Pourquoi devrait-on croire...
- 56 réponses
- 20 participants
- 5 521 vues
- 24 followers

globule_655

Je pense que c'est un non-sens total ! .... à moins que le but ne soit d'obtenir de la soupe homogène copiant ce que tout le monde à déjà fait depuis bien trop longtemps en appliquant des "templates" et autres recettes de cuisines toutes préparées.
Par exemple, si un guitariste arrive avec une guitare clean et brillante et un feder twin réglé sur 3 avec de la réverb tandis qu'un autre arrive avec une Les Paul dans un ampli soldano et un booster entre deux...
On peut très certainement enregistrer les deux exactement de la même manière et toujours en avoir un clean et l'autre "heavy".
Il est bon de développer des techniques qui marchent pour soi et de les partager. Par contre, ce qui me révulse, c'est d'entendre quelqu'un dire des choses du genre "telle technique est OBLIGATOIRE pour tel style !" Foutaises !
Ce n'est peut être que moi mais je pense que ce que j'essaie de dire c'est que le seul critère pour prendre le job est de comprendre la musique. Ce n'est absolument pas une question de techniques spécifiques à un style ou un autre.
La demande de faire un album exactement comme untel ou untel est la parfaite recette de l'ennui et de la stagnation.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Elemmir

La flemme est l'avenir de l'homme. Pff, jsuis fatigué je ne vais pas plus lo..

Anonyme

Tu devrais reformuler ainsi :
Pourquoi devrait-on croire qu'un genre particulier de musique devrait exiger des techniques particulières d'enregistrement/mixage lorsqu'on veut atteindre comme objectif des sonorités typiques ou standards du genre idoine ?
Parce que sinon, effectivement, tout est permis et on peut enregistrer n'importe quel style, n'importe comment en se foutant totalement des techniques des autres.
Un exemple simple : Du gros rock US avec un seul guitariste. On double (ou quadruple) systématiquement les guitares. Biensur on est pas "obligé de le faire" mais si tu veux avoir le même genre de son que les standard actuels, bein t'as pas 36 autres solutions. Par contre en jazz manouche, tu ne vas pas le faire.
Autre exemple : Un batteur metal extreme >< Un batteur jazz
Tu peux enregistrer les deux avec 3 micros (OH+kick) et c'est suffisant pour entendre ce qu'ils jouent. Mais si tu veux avoir un son typé metal extreme, tu risques d'être un poil juste au mixage pour avoir une batterie en blast beat propre et nette qui traverse le mur de distortion et de gueulante...
La demande de faire un album exactement comme untel ou untel est la parfaite recette de l'ennui et de la stagnation.
C'est pas une question de recopiage mais d'influences, exactement comme les influences des musiciens pour créer leurs musiques. Un musicien aurait le droit d'avoir des influences musicales mais pas sonores?

Anonyme

Certains en sont capables, d'autres pas.
La plupart des groupes ont un soundcloud ou un site, ou on peut écouter leurs morceaux, ça permet de donner une idée à l'ingé son sur la façon dont devra sonner son mix. Y a quand un minimum de recherche à faire.
De toute façon les groupes qui ont un son super particulier, ont souvent leur propre ingé son avec eux.
Bref, mon opinion est que cela dépend de ton niveau, de ton expérience, et si tu bandes encore pour ce que tu fais.
[ Dernière édition du message le 20/04/2014 à 14:37:16 ]

