Question sur un gamme majeure "particulière"
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Leit
158
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 20 ans
Sujet de la discussion Posté le 07/11/2007 à 13:07:20Question sur un gamme majeure "particulière"
Bonjour à tous,
Dans le 1er volume de son traité de l'harmonie (1925), Charles Koechlin écrit après la description de la gamme majeure et des 3 gammes mineures :
En majeur on peut rencontrer: C-D-E-F-G-Ab-Bb-C.
Question
a) D'où tire-t-il cette gamme ?
b) Pourquoi ces 2 notes altérées en particulier ( VI - VII )
c) Un rapport avec le VIème et VIIème degré flottant du mineur ?
Merci ;)
Dans le 1er volume de son traité de l'harmonie (1925), Charles Koechlin écrit après la description de la gamme majeure et des 3 gammes mineures :
En majeur on peut rencontrer: C-D-E-F-G-Ab-Bb-C.
Question
a) D'où tire-t-il cette gamme ?
b) Pourquoi ces 2 notes altérées en particulier ( VI - VII )
c) Un rapport avec le VIème et VIIème degré flottant du mineur ?
Merci ;)
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Anonyme
17065
11 Posté le 08/11/2007 à 11:09:11
Lebat>
Une tierce majeur suffit à lui donner la qualité de "gamme majeur" mais pas de gamme majeur au sens "monarchique du terme".
Pour mettre tout le monde d'accord on va dire que c'est un mode majeur ce sera certainement plus "juste" même si notre bonne vieille gamme majeur est juste un "mode majeur qui a réussi"
Citation : Oui, mais dans ce cas, pourquoi cette gamme est-elle recensée comme étant une gamme majeure ?
Une tierce majeur suffit à lui donner la qualité de "gamme majeur" mais pas de gamme majeur au sens "monarchique du terme".
Pour mettre tout le monde d'accord on va dire que c'est un mode majeur ce sera certainement plus "juste" même si notre bonne vieille gamme majeur est juste un "mode majeur qui a réussi"
a.k.a
18739
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
12 Posté le 08/11/2007 à 11:14:22
Mouais, si on veut. Je serais plus puriste en disant que toute échelle musicale qui contient une tierce majeure peut être considérée comme un mode majeur (mais la sixte majeure est aussi caractéristique, or elle est mineure dans ce cas...).
M'enfin, en définitive, la réponse est dans le titre, il s'agit d'une gamme majeure particulière.
Edit > en fait on pense pareil, quoi...
M'enfin, en définitive, la réponse est dans le titre, il s'agit d'une gamme majeure particulière.
Edit > en fait on pense pareil, quoi...
Anonyme
521410
13 Posté le 08/11/2007 à 11:45:03
Citation : Je serais plus puriste en disant que toute échelle musicale qui contient une tierce majeure peut être considérée comme un mode majeur
Pas nécessairement. Il existe des modes de dominantes ou encore des modes augmentés, voire la gamme par ton qui ne sont pas vraiment des modes majeurs stricts bien que possédant une tierce majeure. De la même façon, l'existence d'un mode à 3èrce mineur n'est pas nécessairement un mode mineur (gamme diminuée, par exemple).
Edit : je mettrais personnellement le melV comme mode de dominante plutôt que mode majeur. On pourrait l'appeler "mixolydien b13". En effet la caractéristique du mode majeur (ionien) est la 7 (et non b7 ni même 3). En fait, pour qu'un mode soit majeur, il faut 2 conditions : une tierce majeure et une septième majeure
Leit
158
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 20 ans
14 Posté le 08/11/2007 à 18:15:34
Merci à tous pour vos réponses ;), c'est déjà plus clair.
Mais si vous pouviez encore m'en dire un peu plus sur son utilité à par la cadence plagale amolie IVm-I qui donne une ambiance particulière ?
Merci
Mais si vous pouviez encore m'en dire un peu plus sur son utilité à par la cadence plagale amolie IVm-I qui donne une ambiance particulière ?
Merci
Anonyme
17065
15 Posté le 08/11/2007 à 21:37:01
Je ne sais pas ce qu'est une gamme "utile", mais là tu pourras en faire un usage modal, c'est à dire trouver une suite d'accords ou un balancement harmonique simple mais essentiel que tu développeras sur un nombre de mesures assez long afin que tu aies le temps de développer ton mode: c'est la base du jazz-modal.
