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Test écrit
Test Behringer ULTRA-DI DI100

Cet article est une première dans notre rubrique "bricolage", et propose une modification des boîtes de direct DI 100 de Behringer pour améliorer leur utilisation, notamment sur scène.

Voilà de petites boites fort jolies et peu chères, qui peuvent rendre de grands servi­ces… Sauf lorsqu’il faut chan­ger les moteurs de retours de scène à cause d’un instru­ment 20 ou 40 dB trop fort, à cause de l’ap­pui acci­den­tel sur l’un des atté­nua­teurs du DI en ques­tion. L’in­gé­nieur qui a fait le design de la DI 100 n’a sûre­ment jamais fait de scène…

Je m’ex­plique : du côté des entrées, vous remarque­rez la présence de 2 atté­nua­teurs de 20 db chacun, très pratiques en tant que tels. Seule­ment voilà, le fameux Ingé Desi­gner les a mis à mon goût un peu trop près de l’en­trée jack. Résul­tat, quand on est un peu débordé sur scène, au chan­ge­ment de plateau, et que le musi­cien branche lui même son jack, il enclenche (ou désen­clenche) malen­con­treu­se­ment avec ses doigts un voire les deux atté­nua­teurs !

Du coup, vous avez fait votre réglage à la balance, et sans le savoir, la sensi­bi­lité de la DI n’est plus du tout ce que vous aviez prévu… et à l’al­lu­mage de la tranche, c’est la surprise ! Ou bien il n’y a pas de son (atté­nua­tion de 20 ou 40 dB), et c’est un moindre mal, ou bien le son est 20 ou 40 dB trop fort, et je vous laisse devi­ner la suite !

La solu­tion

Il faut opérer. Voici donc ma modi­fi­ca­tion sur du maté­riel de récu­pé­ra­tion. Très rapi­de­ment, j’ai ensuite appliqué cette opéra­tion sur toutes mes boites, et même celles des copains ! Atten­tion cepen­dant, les modi­fi­ca­tions que vous ferez seront sous votre entière respon­sa­bi­lité !

 

Matériel nécessaire

Maté­riel néces­saire

Avant de commen­cer, il sera néces­saire de vous procu­rer le maté­riel suivant :

  • Petites plaques de tôle,
  • Entre­toises (style infor­ma­tique)
  • Visse­rie
  • Perceuse
  • Lime « queue de rat ».

Première étape : ouvrir la bête

Il faut tout d’abord démon­ter la face où se trouvent les entrées. Il faut simple­ment dévis­ser les 4 vis des patins caou­tchouc.

Percer les trous...

Deuxième étape : percer

Il faut ensuite percer 2 trous, avec un foret de 3 mm (il faut véri­fier le diamètre des entre­toises, elles ne sont pas toutes iden­tiques, certaines peuvent faire 2.5 mm). Dans mon cas, j’ai percé le trou infé­rieur à 7 mm du bord de la tôle. Pour le trou supé­rieur, il faut bien viser, car il n’y a pas beau­coup d’es­pace dispo­nible entre le bouton et le corps du boîtier (nous verrons plus tard qu’il faut ruser pour arri­ver à fixer l’en­tre­toi­se…).

En ce qui me concerne, j’ai percé le boîtier à 6,8 mm du bord de la tôle. Pour ce genre de travail précis, un coup de poin­teau est le bien­venu, pour éviter que le foret ne glisse. Donnez un coup de poin­teau en lais­sant la face sur le boitier, bien à plat. Par contre, pour le perçage, il faut reti­rer la face pour ne pas prendre de risque : il y a des compo­sants derrière ! On peut mieux voir ce qu’on fait en procé­dant de la sorte.

Un passage à la lime

Entretoises

Troi­sième étape : monter les 2 entre­toises

Entretoise

L’en­tre­toise du bas ne devrait pas poser de problèmes si vous avez bien visé au perçage. Pour celle du haut, une fois montée et bien bloquée (à l’aide d’une rondelle et d’un écrou), il risque d’y avoir un souci au moment de refer­mer la boite… En effet, comme je disais plus haut, il n’y a pas assez de place pour l’écrou, il touche le corps du boîtier. La ruse consiste à limer la partie du boîtier qui touche l’en­tre­toise. Il faut s’ar­mer d’une lime queue de rat très fine, et de patience. En limant le boîtier, vous crée­rez un passage pour l’écrou. Le boîtier étant en alumi­nium, vous de devriez pas y passer la jour­née. Essai, lime, essai, lime, etc … jusqu’à ce que ça passe !

Ceci fait, vous pouvez remon­ter le boîtier. Norma­le­ment nous n’au­rons pas besoin d’y reve­nir.

Quatrième étape : ajou­ter la tôle protec­trice

Il faut commen­cer par prépa­rer le bout de tôle en le perçant à chaque extré­mité, avec un foret de 3 mm ou 3.2 mm, pour lais­ser un peu de jeu (cette fois, pas de problème, dans la plupart des cas, on utilise des vis de 3 mm de diamètre). J’ai person­nel­le­ment utilisé des tôles de 38,5 mm de long, et l’en­traxe des trous dans mon cas est de 32,5 mm. Véri­fiez cet entraxe avant de percer la tôle, en le mesu­rant une fois les entre­toises en place.

J’ai trouvé par chance une tôle très fine et pliée en L, ce qui la rend très résis­tante. (Je crois qu’elle vient d’une pédale d’ef­fet que j’avais brico­lée… Et au remon­tage, bizar­re­ment, il y avait des pièces en trop ! Nous nous passe­rons de commen­tai­res…). Il ne reste plus qu’à monter la tôle sur les entre­toises, et le tour est joué !

Main­te­nant, attra­pez un jack, enfon­cez-le dans l’en­trée de votre DI. Vos doigts vont buter contre la tôle, et il n’y aura ainsi plus de risque de toucher aux atté­nua­teurs ! En revanche, il y a toujours la possi­bi­lité de régler les atté­nua­teurs par le peu d’es­pace que laisse la tôle, sur le côté gauche des boutons.

Le résul­tat

Behringer DI 100 - résultat 1
Sur le côté droit, la tôle protège les boutons.
Behringer DI 100 - résultat2
Sur le côté gauche, on peut accé­der aux boutons.
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