Pucelle_Dabidjan
« Omae wa mō shindeiru »
Publié le 08/02/18 à 16:23
Rapport qualité/prix :
Correct
Cible :
Tout public
Chez les amateurs de vinyle, le nom de Micro Seiki est littéralement une raison de perte de nombreux fluides corporels.
La petite marque japonaise, aujourd'hui disparue, est, à leurs yeux, un peu comme nous apprécions Fender ou Gibson. Une des marques clés dans le monde des tournes-disques. La plupart de ces tournes-disques possédant d'excellents résultats sur le banc de mesure, construit dans cette philosophie japonaise du "toujours plus loin et toujours mieux", le tout avec la qualité qu'on connaît au matériel japonais de cette époque.
Ce petit MR 411, je l'ai rencontré chez un collègue suisse-allemand, qui m'avait vendu un autre tourne-disque sur notre "bon coin" à nous. Bien que possédant de nombreux lecteurs audiophiles (Perpetual Ebner, McIntosh, Thorens, et autres...), ce MR 411 trônait au centre de sa collection et était l'un des rares relié directement à la chaîne. L'intéressé m'a avoué que "c'était son lecteur principal". Et ce, d'après lui, en raison d'un élément central et primordial. Sa fiabilité à l'usage.
Effectivement, m'étant renseigné sur quelques forums avant d'écrire ces lignes, le MR411 est une bête de somme qui nécessite, au plus, un graissage tous les deux ans et une petite courroie toutes les décennies. Ceci en faisant un plaisir aux frais tout à fait contrôlés.
Les plus observateurs auront noté une petite trappe à droite sur le dessus du coffret. Lorsqu'on l'ouvre, on découvre alors un puck d'entraînement adapté pour le 110v (pas le même diamètre), un contrepoids plus lourd pour le bras, afin de pouvoir adapté l'engin à de plus nombreuses cellules, et une petite brosse pour décrasser la cellule quand faire ce doit. C'est ingénieux et totalement dans la lignée du côté pratique de cette petite platine.
En parlant d'ingénieux, le bras me fait une EXCELLENTE impression. Pas fluet ou fin, le contrepoids chromé est taillé dans la masse. Tout ça sent le bon roulement bien stable avec un antiskating séparé des familles. Sur le moment, je n'ai pas vu de réglage de VTA. Il semble que ce bras en soit dépourvu. Mais du bras d'excellente qualité, capable de remettre n'importe quel Rega RB303/330 en place.
Au niveau du plateau, impossible de le peser, mais le propriétaire me confirme qu'il est en aluminium et pèse bien ses 3 kilos. Ce qui est impressionnant.
La cellule montée sur cet ensemble venait de Audio Technica. Ne connaissant pas tous les modèles de ce fabricant, j'ai échoué dans son identification. Désolé pour cela.
Maintenant, nous arrivons dans le vif du sujet...
Le son :
Le MR 411 fait un travail remarquable dans le sens où on ne remarque pas vraiment son travail. Il fait partie des lecteurs qui font simplement le travail, sans se faire remarquer. Capable de manger à tous les rateliers, il a moins de superbe que certains lecteurs THDG dans le sens où il n'est pas aussi jusqu'au-boutiste dans le rendu de certaines fréquences ; cependant, ceci n'a jamais été sa prétention. Le MR 411 a toujours été pensé comme un cheval de trait dans le catalogue Micro Seiki. La machine de celui qui veut un engin fiable pour avaler des disques, et goddamn, ce truc fait ce boulot à merveille. Mais il n'est pas à la traine ; loin de là. Si je me réfère à mon essai du Rega RP3 d'il y a quelques temps, le MR 411 se montre plus définit sans devenir analytique. Le son est moins perdu quand un arrangement complexe est envoyé, on sent énormément de contrôle sur ce qui se passe.
Globalement, ce comportement neutre et un poil chaud dans le fond passe avec tout et est même capable de rester indulgent face à de mauvais pressages, tout en parvenant le tour de force de bien tirer ce qui se cache dans les bons.
Il manquait un peu d'autorité dans le grave. Mais comme vous le savez, il peut y avoir un biais sur ce point en fonction de la pièce d'écoute ou de la cellule employée. C'est toujours un point difficile à évaluer. Mais il y avait quelque-chose qualifiable de bon.
Mot de la fin :
Micro Seiki n'est plus. Mais leurs produits restent dans l'inconscient collectif des audiophiles comme "le" tourne-disque. Et il n'est pas difficile, quand on est devant le MR 411, de comprendre pourquoi. Les détails sont biens pensés, l'engin est pratique et fiable, et le tout était destiné à coûter un prix raisonnable.
