Gibson Firebird V

La Firebird est le genre de guitare ne laissant pas indifférent tant elle est typée tant de par son apparence que par le son, fortement connoté blues/rock.

La mienne est un modèle de 2012, avec les mécaniques Steinberger qui choquent les intégristes, mais qui contribuent à un bien meilleur équilibre par rapport aux mécaniques banjo originales dont le poids faisaient piquer du nez. L'instrument est agréable à jouer, sa forme donnant un bon accès aux aigus et ne cisaillant pas l'avant bras.

De par sa conception, la Firebird est un instrument fragile nécessitant certaines précautions, en particulier de disposer d'un stand adapté et de la déplacer dans son étui (de dimensions comparables à celles d'un étui basse).

Du fait de ses mini-humbuckers, le son de la Firebird est plus défini que la moyenne chez Gibson, elle est versatile, même si mon usage préféré est de la jouer sur le micro manche, branchée sur un ampli à lampes avec un bon overdrive, le rendu est alors bluesy en diable.

En définitive un instrument de caractère, jouissif à jouer, le rapport qualité-prix reste très raisonnable pour une Gibson.

1. Descriptif :

- Essence d’acajou sur tous l’instrument
- Instrument composé en 3 parties (2 ailes et manche traversant)
- 6 mécaniques steinberger autobloquante
- 2 Mini humbucker avec coffre céramique intérieur
- 4 potentiomètres Volume, Tonalité (500 Kohms volume, 300 Kohms tonalité, 1 condensateur de type « oilpaper », 22 nf, pour un équilibre du son parfait).
- 1 swith 3 positions
- Repère trapézoïdal (légèrement jaunit pour donner un aspect vintage)
- Touche palissandre (de couleur chocolat foncé sur la mienne, autant dire un bon palissandre)
- 24 frettes
- Couleur sunburst foncé, elle n’est pas aussi claire que celles de 2010 ou certaines plus récentes aussi.
- Manche en C plutôt plat
- Année de production de la mienne : 2012

2. Lutherie et sonorité de l’instrument :

Depuis 2008 nous pouvons dire que chez GIBSON, c’est un peu la grande loterie (1 guitare sur 4 de bonne), on ne sait jamais sur quoi on va tomber, force et de constater d’après mes expériences, que c’est la première GIBSON, au top en terme de lutherie, de finition, et de son. Ayant était possesseur d’une SG édition spécial avec des P90 de 2010, avec des essences en acajou de très mauvaise qualité, et d’une LES PAUL GUITAR OF THE WEEK de 2008, dont la lutherie dans l’ensemble était bonne, mais le palissandre laissé à désirer. Cette guitare (coup de bol), est d’excellente facture, en terme d’essence, on sent que le produit respire la qualité tant en terme de lutherie que de son.

Le seul gros point négatif la finition de la lutherie, celle-ci à l’arrière et sur le dessus de la cross, reste très fragile (c'est-à-dire que même si vous ne jouez pas avec la ceinture, mais que vous avez une chemise avec des boutons, ces derniers marqueront votre instrument, c’est comme ça).

Niveau de la tenue d’accord, au top, mais après un bon réglage (son dernier possesseur n’en a pas pris bon soin dans les derniers temps). Les mécaniques fonctionnent globalement comme de l’autobloquant, mais elles ne sont pas aussi efficace que du vrais autobloquant. Ce sont plus des bains d’huiles améliorés.

Ce fut pendant 4 ans la guitare principale de son ancien possesseur, elle est marquée par la scène, le jeu, le transport, je possède déjà une guitare d’aspect « vintage », du fait du nombre de scène réalisée, elle est marquée. Son ancien possesseur n’était pas professionnel, mais faisant autant de scène quasiment qu’un professionnel. Cela rajoute du charme à l’instrument, qui est déjà d’aspect vintage. Hors mis la finition qui reste fragile, l’instrument à déjà passé plusieurs fois son épreuve du feu, si je puis dire, il est toujours là après 4 ans, aucune cassures, rien, nickel, c’est un véritable panzer en terme de solidité. Son ancien possesseur, à même pété une LES PAUL CUSTOM Signature, la jointure cross/manche, en la faisant tomber sur de la moquette en studio, LA FIREBIRD a eu quasiment le même traitement elle est toujours là, donc voilà vive les FIREBIRDS de 2012 !

