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Joyo JF-313 Old School
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Joyo JF-313 Old School

Overdrive guitare de la marque Joyo appartenant à la série Ironman

srault srault

« Globalement bon »

Publié le 06/11/22 à 08:34
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Tout public
Achetée visiblement en "solde" chez un gros vendeur allemand par internet. 33€ alors qu'il y a 2-3 ans, elle devait plutôt être à 75€, çà sent la fin de stock, avec des petites affaires à dénicher.

Lors de ma première utilisation, à réception, je l'ai trouvée exactement comme mes deux collègues l'ont décrite auparavant, c'est à dire suffisamment précise pour faire la différence avec d'autres pédales de distorsion. Cà disto propre, concept relativement singulier et rare.

Depuis, j'ai fait d'autres tests qui nuancent ma première impression. Sur le coup, j'ai pris ma Ibanez DS7 et ma Mooer Solo, histoire de se faire un petit comparatif de virilité, la Ibanez étant l'étalon bourrin, et pas très fin, du test (on a tous un petit côté bourrin qui ressort, des fois!).

Sur la Old School, 4 potards dont 2 d'égalisation, c'est un bon point, et on va le voir, ce n'est pas un luxe non plus.
Première constatation, avec les 4 (petits) potards à 12h, on perçoit une baisse de volume dès le clic (on a connu plus agréable à enclencher d'ailleurs).
Ce manque est pallié lorsque je pousse le volume vers 14-15h.
De plus, en rajoutant des basses (LOW) vers 15h, on note aussi un net gain de présence sonore.
Il ne reste plus qu'à ajouter un peu d'aigus, par convenance personnelle, là aussi vers 15h, et la tonalité devient nettement plus équilibrée et dynamique.

Passons à la choucroute et voyons ce que çà donne en version virile.
En fait, après essais, j'ai l'impression que cette pédale est à l'aise avec un GAIN entre 9h et 12-13h.
Même si au delà, les notes restent intelligibles, que ce soit en accords ou en arpèges (et c'est en effet suffisamment rare de le constater quand je compare avec toutes les distos que j'ai en ma possession), passés les 13h, l'impression donne un léger rendu brouillon et aigrelet.
Pour moi, sa zone de confort est donc située en 1ere partie de course du GAIN. Dans cette gamme, et avec les réglages de Volume et d'égalisation indiqués plus haut, on obtient un son vraiment propre mais costaud, idéal pour du rock énergique ou du pêchu blues.

En comparaison avec la Mooer et la Ibanez, je dirai que la Japonaise reste incorrigiblement bourrin et stridente, quelque soit les réglages. Elle est trop chargée en gain pour être contenue, part vite en larsen et ne montre pas autant de nuance que la Joyo (d'ailleurs, c'est quoi une nuance, me répond ma DS7!).
La Mooer m'est apparue la plus polyvalente des 3, très pêchue, sans baisse de volume, relativement précise dans son rendu mais il lui manque un peu plus de possibilités dans son égalisation, malgré ses trois pré-selections.
La Old School s'en tire un peu mieux au niveau progressivité et clarté, mais elle est, des trois, celle qui manque le plus de présence sonore.

Je précise que j'ai fait ce test en utilisant principalement, sur ma guitare (Hohner LX200G), la position simple / côté manche car c'est avec cette configuration que j'ai obtenu le meilleur rendu, et que c'est celle qui m'a permis de vérifier le mieux la clarté des sons rendus.

Les + de cette guitare :
- la taille et son couvercle protecteur
- la clarté et le rendu, quand même très propre (relatif car c'est quand même de la disto, hein!)

Les -
- ne fonctionne que sur secteur, trop petite pour loger un pile. Attention donc à avoir une alim' et une guirlande de qualité
- manque de présence sonore. C'est son principal défaut, je trouve.

Au final, je comprends maintenant un peu mieux la catégorie dans laquelle AF a classé cette pédale : dans celle des Overdrives, alors que Joyo la vend en tant que Distorsion.
Je dirai personnellement qu'avec mes réglages, ce serait un overdrive très très pêchu quand même, voire une disto "d'entrée". On ne jouera pas, avec cette petite bleue, du métal à la Loublast, Opeth et tous ces adeptes du guttural, elle n'en a en effet pas la carrure.
Par contre, pour un rock déjanté bien vitaminé, ou un heavy-rock avec un son pas trop baveux, çà pourra le faire. Le concept est globalement intéressant à exploiter.