Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet Commentaires sur le dossier : Secrets de studio : Pierre Guimard et Lilly Wood and the Prick

  • 212 réponses
  • 71 participants
  • 35 708 vues
  • 69 followers
Sujet de la discussion Commentaires sur le dossier : Secrets de studio : Pierre Guimard et Lilly Wood and the Prick
Secrets de studio : Pierre Guimard et Lilly Wood and the Prick
Beaucoup de musiciens et home-studistes ont toujours rêvé un jour d'assister à une séance de studio pro, afin d'en découvrir les secrets.

Lire l'article
 


Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
Afficher le sujet de la discussion
171
a priori je suis assez d'accord avec ça, dans le sens où il ne peut pas y avoir de pré-production dans une démarche amateur (si j'ai bien saisi ce que pré-production sous-entends)

Si je saisis bien,

La phase de préproduction, c'est là où le décideur (le patron) va faire en sorte que le morceau soit un "tube" (ou qu'il figure dans un album a large diffusion) quitte à imposer des arrangements "extérieurs" au groupe (pas forcément contre son avis, mais extérieur). C'est une démarche qui reste créative mais à but commercial, c'est donc bien un marqueur du professionnalisme.

En opposition dans un monde amateur, le groupe, sans impératif commercial dicté par un producteur, va être libre d'enregistrer et de choisir ses propres arrangements (pour le meilleur comme pour le pire), et donc la notion de pré-production est déplacée (amateur = pas fait pour vendre = personne n'est payé pour arranger le morceau pour le rendre vendeur au sens commercial = pas de phase de pré-production CQFD)

du coup il me semble illusoire pour un amateur de se dire "tiens, pour faire pro un maximum, je vais introduire une phase de préprod' dans mon mixage"... soit ça revient à faire de l'arrangement (proposer des idées au groupe qui dit oui ou merde), soit à faire "semblant" (pour l'exercice de style).

j'ai bon ?

http://souterraine.biz/album/dictature-mendicit

[ Dernière édition du message le 27/06/2013 à 23:34:52 ]

172
Moi j'irais plus loin, je pense que la particularité de l'amateur en Home-Studio, c'est de pouvoir si on le souhaite, complètement mêler des étapes différents : composition, arrangement, prises témoins et définitives...

Il m'arrive de m'enregistrer en guitare-chant sur un clic, de construire l'orchestration autour, puis de faire les définitif chants et guitare... méthode assez classique finalement. Il m'arrive aussi de commencer par faire une programmation complète avant de poser les premières pistes... voir même avant d'avoir écrit la chanson ! quitte à tout remettre par terre. Ou encore d'arranger un bout de chanson pour faire jouer enregistrer sur un playback un pote qui passe à la maison... puis construire la chanson autour de sa prise...

Bref, c'est un peu le bordel, mais pour moi c'est vraiment une richesse en terme de créativité.

J'ai eu aussi l'occasion de bosser de façon plus pro, en écrivant paroles et musique d'abord, puis avec un arrangeur qui fait une maquette avant d'enregistrer les défs avec de vrais musiciens et choeurs, puis voix lead, etc... ça le fait aussi, je peux pas dire que je préfère l'une ou l'autre des façons de travailler. Chacune a ses points forts.
173
Les differences que l'on peut avoir entre l'amateur et le professionnel peut aller au-delà du fait que la musique va avoir un objectif commercial (dans le but de vendre). Il ne fait aucun doute que lorsqu'on cherche à faire une musique commerciale qui va donc vendre, il y a des critères qui peuvent entrer en jeu tout le long du processus de la création et réalisation de la musique. Des choix qui, parfois, peuvent même ne pas être les choix les plus pertinent d'un point de vu artistique et créatif. Ca, je pense que nous nous en rendons tous compte.

Toutefois, il reste toujours des différences dans l'approche d'un amateur et celle d'un professionnel même si l'on ne tient pas compte l'objectif final de la musique. Il peut y avoir des amateurs qui cherchent à faire de la musique commerciale/populaire, et des Pros qui peuvent chercher à ne pas (plus?) en faire.

