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De la dure realite des highs notes

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Sujet de la discussion De la dure realite des highs notes
Salut à tous et toutes ...

Après plusieurs années de lyrique, j'en arrive au sur-aigu, c'est à dire aux notes dépassant le contre-ut.

Il n'y a pas encore quelques mois, je me délectais de mes contre-sol dans mon petit coin, jusqu'à ce que ma prof commence à me faire travailler spécifiquement le passage des notes hautes à chaque cours, ce qui pour me concerne démarre semble-t-il sur le sib, et le si naturel.

On a beau se dire que l'on sait comment ces notes doivent passer on préfère toujours en tant que chanteur têtu que nous sommes tous un peu (si si) monter plus haut, s'entendre toujours plus haut et pas de la meilleure manière ou plutôt devrais-je dire harmoniquement parlant.

Il existe une réalité et elle s'appelle TESSITURE / AMBITUS.

Bien entendu, il y a déjà quelques années que je connais parfaitement ces termes mais leur identification propre n'est pas si évidente au départ qu'elle ne l'est aujourd'hui.

Le but de chaque prof et de confondre ou plutôt de superposer ces deux concepts. Une fois ces concepts assimilés on comprend beaucoup mieux l'orientation du travail donné par son prof et il faut lui accorder sa pleine confiance car les HIGHS NOTES ne s'acquièrent qu'au rythme d'un demi ton tous les six mois voir plus !!

Après ces quelques sages paroles, j'aimerais savoir si parmi vous (les ténors) et d'autres (lyriqueux / variéteux) certains en sont à ce stade et comment ils ressentent les choses.

Ma note la plus haute est maintenant un contre LA alors qu'en tessiture je monte jusqu'au contre-mib dans mes meilleurs jours...

A vos mimine
2
Personnellement, je suis à un point ou je me demande ou se trouve la limite physique ma montée dans le sur-aigu! :???:
C'est à dire que la plupart du temps je ne monte pas très haut, tout au plus un sol 4 très tiré par les cheveux, qui sort quand il veut. Pourtant, je suis assez facile jusqu'au ré4, et ce quelles que soient les circonstances. Et j'ai un enregistrement miraculeux ou je monte au sib4 en "rising scale". Donc, il y a bien un monde au dessus du sol4 caché quelque part, mais il ne se dévoile que très rarement, et ne se commande pas! Enfer et damnation..
Bon, il faut relativiser car des notes "placées" au dessus du fa4 ne me serviraient pas à grand chose, c'est la plus haute qu'il m'arrive d'utiliser, dans "Full Circles" de Loreena McKennitt. Et vu que je ne me sens pas toucher au répertoire des castrats :mdr: ...

Pour moi, la dure réalité des high notes, c'est savoir ou je pourrais aller, sans savoir comment y aller...

:| :| :| :|
3
Tiens, ça rejoint pile ma préoccupation depuis la semaine dernière: mais où sont passés mes aigus????

petit résumé de la situation*: il y a quelques années (euh, au moins 6!), je passais le mib5 en vocalises-de-la-mort-qui-tue, mais en chant je plafonnais côté la4 et les sib et si4 étaient source de tension laryngée, fatigue (et un peu étriqués)
[size=7]* ne prenez pas peur à la vue des 5, hein, je joue pas dans la catégorie ténors, plutôt soprano lyriqueuse tendance colorature ;-)[/size]

bref, j'ai repris assidument les cours de chant en septembre, après une pause de 2 ans et un bébé, et la semaine dernière j'ai poussé un coup de gueule parce que marre de ne travailler QUE l'harmonisation des registres et le bas médium, j'aimerais m'éclater un peu, aussi... Donc vocalises dans les aigus (je vise, à moyen ou très long terme, le Fa5 pour pouvoir me la péter dans la Reine de la nuit!) et là, je suis consternée :8O: : mon médium s'est considérablement étendu et élargi, à savoir que je passe maintenant si4 et le contre-ut à l'aise et sans passage, mais pas moyen d'aller au-delà, passé le do#5, ça coince carrément!!!! j'ai perdu le mécanisme, je ne sais plus faire les sur-aigus :(((
j'attends le prochain cours après vacances pour voir si c'était juste les suites de la mauvaise bronchite avec toux et dysphonie +++, ou s'il faut vraiment que je lance un avis de recherche de mes aigus :mdr:

en attendant, petite astuce de castafiore, pour les suraigus: il faut utiliser la respiration dorsale, autrement dit respirer aussi avec les basses côtes dans le dos, il paraît que c'est ce que font Dessay et consorts => je teste la prochaine fois (là j'avais zappé) et je vous dis si ça marche!
Imaginer aussi le son qui irradie vers l'arrière, au lieu de l'avant, ça marche pas mal: Il y a eu une étude acoustique faite (avec appareils de mesure savants) qui a établi que le spectre sonore ne s'étend pas que devant le chanteur, mais tout autour, avec une importante partie dans le dos .

Penser à désserrer les sphincters (périnée) et plier les genoux, ça marche aussi bien pour les aigus!

I am Female.

Fe = Iron

Male = Man

Therefore, I am Iron Man.

 

4
Intéressante ton histoire Sibylline...Une femme qui parle de 5eme octave, non, ça ne fait pas peur :mdr:

Ton exemple me fait penser à certains castrats dont la voix changeait au fil des années. Par exemple, Guadagni, alto au départ, est devenu soprano en fin de carrière. Et au contraire, Carestini, soprano à ses débuts, est assez rapidement devenu mezzo. Bon, je ne sais pas trop comment fonctionnait le corps de ces virtuoses mutilés, mais peut-être que la même chose peut se passer chez les cantatrices de tessiture comparable.