Laurent Width

J'espère y apporter un avis


globule_655

Ta question de base oublie un point essentiel à mon sens.
Tu devrais reformuler ainsi :
Pourquoi devrait-on croire qu'un genre particulier de musique devrait exiger des techniques particulières d'enregistrement/mixage lorsqu'on veut atteindre comme objectif des sonorités typiques ou standards du genre idoine ?
Parce que sinon, effectivement, tout est permis et on peut enregistrer n'importe quel style, n'importe comment en se foutant totalement des techniques des autres.
Un exemple simple : Du gros rock US avec un seul guitariste. On double (ou quadruple) systématiquement les guitares. Biensur on est pas "obligé de le faire" mais si tu veux avoir le même genre de son que les standard actuels, bein t'as pas 36 autres solutions. Par contre en jazz manouche, tu ne vas pas le faire.
Autre exemple : Un batteur metal extreme >< Un batteur jazz
Tu peux enregistrer les deux avec 3 micros (OH+kick) et c'est suffisant pour entendre ce qu'ils jouent. Mais si tu veux avoir un son typé metal extreme, tu risques d'être un poil juste au mixage pour avoir une batterie en blast beat propre et nette qui traverse le mur de distortion et de gueulante...
Tu mélanges plusieurs choses.
Si je devais résumer ma pensée, le principe est que les techniques employées se définissent en fonction du morceau et pas en fonction d'un style. Et encore, les techniques personnelles sont adaptées d'un contexte à l'autre plutôt que réellement modifiées.
Par exemple, si on parle de batterie, ma manière de capter cet instrument change relativement peu selon que ce soit du jazz ou du métal. Ce qui va surtout changer, ce sont les éléments que je vais mettre en avant. La manière de jouer du batteur va faire une bien plus grande différence.
J'ai d'ailleurs un exemple d'une batterie enregistrée pour un morceau rock limite grunge et un autre plutôt jazzy blues. Les micros et leurs placement sont quasiment les mêmes. La pièce, la batterie et son placement dans cette pièce sont exactement les mêmes aussi d'ailleurs. Pourtant les deux sonnent différemment et en accord avec le morceau en question.
Pour l'instant je suis en weekend et n'ai pas accès aux fichiers mais si j'y pense en rentrant je mettrai un lien.
Biensur on est pas "obligé de le faire" mais si tu veux avoir le même genre de son que les standard actuels, bein t'as pas 36 autres solutions.
Justement, ça c'est une des choses qui me posent le plus de problème. Pourquoi vouloir le même son que les "standards" ? L'argument des ventes ne tient pas car historiquement, les plus grosses ventes sont ceux qui ont établi les standards, pas ceux qui les ont suivis.
Je reconnais totalement la valeur des influences et c'est d'ailleurs une très bonne chose. Par contre, il y a une énorme différence entre subir une influence et copier bêtement un modèle.
Prenons l'exemple d'un cover band. Selon moi, un bon cover band est celui qui s'approprie les morceaux qu'il reprend pour les jouer à sa sauce, sans forcément dénaturer l'original. Un mauvais cover band est celui qui cherche à copier le disque.
J'ai tendance à penser que la bataille du copiage est une guerre perdue d'avance dans la mesure où l'original fera toujours mieux. Pourquoi ? Parce qu'il aura toujours une longueur d'avance sur celui qui vient après.
Donc la question est en fait celle ci : une grande partie de la musique actuelle ne serait-elle pas beaucoup plus intéressante si on arrêtait de suivre aveuglément des "codes" établis, en dépit de toute considération du contexte du moment ?
Un standard ne peut en devenir un qu'en brisant les codes précédemment établis.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

globule_655

La plupart des groupes ont un soundcloud ou un site, ou on peut écouter leurs morceaux, ça permet de donner une idée à l'ingé son sur la façon dont devra sonner son mix. Y a quand un minimum de recherche à faire.
Oui et j'ai même tendance à dire que c'est surtout la communication avec le groupe sur l'objectif à atteindre qui va permettre de fixer la feuille de route le plus précisément.
Les extrait audio donnent une idée de la direction musicale. Pour le concept sonore, ça se construit au fur et à mesure avec le groupe en communiquant. Les références aident également mais comme toutes références, elles ne demandent qu'à être surpassées pour en faire quelque chose de personnel pour l'artiste/le groupe.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

