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TUBbrain
« Le synthé qui se prend pour un full analo... et qui fait aussi bien ! »
Publié le 18/01/20 à 12:57
Rapport qualité/prix :
Excellent
Cible :
Tout public
Bon, comme demandé, je veux bien vous en dire un peu plus...
Je connais bien Novation car je suis déjà équipé de leur Supernova, boite à tout faire de la fin des années 90. On retrouve d'ailleurs et bien heureusement les idées générales, la philosophie. Par exemple, les mêmes façons de construire les modulations : certains potards permettent d'assigner directement la source de modulation et définissent la profondeur. Cette façon de faire n'est pas répandue sur tous les synthés où il faut plutôt aller chercher dans les menus pour construire les liens de modulations. Là d'emblée on a les boutons en accès direct, et pour triturer les sons en temps réel, c'est génial. ça ouvre la créativité. (il faut avoir des notions et savoir comment marche un Synthé à oscillo pour mieux appréhender les résultats et savoir où on veut aller).
Le Supernova était tout numérique, et le numérique d'il y a 30 ans, c'est sûr que ça tournait pas à 3GHz. Du coup, il lui a toujours manqué de précision sonore quand les pas des potards ne pouvaient osciller qu'a +64... sur le Cut-off par exemple, ça s'entend. Mais là avec le Summit, être passé sur un filtre analogique, on trouve tout de suite les graduations beaucoup beaucoup plus suaves. Et du coup, ça sonne analogique grâââve ! Beaucoup de profondeur de lfo avec une vitesse très lente ne font plus peur. On n'entend plus les changements de pas.
Effectivement, ce Summit ne serait-il pas à la croisée du meilleur des 2 mondes ?
Sur le Supernova, on avait déjà les mêmes types et section d'effet, arrangeables dans n'importe quel sens (chorus avant Delay, ou l'inverse, reverb après disto ou avant, etc...) mais ils étaient nettement moins bons. La révèrb en particulier n'était pas géniale mais elle devait surement correspondre aux tendances de l'époque. Pourtant déjà, il y avait une distorsion vraiment terrible et ça, on ne le trouvait nulle part ailleurs. Le Summit, qui est pour moi vraiment une continuité du Supernova, retrouve les mêmes sections d'effets mais là encore ultra améliorés. La révèrb est magnifique ! vraiment ! plus besoin de la pédale BigSky... Pourtant en améliorant tous les effets, on en a perdu un par rapport au Supernova : la pan/tremolo... c'est pas grave, c'est pas le plus important.
Je ressent vraiment bien le lien de filiation entre le Supernova et le Summit et ça, quand on aime une façon de faire, c'est toujours très agréable de retrouver ces repères : ils sont très probablement partis du cahiers des charges du Supernova pour arriver au Summit en travaillant sur les tendances et les retours clients. On ressent ce travail et cette méthodologie car à chaque fois qu'en jouant avec le Supernova on lui trouve un défaut, il est comblé sur le Summit, c'est drôle ! Les fonctions essentielles sont toujours bien là. Ce qui prouve que les améliorations n'ont pas été faites à leur détriment. C'est purement réfléchi. Et ce que l'on perd par rapport au Supernova c'est toujours le moins important : moins de voix (20 Supernova et 16 pour le Summit), Supernova vrai multitimbrale, le Summit bi-timbrale seulement. Mais qu'est ce qu'on a gagné dans la pureté et la précision du son !!!
Toujours au rendez-vous, les lfo si extravagants de la marque, avec leur vitesse que l'on peut monter très hautes (rarement vu sur d'autre Synthé). 2 lfo sur le Supernova et 4 sur le Summit (sans compter la faculté de boucler les enveloppes). Cela permet de construire beaucoup d'évolutions dans les longueurs de sons. Ce qui le rend idéal pour les nappes évolutives et profondes : en appuyant sur les touches et en gardant des accords, on se retrouve à faire moduler le sons dans des tas de directions et sans jamais toucher autre choses sur le Synthé. ça change tout seul ! loool
Déjà présente aussi sur le Supernova, la section FM permet de croiser, multiplier les oscillos. ça aussi ça rajoute des directions aux modulations des sons. Et là aussi, les profondeurs et les assignations sont accessibles en façade avec des potards : pas besoin de se perdre dans des menus et ne pouvoir changer qu'une valeur à la fois. Quand on sait qu'on peut les faire s'auto moduler avec la matrice c'est dément ! Ya vraiment de quoi "programmer" ses sons et élaborer des richesses harmoniques.
