Envoyez le pâté !

"Fantabidooz!" disent les Ecossais lorsqu'ils sont enthousiastes. Et je le suis depuis que je suis entré dans cette machine. Je choisis mon verbe à dessein car, la programmation de cette merveille à poil dur requiert tout de même de se plonger dans la lecture du manuel. Manuel utile mais parfois un peu court sur les détails. Mettons que je sois un peu nul. La chose s'envisage. Car voilà que je n'arrive pas à envoyer la reverb sur les "parts". Et pourtant, je suis docile, oh que oui, je sais courber l'échine devant l'écran à cristaux des heures durant avec le manuel dans une main, tandis que les deux autres ne quittent pas le bouton shift et autres curseurs.

Donc, résumons la scène :
- Comme il est dit dans la premier verset, je sélectionne la "part" que je veux mouiller avec ma reverb.
- J'actionne le bouton shift et dans le même temps je pousse le bouton rouge de la reverb.
- Magnifique ! La machine me dévoile ses charmes affriolants : Reverb : Off, plate, hall, etc. J'accuse un début d'érection que je réfrène bien vite en repensant au calvaire de Notre Seigneur sur le Golgotha.
- Et... rien du tout. Ma "part" reste sec comme un verre de muscadet (attention, je n'ai rien contre les Bretons, que ce soit bien clair. J'aime la Bretagne, les landes désertes battues par le vent et la pluie, et je suis même prêt à me rendre au Festival Interceltique de Lorient si ça peut faire bonne pénitence).
- Moi, pas découragé, je reprends le manuel. Je lis tout ce qui concerne la reverb, les effets, le reverb send level, je tourne comme un hamster dans sa roue, je réessaie toutes les possibilités. Je ne me décourage pas, oh que non, j'aspire un quart de litre de Coca et à un monde meilleur mais infiniment plus simple.
- Je réessaie toutes les procédures durant environ quatre heures.
- Puis je me dis: Hey fils! pendant que tu cherche cette reverb, tu composes pas beaucoup, hein ? Tandis que sur les forums d'Audiofanzine, il y a une foule de geeks qui programment la reverb de cette fuckin' groovebox sans même arrêter de se tripoter les cacas du nez. Alors, fils!,  tu fais ce que tu sais faire, tu les fais rigoler un bon coup et il y en aura bien un qui dans son immense commisération daignera s'abaisser jusqu'à ta nullité pour te dire comment tu l'envoies, ce pâté.
- En même temps, si la foule de geeks veut bien s'ôter les deux index des narines, elle peut m'indiquer comment le reste de cette partie de la machine s'actionne parce que, bien entendu, j'ai également essayé d'envoyer un peu de delay par-ci par là, avec un résultat identique.

Voilà la première scène. Elle est un peu longue mais comme c'est une scène d'introduction, il faut bien camper les personnages, l'enjeu, et susciter les rebondissements.

Deuxième scène ?