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« The Black Queen »
Publié le 30/10/13 à 12:05Tout le monde les connais. Un hybride FM / AWM, mais surtout, un DX hypertrophié !
SY Manager vivement conseillé (pour une vingtaine d'euros, un grand humaniste son auteur !).
Si vous voulez avoir un aperçu des possibilités bien utilisées de ce monstre :
https://www.electric-himalaya.com/yamaha_sy77_sy99.html
Personnellement, j'ai acheté cette banque, et je ne le regrette pas ...
Si vous êtes, comme moi, fan de Roger Waters, vous pourrez entendre le SY dans l'album Amused to Death.
UTILISATION
Le grand écran est bienvenu, car il y a beaucoup de pages et de paramètres. L'édition est une affaire plus que sérieuse, pour ne pas dire ardue ... Comme avec le DX, il faut un peu savoir où l'on va, sinon vous risquez de modifier des valeurs sans aucun résultat audible. En effet, beaucoup de paramètres sont liés et s'influencent mutuellement (comme sur le DX : on retrouve l'esprit de Dave Chowning dans la programmation FM). Soyez particulièrement attentifs aux enveloppes, c'est surtout à ce niveau que les modifications seront déterminantes. Les modulations sont nombreuses et mieux vaut noter celles qu'on a choisies quand on change de page, car si on oublie de les activer, il sera inutile d'augmenter leurs taux dans une autre page ...
SONORITÉS
Voilà enfin un synthé qui nous rappelle ce que c'est qu'un synthé ! Inutile de chercher une utilisation contemporaine des samples AWM : les "workstations" d'aujourd'hui font ça très bien. Quand on regarde la sérigraphie, on lit : "Music Synthesizer". Voilà, tout est dit : c'est l'esprit du DX qui règne : des sons et des émulations MUSICAUX, expressifs, avec des nuances, c'était l'esprit choisi par Yamaha dans les années 80/90. Pas étonnant que Chick Corea les ait toujours suivis. Avec le SY, on s'exprime, on s'inspire, on respire ...
Le plus souvent, une configuration 2AFM est amplement suffisante pour créer des sons complexes ou riches. Le SY excelle dans les ambiances et textures évolutives. Il rappelle un peu la Wavestation de Korg, puisqu'en bouclant les enveloppes à 5 segments sur elles-mêmes, on fait de la séquence d'ondes. Certes plus subtile ! La RCM (Real time Convolution Modulation) est un atout majeur : vous réinjectez dans les algorithmes FM le signal d'un sample AWM (pour faire court). Il en résulte le plus souvent une légère distorsion du signal et un rajout d'harmoniques absentes au départ. Par exemple, un signal FM un peu cuivré modulé par un sample pseudo vocal donnera une granularité particulière, donnant l'impression d'entendre l'air passer dans la gorge en plus de la vibration des cordes vocales, avec un effet "d'enrouement" ... On peut même exclure le signal direct de l'onde AWM en sortie, pour un effet encore plus sensible. Personne ne pourra imiter ou restituer un tel son. Le SY est un authentique synthé, à part, sans les inconvénients des numériques : à chaque note enfoncée, il n'y aura jamais deux fois le même son ... Il est vivant.
Les filtres résonnants font bien leur job, avec une sonorité un peu frisquette, certes, mais efficace, surtout en conjonction avec les lfo, dans des sons évolutifs. Ils sont une aubaine quand on les relie à une des trois roues de modulation ou à l'aftertouch.
En ce qui concerne les effets, les modulations flange/chorus/symphonic sont à mettre en parallèles avec les SPX de la marque. Ils sont francs et nets, un peu froids. Les réverbes sont du même acabit. Enfin, les delays sont comme d'usage chez Yamaha: redoutables et précis.
AVIS GLOBAL
C'est encore une fois une longue histoire, avec des ruptures et des renouements ... Il ne faut pas se défaire de cet instrument quand on se lasse un tant soit peu. Il vaut mieux s'interroger sur soi-même et sur ses problèmes personnels plutôt que d'abandonner un tel synthé. De toute façon, c'est un instrument très solide ! Il traverse bien les années et se révise facilement et à peu de frais. On peut donc le rencontrer et le retrouver assez facilement. On fait tous des erreurs, on ne peut pas tout garder ... mais lui ! Si ! Il faut le garder.
Sur scène, il traverse bien le mix, il ajoute une coloration médium/haut médium appréciable. Il complète ainsi avec bonheur un set varié pour des colorations multiples, ce qu'on devrait toujours faire pour avoir une large palette, comme en peinture.