Ces différences peuvent également avoir lieu tout le long du processus, que ce soit à la composition, l'enregistrement, production, mix, etc... Prenons alors un exemple, avec l'enregistrement d'une batterie. Pour commencer, chose toute bête, mais l'amateur n'aura pas forcément le choix du matériel et n'aura pas accès à 3 ou 4 sets complets de batterie haut de gamme, 5 ou 6 caisses claires, etc... qui pourraient alors permettre de donner parfaitement le choix sur les sonorités recherchées. Même si vous avez une configuration "parfaite" pour une chanson, cela ne veut pas dire qu'elle le serra pour une autre.

Et cela va donc être exactement pareil pour le choix des micros et des preamplis. La encore, ce n'est pas lié à la compétence même de l'amateur, mais juste au fait qu'il ne peut pas forcément se permettre d'avoir un studio avec une centaine de micros (qui peuvent coûter une fortune pour certains... et je n'exagère en rien ce chiffre, par exemple au studio nous sommes à 90 ou 100 micros environ). Rien que d'un point de vue financier uniquement, l'amateur devra se contenter de faire avec ce qu'il a... Et ca va de même pour les Preamplis. De ce fait la démarche ne sera pas la même. L'amateur, va simplement prendre le micro qu'il a, le brancher sur le preampli qu'il a, placer son micro au mieux et c'est tout.

Alors que le Pros lui va pouvoir essayer d'autres configurations, afin de trouver le couple parfait en fonction du batteur, du style de frappe, de la pièce, ou tout simplement de la sonorité recherchée. Tout une démarche qui ne sera peut-être même pas considérer par l'amateur dans sa démarche. J'avais d'ailleurs vu il y a quelque temps une vidéo sympa de Greg Wells et son assistant qui montre un peu leur démarche pour l'enregistrement d'une batterie (pour donner une idée de la démarche d'un Pro):



D'autres détails également, de par son expérience, le Pro pourra éventuellement veiller à certains points qui pourraient échapper à un amateur, comme par exemple, bien ajuster la tension des peaux pour tunner chaque fûts à la tonalité du morceau, ou encore être plus vigilant sur les problèmes de phase (et pas uniquement des deux micros de la caisse claire, mais aussi vis à vis d'autres micros, des over-head), ou encore le placement stéréo des over-head, une autre petite vidéo intéressante de Frank Filipetti pour ça:



Autant dire donc que ce n'est pas uniquement une histoire de faire une musique à vocation à être populaire ou non, et parfois pas uniquement lié aux connaissances et des uns ou des autres, ou encore la quantité de matériel disponible ou non... Cela peut être un ensemble de tout ça à la fois.

J'ai pris l'exemple d'une batterie ici, mais cela peut s'appliquer à n'importe quel type de sonorité pour n'importe quel type de musique. Ce qui fait que les démarches de l'amateur et du professionnel sont indéniablement différentes et c'est ça qui fait que leur résultat sera différent.

Quant à la méthode de création proprement dit, il n'y en a pas. Chacun travail comme bon lui semble et pour ça un Pro n'est pas différent d'un amateur. Il pourra passer par exactement les même phases, enregistrer une partie, puis faire une orchestration, puis ré-enregistrer une partie... ce dire que c'était mieux avant, tout effacer et recommencer, ou encore demander à un pote (ou meilleur musicien) d'enregistrer la partie à sa place, etc... Tout ceci existe à un niveau Pro et ce n'est pas différent de celui qui fait ça chez lui en amateur. Au même titre qu'il y a des amateurs qui ont des démarches très "académiques" en travaillant par exemple sur partition d'abbord, ou en écrivant des paroles avant, etc...

