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Korg Triton Extreme 88
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Korg Triton Extreme 88

Workstation de la marque Korg appartenant à la série Triton

Jeff Kanji Jeff Kanji

« L'aboutissement de la HI integrated KORG : le Triton ultime »

Publié le 09/04/15 à 04:44
Rapport qualité/prix : Excellent
Cible : Les utilisateurs avertis
J'utilise la bécane depuis trois mois maintenant (et tous les jours). Quand on a connu les Tritons, l'édition est des plus simples puisque l'arborescence reste la même. Le retour de l'écran tactile est un vrai plus (le Triton LE en était dépourvu). Le Triton Extrême représente un véritable aboutissement de dix années de développement qui a imposé le Triton comme la référence sur les scènes du monde entier. Combinant toutes les banques possibles d'origine (devant reprogrammer mes combis, je n'ai absolument pas peiné à retrouver les presets de mon LE, dans les banques J à M) plus quelques extensions appréciables, notamment ces émulations type Oberheim et ARP plutôt réussies même si les détracteurs de Korg trouveront toujours ça un peu tranchant et froid. Mais sans même parler de l'adjonction d'une lampe de préamp, le Triton Extreme marque de sacrés progrès avec un son plus chaud. Les pianos style Steinway avec une attaque soutenue sont épatants dans un mix ou en groupe. En solo, il aura toujours un peu de mal face à mon Kawai 9500PRO mais c'est du solide. Les sons synthétiques tirent plus clairement du côté de l'analo et on retrouve avec plaisir des sonorités issues du Polysix ou encore du MS20.

Il couple à une banque de sons gargantuesque, un multi-effet toujours efficace, notamment les reverbs et distos qui font un malheur sur les nappes et autres orgues (on retrouve une sacrée palette de sons CX3 disponibles), une édition toujours aussi intuitive (merci à l'écran tactile) et un accès aux contrôleurs facilité (quelle bonne idée d'avoir couplé à l'arpégiateur des contrôles directs sur la vélocité, le gate et le tempo).

Le seul hic c'est que s'il est théoriquement possible d'assigner un maximum de paramètres aux contrôleurs en temps réel, la flexibilité à ce niveau reste limitée en mode combi. Seul frein à l'enthousiasme que génère le clavier chez moi. Ah si, méfiez-vous aussi des footswitchs que vous raccordez, le pédalier de mon Kawai bloquant l'édition de certains paramètres, obligeant à redémarrer la machine, voire mettant parfois la zone lors d'un changement de preset. Pas de souci en revanche avec les pédales basiques de Yamaha, on retrouve les réglages de polarité habituels. Je regrette aussi que Korg n'ait toujours pas permis de rechercher un son sans coupure du précédent (en live ce serait pourtant pratique mais ce n'est a priori pas forcément le rôle d'une workstation), option que seul Kurzweil a su incorporer aux fameux k2500 et 2600.

Outre son look bleuté qui l'identifie presque aussi vite que l'argent de son aîné, la machine est d'une fiabilité et d'une flexibilité exemplaires qui marquent un aboutissement pour KORG. Pas étonnant que les TR (nouvelles version du LE) et autres Krome ne soient du coup pas aussi séduisants (à part pour le prix) étant donnés qu'ils n'apportent rien de neuf.

Pour moi, LA workstation ultime de chez Korg qui tient la dragée haute à ses équivalents Yamaha et Kurzweil. Ne parlons pas de Roland dont le Fantom n'est clairement pas à la hauteur ni de la concurrence, ni de la réputation de la marque. L'Oasys et le Kronos montrent l'avenir en revanche, signant sans doute la fin des workstations dites classiques à mode de synthèse unique.