Le Summit répond à toutes les exigences : il répond présent pour le live et les modulations en temps réel, le split et les interactions à la volée différentes d'un timbre à l'autre (même pour les effets !). Il répond au doigt et à l'oeil ! Il est aussi idéal pour le studio et la recherche et le design sonore grâce ses multi-possibilités de programmation : l'avalanche de potards sur des fonctions bien pensées, rende la machine attirante et le moindre petit tournage de bouton procure des sensations soient attendues ou surprenantes. C'est génial, on an envie de toucher à tout Il est à l'aise dans pas mal de situation. Et toujours ce son ! Mazette quel son ! C'est un Synthé très engageant. En plus, la qualité de fabrication est irréprochable. Costauds, les potards n'ont aucun jeu, c'est solidement fixé, et tout reste très souple. C'est dur quand il faut que ce soit dur (potard des modes de l'arpegiateur), et sa glisse (mais pas trop) là où il faut (potard Cut-off jouissif). Et chez Novation, ils ont eu la présence d'esprit de ne pas surcharger les potards de fonction clique... ça les rend plus fragiles et ça mélange les genres : quand on tourne on a pas besoin de cliquer, et quand on clique on a pas besoin de tourner ! ça c'est comme mettre un oscillobattant sur une porte-fenêtre, tout est plus fragile... enfin bref je m'égare...) Mais ça c'est peut-être parce que je suis vieux et con maintenant... Les turnable-clickable c'est surement pour les jeunes.
Pour l'instant, je ne lui trouve que quelques légers défauts . Ce ne sont que des points de "chipotage" qui n'enlèvent en rien les qualités sonores intrinsèques du synthé. (et Dieu sait qu'il en a)
1 - le clavier : habitué à faire du jazz et ses accords augmentés, j'ai eu un peu de mal à obtenir le son de certaines touches quand j'ai la main très haute et les doigts très écartés (pour chopper les 9èmes et 11ème dièse hein : il faut vraiment appuyer profond pour déclencher. Mais bon, ce n'est pas un piano ni un Hammond... on va dire que je vais m'y habituer... pourtant... ça ne m'avais jamais fait ça sur d'autre synthé...
2 - la sérigraphie : oui c'est joli, oui c'est épuré, mais il manque un poil de ligne pour mieux séparer les sections de potards : quand on joue, on a pas toujours les tête pile en face des boutons que l'on veut changer, et suivant l'orientation, quand on veut aller changer un potard dans ceux placés le plus aux extremités (sections effets et lfo par exemple), on a du mal à savoir d'emblée lequel prendre. Si en plein live tu veux jouer sur le lfo, bah t'as intérêt a bien trouver le bon bouton parcequ'il est juste à côté de la distorsion, qui est lui aussi juste à côté du chorus... et rien entre graphiquement pour les séparer. Sur les Nord par exemple (mais ils sont plutôt une référence en terme de lisibilité et d'interface) impossible de se tromper de bouton car ils sont bien sérigraphiés avec des zones de couleurs différentes. Là sur le Summit tout est tout du long sur fond noir. Ça va bien pour une petite largeur genre sur le Peak, mais là sur toute la longueur... faut chercher le bon bouton... Je vais mettre des pastilles de couleur sur les potards
Pour ceux qui veulent un très bon synthé et naviguer dans les eaux profondes des vieux analo tous confondus (Moog, Oberheim, Prophet) allez-y ! Il sait tout faire aussi bien (ou quasi indiscernablement) ! 2 réglages permettent d'ajouter les défauts d'accordage et de dérive typiques des comportements de vrais oscillos analos : sa peut sonner froidement numérique ou chaudement analogique. Et encore une fois, là où sur le Supernova on pouvait varier entre soit DCO ou VCO, sur le Summit on peut faire plus précis en manipulant les intensités des défauts. Pour la FM, c'est pas du tout son territoire de prédilection, mais il pourra dépanner sur certain besoin de clarté. Pour faire du faux saxo ou trompette avec des rompleurs à la Fantom de chez Roland ou autre Oasis de chez Korg, laissez tomber c'est pas fait pour ça. Et d'ailleurs si vous voulez un son de saxo, achetez-vous un saxo !