Celui qui avait une démarche de "bricoleur/tweaker" quand il était amateur, continuera à avoir cette même démarche s'il devient pro. Il adaptera juste certaines méthodes de travail de par son expérience, son environnement et bien-sur ses objectifs... Maintenant, comme tous le monde est différent, certains pourront avoir un avis complètement opposé au mien sur ça, et c'est normal.

My 2 cents

Mon excuse à deux balles: .45ACP & 7.62x39mm

Ad Astra, Per Aspera...

[ Dernière édition du message le 28/06/2013 à 14:07:06 ]

174
Je me demande dans quelle mesure cet environnement idéal propre au professionnalisme que tu décris va perdurer.

Dans quelle mesure, par souci d'économie, de place, de temps, le processus "pro" est encore une réalité, ou le sera encore dans quelques années, dans ce monde où on remplace les caissières par des engins électroniques.

Rien que dans la vidéo dont il est question, on voit qu'on est pas exactement dans la démarche que tu décris. Le choix de micros, la prise de son a dû être travaillée sur la voix, la guitare et la batterie, point barre. Pour le reste c'est wurli virtuel, clavinet virtuel, piano virtuel, doublage virtuel de batterie, doublage virtuel de la basse avec préamp virtuel, etc...

Le but n'est pas de dire que le virtuel est mieux ou moins bien, mais juste que dans le monde pro dont il est question dans la vidéo, il semble clair que pour des questions de commodité, de budget, de temps, personne ne va aller louer un wurli, un clavinet, travailler une amplification, une prise de micro, faire une biamplification sur une rickenbacker et payer cher un bon requin de studio pour jouer la ligne de basse, etc.

C'est je pense comme dans l'industrie. Dans l'industrie du luxe (= gros studios pour grosses prods), on est prêt a faire des concessions sur les prix de production et a payer cher le materiau de base, les employés etc. Mais dans l'industrie de base (la vidéo, 1er album d'un petit groupe), on remplace un mec par un programme informatique si ça coute moins cher, on fait des sacrifices sur la "matière première", sachant que le consommateur n'en tiendra pas rigueur dans la majorité des cas.


Si on veut pousser le vice, on peut presque penser qu'a terme, le professionnalisme impliquera la rentabilité maximum et donc les couts de production minimum, de là, les émulations a tout va, les partitions midi, le sacrifice des prises de son au profit du remontage et du trucage sur séquenceur (qui est un art en soi, encore une fois ce n'est pas une question de jugement de valeurs), alors que la démarche amateur, sans impératif de temps, de rentabilité, laissera plus de marge pour le zèle.

Dans un marché ou 99% des gens ne font pas la différence entre une trompette et un violon, ça me semble inéluctable...

http://souterraine.biz/album/dictature-mendicit

175

Je vois pas trop l'intérêt de repartir sur un débat " ça sert à rien de bien faire les choses, le monde de la musique étant tenu par des margoulins obsédés par la rentabilité à court terme, et le public bouffe ce qu'on lui donne, même si c'est de la merde de chien".

A ça j'opposerai un argument irréfutable : qu'ils soient nombreux à avoir tort ne leur donne pas raison.

Je reviens donc sur un truc :

Citation :

Citation de youtoutou :

mais en 2013, je crois que c'estla phase de préproduction(qui est donc montrée ici) qui distingue vraiment le monde amateur et le monde pro.

A approfondir car intéressante réflexion.icon_wink.gif

Pour moi la phase de pré-prod est le moment où va confronter les idées issues de la phase de composition au monde ingrat du studio.

Ce faisant on va vérifier que les arrangements sonnent bien une fois correctement enregistrés avec les claviers et/ou vsti ad hoc.

On va faire gaffe aussi que les voix vite maquettées tiennent la route une fois passées dans la moulinette d'un Neumann ou équivalent ; même chose pour les grattes, et même les BAR.

De manière générale, les excuses type "wé on a enregistré vite fait avec les moyens du bord" ne sont plus valables pour excuser le fait que ça sonne moyen : si là ça sonne pas, c'est qu'il y a un souci.