Solidité et Légèreté. 3,5kg, le poids d’une telecaster standard chez FENDER.

En terme de son c’est une guitare Blues/Soul/Rock’n’roll gras/ Rock/Folk rock. Elle peut même faire du Jazz, elle est assez bonne aussi dans ce style, pour de la country, elle manque quelque peu de brillance, aller voire plutôt du côté d’une LES PAUL, ou d’une demi- caisse.

Si vous aimez GOV’T MULE, ZZ TOP, RORY GALLAGHER, JOHNNY WINTER, LED ZEPPELIN, BLACK SABBATH, DEREK TRUCKS, BLUES TRAVELER, et autres POPA CHUBBY, ainsi que des groupes de Pop aux accents Soul comme ALABAMA SHAKE, mais également NEIL YOUNG, GARY MOORE, THIN LIZZY, AC/DC, AIRBOURNE, NASHVILLE PUSSY elle le fait largement. Autant dire très polyvalente, j’ai néanmoins un doute, pour celles et ceux adorant BB KING et autres bluesmen swing, elle n’est peut-être pas fait totalement pour ça, mais faire un BB KING dessus pas de soucis non plus, la sonorité sera différente que sur une demi caisse.

Pour ma part, je l’utilise avec un FENDER PRINCETON REVERB, comme mes deux autres RICKENBACKER, cet instrument était fait pour rencontrer mon PRINCETON, je l’utilise avec une ECHOPLEX modélisé, je fais de la Pop psychedelique, pourrait-on dire, je passe des sonorités soul à des sonorités typé RADIOHEAD, FOO FIGHTERS, TY SEGALL voir même du Grunge, du Rock 90’, un son bien crade, bien punk aussi,mais ne perdant jamais en définition même dans les basses. C’est vraiment ultra polyvalent, et c’est aussi bon que sur ma RICKENBACKER 660 mais différent, c’est GIBSON.

La sonorité une fois branché dans un fender comme le mien, est proche par exemple de la reprise de She said des BEATLES par GOV’T MULE ou même les sonorités du groupe ALABMA SHAKE, ce côté, très roots, très soul, en même temps gras, chaleureux. Un son fabuleux, de la bonne époque GIBSON. Après avoir était déçu par GIBSON comme bon nombre de personne, je retrouve enfin ce que l’on peut attendre d’une GIBSON, à savoir une superbe lutherie, une belle finition (même si celle-ci reste fragile à l’arrière et sur la cross), le vrais son GIBSON, puissant, crémeux sans être chargé en aigue, et en médium qui lui aurait conférer une sonorité plus métal. A ce sujet, je pense que la mienne, ne doit pas être fait pour du métal, mais j’ai déjà aperçu des métaleux jouant avec ce type d’instrument, donc à voir je ne sais pas, je n’ai pas essayé, n’étant pas musicien métal. Je confirme également à celles et ceux qui jurent par leurs firebird avec mécaniques banjo, les nouvelles sont bien meilleures, certes moins dans l’esprit vintage, l’esprit du « puriste Gibson », que celle d’époque, mais une meilleur tenu d’accord cette indéniable, elles ne se bloqueront pas si vous ne la jouez pendant un certain temps, néanmoins, elle se détendrons, il faudra la ramener à un professionnel pour la faire régler, cette détente vous donnera l’impression d’un manche vrillé, mais ce n’est pas le cas. 2012 reste je trouve une meilleur année que 2010 pour ce type d’instrument, par exemple où j’avais pu apercevoir et essayé des modèles de firebird, qui laissé à désirer en terme de lutherie, de finition, des palissandres horribles, à la limite d’un gris claire. La mienne n’est vraiment pas là-dedans.

