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Fred's Lab Manatee
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  • xrtxxxrtxx

    Explorations en perspective

    Fred's Lab ManateePublié le 20/08/24 à 17:05
    Bonjour,
    voici un retour sur cette belle découverte, après une bonne semaine d’exploration. (Pour info : je suis jusqu’à présent sur la version 1.00 du firmware, mais la dernière mise à jour est la 1.02 !)

    Le Manatee est un synthétiseur numérique multi-timbral développé par la petite entreprise Fred’s Lab. Revendiquant leur inspiration par d’autres machines des années 90/2000, on trouve ici des capacités de synthèse(s) puissantes et originales dans un format compact.

    Module « de bureau », de petite taille, la machine est plutôt dense. Elle tient bien en place et dégage une impression de solidité.

    Malgré la taille réduite de l’appareil, on a accès à un bon nombre de commandes en …
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    Bonjour,
    voici un retour sur cette belle découverte, après une bonne semaine d’exploration. (Pour info : je suis jusqu’à présent sur la version 1.00 du firmware, mais la dernière mise à jour est la 1.02 !)

    Le Manatee est un synthétiseur numérique multi-timbral développé par la petite entreprise Fred’s Lab. Revendiquant leur inspiration par d’autres machines des années 90/2000, on trouve ici des capacités de synthèse(s) puissantes et originales dans un format compact.

    Module « de bureau », de petite taille, la machine est plutôt dense. Elle tient bien en place et dégage une impression de solidité.

    Malgré la taille réduite de l’appareil, on a accès à un bon nombre de commandes en façade. C’est très bien pour la recherche sonore et pour les manipulations et les évolutions dans le feu de l’action ! On dispose donc d’un bon nombre de potentiomètres sur la face avant, et je les trouve solides et agréables à manipuler. Je suis un peu plus dubitatif, sans que ça soit rédhibitoire, concernant les boutons poussoirs que je trouve un peu petits et mobiles.

    Les contrôles sont relativement serrés, néanmoins je trouve que le rapport entre ces derniers, les contrôles accessibles et la surface disponible est bien pensé.

    L’écran rétroéclairé n’est pas très grand mais néanmoins franchement correct, d’autant que le système d’abréviations permet de ne pas surcharger les pages, et d’avoir une proportion de sous-menus très raisonnable.

    La connectique me semble bien fournie : une sortie casque en jack 3,5 mm, 2 paires de sorties stéréo jack 6,35 mm, un trio MIDI DIN 5 broches, une entrée « clock » en jack 3,5 mm, toutes situées à l’arrière de l’instrument avec la prise pour l’alimentation.

    Je trouve l’interface de la machine claire et agréable à utiliser. Une fois qu’on s’est familiarisé-e avec l’architecture et les abréviations de la machine, ce qui a mon sens est plutôt facilité ici, on navigue aisément entre les différentes éléments et paramètres.

    La documentation disponible sur le site de Fred’s Lab peut sembler succincte, mais j’y ai trouvé l’essentiel, et en ce qui me concerne je prends plaisir à explorer les possibilités de la machine en me « promenant » !
    Le Manatee est un synthétiseur puissant et peut sembler complexe à appréhender, mais à mon sens l’interface et les contrôles rapidement accessibles, accompagnés de la « cheat sheet » font qu’on a vite une idée, même vague, de ce sur quoi on agit et de ce que ça peut donner.

    De plus, on trouve ici et là des forums - sur certains desquels intervient Fred de Fred’s Lab - qui permettent entre autres de partager des informations et expériences.

    C’est un synthétiseur multi-timbral qui permet de jouer jusqu’à 4 parties en simultané. Ces dernières se partagent une polyphonie maximale de 16 à 10 voix, qui s’ajuste selon les ressources utilisées par les patches. J’ai été quelques fois surpris d’atteindre le plafond plus rapidement que je pensais, certains patches pouvant occuper 7 à 8 voix avec 3 notes. Je garde ça en tête et adapte donc mon jeu. D’autant que, ça ne se prête peut-être pas à tout, mais on peut déjà obtenir des sons d’une grande richesse et des variations intéressantes sans utiliser la polyphonie maximale :).


    LES VOIX :


    Concernant l’architecture des voix, en reprenant ce qui est indiqué dans le guide d’introduction :

    On a 2 oscillateurs :

    - le « generator », basé sur une forme de synthèse spectrale, à savoir ici un mélange de synthèse additive et de synthèse à table d’ondes.

    Si j’ai bien compris, on créé un timbre à partir d’un spectre harmonique (il y a une banque de présets mais on peut aussi en créer), basé sur 8 harmoniques dont on peut déterminer les valeurs, comme sur un orgue à tirettes par exemple. Ce timbre est ensuite reconstitué en table d’ondes avant d’être joué, selon une forme d’onde parmi la liste de celles qui nous sont proposées.
    On dispose en plus de paramétrages qui permettent de manipuler le spectre initial : formant, rotation, inversion (ceux-ci pouvant être la destination d’une source de modulation).