zanlis

Autre exemple sur la batterie : je ne met généralement pas de micro sur le charlet. Simplement, parce que dans 90% des cas, c'est totalement inutile. Par contre, si la chanson en question, pour une raison ou une autre, à besoin d'un traitement spécifique sur le charlet alors je vais le capter.
Puré que c'est vrai. Et pourtant au début on m'a éxpliqué que c'était essentiel. Chaque fois que j'essaie d'intégrer la piste charlet dans le mix : cela dénature le son du charlet capté par les overhead. Je me disais c'est quoi ce bordel, je ne sais pas capter un charlet, mais en fait : c'est inutile sauf cas précis comme expliqué!!
Même avis pour le micro timbre casse claire : un son pourri difficile à intégré. Et on t'explique que c'est ce qu'il faut faire: foutaise. Seon moi bien meilleur résultat avec le micro du dessous à l'horizontal visant le cercle du dessous de caisse : pas d'opposition de phase, son plus intéréssant et plus facile à intégré au mix.
donc +10000 avec globule_655.
Pas capable est mort sans essayer.......

Anonyme

Citation de marioshand :
La plupart des groupes ont un soundcloud ou un site, ou on peut écouter leurs morceaux, ça permet de donner une idée à l'ingé son sur la façon dont devra sonner son mix. Y a quand un minimum de recherche à faire.
Oui et j'ai même tendance à dire que c'est surtout la communication avec le groupe sur l'objectif à atteindre qui va permettre de fixer la feuille de route le plus précisément.
Les extrait audio donnent une idée de la direction musicale. Pour le concept sonore, ça se construit au fur et à mesure avec le groupe en communiquant. Les références aident également mais comme toutes références, elles ne demandent qu'à être surpassées pour en faire quelque chose de personnel pour l'artiste/le groupe.
+1

doc benway

Autre exemple sur la batterie : je ne met généralement pas de micro sur le charlet.
Je viens d'acheter un anti-micro: je le place sur le charley, et quand je monte le fader, le son du hihat baisse. C'est tres utile!

Darkmoon

Donc la question est en fait celle ci : une grande partie de la musique actuelle ne serait-elle pas beaucoup plus intéressante si on arrêtait de suivre aveuglément des "codes" établis, en dépit de toute considération du contexte du moment ?
C'est en effet une question interessante qui se pose! Sauf que ça ne constitue en rien un argument contre ce que dit ReNo. Pour ceux qui veulent "copier", suivre la couleur sonnore propre à un genre, ils n'ont d'autres choix que de faire ce qui doit être fait pour l'obtenir! Mais ce n'est pas parce que tu n'est pas d'accord avec ce choix, que cela constitue un argument pour prétendre qu'il n'y a pas de "parametres ou de "recettes" à respeter et appliquer pour obtenir une couleur parriculière. Et il en est de toute façon de même avec ceux qui vantent la couleur qu'apportent certains appareils analogique : qu'on soit d'accord ou non avec la "plus value" qu'apportent ces appareils, pour obtenir la couleur specifique d'un appareil, ben rien de mieux que d'utiliser ce dernier!
"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

Hi Bou

Je suis assez d'accord avec les éléments présentés par Glob, mais pas pour autant en désaccord avec ce que souligne Reno. A mon sens, une bonne partie de ce que vous dites n'est pas contradictoire.
En effet, il me semble que si les groupes s'orientent parfois vers des ingés son "spécialisés" dans un style particulier, ce n'est pas au nom du seul objectif de sonner comme le style en question "l'impose" ou de respecter les codes établis. C'est aussi parce que, partageant des références communes, il est alors plus facile pour les musiciens de communiquer avec l'ingé son et de définir leurs attentes. La communication est facilité, les attentes sont mieux comprises, tout le monde est plus content de travailler ensemble. Non pas qu'un ingé son non spécialisé ne soit pas capable d'en faire autant hein, mais simplement parce qu'il est parfois plus facile / rapide de nouer une relation quand on partage déjà des références communes. Et aussi tout simplement pour des questions de réputation (que celle-ci soit justifiée ou non d'ailleurs) qui va venir faciliter la confiance.
Après, sans "exiger des techniques particulières d'enregistrement/mixage", il faut reconnaitre qu'il y a des recettes qui marchent bien pour certains styles. Non pas que ce soit des obligations à respecter, puisque chaque situation est spécifique, mais plutôt des façons de faire qui fonctionnent en général.
Le doublage des prises guitares pour avoir un gros son, c'est utile.
De même, quand une prise de batterie jazz à 3 micros peut donner de bons résultats, c'est plus rare que ce soit le cas dans le cadre d'un morceau métal. A l'inverse, autant le trig peut apporter quelque chose dans la catégorie "gros sons", autant son utilité me semble plus rare en jazz. Ce qui n'empêche que ça puisse parfois être intéressant.
Aussi, plutôt que de raisonner uniquement en termes de genre de musique, je suis bien d'accord pour dire qu'il faut plutôt raisonner en termes de cadre/situation d'utilisation propice où nom.