 

On voit d'ailleurs très bien ça dans la vidéo de ce dossier.

[ Dernière édition du message le 28/06/2013 à 16:17:35 ]

176
@contorsion: Ce n'est pas faux.

Et c'est pour ça que la vidéo de Pierre Guimard est très intéressante justement. Car je pense qu'elle montre une démarche professionnelle, sans pour autant être dans un studio à 15 Millions de dollar (sans pour autant être dans un home studio non plus, hein). Ca démarche reste toutefois la même et s'il fait le choix d'utiliser ceci ou cela (y compris du virtuel ou des plugins) c'est parce-que cela peut lui permettre de réaliser son projet tout simplement.

Si cela n'avait pas été le cas, il aurait sans aucun doute utilisé autre chose... Personnellement je n'en doute pas.

Pour ce qui est des studios et leur rentabilité, comme déjà mentionné plus haut, oui, il ne faut pas se faire d'idée, il y a de moins en moins d'argent à se faire dans la musique car le côté industriel recherche toujours de plus en plus de rentabilité (comme dans n'importe quel industrie aujourd'hui) ce qui ne laisse pas forcément la place pour tous... et du côté indé et/ou amateurs, il n'y a pas forcément suffisamment de retours financiers par uniquement la simple vente de disque. Le seul moyen de s'en sortir aujourd'hui c'est de faire des concerts, car les ventes et diffusions d'indés ne suffiraient pas réellement pour pouvoir assurer des coûts conséquents qu'entrainent des structures pro de haut niveau.

Voilà pourquoi les gros studios se tournent encore plus aujourd'hui vers les gros projets de major et vers la Post-Prod. Et les Petits studios peuvent à présent être des "Studio At Home", c'est à dire reprendre le fonctionnement d'un vrai studio, mais chez soi pour réduire les frais et souvent avec des composants et matériaux moins coûteux mais tout aussi efficaces à 99%. Ceux qui pourraient payer le prix de cette transition seraient à mon avis les studios de taille intermédiaire car ils n'auraient pas forcément la réputation d'un Abbey Road, Ocean Way, Capitol Records, Hit Factory, etc... mais aurait toutefois investi largement plus que des "studio at home", des investissements qu'il faut généralement rentabiliser et rembourser sous peine de fermer boutique.

Toutefois, sans même tenir compte trop du matériel en lui même, il y a aussi et avant tout la démarche personnelle, l'expérience et les connaissances du Pro. C'est ce qui fait par exemple sur la vidéo que sans Pierre Guimard, Lilly Wood en serait peut-être encore à faire ses musiques sur Myspace, Youtube et Facebook, comme des milliers d'autres personnes aujourd'hui. Le matériel peut donc jouer un rôle, on ne peut pas le nier, mais le talent surpassera toujours le matériel ;)

Voilà pourquoi je pense que la musique n'a pas à s'inquiéter et qu'il y a un bel avenir à mon avis. Car si le côté industriel va petit à petit s'essouffler (mourir?), la musique elle perdurera et n'est pas prêt de disparaitre... tout comme le professionnalisme. Le fait que la musique devienne alors accessible à tous, va faire que l'on voir de plus en plus d'artistes qui ne resteront plus dans leur chambre; le fait d'avoir des "Studio At Home", permettra également d'avoir plus de chance d'avoir une structure de la sorte à proximité de chez soi et donc plus facilement de chance de pouvoir y aller pour s'y enregistrer (alors qu'avant il fallait obligatoirement passer par un grand studio parisien par exemple). Et les personnes qui travaillent dans ces studios continueront les démarchent qui ont été appliqué jusqu'à présent... peut-être avec du matériel différent certes, mais cela ne change pas la démarche.

