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johannis
Publié le 22/11/08 à 18:03
Duophonique dédoublé : chaque oscillo est en effet accompagné d'un doubleur avec signal en dent de scie (mais qui fait également office de mixeur pour entrer soit le signal du second oscillo, soit travailler avec le modulateur en anneau), si l'on y ajoute le générateur de bruit blanc et rose (on peut avoir les deux, un sur chaque voie...) plus le portamento (variable sur chaque voie), l'accord fin (au total 4 potars d'accord) et le fameux double filtre "traveller", on arrive (une fois bien saisi le doigté...) à avoir un duophonique quasiment quadra... (ou bien un son multitimbral à 4 voies sur une note)
UTILISATION
L'utilisation était enfantine (très didactique en fait), finalement beaucoup plus intuitive (à mon avis) que celle du Minimoog (mais pas aussi claire et "carrée" que celle de l'Arp Odyssey (je compare des synthés équivalents, vendus en gros au même prix à la même époque : entre 900 et 1100 F en 1973)...
En revanche, pour un utilisateur de synthés qui a grandi avec la trilogie sacrée vco/vcf/vca
le tout piloté par LFO et ADSR/AR ou ADS + modulation par molette (pitch + mod), l'accès est déroutant...
le filtre passe-bas s'adorne d'un filtre passe-haut, et le tout s'appelle "traveller",
l'adsr est réduit à attaque/sustain (en fait decay), le sustain/release correspond à un interrupteur 3 positions, l'emphasis/resonance (sans auto oscillation du filtre), c'est un autre inter trois positions, etc.
Si l'on ajoute l'arpégiateur qui permet de travailler : module du haut (A) ou module du bas (B), ou les deux simultanés (C), ou les deux alternés (D), ou le haut, puis le bas, sans répétition (E) et que l'on complète avec les deux bascules d'assignation des touches du clavier (modes A,B,C,D) permettant de jouer que le clavier du haut, que le clavier du bas, les deux simultanément, les deux séparés (main gauche, (enfin, doigt gauche) et main droite (enfin, doigt de droite), avec variation de la priorité (note haute, note basse) et redéclenchement ou non de l'enveloppe, on comprend :
1. que le doigté est assez particulier... voire problématique (on peut très bien ne sortir aucun son ou avoir un glissando pas prévu au programme...)
2. qu'une fois le susdit doigté bien intégré, les possibilités de jeu sont incroyables et permettent en particulier des accompagnements, des lignes de basse et des effets de percussion et de rythmique absolument faramineux... (sans parler des effets sonores).
SONORITÉS
La possibilité de désaccorder finement les oscillos permet d'avoir des sons très riches et expressifs (on peut faire du multitimbral avec 4 voies simultanées - noter que le réglage de base des oscillos va de 64 à 2 pieds, et qu'on peut y rajouter un chorus, des bruits blanc ET rose, un modulateur en anneau... tandis que les formes d'onde offrent triangle, dent de scie, carré, impulsion et chorus (en fait modulation d'impulsion)...
Ne pas oublier que toutes ces fonctions sont multipliées par deux (deux synthés indépendants mais qui peuvent interagir via le modulateur en anneau, le mixeur croisé et les différents modes d'arpège pilotés par le LFO).
Dernier plus, les filtre traveller (qui font toute la sonorité du Korg et, dans une certaine mesure remplacent la molette de pitch/modulation - ce qui donne le son bien caractéristique de ces machines (700/700s/800DV/synthé basse et 770) et que surent si bien exploiter Vangelis et Kitaro), ces filtres peuvent être pilotés par une ou deux pédales VCF, ce qui libère les mains pour jouer des autres boutons (et il y en a une tripotée !)
Au total, de bons gros sons de basse bien gras (à mon avis, sur ce chapitre, il reste inégalé - ce n'est pas pour rien que Francis Rimbert, du temps où il était démonstrateur Korg chez Gaffarel l'utilisait piloté par un pédalier pour jouer ses lignes de basse lors de ses concers démo.
Mais il permet également de très belles nappes (en tâtonnant, on arrive à faire quasiment des sons de Mellotron...), des effets sonores très crédibles et des sons de gong, percussion, instruments ethniques (du koto au didjeridu) grâce aux générateurs de bruit et au DOUBLE modulateur en anneau.
Enfin, pour des leads très gras avec portamento ou attaque avec bender (bien pratique pour faire des sons Walter Carlos (vu l'époque, ce n'était pas encore Wendy) ou Tomita, les deux oscillos + les deux suboscillos couplés, un léger detuning et un réglage de jeu du clavier à l'unisson... c'est tout bon.
AVIS GLOBAL
Ce fut mon premier synthé (offert par madame pour la Fête des Pères 1976...) Payé 800 F (après marchandage serré) chez Paul Beuscher. A l'époque (comme dit plus haut), j'hésitais entre le Minimoog (à l'époque, je jouais avec celui de Sergio Macedo), l'Arp Odyssey, le Welson Syntex et le Korg 700s...) Finalement, ce fut le 800 DV et je ne regrette pas un seul instant cet achat. Avec son superbe flight case en cuir granité brun doublé de velours bleu (avec case réservée pour la pédale VCF que j'ai très vite achetée par la suite), c'était la classe... (Flight case à roulette de toute façon indispensable vu le poids de la bête...
J'ai enregistré trois disques avec, des tas de bande son, fait moult concerts et il fonctionne toujours à la perfection. Un moment (début des années 80, j'ai bien failli le vendre. Heureusement pour moi - a posteriori ! -, l'acheteur potentiel s'est dédit : il croyait que je vendais un Poly 800... Le gars a été déçu, mais finalement toute est pour le mieux : j'ai gardé mon 800DV (j'ai encore la facture et la notice d'origine) et plus tard, je me suis acheté un Poly 800 pour trois fois rien sur ebay...
