Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet L'indie-rock cède à l'appel de l'argent

  • 38 réponses
  • 7 participants
  • 1 987 vues
  • 7 followers
Sujet de la discussion L'indie-rock cède à l'appel de l'argent
L'indie-rock cède à l'appel de l'argent

Les organisateurs du festival La Route du Rock de Saint-Malo doivent être soulagés : dans la nuit du jeudi 16 août, la pelouse du fort de Saint-Père grouille de monde pour assister au retour du groupe américain Smashing Pumpkins. Sur scène, les "citrouilles fracassées" puisent largement dans Mellon Collie & The Infinite Sadness (1995), un des double albums les mieux vendus de l'histoire du rock.


Ils avaient fait leur adieu en 2000, mais ni Zwan, l'éphémère nouvelle formation créée par Corgan, ni son album solo ne lui ont permis de retrouver les cimes. D'où reformation (il ne reste du groupe originel que Corgan et le batteur Jimmy Chamberlin) autour d'un album, Zeitgeist, paru début juillet qui ne garantira jamais les revenus de Mellon Collie pour deux raisons : son absence d'inspiration et, surtout, la crise du disque.

PRIME À L'AUTHENTICITÉ
Pour s'offrir les Pumpkins, la Route du Rock, qui se termine le 17 août, a cassé sa tirelire : 120 000 euros. Soit 45 % du budget d'une programmation qui comporte trente noms. C'est le plus gros cachet de l'histoire d'un festival qui avait pourtant fait venir The Cure, en 2005. "Mais les Smashing Pumpkins, relativise son directeur François Floret, peuvent monter jusqu'à 1 million de dollars."

Il peut paraître surprenant que cette manifestation qui, depuis 1991, privilégie les artistes émergents succombe à pareille folie. Pendant longtemps, le monde du rock était divisé en deux camps antagonistes : le "mainstream", soit le courant dominant, supposé conformiste et consensuel avec ses stars établies, et l'"indie" (pour indépendant), alternatif, porté sur la nouveauté et par une philosophie se réclamant de l'héritage du punk. La distinction a bien perdu de sa pertinence. L' "indépendant" bénéficie aujourd'hui d'une prime à l'authenticité qui pourrait signer sa perte. Ce n'est pas un hasard si Universal vient de racheter deux labels répondant à cette appellation, le britannique V2 (Bloc Party, Stereophonics) et le français Atmosphériques (Louise Attaque, Abd Al-Malik).

Des groupes comme Placebo et Muse, que l'on a entendus dans le passé à la Route du Rock, réclament aujourd'hui des sommes faramineuses. "Ils sont passés du mauvais côté de la force, ironise François Floret, 300 000 euros, on ne peut pas." Alors, ils filent chez de plus gros concurrents, "des festivals opportunistes, soupire François Floret, qui se soucient comme d'une guigne de l'éthique "indépendante"."

Dans l'éditorial du programme de la 17e édition de la Route du Rock, son patron écrit : "La mode est au tout-rebelle et au tout-musique (...) ; ce qu'on appelait fièrement, dans les années 1980, les musiques "indépendante", à l'époque synonymes d'un réel engagement viscéral, sont aujourd'hui des signes de branchitude. Alors l'esthétique originelle de La Route du rock se trouve désormais un peu plus banalisée, diluée (...). Aujourd'hui, l'audace est de moins en moins l'affaire des audacieux écoutant leur ventre, mais plus souvent une anticipation calculée qui répond à la loi du plus offrant."

Le terme "indépendant" désigne des artistes qui n'enregistrent pas pour le compte des majors du disque (Universal, Sony-BMG, EMI, Warner) mais pour des labels, eux aussi, "indépendants". Par extension, ce serait ceux qui refusent le formatage musical. "Cela ne veut plus rien dire aujourd'hui, constate François Floret. Radiohead ou Björk (inaccessibles aux budgets modérés) continuent d'être considérés comme indépendants." Les Smashing Pumpkins aussi, présentés dans le programme de La Route du Rock comme "le groupe qui a rapidement régné sans partage sur le monde de l'indie-rock", alors qu'ils enregistrent aujourd'hui pour Warner.

