'en sortir. Bougez-vous le cul :trouvez du taf, du vrai, en donnant envie aux pros de vous faire confiance 5 minutes, le temps qu'ils négocient le contrat du mois. si vous satisfaites aux éxigences d'excellence, on vous donnera un peu de mou sur la laisse, puis on attendra des initiatives et là vous pourrez nous impressionner. Vous n'entrerez dans la cour des grands que lorsque vous pourrez les virer. Bref, vous serez moi quand vous m'aurez dépassé en qualité, expérience, solution et analyse et pédigrée de réalisations. Autant dire que la route est longue.

Gardez à l'esprit que vous valez ce que vous prouvez, pas ce que vous pensez être capable de faire. C'est le serpent qui se mort la queue : comment puis-je prouver ce que je vaut puisque je viens de naitre ? Personne ne vous demandera d'avoir 20 ans et de mixer comme un maître du Surround qui a 40 piges d'avance. Acceptez seulement de galérer quelques années de studios en studios, de petits projets en plans galère, de maquettes en spot de pub 18eme assistant. C'est le métier qui rentre. Pourquoi ? Parce que si c'était si facile bande de nazes, ça se saurait et tout le monde le ferait dans son jet privé ou en wifi depuis la piscine 2 étages garée à côté de la jag'! Regardez autour de vous, posez des questions : pas grand monde roule sur l'or, c'est la galère permanente. Nombre en sont à traverser les problèmes existentiels aprés une vie d'apprentissage et de douleur. Quelques joies, c'est vrai. La cerise sur le gateau.

Il n'y a pas d'Eldorado dans le son ou l'image. Vous êtes trop nombreux à croire au Père Noël. Vous êtes trop nombreux, tout court. Faites moi plaisir : disparaissez. La moitié, les 3/4 d'entre vous. Cassez vous ailleurs, c'est plus confortable, ya plus de blé à faire, plus de minettes à emballer.
Si vous avez choisi le son ou l'image malgrès tout : bienvenue dans un monde impitoyable. Si vous tenez 1 an, dites vous que ça va être pire l'année suivante. Après quelques années, on en rigolera ensemble, vous en ferez partie, vous l'aurez mérité, vous m'apprendrez des choses, des idées que je vous pomperai, des soluces auquelles j'avais pas pensé, on se piquera des clients mais tels les voleurs, on a un code d'honneur :

si t'en chie autant que moi : bravo.
Si tu t'en sort mieux que moi : chapeau.
Si tu bosse plus que moi : respect

Restez branchés. Bientôt un post sur les profs. On va pas les oublier ceux-là.
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Est-ce que tu crois que quiconque lit des pavés pareils ? :mdr:
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Personne te force à lire. Rentre à la maison, c'est l'heure des bizounours.
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Dis-donc, le troll... Si tu nous disais un peu qui tu es ?
Parce que tu débarques, comme ça, pour balancer tes pavés énorme.

Sur le fond, j'ai compris : un technicien frustré qui galère pour travailler et essaye de décourager quiconque de se lancer dans la voie. Ok, ça c'est assez clair.
Et à part ça ?
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Je suis encore de sale humeur ce matin. Si on parlait des profs de ces écoles de formation ?

J'ai occasionnellement partagé leur quotidien il y a quelques années, pendant peu de temps. J'avais moi aussi besoin de fric. J'ai donc fait de la formation comme instructeur. Je n'y suis pas resté longtemps pour deux raisons essentielles.

La première c'est qu'à l'issue des stages et formations longues, les jeunes candidats se retrouvent peu de temps plus tard sur le marché de l'emploi en prétendant maîtriser des techniques, compétences et machines qu'ils sont loin de posséder. Résultat : une concurrence terrible dans les même boites qui sont évidemment intéressées par une main d'œuvre moins regardante sur les salaires. Les jeunes sont bien sûr, prêts à tout pour bosser, même gratuitement. Ça leur permet d'essayer leurs ailes hors du nid. Mais ils cassent littéralement le marché et scient la branche sur laquelle ils se posent. Donc, former des gens que je retrouverai dans les mêmes boites qui me feront perdre des piges, mêmes mineures ou mal payées, c'est pas logique.

Comprenez.

Les gens de ma génération, qui ont démarré dans les années 80, ne sont pas resté plantés là où ils sont nés. Dans la plupart de nos métiers, la vie active pro passe par Paris. Apprentissage, découvertes, rencontres, grosse offre malgré l'énorme demande. C'est là-bas qu'on apprend vraiment son métier. Les opportunités sont infinies car c'est à Paris que tout se fait, se produit, se négocie. Les jeunes générations sont skotchées aux basques de leurs vieux. Petit confort dans leur bled d'atterrissage. Ils veulent gagner du fric en allant à la plage à la sortie du boulot. conformisme, petit bras. Pas de vison, pas d'ambition et peu de courage. Résultat : ils ne "montent" plus, ni faire leurs armes, ni développer leur réseau. Je ne parle pas de ceux qui se recyclent vers ces métiers passé l'âge de 30 ans : suicidaire, on en reparlera.