globule_655

Sauf que ça ne constitue en rien un argument contre ce que dit ReNo.
Non effectivement, ce n'est pas un argument puisque la phrase que tu as citée est une question sensée ouvrir le débat. Les arguments sont à peu près partout dans mon post SAUF dans la phrase que tu as citée :
(...)le principe est que les techniques employées se définissent en fonction du morceau et pas en fonction d'un style. Et encore, les techniques personnelles sont adaptées d'un contexte à l'autre plutôt que réellement modifiées.
(...)ma manière de capter cet instrument change relativement peu selon que ce soit du jazz ou du métal. Ce qui va surtout changer, ce sont les éléments que je vais mettre en avant. La manière de jouer du batteur va faire une bien plus grande différence.
(...)
L'argument des ventes ne tient pas car historiquement, les plus grosses ventes sont ceux qui ont établi les standards, pas ceux qui les ont suivis.
(...)
Par contre, il y a une énorme différence entre subir une influence et copier bêtement un modèle.
(...)
(dans le post suivant)
Les références aident également mais comme toutes références, elles ne demandent qu'à être surpassées pour en faire quelque chose de personnel pour l'artiste/le groupe.
Ensuite pour l'histoire de couleurs dont tu parles, ce n'est pas vraiment le sujet car on ne parle ni de peinture, de photographie ou de décoration d'intérieur.
Plus sérieusement, la question de l'empreinte sonore d'un appareil telle que tu la pose est totalement l'apanage du hope studiste et n'a quasi aucune considération/influence dans le processus créatif/technique. C'est un effet secondaire, pas un objectif à atteindre. On choisit un outil parce qu'il nous simplifie la tâche à effectuer, pas parce que ça va "sonner comme tel ou tel outil". Le son se gère à la source et dans le choix/placement de micro. On n'insère pas une EQ ou un compresseur ou autre simplement pour sa "couleur", ce qui est totalement débile. Ce genre de pensée c'est développé chez les hope studistes principalement car, n'ayant jamais touché les originaux, ils se sont forgés leurs références sur les émulations et copies qui ont, dans la grande majorité des cas, une empreinte bien moins subtile que l'original (pour ne pas dire atrocement évidente).
Une analogie qu'on m'avait donnée il y a bien longtemps est celle du choix d'un marteau pour enfoncer un clou dans une planche de bois. On ne choisit pas le marteau en fonction de l'empreinte qu'il va laisser dans le bois une fois le clou enfoncé. On le choisit car il va permettre de faire le job avec le moins d'effort possible par rapport au clou visé. Si le marteau laisse une empreinte bien visible sur le bois après coup, ce n'est généralement pas une bonne chose.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....
[ Dernière édition du message le 21/04/2014 à 09:57:27 ]