Chapeau Ingenieuru Sama... on ne vous oubliera pas.
La petite marque japonaise, aujourd'hui disparue, est, à leurs yeux, un peu comme nous apprécions Fender ou Gibson. Une des marques clés dans le monde des tournes-disques. La plupart de ces tournes-disques possédant d'excellents résultats sur le banc de mesure, construit dans cette philosophie japonaise du "toujours plus loin et toujours mieux", le tout avec la qualité qu'on connaît au matériel japonais de cette époque.
Ce petit MR 411, je l'ai rencontré chez un collègue suisse-allemand, qui m'avait vendu un autre tourne-disque sur notre "bon coin" à nous. Bien que possédant de nombreux lecteurs audiophiles (Perpetual Ebner, McIntosh, Thorens, et autres...), ce MR 411 trônait au centre de sa collection et était l'un des rares relié directement à la chaîne. L'intéressé m'a avoué que "c'était son lecteur principal". Et ce, d'après lui, en raison d'un élément central et primordial. Sa fiabilité à l'usage.
Effectivement, m'étant renseigné sur quelques forums avant d'écrire ces lignes, le MR411 est une bête de somme qui nécessite, au plus, un graissage tous les deux ans et une petite courroie toutes les décennies. Ceci en faisant un plaisir aux frais tout à fait contrôlés.
Les plus observateurs auront noté une petite trappe à droite sur le dessus du coffret. Lorsqu'on l'ouvre, on découvre alors un puck d'entraînement adapté pour le 110v (pas le même diamètre), un contrepoids plus lourd pour le bras, afin de pouvoir adapté l'engin à de plus nombreuses cellules, et une petite brosse pour décrasser la cellule quand faire ce doit. C'est ingénieux et totalement dans la lignée du côté pratique de cette petite platine.
En parlant d'ingénieux, le bras me fait une EXCELLENTE impression. Pas fluet ou fin, le contrepoids chromé est taillé dans la masse. Tout ça sent le bon roulement bien stable avec un antiskating séparé des familles. Sur le moment, je n'ai pas vu de réglage de VTA. Il semble que ce bras en soit dépourvu. Mais du bras d'excellente qualité, capable de remettre n'importe quel Rega RB303/330 en place.
Au niveau du plateau, impossible de le peser, mais le propriétaire me confirme qu'il est en aluminium et pèse bien ses 3 kilos. Ce qui est impressionnant.
La cellule montée sur cet ensemble venait de Audio Technica. Ne connaissant pas tous les modèles de ce fabricant, j'ai échoué dans son identification. Désolé pour cela.
Maintenant, nous arrivons dans le vif du sujet...
Le son :
Le MR 411 fait un travail remarquable dans le sens où on ne remarque pas vraiment son travail. Il fait partie des lecteurs qui font simplement le travail, sans se faire remarquer. Capable de manger à tous les rateliers, il a moins de superbe que certains lecteurs THDG dans le sens où il n'est pas aussi jusqu'au-boutiste dans le rendu de certaines fréquences ; cependant, ceci n'a jamais été sa prétention. Le MR 411 a toujours été pensé comme un cheval de trait dans le catalogue Micro Seiki. La machine de celui qui veut un engin fiable pour avaler des disques, et goddamn, ce truc fait ce boulot à merveille. Mais il n'est pas à la traine ; loin de là. Si je me réfère à mon essai du Rega RP3 d'il y a quelques temps, le MR 411 se montre plus définit sans devenir analytique. Le son est moins perdu quand un arrangement complexe est envoyé, on sent énormément de contrôle sur ce qui se passe.
Globalement, ce comportement neutre et un poil chaud dans le fond passe avec tout et est même capable de rester indulgent face à de mauvais pressages, tout en parvenant le tour de force de bien tirer ce qui se cache dans les bons.
Il manquait un peu d'autorité dans le grave. Mais comme vous le savez, il peut y avoir un biais sur ce point en fonction de la pièce d'écoute ou de la cellule employée. C'est toujours un point difficile à évaluer. Mais il y avait quelque-chose qualifiable de bon.
Mot de la fin :
Micro Seiki n'est plus. Mais leurs produits restent dans l'inconscient collectif des audiophiles comme "le" tourne-disque. Et il n'est pas difficile, quand on est devant le MR 411, de comprendre pourquoi. Les détails sont biens pensés, l'engin est pratique et fiable, et le tout était destiné à coûter un prix raisonnable.
Chapeau Ingenieuru Sama... on ne vous oubliera pas.