Ainsi, c'est par centaines que chaque mois de juin des prétendants débarquent de leurs écoles dans les boites du coin pour trouver, non pas un stage mais un job, des piges. Juin c'est de toute façon pas bon, l'été ça ralentit sévère, sauf dans les spectacles mais on "se place" en janvier pour ça. Les postes sont chers, on ne rentre pas comme ça dans le circuit. Il y a des règles de qualité, heureusement. On a toujours besoin d'assistants, mais ces minots ne veulent pas en entendre parler, ils sont mixeurs, réalisateurs, compositeurs-nés. Ils ont tout vu, tout fait, on un jugement définitif sur tout et tentent de décrédibiliser leurs ainés en ringardisant leur boulot. Je sais, je l'ai fait aussi, jusqu'à ce que je m'aperçoive que c'était prétentieux et stupide.

La deuxième raison pour laquelle j'ai arrêté d'être instructeur fut que les autres gens que l'on y rencontre, entendez les profs, sont dans une situation conflictuelle. Comment apporter un savoir basé sur des techniques qui évoluent toutes les 8 semaines ? Soit vous êtes sur le terrain et vous êtes au contact de la réalité de la production, de l'évolution des tendances, des formats, des besoins, des modes. Parce que vous êtes confronté au besoin de production, à la concurrence, à l'exigence de résultat. Soit vous racontez votre vie à des gens qui veulent juste apprendre comment on fait tel trucage, à quoi mesure-t-on une option ou qu'est-ce que la compression et à quoi elle sert.

Incompatible. Vous gagnez pas trop mal votre vie, c'est tellement plus facile que la vraie galère quotidienne et la création concurrentielle. On se repose sur ses acquis et l'on s'imagine pouvoir tenir plusieurs mois. Manque de bol, c'est faux. On s'encroute, on mélange tout. La demande des élèves est autant concernée par les techniques que les ficelles de réussite, de filières. Vous êtes constamment sollicité pour favoriser untel ou unetelle et le (la) recommander à une grosse boite. Vous faites illusion un moment car si vous êtes formateur, ça ne vous laisse pas le temps de conforter vos réseaux, de relancer, de démontrer et apporter vos nouveautés. C'est un monde cruel, je vous l'ai dit, vous êtes jugés sur votre activité, vos nouveautés, vos réalisations ou participations et collaborations. Le CV importe peu, voire ne sert à rien car un technicien doit pouvoir prouver qu'il connait bien ce dont il parle, qu'il maitrise vraiment les solutions qu'il propose. Un test sans filet lui est proposé. Un seul essai. En cas de plantage, c'est pas la peine de revenir avant 10 ans. On voit vite aussi les flambeurs, les menteurs, ceux qui veulent se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas. Le milieu est petit, les infos vont vite, les réputations sont tenaces. La placardisation ou la tricardisation est un plat courant, j'en ai gouté plusieurs fois. Une erreur de jugement, un mot mal placé, une critique trop virulente : la porte ou la rature du carnet d'adresse presta'. Faut se refaire ailleurs, et vite.

Les profs, donc. Au fait.
Je les plaint car ils ont le cul entre deux chaises : d'un côté un savoir-faire et un réseau plus ou moins actif mais pas assez de fric. De l'autre, des salles de classes chauffées, les ticket-restau, la paye en fin de mois quelque soient les conneries qu'ils aient pu dire ou le mauvais cours raté pour cause de "pas en forme" ce jour là, ces petits cons n'ont que ce qu'ils méritent. Le luxe absolu, quoi : la planque.

Ajouter à cela l'incomparable gratification de flatter son égo en frimant devant des âmes impressionnables. Je mets de côté les profs de langues ou de matières moins techniques. Eux sont vraiment faits pour ça et ont un rôle à jouer, sans contestation. Quoi de plus valorisant pour un ainé que de balancer sa bio, faite de noms prestigieux, de repères connus et une avance, relative, sur un logiciel ou une technique. Les profs ne sont pas à blâmer, ils font ce qu'ils peuvent pour s'en sortir. Concilier la marmite et les braises qui couvent entretenant la passion de ce métier qu'ils sont obligés de mettre de côté pour survivre.

Dans le fond il y a des cons partout, des incompétents et des pisse-froid également. Le vrai biz c'est de faire croire qu'avec un BTS ou un diplôme homologué vous trouverez du taf ! Ce n'est pas de formations payantes dont les jeunes ont besoin : c'est de boulot. Posez la question à un directeur d'école : combien d'entre vos élèves sortant ont un job fixe ou les heures intermittents ? S'il sont honnêtes ils devraient vous répondre : 1 à 2 %

La plupart du temps ils n'ont pas assez de déontologie pour s'y risquer. Il leur faut rentrer de la caillasse pour payer les racks d'effets, les dungle d'extension, les consoles num', les Mac 24 pouces, les licences logicielles, les frais fixes, les profs, les taxes pro, les remboursements des multiples crédits, et j'en oublie. Je ne veux du mal à personne mais ça m'énerve depuis tant d'années de voir combien de gogos tombent dans le panneau. C'est très révélateur d'une époque : attendre demain ce qu'on peut faire aujourd'hui. Les métiers du son, de l'image et du spectacle sont parmi les seuls où l'on n'attend de vous ni un diplôme ni une formation quelconque. Une maîtrise et une expertise, oui.

Comment ça s'acquiert ? en commençant en bas de l'échelle, étape par étape. En apprenant avec vos pairs et vos pères.
C'est le P2P d'avant, mais comme celui d'aujourd'hui, c'est le seul qui donne accès à absolument tout ...