globule_655

Je suis assez d'accord avec les éléments présentés par Glob, mais pas pour autant en désaccord avec ce que souligne Reno. A mon sens, une bonne partie de ce que vous dites n'est pas contradictoire.
En effet, il me semble que si les groupes s'orientent parfois vers des ingés son "spécialisés" dans un style particulier, ce n'est pas au nom du seul objectif de sonner comme le style en question "l'impose" ou de respecter les codes établis. C'est aussi parce que, partageant des références communes, il est alors plus facile pour les musiciens de communiquer avec l'ingé son et de définir leurs attentes. La communication est facilité, les attentes sont mieux comprises, tout le monde est plus content de travailler ensemble.
Oui. La communication étant essentielle. Seulement, ce n'est pas tant une question de spécialisation que d'affinité avec le style et la culture que l'on en a. C'est ce que je disais quand je parlais de "comprendre la musique". Si on ne la comprend pas, on a rien à faire sur le gig.
Beaucoup d'entre nous ne travaillent pas exclusivement dans leurs styles de prédilection, ce qui n'empêche pas d'avoir une culture dans beaucoup d'autres. Cette culture et donc, ces références sont ce qui facilite la communication, comme tu le soulignes.
Cela étant dit, quelqu'un de compétent n'aura pas de mal à s'approprier ces références pour satisfaire le client. Cela demandera juste un peu plus de communication et de recherches avant la session. La manière dont est menée cette communication va définir la relation de confiance (essentielle) par la suite.
Sinon, juste pour recadrer un peu le débat, il est question ici de techniques de mixage et d'enregistrement. Pas de technique de réalisation. Le tout étant étroitement lié on peut en parler sans soucis mais attention à bien faire la part des choses.
Le doublage de pistes de guitare, par exemple, est une technique de réal qui peut être employée dans de nombreux styles suivant l'effet souhaité, qui n'est pas forcément le "mur de guitares".
D'ailleurs, elle est souvent mal employée et se retrouve à compenser une mauvaise technique à l'enregistrement. Au moins 75% des morceaux à guitares doublée/triplées etc que je reçois à mixer auraient pu obtenir exactement le même effet avec une seule guitare mieux enregistrée (1 par côté si gauche/droite nécessaire). D'ailleurs, souvent, plusieurs d'entre elles se retrouvent supprimées car l'effet est obtenu à partir d'une seule ou deux.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Darkmoon

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

Darkmoon

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

Anonyme

Citation :
... qu'un genre particulier de musique devrait exiger des techniques particulières d'enregistrement/mixage ?
Je pense que c'est un non-sens total ! .... à moins que le but ne soit d'obtenir de la soupe homogène copiant ce que tout le monde à déjà fait depuis bien trop longtemps en appliquant des "templates" et autres recettes de cuisines toutes préparées.
Je plussoye energiquement !
A titrer personnel ça me dérange absolument pas de faire des mixages de hiphop avec des techniques héritées de la variétoche, ou de faire des prises de son de jazz pour du métal : de la musique c'est de la musique, point barre.
Maintenant dans les styles extrêmes, ça devient compartimenté jusqu'à la gerbe, avec un conformisme musical et un esprit aventureux dignes d'un sénateur UMP octogénaire : ça je fais pas. Dans ces styles, souvent de toute façon les zikos et le public ne supportent pas le moindre remous sur leur mer d'huile.
Dans des mixages qui me servent de référence par leur maitrise et leur portée commerciale sur le long terme (les morceaux se sont vendus à plusieurs millions d'exemplaires et continuent à se vendre des dizaines d'années après), y a un truc assez marquant tant pour les prises de son que le mixage : aucune technique de mixage propre au reggae n'est utilisée, au contraire celui ci est abordé comme pour de la zik classique : faut que ça sorte comme ça rentre.
Et y a eu un truc qui pourrait passer pour un détail, mais qui de l'aveu général a permis de conquérir l'Europe : les grattes sont largement mises en avant, hérésie totale dans le reggae des 70's.
Ce qu'il est intéressant de noter, c'est que les mixages ont été dirigés par le directeur/fondateur du label Island lui même, Chris Blackwell, qui était une buse intégrale en technique du son : il était bien incapable de faire la différence entre un preampli, un compresseur et un pot de fleurs.
Mais cette absence totale de connaissances techniques lui a permis de n'avoir aucune idée pré conçue, et de sortir des sentiers battus et rabattus du reggae jamaicain, pour faire quelque chose de neuf.
Alors c'est sûr qu'en 2014 c'estr plus tellement neuf, mais dasn le même temps, certains morceaux qui ont plus de 40 ans n'ont pas pris une seule ride : leur absence totale de conformisme aux canons de l'époque ne les ont pas figés dans une mode vite démodée.
[ Dernière édition du message le 21/04/2014 à 11:42:50 ]