SY Manager vivement conseillé (pour une vingtaine d'euros, un grand humaniste son auteur !).
Si vous voulez avoir un aperçu des possibilités bien utilisées de ce monstre :
https://www.electric-himalaya.com/yamaha_sy77_sy99.html
Personnellement, j'ai acheté cette banque, et je ne le regrette pas ...
Si vous êtes, comme moi, fan de Roger Waters, vous pourrez entendre le SY dans l'album Amused to Death.
UTILISATION
Le grand écran est bienvenu, car il y a beaucoup de pages et de paramètres. L'édition est une affaire plus que sérieuse, pour ne pas dire ardue ... Comme avec le DX, il faut un peu savoir où l'on va, sinon vous risquez de modifier des valeurs sans aucun résultat audible. En effet, beaucoup de paramètres sont liés et s'influencent mutuellement (comme sur le DX : on retrouve l'esprit de Dave Chowning dans la programmation FM). Soyez particulièrement attentifs aux enveloppes, c'est surtout à ce niveau que les modifications seront déterminantes. Les modulations sont nombreuses et mieux vaut noter celles qu'on a choisies quand on change de page, car si on oublie de les activer, il sera inutile d'augmenter leurs taux dans une autre page ...
SONORITÉS
Voilà enfin un synthé qui nous rappelle ce que c'est qu'un synthé ! Inutile de chercher une utilisation contemporaine des samples AWM : les "workstations" d'aujourd'hui font ça très bien. Quand on regarde la sérigraphie, on lit : "Music Synthesizer". Voilà, tout est dit : c'est l'esprit du DX qui règne : des sons et des émulations MUSICAUX, expressifs, avec des nuances, c'était l'esprit choisi par Yamaha dans les années 80/90. Pas étonnant que Chick Corea les ait toujours suivis. Avec le SY, on s'exprime, on s'inspire, on respire ...
Le plus souvent, une configuration 2AFM est amplement suffisante pour créer des sons complexes ou riches. Le SY excelle dans les ambiances et textures évolutives. Il rappelle un peu la Wavestation de Korg, puisqu'en bouclant les enveloppes à 5 segments sur elles-mêmes, on fait de la séquence d'ondes. Certes plus subtile ! La RCM (Real time Convolution Modulation) est un atout majeur : vous réinjectez dans les algorithmes FM le signal d'un sample AWM (pour faire court). Il en résulte le plus souvent une légère distorsion du signal et un rajout d'harmoniques absentes au départ. Par exemple, un signal FM un peu cuivré modulé par un sample pseudo vocal donnera une granularité particulière, donnant l'impression d'entendre l'air passer dans la gorge en plus de la vibration des cordes vocales, avec un effet "d'enrouement" ... On peut même exclure le signal direct de l'onde AWM en sortie, pour un effet encore plus sensible. Personne ne pourra imiter ou restituer un tel son. Le SY est un authentique synthé, à part, sans les inconvénients des numériques : à chaque note enfoncée, il n'y aura jamais deux fois le même son ... Il est vivant.
Les filtres résonnants font bien leur job, avec une sonorité un peu frisquette, certes, mais efficace, surtout en conjonction avec les lfo, dans des sons évolutifs. Ils sont une aubaine quand on les relie à une des trois roues de modulation ou à l'aftertouch.
En ce qui concerne les effets, les modulations flange/chorus/symphonic sont à mettre en parallèles avec les SPX de la marque. Ils sont francs et nets, un peu froids. Les réverbes sont du même acabit. Enfin, les delays sont comme d'usage chez Yamaha: redoutables et précis.
AVIS GLOBAL
C'est encore une fois une longue histoire, avec des ruptures et des renouements ... Il ne faut pas se défaire de cet instrument quand on se lasse un tant soit peu. Il vaut mieux s'interroger sur soi-même et sur ses problèmes personnels plutôt que d'abandonner un tel synthé. De toute façon, c'est un instrument très solide ! Il traverse bien les années et se révise facilement et à peu de frais. On peut donc le rencontrer et le retrouver assez facilement. On fait tous des erreurs, on ne peut pas tout garder ... mais lui ! Si ! Il faut le garder.
Sur scène, il traverse bien le mix, il ajoute une coloration médium/haut médium appréciable. Il complète ainsi avec bonheur un set varié pour des colorations multiples, ce qu'on devrait toujours faire pour avoir une large palette, comme en peinture.