La chute des revenus du disque, qui amènerait les saltimbanques à se rattraper financièrement sur la billetterie des concerts, n'explique pas tout. Les agents de musiciens, pas forcément confirmés mais bénéficiant d'un succès peut-être passager, font monter les enchères entre festivals, avec chantage à l'exclusivité.

Cette année, La Route du Rock a dû augmenter son budget de 100 000 euros par rapport à l'édition précédente. "Hier, le plancher d'un cachet pour un artiste débutant s'établissait à 2 500 euros. Aujourd'hui, il est à 4 000 euros, affirme François Floret. Et puis, un artiste ne demande pas la même somme à une salle qu'à un festival. Pour nous c'est environ 30 % plus cher. On est un peu des pigeons."
Afficher le sujet de la discussion
31
Que faire alors? Nous "pauvres petits moustiques du business"?
D'autant plus que quand tu es indie et que tu as un bon catalogue tot ou tard une major va te proposer un contrat de licence ou de distribution?
Comment reagir : "casse toi je veux garder ma totale independance"? (euh c'est une image) ou plutot : "super aubaine pour le label! je vais essayer de faire un bon contrat pour que le label puisse accroitre sa rentabilité et sa notoriété?"

http://www.myspace.com/withoutsensetheband
Vends TBE Pedales LS2,GT2 & RV5

32

Citation : mais je pense qd même que la publicité à la télé n'apporte rien au disque ça sert juste à engraisser plein d'intermédiaires inutiles



La Pub à la TV a été autorisé tout en sachant à qui elle allait profiter.
En l'occurence, les majors...Et les Chaines generalistes par voies de conséquences...TF1 se frotte les mains. Ils font payer à Universal l'ecran de publicité ET organise la Star Academy afin de generer un public ephemere pour un "artiste" tout aussi ephemere. C'est Jackpot tout les ans.

Quand je parlais le mafia...
33

Citation : Que faire alors? Nous "pauvres petits moustiques du business"?
D'autant plus que quand tu es indie et que tu as un bon catalogue tot ou tard une major va te proposer un contrat de licence ou de distribution?
Comment reagir : "casse toi je veux garder ma totale independance"? (euh c'est une image) ou plutot : "super aubaine pour le label! je vais essayer de faire un bon contrat pour que le label puisse accroitre sa rentabilité et sa notoriété?"



franchement j'ai pas de réponse

tout à l'heure je lisais un article dans mojo sur l'année 86 et sur la signature de the smiths en major après qq années chez rough trade, on se rend compte que 20 ans après les choses n'ont pas tellement changé au niveau des rapports de force
34
Il y a pas tellemt de systeme alternatif de vente et distribution

à part peut être les boutiques spécialisés vinyles neufs genre maxi mais ça représente une goute d'eau

ce qui est marrant c'est qu'à la base les labels ont été créé par des maisons de disques pour toucher des publics plus spécialisés
35
Tu n'as pas la réponse? hmm je pense que n'importe quel label dit oui au contrat avec la major..qu'en pensez vous vous? merci

http://www.myspace.com/withoutsensetheband
Vends TBE Pedales LS2,GT2 & RV5

36
Pas si sur...Et puis il est difficile de se mettre à la palce d'un boss de label indé. Boss qui a sans doute galéré pendant des années avant d'avoir son catalogue...et se voir proposer un pont d'or avec une major.
Cela dit, grosse mefiance tout de même.
Au debut, tout le monde il est beau tout le monde il est gentil et puis à un moment donné la major foure son nez un peu partout et très rapidement, elle épure le catalogue.

Si je tiens aux artistes qui sont sur mon label, si le label arrive a vivre correctement, le public est au rendez -vous... Je ne vends pas mon ame au diable. C'est mon avis hein... Mais comme je disais plus haut, il faut vraiment être dans le contexte pour dire ce que l'on ferait.
37
Merci crown :bravo2:

http://www.myspace.com/withoutsensetheband
Vends TBE Pedales LS2,GT2 & RV5

38
Je dirai que ça dépend du deal, du type de catalogue du label et de l'éthique...

en tout cas je sais qu'un label comme DisChord ne signerai pas une distrib en majors de toute façon j'ai jamais dit que j'étais contre
39
Ok, c'est clair :clin:

http://www.myspace.com/withoutsensetheband
Vends TBE Pedales LS2,GT2 & RV5