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Sujet Statuts adaptés aux métiers du son (et de la musique).

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Sujet de la discussion Statuts adaptés aux métiers du son (et de la musique).
Bonjour tt le monde,

Je suis actuellement à la recherche d'une alternative à l'intermittence du spectacle, plus précisément au sujet du travail indépendant.
Du coup, et apres avoir écumé une bonne partie des ressources disponibles, voilà où j'en suis :

Déclaration de début d'activité non salariée indépendante

Après un passage éclair à mon centre des impôts, je suis revenu avec sous le bras le fameux formulaire P0-i. Ce formulaire permet donc de déclarer une activité non salariée. En tant que compositeur, mon affiliation à l'àgessa ( http://www.agessa.org) est évidente, et les cotisations sociales obligatoires seront gerées par elle.
Jusque là, tout va bien.
Du coup, le régime auquel j'adhère, en tant qu'artiste indépendant, est celui de la micro-entreprise. Les bénéfices (droits d'auteur) que j'effectuerai seront non commerciaux, et je ne facture pas (par choix) la TVA au client.
Jusque là, tout va à peu près bien, sauf que je ne sais pas trop vers qui je dois me tourner pour les cotisations retraites...(AGESSA ou autre ?)

LE PROBLEME ARRIVE...

Comme énormément d'entre nous, je ne fais et ne vis pas QUE de mes créations.
Du coup, une grosse partie de mon activité est celle d'un technicien son (prise de son, mixage, montage, mastering, post-production, foley, buvage de café Max Havelaar, etc...)
Cette activité n'est évidemment pas une activité d'auteur. Du coup, pas d'AGESSA pour ça. Chez qui je cotise alors ?

Mais le statut que je m'apprête à prendre est celui d'un auteur ( :shootme: ). Donc, impossibilité de facturer avec mon N° SIRET pour des prestations de technicien. Donc, à priori, ça risque d'être le double statut pour moi. Celle de salarié (intermittent) et celle de travailleur indépendant. Donc double cotisation
( :shootme: )
BONJOUR LE BORDEL pour l'antéchrist de la gestion, la fiscalisation que je suis.

DOOOOOOOONC, les questions sont :

1) Quel peut-être le statut idéal pour quelqu'un qui mène ces deux activités, sachant que le bonheur suprême serait de pouvoir éditer une facture pour le client quelle que soit la prestation effectuée (travailleur indépendant point-barre) ?

2) Est-il possible de n'avoir qu'un seul et même statut en toute légalité ?

3) Si deux statuts s'appliquent, et dans l'hypothèse d'une oeuvre commandée pour diffusion publique, je ramène à mon client la note d'auteur AGESSA (auteur)+lui demande un contrat de travail/Congés spectacle/AFDAS/feuillet ASSEDIC (technicien Son) ? :rocket:
Bonjour le bordel...

4) Mais comment font les autres...?
:nawak: :shootme: :noidea: :?!: :oo: :???:

Le mieux est l'ennemi du bien - Voltaire

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C'est aussi en gros ce que je pense, tant que tu peux etre intermittent, si tu as le nb de cachets suffisant, restes au chaud, c'est encore le statut le plus adapté pour les techniciens. et rien ne t'empeche de facturer tes créations par l'agessa. si un jour, ça devient une activité dominante, tu réevalueras..
12
Je ne lacherai pas...
Ratafiole, toi qui es en SARL, peux-tu me donner des infos sur ton expérience d'entrepreneur ?
Est-ce que cette solution est viable, selon toi ?
L'un de mes employeurs m'a conseillé aujourd'hui même d'étudier la question, du coup, je doute encore sur mon statut...

Le mieux est l'ennemi du bien - Voltaire

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C'est viable, oui..si tu fais rentrer des sous!
et il faut se taper la compta et le bilan, l'expert-comptable, les statuts, le greffe, les rapports de gestion, les assemblées ordinaires/extraordinaires, la domiciliation, le banquier qui change tous les ans et à qui il faut tout réexpliquer à chaque fois, le prévisionnel et le plan de trésorerie pour leur faire plaisir,..

tu veux savoir quoi, plus précisément?
14
Ben savoir si tu vois le jour financièrement, si la gestion de ton SARL te prends un peu, beaucoup ou tout ton temps, si tu te sens plus libre d'être en SARL, qu'en tant que salarié, depuis combien de temps (plus ou moins de 3 ans) tu es en SARL, est-ce que tu es le roi de la gestion ou si avec juste un peu de débrouillardise, tu peux gérer tout ça...
Enfin que tu me donnes des infos sur ta propre expérience...
Merci Ratafiole.