globule_655

je pige pas contre quoi tu t'objectes.
Contre le concept de techniques d'enregistrement et de mixage spécifique à un style de musique.
Par exemple, si on dit que "pour enregistrer tel instrument dans tel ou tel style, il faut utiliser tel type de micro(s), le placer de telle manière et utiliser tel type de préamp/EQ/compresseur etc. Ensuite en mix il faut compresser de telle manière, utiliser ce genre d'effets etc etc"
Je caricature évidemment.
Si on prend un exemple concret, dans un autre thread, en parlant d'un mix il a été dit : "la batterie à un très bon son mais généralement dans le métal elles sont plus compressées". C'est à ça que je répond, entre autres.
Les nuances ont leur importance si on veut être sûr de parler de la même chose.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Anonyme

Par exemple, si on dit que "pour enregistrer tel instrument dans tel ou tel style, il faut utiliser tel type de micro(s), le placer de telle manière et utiliser tel type de préamp/EQ/compresseur etc. Ensuite en mix il faut compresser de telle manière, utiliser ce genre d'effets etc etc"
Je caricature évidemment.
Oui mais tu caricature bien trop parce que personne n'a jamais parlé de presets, de template ou meme de type de micro.
Ce que personnellement, j'essai de te faire comprendre c'est quy'on APPROCHE pas un style de musique A de la même façon qu'un style B et ce même si les instruments qui composent les deux style sont les mêmes
OUI mais, dans le jazz, y'a de la batterie, dans le metal y'en a aussi mais, elles n'ont pas DU TOUT le même role dans la musique, les batteurs ne jouent pas DU TOUT de la même façon et je vais même aller plus loin en disant que les musiciens qui jouent avec ces batteurs n'articulent pas du tout leurs jeux de la même façon en fonction de la batterie... Et y'a même pas besoin de changer forcément de STyle... La façon d'arranger et de jouer la drums dans MEtallica n'a rien à voir avec la façon d'arranger et de joeur la drums dans Tesseract, pourtant, ils font du metal tous les deux.
un moment tu parles de Charley que tu ne reprend pas forcément. Et bien oui, sur certains styles, t'as complètement raison, c'est pas utile du tout, par contre si le batteur joue des choses très fines sur un charley fermé ou que dans un pattern, il un joue un ostinato au pied gauche (sur lequel s'articule le pattern) et bien si t'as pas de micro pour reprendre le HH, tu vas avoir bcp de mal à faire sonner le groove comme le batteur souhaite l'entendre. D'ailleurs ca ne concerne pas que le charley, dans bien des cas, il est nécessaire de reprendre même certains splash, stack ou china parce que le batteur passe des breaks bien précis par ces cymbales.
Regarde ca ->
C'est le genre de miking que tu t'emmerderais à faire pour enregistrer un batteur de jazz qui joue au balais?

Anonyme

Michael Jackson drum recording Thriller

Anonyme

une technique d'enregistrement et de mixage
Si chacun en a sa propre définition, j'ai bien peur que ce fil tel une Babylone ressuscitée soit voué aux éternels soliloques.
[ Dernière édition du message le 21/04/2014 à 13:20:28 ]