Allez, la bise au chien...
Je connais bien Novation car je suis déjà équipé de leur Supernova, boite à tout faire de la fin des années 90. On retrouve d'ailleurs et bien heureusement les idées générales, la philosophie. Par exemple, les mêmes façons de construire les modulations : certains potards permettent d'assigner directement la source de modulation et définissent la profondeur. Cette façon de faire n'est pas répandue sur tous les synthés où il faut plutôt aller chercher dans les menus pour construire les liens de modulations. Là d'emblée on a les boutons en accès direct, et pour triturer les sons en temps réel, c'est génial. ça ouvre la créativité. (il faut avoir des notions et savoir comment marche un Synthé à oscillo pour mieux appréhender les résultats et savoir où on veut aller).
Le Supernova était tout numérique, et le numérique d'il y a 30 ans, c'est sûr que ça tournait pas à 3GHz. Du coup, il lui a toujours manqué de précision sonore quand les pas des potards ne pouvaient osciller qu'a +64... sur le Cut-off par exemple, ça s'entend. Mais là avec le Summit, être passé sur un filtre analogique, on trouve tout de suite les graduations beaucoup beaucoup plus suaves. Et du coup, ça sonne analogique grâââve ! Beaucoup de profondeur de lfo avec une vitesse très lente ne font plus peur. On n'entend plus les changements de pas.
Effectivement, ce Summit ne serait-il pas à la croisée du meilleur des 2 mondes ?
Sur le Supernova, on avait déjà les mêmes types et section d'effet, arrangeables dans n'importe quel sens (chorus avant Delay, ou l'inverse, reverb après disto ou avant, etc...) mais ils étaient nettement moins bons. La révèrb en particulier n'était pas géniale mais elle devait surement correspondre aux tendances de l'époque. Pourtant déjà, il y avait une distorsion vraiment terrible et ça, on ne le trouvait nulle part ailleurs. Le Summit, qui est pour moi vraiment une continuité du Supernova, retrouve les mêmes sections d'effets mais là encore ultra améliorés. La révèrb est magnifique ! vraiment ! plus besoin de la pédale BigSky... Pourtant en améliorant tous les effets, on en a perdu un par rapport au Supernova : la pan/tremolo... c'est pas grave, c'est pas le plus important.
Je ressent vraiment bien le lien de filiation entre le Supernova et le Summit et ça, quand on aime une façon de faire, c'est toujours très agréable de retrouver ces repères : ils sont très probablement partis du cahiers des charges du Supernova pour arriver au Summit en travaillant sur les tendances et les retours clients. On ressent ce travail et cette méthodologie car à chaque fois qu'en jouant avec le Supernova on lui trouve un défaut, il est comblé sur le Summit, c'est drôle ! Les fonctions essentielles sont toujours bien là. Ce qui prouve que les améliorations n'ont pas été faites à leur détriment. C'est purement réfléchi. Et ce que l'on perd par rapport au Supernova c'est toujours le moins important : moins de voix (20 Supernova et 16 pour le Summit), Supernova vrai multitimbrale, le Summit bi-timbrale seulement. Mais qu'est ce qu'on a gagné dans la pureté et la précision du son !!!
Toujours au rendez-vous, les lfo si extravagants de la marque, avec leur vitesse que l'on peut monter très hautes (rarement vu sur d'autre Synthé). 2 lfo sur le Supernova et 4 sur le Summit (sans compter la faculté de boucler les enveloppes). Cela permet de construire beaucoup d'évolutions dans les longueurs de sons. Ce qui le rend idéal pour les nappes évolutives et profondes : en appuyant sur les touches et en gardant des accords, on se retrouve à faire moduler le sons dans des tas de directions et sans jamais toucher autre choses sur le Synthé. ça change tout seul ! loool
Déjà présente aussi sur le Supernova, la section FM permet de croiser, multiplier les oscillos. ça aussi ça rajoute des directions aux modulations des sons. Et là aussi, les profondeurs et les assignations sont accessibles en façade avec des potards : pas besoin de se perdre dans des menus et ne pouvoir changer qu'une valeur à la fois. Quand on sait qu'on peut les faire s'auto moduler avec la matrice c'est dément ! Ya vraiment de quoi "programmer" ses sons et élaborer des richesses harmoniques.