    - et un sub-oscillateur, qui est basé sur un modèle analogique virtuel. Au niveau des formes d’ondes on a : (super)dent de scie, (super)pulse, sinusoïdale et triangle. Ces deux dernières pouvant être modulées en fréquence (2-OP FM). On peut là aussi affiner le son de cet oscillateur grâce aux valeurs « content » et « modulation ».

    On peut jouer l’un, l’autre ou un mélange des deux.
    Leur hauteur sont indépendantes.

    Un générateur de bruit pouvant être paramétré de manière assez précise et un modulateur en anneau, dont on peut seulement déterminer le volume.

    2 filtres (en série) : un filtre multi-mode résonnant et un filtre unipolaire supplémentaire (LP, HP). Ceux-ci sont à mon sens efficaces et j’aime assez explorer la dimension « veloutée » de la résonance du filtre multi-mode ! (On peut obtenir des sons plus « acides », mais jusqu’ici ça me semble moins probant).

    Le Manatee est doté d’un module de saturation (simili-lampe, fuzz et bitcrusher), qui permet d’épaissir, brouiller, détériorer le son et le fait bien, à mon sens, ça ne sonne pas « artificiel » mais plutôt un complément bienvenu.

    Il y 2 enveloppes, qui partagent les mêmes valeurs d’attaque, de sustain et de release, mais ont des decay et des paramétrages de suivi indépendants. On peut les boucler et on peut leur assigner une destination de modulation supplémentaire.


    MODULATIONS :

    En parlant de modulation, c’est une dimension importante du Manatee.

    Les sources et les destinations sont nombreuses, et on peut avoir un ensemble conséquent et poussé de modulations dans un seul patch. Chaque source de modulation peut être contrôlée en expression.

    Concernant les LFO, le panel de formes d’onde est varié – et on peut combiner jusqu’à 3 formes par LFO –, ils sont synchronisables et on dispose de paramétrages supplémentaires pour les peaufiner. Très bien pour moi.

    Ces modulations (en plus de l’accès aux commandes directes) permettent de chouettes mouvements qui peuvent être tout à la fois précis et/ou « organiques », comme on dit !

    Le Manatee dispose d’un arpégiateur. J’en utilise rarement de manière générale, j’ai rapidement essayé celui-ci, et j’ai apprécié l’édition rapide de l’intervalle, et de la durée des notes. Je n’ai pas compris si on pouvait créer ses propres motifs. Et je n’ai pas essayé de la synchroniser, si cela est possible. A suivre.


    EFFETS :


    Enfin, la machine intègre des effets, à savoir une réverb, assignée au Master ; un delay et 2 égalisateurs par partie.

    La réverb’ me paît bien. De type « hall », on peut la paramétrer pour obtenir différents résultats  : des réverbérations spatiales très denses, cristallines ou étouffées, aux réfections plus discrètes.
    Quoi qu’il en soit, ce module de réverb n’est pas un gadget et peut bien complémenter la synthèse de la machine.

    On a 2 égalisateurs (en série) avec un panel complet de plages de coupure ou de boost à disposition. Efficaces.

    Concernant les delays, on a le choix entre trois types :
    - « écho », « ping-pong » et « comb » (ce dernier fonctionnant comme un résonateur).
    Ils sont tous paramétrables (time, feedback, polarité, couleur..) et synchronisables (valeur de notes ou clock externe). Pour moi ils sonnent bien ! Que ça soit dans des configurations précises, brumeuses, ou chaotiques (« feedback » et « time » pouvant être sources de modulation).

    On a aussi à disposition un vibrato et un trémolo – que j’ai peu utilisés pour l’instant.

    Enfin, on a le choix parmi plusieurs modes de jeu : mono, legato, poly et leur unison respectif. Je dois dire que j’aime beaucoup l’unison dont on a une jolie étendue ici ! On peut obtenir des ondulations liquides dans une profondeur panoramique agréable !


    AVIS SUR LE SON :

    Après avoir vu quelques vidéos de la machine, j’étais notamment curieux d’explorer ses capacités en matière de masses numériques spectrales et mouvantes, de textures et de timbres complexes et évolutifs. Et bien, je ne suis pas déçu à ce niveau-là ! Le Manatee est capable une grande densité et une grande richesse en termes de son, qui permettent donc d’aller sur des territoires variés.
    Les presets d’origine donnent une idée des ses possibilités : éléments de percussion, variétés de basses, sons FM, moults pads, effets sonores …

    On a la possibilité de sculpter avec une précision certaine les composantes du son. Il m’a fallu un petit moment pour trouver des équilibres entre les aigus cristallins et les basses un peu trop sourdes auxquelles j’arrivais lors des premiers essais de patches mais en ce qui me concerne c’est toujours un plaisir de chercher, de naviguer dans la synthèse du Manatee.

    La dynamique de la machine me semble bonne. Et on a aussi un beau champ panoramique qu’on peut affiner. J'ai été touché par les possibilité de déploiement spatial de ce synthétiseur.

    En termes de mémoire, on a de quoi faire, avec 4 banques de 64 emplacements chacune (en comptant la banque de présets).

    ...
    Voilà pour un premier tour de la machine,

    au plaisir !
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