Personnellement, je pense que tout ceci est une bonne chose, car cela va peut-être finir par retirer ce côté industriel à la musique et que tous le monde déplore et confond souvent avec le côté populaire d'ailleurs (qui sont alors deux choses liées, mais différentes). On pourrait alors voir dans le futur, plus de musiques non-conventionnelles, comme c'est déjà le cas pour tout ce qui est underground et indépendant. Et pour finir, vu que cela sera essentiellement sur les concerts qu'un artiste pourra espérer faire de l'argent pour pouvoir continuer à pratiquer son art, il serait pas improbable que l'on voit alors le retour de plus en plus marqué pour des vrais instruments avec de vrais musiciens... qui repasseront du studio à la scène.

Maintenant, je peux complètement me tromper sur ça, ce n'est qu'un sentiment personnel. Mais à la vue de la vidéo de Pierre une fois encore, c'est bien l'idée qui en ressors et confirme ce que je pense quand on voit qu'il les accompagne ensuite sur scène. Voilà pourquoi je pense que ce reportage est vraiment intéressant.

My 2 cents

Mon excuse à deux balles: .45ACP & 7.62x39mm

Ad Astra, Per Aspera...

[ Dernière édition du message le 28/06/2013 à 16:27:24 ]

177
@Spidouz

je suis pas trop d'accord avec ton message : ce n'est pas la quantité ni la qualité du matériel qui change vraiment la démarche.

Par exemple au niveau du choix des micros/préamp : on peut n'avoir que 3 micros et 2 préamplis, si je compte bien ça fait deja 6 combinaisons, sans compter les éventuelles simulations en plug'ins... ont peut tout à fait travailler sa recherche de son...

On a peut-être pas pleins de sets de batteries dispos, mais régler une batterie, un bon batteur est censé savoir le faire et ça peut déjà changer du toit au tout le son de la batterie... sans compter que les batteurs ont souvent quelques cymbales de rechange, une ou deux caisses claires... et je parle pas des possibilités de trigger !

Bref oui, en Home-Studio, le matériel peut être plus limité en quantité et en qualité, et le résultat sonore, logiquement devrait s'en ressentir (sans parler de la compétence et de l'oreille, ni de l'acoustique du lieu...

Mais cela ne présage en rien de la démarche de travail : on peut faire une prise à la va-vite, ou réfléchir à ce qu'on fait et travailler avec une démarche tout à fait semblable à ce qui peut se faire en studio pro.

x
Hors sujet :
Au passage, sans vouloir faire ma langue de pute, les moyens qui sont mis à disposition en studio pro sont directement fonction du budget du client... et je connais pas mal de petits groupes qui se sont saignés pour un vrai enregistrement studio, mais qui au final ont été très déçus, car ce qui représentait un investissement énorme pour eux n'était qu'une broutille face aux budgets des productions pros... bref, dans la plupart des cas, les mecs les ont enregistré et mixé à la va-vite, avec des résultats hyper-décevants...


D'autre part tu dis qu'en milieu pros aussi on peut mettre en œuvre des techniques de créations très variées, comme celles que j'ai décrite....

Oui et non.

En théorie ok, mais en pratique qui dit pro dit budget et impératif de temps. Si dans ton budget t'as deux jours pour enregistrer mettons 4 zicos, ça veut dire que t'as dans ton budget de quoi payer effectivement les 4 zicos et l'ingé son pendant deux jours ainsi que la loc du studio... Tu feras pas revenir 1 musicien et l'ingé son et une journée de studio pour refaire une prise supplémentaire, ou alors tu la paye de ta poche... y'a aussi la dead line à respecter... T'as plutôt intérrêt à très bien préparer ta séance (d'où la pré-prod) et à être hyper efficace : connaître les zicos, connaître le matos, etc... et t'auras pas forcément le temps d'essayer 30 micros sur la caisse claire...