Personnellement, je sais que ces dernières années, je suis plutôt parti vers les aigus, bien que n'ayant jamais eu de graves très "virils". Ou plutôt que j'ai découvert l'usage du mécanisme léger et à y être plus ou moins à l'aise.

D'ailleurs, je viens il y a quelques instants de retrouver plusieurs fois le la4, sur un "a" seulement...mais bon, c'est déjà ça, hein?!?!
5
Je me pose la question pour les castrats, pour le côté physiologique :???:
dans mon cas, les hormones de la grossesse ont clairement beaucoup joué

tu peux p'tête viser du côté des substituts hormonaux féminins (chimique sou naturels comme le soja) pour accroître tes aigus?
ok je sors :fleche: :mdr:

tu joues dans quelle catégorie, Kasrol, les variéteux ou les lyriqueux (ou les deux?)

I am Female.

Fe = Iron

Male = Man

Therefore, I am Iron Man.

 

6
Lorsque j'étais au conservatoire, je suis passé par là - oui.

Après, j'ai rencontré un Américain qui m'a montré une autre façon de faire.

Après ça, j'ai commencé mes propres recherches et depuis, plus aucun problème - ni pour moi ni pour mes élèves. Certes les suraigus prennent un certain temps à mettre en place, mais avec un approche scientifique on y arrive beaucoup plus rapidement que 1/2 ton tous les six mois.

Je ne l'aurais pas cru lorsque j'étais encore dans le système classique, mais voilà.
Www.chanteurmoderne.com - outils et astuces pour le chanteur fûté (et gratuit, de surcroît !)
7
Sibylline: merci pour les hormones féminines :mdr:, mais je crois que je vais utiliser une autre méthode très scientifique elle aussi...du genre de celle que préconise Allan (chanteurmoderne). Je n'ai pas envie de porter un soutien-gorge dans 6 mois! :mdr:

Ah oui, je suis plutôt un variéteux/rockeux, mais j'écoute un peu de musique baroque, en particulier les airs d'opéra. Je ne suis cependant pas un spécialiste et ne chante pas de lyrique.

Allan, si tu repasses par la: existe-t-il une limite physique propre à chacun pour les suraigu, en excluant le sifflet. Toi, qui es ténor si tu chantes du classique, donc dans l'absolu un homme à voix aiguë, jusqu'où peux-tu monter avec les cordes fines?
8
Le problème des "high notes" c'est qu'elles n'ont absolument rien de naturel.

La voix de poitrine, on l'utilise tous les jours.

La voix de tête est plus rare, mais l'utilise quand même de façon exceptionnelle (imitations, délires ponctuels, etc...).

Mais les extrêmes aigus :???:

Je me suis rendu compte depuis la 1ère répète avec mon groupe que c'est l'absence de pratique qui rend la chose compliquée, tout simplement parce que dès lors que la fatigue se fait sentir on a plus de "repères d'habitude" sur lesquels s'appuyer, et les extrêmes aigus deviennent très difficile si on a pas une technique nickel sur laquelle s'appuyer en cas de coup de pompe.

Une fois qu'on découvre qu'on est capable de faire ces notes en vocalises, il faut à tout prix les consolider en les répétant, répétant et répétant jusqu'à ce que les repères sensoriels soient complètement ancrés.

Le but étant au final de parvenir à les chanter sans faire de focus particulier sur la technique et la configuration vocale à adopter, vu qu'on les a bétonné à mort dans les exos quotidiens de vocalises.

Je n'en suis pas encore là mais j'y travaille :mdr:
9
Très juste, ce concept de repères sensoriels! Mais encore faut-il que ce soient les bons...et donc avoir la technique adéquate pour ne pas se flinguer les cordes en voulant absolument monter comme Radu Marian (castrat soprano endocrinologique), qui lui fait ça naturellement.
Les rares fois ou j'ai pu accrocher un la4 sans efforts (si je sens que ça tire, je n'y vais pas), je me souviens de quelque chose d'étrange qui s'est passé quelque part dans mon larynx, mais je ne sais pas le reproduire! On dirait pourtant quelque chose d'instinctif, de "primal", qui s'est mis en place tout seul, la note est sortie d'elle même...mais comment le retrouver puis s'y habituer: ne sais! Et puis, est-ce la bonne "technique"? :(((

Une question que je me pose aussi: pourquoi vouloir aller si haut, en particulier pour un homme? Si l'on veut chanter en contre-ténor, ça peut se comprendre. Sinon:
-culte de la performance, en gros épater la galerie, au risque de se faire traiter de je ne sais quoi?
-défi technique personnel: ou sont mes limites?
-intérêt artistique: chanter les rares morceaux demandant de grimper la haut?
-mythe du castrat?
10
Tout simplement parce que certains style musicaux le réclament, soit pour des raisons de partitions dans le cas du classique, soit pour certains effets de style dans d'autres genres ;)
11
La différence quand il prend sa voix "grave" parlée avant la chanson, et quand il se met à chanter...Après, qu'on me parle encore du rapport voix parlée/voix chantée!

C'est ce genre de voix qui fait croire à certains à des contre-notes masculines en "voix de poitrine". Une version moderne de la haute-contre, pour faire simple.

En tout cas, moi, j'aime bien sa reprise et sa voix, je le trouve très bon, même. C'est ce que j'aimerais pouvoir faire.

Phil, tu en penses quoi?