Quand je dis "essentiel" je veux dire que ta suite d'accords doit dans la mesure du possible être fidèle à la sonorité du mode.
Par exemple pour ce Mixolydien b6 tu pourras faire une suite d'accords très simple en alternant le degré I7 et IIm4b5/I, ce qui en do donnerait une grille en 4/4 du genre (les points d'exclamation représentent les barres de mesure):
C7 ! C7 ! Dm7b5/C ! Dm7b5/C !
C7 ! C7 ! Dm7b5/C ! Dm7b5/C !
En général pour les modes heptatones diatoniques en alternant le degré I avec le degré II/I tu obtiens un balancement modal assez convaincant car ces deux degrés contiennent généralement toutes les notes caractéristiques du mode donné.
Il est toujours préférable en musique modal de garder la tonique en pédale. Tu peux aussi enchaîner les différents accords de la tonalité tel qu'ils sont, ça créera une tension mais il faudra vite la résoudre en revenant sur le degré I car sinon tu feras du tonal et la couleur du mode risque de se noyer/s'estomper.
Une fois que tu auras une meilleure connaissance harmonique et mélodique tu pourras par exemple jouer huit mesures en mixolydien b6 et enchaîner par la suite 4 mesures en dorien et puis pourquoi pas, 4 autres en lydien.
Quand je dis "essentiel" je veux dire que ta suite d'accords doit dans la mesure du possible être fidèle à la sonorité du mode.
Par exemple pour ce Mixolydien b6 tu pourras faire une suite d'accords très simple en alternant le degré I7 et IIm4b5/I, ce qui en do donnerait une grille en 4/4 du genre (les points d'exclamation représentent les barres de mesure):
C7 ! C7 ! Dm7b5/C ! Dm7b5/C !
C7 ! C7 ! Dm7b5/C ! Dm7b5/C !
En général pour les modes heptatones diatoniques en alternant le degré I avec le degré II/I tu obtiens un balancement modal assez convaincant car ces deux degrés contiennent généralement toutes les notes caractéristiques du mode donné.
Il est toujours préférable en musique modal de garder la tonique en pédale. Tu peux aussi enchaîner les différents accords de la tonalité tel qu'ils sont, ça créera une tension mais il faudra vite la résoudre en revenant sur le degré I car sinon tu feras du tonal et la couleur du mode risque de se noyer/s'estomper.
Une fois que tu auras une meilleure connaissance harmonique et mélodique tu pourras par exemple jouer huit mesures en mixolydien b6 et enchaîner par la suite 4 mesures en dorien et puis pourquoi pas, 4 autres en lydien.
Leit
158
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 20 ans
16 Posté le 09/11/2007 à 12:17:32
Merci pour ta réponse kumo boy mais le modal tu sais moi.... eh ben j'y connais pas grand chose et à vrai dire il y a peu de chance que je m'y intéresse un jour car j'ai déjà assez de boulot comme ça à comprendre la
musique tonale.
Non ce que j'aimerais savoir c'est ce qu'apporte cette sixte et septième majeure dans un environnement classique et tonal.
musique tonale.
Non ce que j'aimerais savoir c'est ce qu'apporte cette sixte et septième majeure dans un environnement classique et tonal.
Anonyme
521410
17 Posté le 10/11/2007 à 11:46:35
Citation : j'aimerais savoir c'est ce qu'apporte cette sixte et septième majeure dans un environnement classique et tonal.
La sixte et la septième sont mineures (je suppose que c'est une étourderie de ta part). Sinon, pour répondre à ta question, tu peux parfaitement utiliser le mél V dans un contexte tonal. En effet, il s'agit d'un mode de dominante et les modes de dominantes font partie du contexte tonal. En clair, si tu créés un morceau ayant un mineur mélodique, mettons le Cm, comme accord de tonique, le G7b13 est son accord de dominante. La cadence Dm7b5/G7b13/Cm7 est une cadence II/V/I mineure mélodique tonale. Seul le I, qui devrait être ImM7 rigoureusement, est devenu Im7 parce que le ImM7 frotte un peu à l'oreille (dissonant). Mais tu n'es pas non plus obligé d'être en mineur mélodique pour utiliser ce V7b13. C'est un accord de dominante et donc peut aussi être un V d'un I majeur :
tu as en effet la double progression b13 -> 3 <- b7 sur le I majeur.
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