lm



globule_655

OUI mais, dans le jazz, y'a de la batterie, dans le metal y'en a aussi mais, elles n'ont pas DU TOUT le même role dans la musique, les batteurs ne jouent pas DU TOUT de la même façon et je vais même aller plus loin en disant que les musiciens qui jouent avec ces batteurs n'articulent pas du tout leurs jeux de la même façon en fonction de la batterie... Et y'a même pas besoin de changer forcément de STyle... La façon d'arranger et de jouer la drums dans MEtallica n'a rien à voir avec la façon d'arranger et de joeur la drums dans Tesseract, pourtant, ils font du metal tous les deux.
C'est justement pour ça que je dis que la technique qui sert à capter cette musique n'est pas dépendante du style. Le musicien fait la différence.
Comme l'a très bien dit youtou, le but est d'avoir en sortie ce qu'on avait à l'entrée. Ou plutôt, d'avoir en sortie la meilleure interprétation de ce qu'on avait à l'entrée.
On peut tout à fait enregistrer du jazz et du rock ou du reggae ou du métal avec exactement les mêmes techniques (techniques = choix/placement de micro + traitements. Si on ne parle pas de ça alors je ne sais pas de quoi on parle).
un moment tu parles de Charley que tu ne reprend pas forcément. Et bien oui, sur certains styles, t'as complètement raison, c'est pas utile du tout, par contre si le batteur joue des choses très fines sur un charley fermé ou que dans un pattern, il un joue un ostinato au pied gauche (sur lequel s'articule le pattern) et bien si t'as pas de micro pour reprendre le HH, tu vas avoir bcp de mal à faire sonner le groove comme le batteur souhaite l'entendre. D'ailleurs ca ne concerne pas que le charley, dans bien des cas, il est nécessaire de reprendre même certains splash, stack ou china parce que le batteur passe des breaks bien précis par ces cymbales.
Non. Ça ne dépend pas du style mais du morceau. Et je n'ai en aucun cas BESOIN d'avoir un micro sur le charlet ou sur toutes les cymbales pour avoir un son précis et défini. J'ai par contre besoin d'un bon batteur. Dans le cas d'un mauvais batteur, tous les micros du monde n'y changeront rien de toute façon.
D'ailleurs, pourquoi donc aurait ont du mal à faire sonner un groove de charlet si il n'y a pas de micro dessus ? Je ne vois pas de raison logique. En ce qui me concerne, si ça ne sonne pas, c'est que les overheads sont mal choisis et/ou mal placés.
Si on veut donner l'impression d'un charlet très proche et très sec un peu comme si il était un élément indépendant de la batterie c'est un autre sujet mais a toujours moins à voir avec le style que le contexte en question. D'ailleurs, puisque tu parles du jazz, les rythmiques sur le charlet et les cymbales y on beaucoup plus d'importance que dans beaucoup d'autres styles, ce n'est pas pour autant qu'on enclenche le mode débauche sur le nombre de micros.
Peace
Glob
L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

jessy_c_dead

Citation :
Sans vouloir jouer le trublion dans ces deux pages d'arguties, il serait bon, afin que l'on comprenne de quoi il s'agît de définir posément ce que vous appelez
Citation :une technique d'enregistrement et de mixage
Si chacun en a sa propre définition, j'ai bien peur que ce fil tel une Babylone ressuscitée soit voué aux éternels soliloques.
Par exemple le fait de doubler les grattes pour du métal, vouloir un résultat le plus naturel possible pour du jazz, faire la batterie toujours sonner de la même façon pour du métal extreme, etc, etc… Les autres t'apporteront des exemples bien plus concret que moi.
Et par contre, bien qu'étant débutant, les clients arrivent souvent en te disant "Je veux sonner comme *Artiste majeur du style en question*", et même mon prof nous dit de leurs demander comme qui ils aimeraient bien sonner. (Ca peut être sujet a interprétation, on est bien sur pas obligé de copié au pied de la lettre)
J'ai essayé de mon coté de proposer un mix un peu plus original mais ça ne passe jamais, les mecs ont des idées très arrêté !
Pourtant en tant que musicien (Aussi) je ne rêve que de l'ingé son qui sera justement capable de donner un nouveau souffle a ma musique sans prendre en compte le fait que ce soit tel ou tel style…
Donc jusqu'a quel point ce n'est pas la faute des musiciens eux même ?

Anonyme

Utiliser un micro est pour moi, une technique d'enregistrement.
Qu'est ce qui pourrait en faire une technique spécifique ? Dans quelle condition d'utilisation, on pourrait admettre qu'il s'agît d'une technique particulière ? Cette particularité peut elle définir un style de musique a elle seule ?
- < Liste des sujets
- Charte