Pour finir, j’ajouterai en plus de la fragilité des finitions, l’encombrement du case, et surtout la lourdeur, celui-ci est quasi-intransportable d’une rue à l’autre, du fait de son poids. Pour moi il y’a de la limite à l’esprit vintage, il faut que cela soit transportable, étudié pour rentrer facilement dans une voiture française, et non une Cadillac américaine ou une vielle FORD IN PALLA de 1967. Donc je ne mettrai pas la note maximale, à cet instrument. Néanmoins je remettrai un avis d’ici quelques temps.

3. Bilan :
+ : solidité, à l’épreuve des balles
+ : légèreté ne rime pas ici avec des essences de moindres qualité, c’est solide, allez-y, c’est un instrument rock’n’roll.
+ : Elle est capable du plus puissant, comme du plus crémeux, néanmoins manque de brillance pour de la country, et quelque peu trop sec pour du blues swing. En revanche elle peut avoir des sonorités très jazzy également, avis aux amateurs de Jazz.
+ : Finition de toute beauté, donnant un aspect « caramel sombre » au bois, c’est beau
+ : Un son fabuleux, on retrouve ses vinyles des années 70, elle est néanmoins beaucoup plus grasse, moins brillante, que celle de 1963, d’un certain Johnny WINTER, mais on peut faire du Johnny WINTER, ça marche. Si on est puriste, d’autres micros de remplacement existent, chez des constructeurs comme MOJOTONE, HEPCAT, LOLLAR, MS PICKUPS, SEYMOUR DUNCAN, et d’autres.

+ : Chapeau à GIBSON, qui a placé au niveau potentiomètres deux véritables condensateurs de type « oil paper » de 22nf, le son est parfaitement équilibré, grâce à cela avec des tonalités à 500Kohms, et des volumes à 300Kohms, c’est parfait, un grand merci à GIBSON, je n’aurai pas à la modifier, merci ! = ce qui explique une brillance beaucoup plus atténuer que sur une LES PAUL ou une SG, pour rester chez GIBSON.

+ : Mécaniques, super solides, et légères, d’une facilité de réglages, égale à de bonne mécaniques SCHALLER à bain d’huile ou SPERTZEL. D’une aisance pour changer les cordes, on dévisse la clés avant, on glisse la corde bien tendue, on revisse, c’est bloquer, on raccorde. Elles sont vraiment bien étudiées, chapeau aux Allemands ici !

+: manche ultra accessible, débutant, et petite main, le meilleur accès aux aigus jouer en ce qui me concerne, meilleur qu'avec mes deux RICKENBACKER, où l'accès est super aisé également.

- : Fragilité des finitions, honte à toi GIBSON, quand est-ce que tu arrêteras avec ton vernis étrange, qui réagit chimiquement au contact d’une matière plastique, qui se marque au moindre poc, ou raille. Pour le coup la mienne est bien étudiée, puisque l’essentiel de la fragilité, se situe au niveau de l’arrière et du dessus de la cross, autant dire des parties qui ne sont pas forcément visuel, sur scène, avec une luminosité électrique ou naturelle.

- : Le case, ni à faire, ni à refaire, encombrant, d’une lourdeur, j’ai du racheter une housse de transport, double honte à toi GIBSON, mais que font tes ingénieurs, le "jusqu’au boutisme du vintage", est-ce bien raisonnable ?

Rock'n'rollement!