Bien sûr si tu t'appelles Sting ou Peter Gabriel, ça sera peut-être un peu différent ;)

Si t'es en Home-Studio, t'es chez toi, c'est quand même un peu souple pour mettre en œuvre d'autres processus de création et d'enregistrement ou expérimenter des trucs...
178
Citation :
Je vois pas trop l'intérêt de repartir sur un débat " ça sert à rien de bien faire les choses, le monde de la musique étant tenu par des margoulins obsédés par la rentabilité à court terme, et le public bouffe ce qu'on lui donne, même si c'est de la merde de chien".


je ne pense pas qu'on puisse parler de débat, ça ressemble plus a un état de fait. Ce serait comme débattre sur les méfaits de la famine.

Mais ça a des implications directes sur la-dite phase de préproduction dont il est question.

Citation :
Pour moi la phase de pré-prod est le moment où va confronter les idées issues de la phase de composition au monde ingrat du studio.


ça c'est un peu la formule qui me manquait pour mettre le doigt concrètement sur la notion de pré-production. En gros c'est donc une phase d'arrangement d'un morceau en fonction du résultat des pistes enregistrées ainsi que des désidératas et impératifs "commerciaux", si impératif commercial il y a.

x
Hors sujet :
Citation :
Et pour finir, vu que cela sera essentiellement sur les concerts qu'un artiste pourra espérer faire de l'argent pour pouvoir continuer à pratiquer son art


a mettre en perspective avec le fonctionnement de la scène musicale, qui globalement ne me semble pas très prompte à la prise de risque. Les lieux qui ont une programmation alternative ont le plus souvent un cadre associatif a but non lucratif, fonctionnent avec des budgets réduits... J'ai l'impression que y'a pas beaucoup plus de sous a faire sur scène qu'en studio malheureusement. Mis a part certains lieux institutionnalisés, les cachets sont maigres dans le circuit parrallèle, et les lieux sont rares. Je prends par exemple les instants Chavirés à Montreuil, c'est une programmation très pointue et qualitativement de très haut niveau, mais combien de lieux comme ça en france ? On les compte sur les doigts de la main, et les cachets sont plus à trois chiffres qu'a 4.

je suis nettement plus pessimiste que toi sur ce point. A mon avis (et c'était pas mieux avant), le seul moyen de faire des sous en vivant de la musique (sans être chez une major) ça reste les reprises des stones dans les bistrots touristiques en saison.

http://souterraine.biz/album/dictature-mendicit

179
Citation de Tonka :
je suis pas trop d'accord avec ton message : ce n'est pas la quantité ni la qualité du matériel qui change vraiment la démarche.


Et bien tu iras me relire car à priori tu es passé complètement à côté de ce que j'ai écris... (je me cite par exemple):

Citation de Spidouz :
Autant dire donc que ce n'est pas uniquement une histoire de faire une musique à vocation à être populaire ou non, et parfois pas uniquement lié aux connaissances et des uns ou des autres, ou encore la quantité de matériel disponible ou non... Cela peut être un ensemble de tout ça à la fois.


Citation de Tonka :
Par exemple au niveau du choix des micros/préamp : on peut n'avoir que 3 micros et 2 préamplis, si je compte bien ça fait deja 6 combinaisons, sans compter les éventuelles simulations en plug'ins... ont peut tout à fait travailler sa recherche de son...


Oui, mais cela restera relativement limité par rapport à une structure qui aura 30 micros et 20 preamplis...
Et les plugins c'est bien, mais c'est bon pour le mix, pas pour la prise de son.

Citation :
un bon batteur est censé savoir le faire


Bah tu serais surpris de voir que la très grande majorité ne savent pas... d'ailleurs jusqu'à présent j'en ai rencontré qu'un.
Car y'a une différence entre faire sonner une batterie en général et la faire sonner dans la tonalité du morceau.

Citation :
Bref oui, en Home-Studio, le matériel peut être plus limité en quantité et en qualité, et le résultat sonore, logiquement devrait s'en ressentir (sans parler de la compétence et de l'oreille, ni de l'acoustique du lieu...


Une fois de plus, tout dépend de la qualité finale et de l'objectif recherché.