Et dire qu'à l'époque (1976-1982), qu'est-ce que je me suis fait chambrer par mes potes musico qui ne juraient que par le Minimoog ou l'Arp Odyssey...
UTILISATION
L'utilisation était enfantine (très didactique en fait), finalement beaucoup plus intuitive (à mon avis) que celle du Minimoog (mais pas aussi claire et "carrée" que celle de l'Arp Odyssey (je compare des synthés équivalents, vendus en gros au même prix à la même époque : entre 900 et 1100 F en 1973)...
En revanche, pour un utilisateur de synthés qui a grandi avec la trilogie sacrée vco/vcf/vca
le tout piloté par LFO et ADSR/AR ou ADS + modulation par molette (pitch + mod), l'accès est déroutant...
le filtre passe-bas s'adorne d'un filtre passe-haut, et le tout s'appelle "traveller",
l'adsr est réduit à attaque/sustain (en fait decay), le sustain/release correspond à un interrupteur 3 positions, l'emphasis/resonance (sans auto oscillation du filtre), c'est un autre inter trois positions, etc.
Si l'on ajoute l'arpégiateur qui permet de travailler : module du haut (A) ou module du bas (B), ou les deux simultanés (C), ou les deux alternés (D), ou le haut, puis le bas, sans répétition (E) et que l'on complète avec les deux bascules d'assignation des touches du clavier (modes A,B,C,D) permettant de jouer que le clavier du haut, que le clavier du bas, les deux simultanément, les deux séparés (main gauche, (enfin, doigt gauche) et main droite (enfin, doigt de droite), avec variation de la priorité (note haute, note basse) et redéclenchement ou non de l'enveloppe, on comprend :
1. que le doigté est assez particulier... voire problématique (on peut très bien ne sortir aucun son ou avoir un glissando pas prévu au programme...)
2. qu'une fois le susdit doigté bien intégré, les possibilités de jeu sont incroyables et permettent en particulier des accompagnements, des lignes de basse et des effets de percussion et de rythmique absolument faramineux... (sans parler des effets sonores).
SONORITÉS
La possibilité de désaccorder finement les oscillos permet d'avoir des sons très riches et expressifs (on peut faire du multitimbral avec 4 voies simultanées - noter que le réglage de base des oscillos va de 64 à 2 pieds, et qu'on peut y rajouter un chorus, des bruits blanc ET rose, un modulateur en anneau... tandis que les formes d'onde offrent triangle, dent de scie, carré, impulsion et chorus (en fait modulation d'impulsion)...
Ne pas oublier que toutes ces fonctions sont multipliées par deux (deux synthés indépendants mais qui peuvent interagir via le modulateur en anneau, le mixeur croisé et les différents modes d'arpège pilotés par le LFO).
Dernier plus, les filtre traveller (qui font toute la sonorité du Korg et, dans une certaine mesure remplacent la molette de pitch/modulation - ce qui donne le son bien caractéristique de ces machines (700/700s/800DV/synthé basse et 770) et que surent si bien exploiter Vangelis et Kitaro), ces filtres peuvent être pilotés par une ou deux pédales VCF, ce qui libère les mains pour jouer des autres boutons (et il y en a une tripotée !)
Au total, de bons gros sons de basse bien gras (à mon avis, sur ce chapitre, il reste inégalé - ce n'est pas pour rien que Francis Rimbert, du temps où il était démonstrateur Korg chez Gaffarel l'utilisait piloté par un pédalier pour jouer ses lignes de basse lors de ses concers démo.
Mais il permet également de très belles nappes (en tâtonnant, on arrive à faire quasiment des sons de Mellotron...), des effets sonores très crédibles et des sons de gong, percussion, instruments ethniques (du koto au didjeridu) grâce aux générateurs de bruit et au DOUBLE modulateur en anneau.
Enfin, pour des leads très gras avec portamento ou attaque avec bender (bien pratique pour faire des sons Walter Carlos (vu l'époque, ce n'était pas encore Wendy) ou Tomita, les deux oscillos + les deux suboscillos couplés, un léger detuning et un réglage de jeu du clavier à l'unisson... c'est tout bon.
AVIS GLOBAL
Ce fut mon premier synthé (offert par madame pour la Fête des Pères 1976...) Payé 800 F (après marchandage serré) chez Paul Beuscher. A l'époque (comme dit plus haut), j'hésitais entre le Minimoog (à l'époque, je jouais avec celui de Sergio Macedo), l'Arp Odyssey, le Welson Syntex et le Korg 700s...) Finalement, ce fut le 800 DV et je ne regrette pas un seul instant cet achat. Avec son superbe flight case en cuir granité brun doublé de velours bleu (avec case réservée pour la pédale VCF que j'ai très vite achetée par la suite), c'était la classe... (Flight case à roulette de toute façon indispensable vu le poids de la bête...
J'ai enregistré trois disques avec, des tas de bande son, fait moult concerts et il fonctionne toujours à la perfection. Un moment (début des années 80, j'ai bien failli le vendre. Heureusement pour moi - a posteriori ! -, l'acheteur potentiel s'est dédit : il croyait que je vendais un Poly 800... Le gars a été déçu, mais finalement toute est pour le mieux : j'ai gardé mon 800DV (j'ai encore la facture et la notice d'origine) et plus tard, je me suis acheté un Poly 800 pour trois fois rien sur ebay...
Et dire qu'à l'époque (1976-1982), qu'est-ce que je me suis fait chambrer par mes potes musico qui ne juraient que par le Minimoog ou l'Arp Odyssey...