Avis du 30.03.2016:

Elle reste une des meilleurs avec celles produites en 2008/2009 et avant, la seule différence notoire, les micros, ces derniers sont un poil moins brillant que des micros de 2008/2009. En revanche, ces derniers sonnent (celle de ma 2012) mais nettement plus rock'n'roll que les micros actuelles des dernières FIREBIRD, qui semble être beaucoup plus orienté Metal et rock, plus froid en somme. Les micros de 2008/2009 "twangent" beaucoup plus que ceux de la 2012, ils gagnent en authenticité, mais perdent à mon sens en polyvalence, ils sont beaucoup plus sec, et la longueur de note est plus courte, alors que les 2012, permettent beaucoup de plus de folie, avec une longueur de note plus importante je trouve. Beaucoup diront que ce ne sont que des histoires, mais je pense que les micros des firebird de 2008/2009 sont plus typé. En revanche la lutherie, est selon moi là-même, et nettement différente sur les Firebird d'après 2013, le vernis est beaucoup fin, moins étalé en couche, comme sur ma 2012. Je dirais que si un jour je veux retrouver la pleine authenticité de la Firebird, je mettrai sûrement des minihumucker custom sur la mienne, je ne chercherai pas à avoir une Firebird de 2008 ou d'avant sauf si c'est du custom bien sur. Pour finir je dirai également que les Firebird de 2010/2011, sont clairement loupé en terme de conception, les 2012/2013 sont nettement plus semblables aux anciennes V de 2008/2009, mais le son va être différent de celles de 2008/2009, moins brillant, moins sec.

Avis du 4 Mai 2016:

Je me suis séparé de l'instrument, bien que celui-ci m'apportait entière satisfaction en terme de son, les finitions restées très fragiles, et réagissaient un peu trop facilement aux matières plastique, même dans une housse (pour le peu que la toile soit faite avec un produit synthétique à base de plastique et que le dessus de la cross s'y frotte légèrement). Je n'ai définitivement pas de chance avec Gibson, soit le son est fabuleux, mais les essences sont mauvaises, soit le son est fabuleux, essences bonnes, mais finitions plus que fragile...Je m'en suis séparé, pas totalement à regret, puisque j'ai fais l'acquisition d'une belle stratocaster grâce à cette séparation. Sinon la Firebird reste et restera sur le marché du neuf de 2012/2013 ou d'avant ceux qui se rapproche le plus avec ce que l'on est en droit d'attendre d'une Gibson.

Je joue sur un VOX Tony Bruno 18 watts lampes. J'ai quelques pédales d'effets (marshall delay, Seymour Dirty Deed disto, compresseur BOSS...) et ma Gibson Firebird.
Ah si, j'ai aussi une Gibson Les Paul standard faded et une télécaster.
La Firebird est une guitare qui est très déconcertante lors de la première prise en main, la longueur du manche paraît interminable,on se sent un peu perdu. Tout semble décalé, notamment au niveau des touches. Bref, ça fait tout bizarre. A signaler, le poids est très raisonnable ouf !!.
Le manche est plutôt fin, très agréable, mais paraît très long, accès aux cases aigues très facile, comme sur la SG. Finition sunburst pour la mienne, rien à redire sur ce point, pas de coulure ou défaut dans les jointures. Avec Gibson, question finition il faut être très vigilant, malheureusement.
Puis vient l'essai,on branche dans l'ampli à lampes et là c'est sans appel, on est en plein son blues rock, c'est tranchant, vif, précis, le son produit est magnifique tout simplement. Les mini humbuckers sont redoutables d'efficacité.
En tout état de cause, c'est une guitare coup de cœur, je l'ai essayée un peu par hasard en magasin et j'ai eu une "révélation", elle m'a charmé immédiatement un peu comme un coup de foudre. Il me la fallait, point barre!!!
Le look ne laisse pas insensible, on aime ou on déteste. Pour ma part, je la trouve vraiment belle et originale, c'est une dame qui s'apprivoise, surtout il faut apprendre à la tenir en main, la sentir, ensuite ce n'est que du bonheur, franchement.
J'aime ma Firebird qui reste celle que je joue le plus.