Le Summit répond à toutes les exigences : il répond présent pour le live et les modulations en temps réel, le split et les interactions à la volée différentes d'un timbre à l'autre (même pour les effets !). Il répond au doigt et à l'oeil ! Il est aussi idéal pour le studio et la recherche et le design sonore grâce ses multi-possibilités de programmation : l'avalanche de potards sur des fonctions bien pensées, rende la machine attirante et le moindre petit tournage de bouton procure des sensations soient attendues ou surprenantes. C'est génial, on an envie de toucher à tout Il est à l'aise dans pas mal de situation. Et toujours ce son ! Mazette quel son ! C'est un Synthé très engageant. En plus, la qualité de fabrication est irréprochable. Costauds, les potards n'ont aucun jeu, c'est solidement fixé, et tout reste très souple. C'est dur quand il faut que ce soit dur (potard des modes de l'arpegiateur), et sa glisse (mais pas trop) là où il faut (potard Cut-off jouissif). Et chez Novation, ils ont eu la présence d'esprit de ne pas surcharger les potards de fonction clique... ça les rend plus fragiles et ça mélange les genres : quand on tourne on a pas besoin de cliquer, et quand on clique on a pas besoin de tourner ! ça c'est comme mettre un oscillobattant sur une porte-fenêtre, tout est plus fragile... enfin bref je m'égare...) Mais ça c'est peut-être parce que je suis vieux et con maintenant... Les turnable-clickable c'est surement pour les jeunes.
Pour l'instant, je ne lui trouve que quelques légers défauts . Ce ne sont que des points de "chipotage" qui n'enlèvent en rien les qualités sonores intrinsèques du synthé. (et Dieu sait qu'il en a)
1 - le clavier : habitué à faire du jazz et ses accords augmentés, j'ai eu un peu de mal à obtenir le son de certaines touches quand j'ai la main très haute et les doigts très écartés (pour chopper les 9èmes et 11ème dièse hein : il faut vraiment appuyer profond pour déclencher. Mais bon, ce n'est pas un piano ni un Hammond... on va dire que je vais m'y habituer... pourtant... ça ne m'avais jamais fait ça sur d'autre synthé...
2 - la sérigraphie : oui c'est joli, oui c'est épuré, mais il manque un poil de ligne pour mieux séparer les sections de potards : quand on joue, on a pas toujours les tête pile en face des boutons que l'on veut changer, et suivant l'orientation, quand on veut aller changer un potard dans ceux placés le plus aux extremités (sections effets et lfo par exemple), on a du mal à savoir d'emblée lequel prendre. Si en plein live tu veux jouer sur le lfo, bah t'as intérêt a bien trouver le bon bouton parcequ'il est juste à côté de la distorsion, qui est lui aussi juste à côté du chorus... et rien entre graphiquement pour les séparer. Sur les Nord par exemple (mais ils sont plutôt une référence en terme de lisibilité et d'interface) impossible de se tromper de bouton car ils sont bien sérigraphiés avec des zones de couleurs différentes. Là sur le Summit tout est tout du long sur fond noir. Ça va bien pour une petite largeur genre sur le Peak, mais là sur toute la longueur... faut chercher le bon bouton... Je vais mettre des pastilles de couleur sur les potards
Pour ceux qui veulent un très bon synthé et naviguer dans les eaux profondes des vieux analo tous confondus (Moog, Oberheim, Prophet) allez-y ! Il sait tout faire aussi bien (ou quasi indiscernablement) ! 2 réglages permettent d'ajouter les défauts d'accordage et de dérive typiques des comportements de vrais oscillos analos : sa peut sonner froidement numérique ou chaudement analogique. Et encore une fois, là où sur le Supernova on pouvait varier entre soit DCO ou VCO, sur le Summit on peut faire plus précis en manipulant les intensités des défauts. Pour la FM, c'est pas du tout son territoire de prédilection, mais il pourra dépanner sur certain besoin de clarté. Pour faire du faux saxo ou trompette avec des rompleurs à la Fantom de chez Roland ou autre Oasis de chez Korg, laissez tomber c'est pas fait pour ça. Et d'ailleurs si vous voulez un son de saxo, achetez-vous un saxo !
Allez, la bise au chien...