Citation :
Mais cela ne présage en rien de la démarche de travail


Je n'ai pas dis le contraire... D'ailleurs il est vrai que la démarche et le talent de la personne surpassera le matériel (comme je l'ai déjà dis plus haut).

x
Hors sujet :
Citation :
Au passage, sans vouloir faire ma langue de pute, les moyens qui sont mis à disposition en studio pro sont directement fonction du budget du client... et je connais pas mal de petits groupes qui se sont saignés pour un vrai enregistrement studio, mais qui au final ont été très déçus, car ce qui représentait un investissement énorme pour eux n'était qu'une broutille face aux budgets des productions pros... bref, dans la plupart des cas, les mecs les ont enregistré et mixé à la va-vite, avec des résultats hyper-décevants...


Il n'y a pas de secret, si l'on veut essayer de réussir, il faut se donner les moyens... Tous le monde ne partagent pas ce point de vue, mais pourtant c'est la réalité sur le terrain. Puis, un studio et un ingé son, ça se choisi, c'est comme pour tous le reste. Sans parler même qu'il faut se préparer avant d'aller en studio. 80% des cas, les artistes pensent être prêt pour venir en studio et ils sont loin de l'être...


Citation :
En théorie ok, mais en pratique qui dit pro dit budget et impératif de temps.


Le budget n'a aucun lien direct vis à vis de la démarche pro ou amateur. C'est un critère de rentabilité dans le cas de l'industrie du disque, mais pas par rapport à la démarche de création et réalisation. Au studio on vient de finir une chanson pour un artiste... cela aura pris 3 mois de boulot (dont plus d'un mois rien que pour la partie son) avec du matos tous ce qu'il y a de plus pro (Sony C800G, Neve 1084, LA-2A, 1176 Vintage, mixé sur SSL Duality 48) et des personnes très compétentes dans leur domaine (ayant déjà eu des disques d'or, de platine, et Grammy). Je pense donc que l'on peut appeler ça un cadre professionnel.

Et cela n'a pas pris 2 jours pour enregistrer, ou encore moins pour faire la prod. Loin de là, on a d'ailleurs fait et refait plusieurs fois des enregistrements, refait 4 fois le mix et 2 mastering (si j'ai bonne mémoire) avec plusieurs essais de son, rechanger la prod, etc... Donc je ré-itère ce que j'ai dit. On peut travailler en studio comme on travail à la maison, de manière tout aussi souple, ou l'on peut également expérimenter des choses.

Sur un autre projet dans l'autre studio, on vient d'essayer 18 micros pour une prise de son d'un accordéon... Pourquoi? Juste pour la simple démarche de voir si l'on ne pouvait pas trouver une autre configuration plus intéressante pour la musique à enregistrer.

Penser qu'il n'y a que des amateurs ou indépendants qui puissent encore se permettre de faire ça chez eux dans leur Home-Studio, c'est une erreur. J'en ai la preuve régulièrement. D'ailleurs allez regarder la vidéo Youtube de Mick Guzauski chez Dave Pensado qui parle un peu de la démarche de Daft Punk pour leur dernier album...

Puis, sur la vidéo, ça m'étonnerai fortement que Pierre Guimard ait tout bouclé en 2 jours de studio. Je m'avance un peu car je n'étais pas là pour vérifier, mais personnellement cela m'étonnerait très fortement.

Et tout ceci est encore plus marqué aujourd'hui avec les Studio-at-Home qui permettent justement encore plus de flexibilité et souplesse, y compris aux artistes qui n'ont pas le porte feuille de crésus pour faire cela dans des grands studios historiques.

Mon excuse à deux balles: .45ACP & 7.62x39mm

Ad Astra, Per Aspera...

[ Dernière édition du message le 28/06/2013 à 19:58:32 ]

180
assommant.....chaque thread à son soundcurve (private joke)

spidouz, y a surement la queue devant ton studio alors perd pas ton temps avec nous. On va s'en remettre, je te le promets.

Si on parlait musique à nouveau?

[ Dernière édition du message le 28/06/2013 à 20:14:22 ]