Le mieux est l'ennemi du bien - Voltaire

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La boite existe depuis 1997. j'ai pris qq bouillons mais en ce moment ça va. j'ai la chance d'avoir un backcatalogue qui tourne et qui assure des rentrées +/- constantes. mais c'est assez aléatoire en fait, ça dépend tellement du volume d'activité que tu arrives à créer..

j'ai aussi pris des bouillons parce que je ne surveillait pas suffisamment la gestion, ça m'a servi de leçon.
la gestion ça ne prend pas bcp de temps, d'autant que j'ai un expert-comptable qui fait toute la partie sociale et fiscale(paies, tva, charges,..). ce qui me prend du temps c'est les calculs de redevances (2x/an), parce que ça revient à faire une compta séparée pour chaque référence, tres chiant. et bien sur la compta en fin d'annéee. sinon les factures c'est 3x rien, la partie un peu galere c'est le recouvrement de créances (surtout à l'étranger), en ce moment c'est pas facile de se faire payer dans les délais convenus...
je ne suis pas le roi de la gestion, mais j'ai fait une petite formation à la CCI, tres utile, en tous cas suffisant (plan de tréso, prévisionnel, valeur des stocks, calcul des marges, un peu de juridique..).
je déconseille la débrouillardise si tu n'as pas quelques notions de base..
quand au juridique spécifique à l'activité (contrats, redevances,..), je l'ai appris sur le tas, maintenant ça va.

par ailleurs mais tu n'es pas concerné puisque tu ne vas rien fabriquer, j'ai déalé des délais interessants avec mes fournisseurs et mon distributeur, si bien que je sors tres peu de tréso. je paye les presseurs à 60j, et mon distributeur me paye à 60j, et surtout il s'engage à vendre 80% de la commande qu'il m'a passé. ça l'incite à la prudence, et à faire convenablement ses précos, tout le monde s'y retrouve, meme si sans cette contrainte il m'en commanderait surement plus (mais j'aurais le risque de me retrouver avec des tas de retours sur les bras).

sur le coté psychologique, oui c'est bien quand tout va bien, et quand ça va moins bien c'est une source de stress non négligeable, tu t'en doutes, puisque ton salaire est lié à ta capacité à faire rentrer des sous.

enfin à bien des aspects le statut de salarié est plus confortable et plus rassurant, y compris pour ton banquier le jour ou tu veux acheter un appart, etc. les banques ne récompensent pas du tout l'effort entrepreneurial, c'est un lieu commun, mais je l'ai souvent vérifié.

donc, ça a des bons cotés, et des mauvais, il faut aimer un peu le risque..
16
Milles mercis pour ce message, il m'aide bien à comprendre.

Je trouve peu à peu les réponses à mes problèmes, grace à plusieurs interlocuteurs (dont tu fais partie...)
Pour ma situation, j'ai rempli le fameux formulaire P-Oi (considéré comme une création d'entreprise par les impôts...Ces deux mots ensemble, lorsqu'on l'entend la première fois, font bizarre...)
Du coup, j'ai opté pour la sécurité et le confort:
Cachets pour le travail technique (importante partie de mon activité)
Notes d'auteur AGESSA pour les compos (faible partie de mon activité).
J'ai opté pour cette solution pour plusieurs raisons :
D'une part, exerçant principalement en province (par choix), je pense que l'entreprise est de risque élevé. Le rythme de travail étant assez particulier dans mon activité.
Mes talents de gestionnaire financier m'interdisent de tenir une comptabilité contraignante...
Cette situation choisie correspond le mieux à mes activités.
De plus, la différence que j'ai avec toi, ratafiole, c'est que je ne fais que de la "prestation de service", et que toi, en plus, tu factures de la marchandise, chose que je ne fais pas...

Je remets donc la création d'entreprise (je parle d'une structure physique) pour plus tard.
En tous cas, je te remercie infiniment. J'ai pu constater, en recherchant longuement sur le forum, que tu te rends très souvent disponible pour répondre aux interrogations d'Afiens sur ce sujet. Encore merci à toi !!

Le mieux est l'ennemi du bien - Voltaire